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Travailler le dimanche.


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Tu trouves normal de lier l'avancement du salaire au travail le dimanche, dans ces conditions, il me semble normal de savoir si toi tu bosses le dimanche.

C'est idiot :

a/ c'est lui qui paye donc lui qui choisit ses critères pour avancer ses salariés (ou pas)

b/ il est le patron. C'est quoi, exactement, son avancement ? Patron à la place du patron ?

ceux qui travaillent le dimanche ne demandent pas à ce que le dimanche devienne un jour travaillé normal comme les jours de la semaine?n'est-il pas?



alors franchement il est ou le probléme?ami lucilio

Il y a des centaines de milliers de personnes qui bossent déjà le dimanche et n'en font pas tout un fromage. Pourquoi doit-on les défavoriser elles par rapport aux autres ? Vous n'êtes pas très égalitaire, dans votre raisonnement.

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C'est idiot :

a/ c'est lui qui paye donc lui qui choisit ses critères pour avancer ses salariés (ou pas)

b/ il est le patron. C'est quoi, exactement, son avancement ? Patron à la place du patron ?

Justement, il me semble plus moral que le patron donne l'exemple. De la même manière, si tu veux favoriser un certain comportement, il me semble moral que tu le pratiques…

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Justement, il me semble plus moral que le patron donne l'exemple.

Il ne donne pas l'exemple, il paye. C'est encore mieux. Et si tu veux favoriser un comportement, la récompense, ça marche. Avec les animaux, avec les enfants, avec les adultes. Eh oui.

C'est ballot, mais c'est comme ça.

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C'est idiot :

a/ c'est lui qui paye donc lui qui choisit ses critères pour avancer ses salariés (ou pas)

b/ il est le patron. C'est quoi, exactement, son avancement ? Patron à la place du patron ?

Il y a des centaines de milliers de personnes qui bossent déjà le dimanche et n'en font pas tout un fromage. Pourquoi doit-on les défavoriser elles par rapport aux autres ? Vous n'êtes pas très égalitaire, dans votre raisonnement.

b/ L'avancement du patron?

Très simple, c'est gagner plus! Je ne suis vraiment pas un spécialiste du libéralisme mais s'il est une chose que j'ai pigée en économie capitaliste, c'est que le but premier d'une entreprise, et donc de son patron, c'est de gagner toujours plus. Cela s'appelle de la croissance…

Et pour ce faire, les solutions sont multiples…

Kortinus :icon_up:

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Je crois qu'il n'y a pas besoin de plusieurs pages de débats sur la question du dimanche.

Il ne doit pas y avoir de législation venant de l'Etat tout simplement. Les hommes sont libres de choisir de travailler quand ils le désir. Si je veux me faire du fric, je n'ai pas à subir les traditions Chrétiennes qui exercent une contrainte sur la société.

C'est donc l'accord contractuel entre l'entreprise et le salarié qui doit convenir aux deux acteurs économiques.

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Très simple, c'est gagner plus! Je ne suis vraiment pas un spécialiste du libéralisme mais s'il est une chose que j'ai pigée en économie capitaliste, c'est que le but premier d'une entreprise, et donc de son patron, c'est de gagner toujours plus. Cela s'appelle de la croissance…

Heu non. Le but d'une entreprise est de réussir à vendre un produit à des consommateurs. Le but du patron, lui, est probablement très divers selon le patron, l'entreprise ou l'activité. L'argent constitue certainement une des motivations premières, mais n'est certainement pas la seule ni la première (il y a des moyens plus efficaces pour gagner plein de thune que de devenir patron, notamment en France).

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Je crois qu'il n'y a pas besoin de plusieurs pages de débats sur la question du dimanche.

Il ne doit pas y avoir de législation venant de l'Etat tout simplement. Les hommes sont libres de choisir de travailler quand ils le désir. Si je veux me faire du fric, je n'ai pas à subir les traditions Chrétiennes qui exercent une contrainte sur la société.

C'est donc l'accord contractuel entre l'entreprise et le salarié qui doit convenir aux deux acteurs économiques.

Au moins cela a le mérite d'être clair. Quand je veux me faire du fric, la seule "tradition" qui prime, c'est celle de me faire du fric. Tout le reste: poubelle!

Est-ce une définition du libéralisme?

Kortinus :icon_up:

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Au moins cela a le mérite d'être clair. Quand je veux me faire du fric, la seule "tradition" qui prime, c'est celle de me faire du fric. Tout le reste: poubelle!

Est-ce une définition du libéralisme?

Kortinus :icon_up:

Non. Il y a des tas de choses qu'on ne peut pas faire. Et je ne vois pas ce que le fric vient faire là-dedans. On parlait de liberté.

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Non. Il y a des tas de choses qu'on ne peut pas faire. Et je ne vois pas ce que le fric vient faire là-dedans. On parlait de liberté.

La barbouilleur répondait à un analphabète. :icon_up::doigt:

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Heu non. Le but d'une entreprise est de réussir à vendre un produit à des consommateurs. Le but du patron, lui, est probablement très divers selon le patron, l'entreprise ou l'activité. L'argent constitue certainement une des motivations premières, mais n'est certainement pas la seule ni la première (il y a des moyens plus efficaces pour gagner plein de thune que de devenir patron, notamment en France).

Ben alors j'ai rien compris aux quelques cours d'économie qui m'ont été dispensés lors de mon cursus de scientifique. On m'expliquait alors qu'une entreprise devait absolument bénéficier d'une croissance positive, que c'était la condition de sa pérennité. Une croissance zéro était un signal d'alarme fort qui demandait de redresser la barre d'urgence, et une croissance négative était la voie royale vers la clé sous le paillasson.

Dans la perspective que tu énonces, si le but premier d'une entreprise n'était pas de faire un maximum de chiffre, mais de réussir à vendre un produit à des consommateurs, le meilleur moyen d'y réussir ne serait-il pas de lui vendre le produit à perte, en lui proposant des prix défiants toute concurrence? Cela ne serait pas possible très longtemps, certes…

Bon, je sais, je me fais un zeste l'avocat du diable. Comme l'épicier du village d'à l'époque, une entreprise peut parfaitement subsister à croissance zéro si les ambitions de son patron sont de simplement maintenir son niveau de vie. Mais cette vision des choses, est-elle vraiment encore d'actualité?

Kortinus :icon_up:

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Ben alors j'ai rien compris aux quelques cours d'économie qui m'ont été dispensés lors de mon cursus de scientifique. On m'expliquait alors qu'une entreprise devait absolument bénéficier d'une croissance positive, que c'était la condition de sa pérennité. Une croissance zéro était un signal d'alarme fort qui demandait de redresser la barre d'urgence, et une croissance négative était la voie royale vers la clé sous le paillasson.*

En micro-économie, c'est le genre de raccourcis commodes qu'on emploie. Mais ça reste ça : des raccourcis commodes.

Dans la perspective que tu énonces, si le but premier d'une entreprise n'était pas de faire un maximum de chiffre, mais de réussir à vendre un produit à des consommateurs, le meilleur moyen d'y réussir ne serait-il pas de lui vendre le produit à perte, en lui proposant des prix défiants toute concurrence? Cela ne serait pas possible très longtemps, certes…

Une entreprise morte n'est plus une entreprise. La contrainte "en restant en vie" est implicite. Ce qui élimine le "à perte trop longtemps". En revanche, le dumping est observé régulièrement.

Bon, je sais, je me fais un zeste l'avocat du diable. Comme l'épicier du village d'à l'époque, une entreprise peut parfaitement subsister à croissance zéro si les ambitions de son patron sont de simplement maintenir son niveau de vie. Mais cette vision des choses, est-elle vraiment encore d'actualité?

Kortinus :icon_up:

En quoi ne le serait-elle plus ? Tous les patrons sont-ils devenus semblables ?

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En micro-économie, c'est le genre de raccourcis commodes qu'on emploie. Mais ça reste ça : des raccourcis commodes.

Une entreprise morte n'est plus une entreprise. La contrainte "en restant en vie" est implicite. Ce qui élimine le "à perte trop longtemps". En revanche, le dumping est observé régulièrement.

En quoi ne le serait-elle plus ? Tous les patrons sont-ils devenus semblables ?

Dans la mesure où on nous rabâche à longueur d'années qu'il nous faut absolument une croissance positive, que la croissance zéro est l'antichambre de l'enfer, la croissance négative, que l'idéologie du "toujours plus" semble avoir été érigée en règle, que dis-je, en loi naturelle plus forte que la gravitation, on peut légitimement se poser la question.

Et il suffit d'observer les réactions de très nombreuses entreprises. Dès que leur croissance baisse, d'une année à l'autre, et je ne parle pas de croissance négative mais simplement du fait passer de +10% en 2006 à +8 % en 2007, on parle de pertes, de plans sociaux, de délocalisations. Et que dire de ces entreprises qui, aussi bénéficiaires et prospèrent soient-elles, délocalisent cependant leurs usines dans le seul but d'accroître encore leurs marges?

Et là il ne s'agit pas de théorie, mais bel et bien de faits quotidiens.

Kortinus :icon_up:

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Dans la mesure où on nous rabâche à longueur d'années qu'il nous faut absolument une croissance positive, que la croissance zéro est l'antichambre de l'enfer, la croissance négative, que l'idéologie du "toujours plus" semble avoir été érigée en règle, que dis-je, en loi naturelle plus forte que la gravitation, on peut légitimement se poser la question.

L'état gaspille tellement d'argent que si on ne rapporte pas plus à l'année n+1 quà l'année n, il n'est pas contant et donc il lui faut de la croissance pour pouvoir croitre plus vite et s'occuper de pleins de choses qui ne le regarde pas et s'immiscer un peu plus dans votre vie.

Et il suffit d'observer les réactions de très nombreuses entreprises. Dès que leur croissance baisse, d'une année à l'autre, et je ne parle pas de croissance négative mais simplement du fait passer de +10% en 2006 à +8 % en 2007, on parle de pertes, de plans sociaux, de délocalisations. Et que dire de ces entreprises qui, aussi bénéficiaires et prospèrent soient-elles, délocalisent cependant leurs usines dans le seul but d'accroître encore leurs marges?

Et là il ne s'agit pas de théorie, mais bel et bien de faits quotidiens.

Il est évident que quand on s'approprie 50% de la richesse créée dans une entreprise il ne faut pas s'attendre à autre chose que des délocalisations pour rester compétitif!

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Je crois qu'il n'y a pas besoin de plusieurs pages de débats sur la question du dimanche.

Il ne doit pas y avoir de législation venant de l'Etat tout simplement. Les hommes sont libres de choisir de travailler quand ils le désir. Si je veux me faire du fric, je n'ai pas à subir les traditions Chrétiennes qui exercent une contrainte sur la société.

Mon fils joue au foot.

Il participe à des tournois, généralement le dimanche, car c'est commode, la majorité des gens ne travaillent pas ce jour là.

Et moi du coup je peux l'accompagner parce que je ne travaille pas non plus : le supermarché dans lequel je suis caissier est fermé ce jour là.

Si le travail le dimanche devient autorisé, alors mon employeur pourra décider librement d'ouvrir, ce qu'il fera plus que certainement, et moi j'irai travailler, ma liberté de choisir n'existera que sur le papier. Alors forcément j'aurais un autre jour de repos, mais je ne pourrais plus accompagner mon fils à ses tournois de foot. Ce qui ne sera pas réellement un problème, car ces tournois de foot n'existeront peut-être même plus, étant donné que les bénévoles n'auront plus le même jour de repos.

Mais bon , comme je gagnerais plus d'argent, à la place je lui achèterai une Wii avec fifa world cup 2006.

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Et il suffit d'observer les réactions de très nombreuses entreprises. Dès que leur croissance baisse, d'une année à l'autre, et je ne parle pas de croissance négative mais simplement du fait passer de +10% en 2006 à +8 % en 2007, on parle de pertes, de plans sociaux, de délocalisations. Et que dire de ces entreprises qui, aussi bénéficiaires et prospèrent soient-elles, délocalisent cependant leurs usines dans le seul but d'accroître encore leurs marges?

Tu n'as effectivement pas bien compris les "quelques cours d'économie qui t'ont été dispensés lors de ton cursus de scientifique".

  • La baisse de croissance des affaires d'une entreprise ne se traduit pas nécessairement en pertes. Certaines entreprises font même sciemment le choix de réduire le périmètre de leurs activités (et donc faire moins de "chiffres", comme tu dis) dans le but d'être plus rentables. C'est ce qu'on nomme le "recentrage stratégique" et de nombreuses entreprises le pratiquent.
  • Les décisions de délocaliser comme de licencier ne sont pas prises en fonction des bénéfices passés ou présents, mais en fonction des options stratégiques de moyen ou long termes. Si on veut porter un jugement sur ces décisions, ce n'est certainement pas à l'aune de leurs résultats passés qu'il faut le faire. Pire, si une entreprise devait attendre d'être en pertes pour prendre de telles décisions… cela interviendrait trop tard et ce serait vraiment une erreur de gestion.
  • Enfin, concernant le but d'une entreprise, h16 a bien évidemment raison.
    Lorsqu'on demande à un salarié "quel est votre travail ?", il est très rare qu'il réponde "faire du salaire". Il évoquera plutôt les tâches qu'il réalise, son métier. Bien évidemment, il ne travaille pas pour rien (sinon il serait bénévole dans une association), mais le but de son boulot, c'est la vocation de son activité, c'est-à-dire ce qu'il produit ou le service qu'il rend.
    Eh bien, c'est la même chose pour une entreprise. Quand on demande à un entrepreneur "quel est le but de votre entreprise ?", il est très rare qu'il réponde "faire du profit". Il évoquera plutôt spontanément l'activité réalisée, la nature des produits vendus, les services rendus aux consommateurs… Bref, le but d'une entreprise, c'est son métier.
    Il n'y a strictement aucune raison de définir différemment l'activité du salarié et celle de l'entrepreneur, sauf à des fins idéologiques. Un entrepreneur n'est pas plus cupide qu'un salarié et se passionne tout autant au contenu de son activité.

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Mon fils joue au foot.

Il participe à des tournois, généralement le dimanche, car c'est commode, la majorité des gens ne travaillent pas ce jour là.

Et moi du coup je peux l'accompagner parce que je ne travaille pas non plus : le supermarché dans lequel je suis caissier est fermé ce jour là.

Si le travail le dimanche devient autorisé, alors mon employeur pourra décider librement d'ouvrir, ce qu'il fera plus que certainement, et moi j'irai travailler, ma liberté de choisir n'existera que sur le papier. Alors forcément j'aurais un autre jour de repos, mais je ne pourrais plus accompagner mon fils à ses tournois de foot. Ce qui ne sera pas réellement un problème, car ces tournois de foot n'existeront peut-être même plus, étant donné que les bénévoles n'auront plus le même jour de repos.

Mais bon , comme je gagnerais plus d'argent, à la place je lui achèterai une Wii avec fifa world cup 2006.

Fantasmes. Ici on peut travailler le dimanche et le samedi si besoin et jamais on ne nous oblige et ceci d'autant plus que l'on a une bonne raison de ne pas venir.

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Fantasmes.

J'avoue, les personnages et les situations sont fictifs.

Ici on peut travailler le dimanche et le samedi si besoin et jamais on ne nous oblige et ceci d'autant plus que l'on a une bonne raison de ne pas venir.

Ici aussi d'ailleurs, il me semble que pas loin de 20% des salariés français travaillent le dimanche, de manière régulière ou occasionnelle.

Ceci dit il me parait commode d'avoir un jour de repos commun, mais on peut changer et mettre le mardi par exemple, ce ne serait pas gênant.

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Invité Arn0

C'est bien connu qu'il n'y a pas de tournoi de football amateur dans les pays ou le travail le dimanche n'est pas restreint. :icon_up:

Sinon je te signale que tu as un contrat de travail qui ne peut être changé par la volonté unilatérale de ton employeur, que tu peux négocier avec ton employeur directement ou par l'intermédiaire d'un syndicat et que tu peux changer d'emploi. Mais j'imagine que se prendre en main et assumer les conséquences de ses propres choix c'est trop difficile et qu'il vaut mieux compter sur la "protection" de l'État (même si elle est en fait une nuisance pour ton employeur, pour les consommateurs et pour les travailleurs qui voudraient travailler le dimanche).

Ceci dit il me parait commode d'avoir un jour de repos commun, mais on peut changer et mettre le mardi par exemple, ce ne serait pas gênant.
Le problème n'est pas d'avoir un jour de repos en commun ou non, mais de le rendre légalement obligatoire.
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Dans la mesure où on nous rabâche à longueur d'années qu'il nous faut absolument une croissance positive, que la croissance zéro est l'antichambre de l'enfer, la croissance négative, que l'idéologie du "toujours plus" semble avoir été érigée en règle, que dis-je, en loi naturelle plus forte que la gravitation, on peut légitimement se poser la question.

Et il suffit d'observer les réactions de très nombreuses entreprises. Dès que leur croissance baisse, d'une année à l'autre, et je ne parle pas de croissance négative mais simplement du fait passer de +10% en 2006 à +8 % en 2007, on parle de pertes, de plans sociaux, de délocalisations. Et que dire de ces entreprises qui, aussi bénéficiaires et prospèrent soient-elles, délocalisent cependant leurs usines dans le seul but d'accroître encore leurs marges?

Et là il ne s'agit pas de théorie, mais bel et bien de faits quotidiens.

Kortinus :icon_up:

Mon domaine n'est pas l'économie et je ne connais probablement pas aussi bien que toi toutes ces histoires de croissances ; mais je sais qu'un bénéfice c'est la différence entre le chiffre d'affaire et les coûts.

Partant de là, toute entreprise doit, pour fonctionner, faire des bénéfices et ainsi continuer à innover sous peine de se voir dépasser par la concurrence (ce qui explique entre autre la pauvreté des services avec un monopole).

Pour cela, elle doit gérer plusieurs paramètres dont certains peuvent changer du jour au jour :

La banque lui coupe ses crédits (ex: crise actuelle), elle fait faillite malgré ses bénéfices.

Les charges augmentent ? Idem sauf que ça ne se fait pas aussi brutalement et elle choisit le plus souvent de faire des coupes budgétaires ou de délocaliser.

Tout simplement : les bénéfices c'est un signe de bonne santé, mais ça ne dit pas tout et ça ne peut jamais s'avérer une protection suffisante.

C'est pourquoi devant tous ces dangers, il est fort probable - et souhaitable - que des entreprises prennent les devants lorsque, par exemple, la croissance est mauvaise. Ca n'a rien de choquant en soi, c'est de la gestion de capital. Après que les mesures prises soient pertinentes ou non, c'est une autre histoire.

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Le problème n'est pas d'avoir un jour de repos en commun ou non, mais de le rendre légalement obligatoire.

Ben disons que c'est quand même la manière la plus simple.

Mais ça apporterait quoi d'autoriser le travail le dimanche ?

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Un jour de repos en commun, avec les copains, les oncles, les tantes, et les enfants.

Des centaines de dérogations existent et nombreux sont les français à travailler le Dimanche.

Instituer un jour de repos dans la semaine c'est important, mais se pose le problème de l'uniformisation. Les faits montrent que c'est impossible, qu'il en faut forcément pour travailler. Dès lors, cette loi ne s'applique plus qu'à des cas à part comme les entreprises de ventes et de commerce. Doivent-ils être à la même enseigne ? Premier débat. Le jour du repos doit-il passer du Dimanche à un autre pour convictions religieuses ou autres ? Deuxième débat.

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L'état gaspille tellement d'argent que si on ne rapporte pas plus à l'année n+1 quà l'année n, il n'est pas contant et donc il lui faut de la croissance pour pouvoir croitre plus vite et s'occuper de pleins de choses qui ne le regarde pas et s'immiscer un peu plus dans votre vie.

Il est évident que quand on s'approprie 50% de la richesse créée dans une entreprise il ne faut pas s'attendre à autre chose que des délocalisations pour rester compétitif!

C'est la faute à l'État, en raison des impôts prélevés, me semble un peu facile…

Kortinus :icon_up:

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Tu n'as effectivement pas bien compris les "quelques cours d'économie qui t'ont été dispensés lors de ton cursus de scientifique".

  • La baisse de croissance des affaires d'une entreprise ne se traduit pas nécessairement en pertes. Certaines entreprises font même sciemment le choix de réduire le périmètre de leurs activités (et donc faire moins de "chiffres", comme tu dis) dans le but d'être plus rentables. C'est ce qu'on nomme le "recentrage stratégique" et de nombreuses entreprises le pratiquent.
  • Les décisions de délocaliser comme de licencier ne sont pas prises en fonction des bénéfices passés ou présents, mais en fonction des options stratégiques de moyen ou long termes. Si on veut porter un jugement sur ces décisions, ce n'est certainement pas à l'aune de leurs résultats passés qu'il faut le faire. Pire, si une entreprise devait attendre d'être en pertes pour prendre de telles décisions… cela interviendrait trop tard et ce serait vraiment une erreur de gestion.
  • Enfin, concernant le but d'une entreprise, h16 a bien évidemment raison.
    Lorsqu'on demande à un salarié "quel est votre travail ?", il est très rare qu'il réponde "faire du salaire". Il évoquera plutôt les tâches qu'il réalise, son métier. Bien évidemment, il ne travaille pas pour rien (sinon il serait bénévole dans une association), mais le but de son boulot, c'est la vocation de son activité, c'est-à-dire ce qu'il produit ou le service qu'il rend.
    Eh bien, c'est la même chose pour une entreprise. Quand on demande à un entrepreneur "quel est le but de votre entreprise ?", il est très rare qu'il réponde "faire du profit". Il évoquera plutôt spontanément l'activité réalisée, la nature des produits vendus, les services rendus aux consommateurs… Bref, le but d'une entreprise, c'est son métier.
    Il n'y a strictement aucune raison de définir différemment l'activité du salarié et celle de l'entrepreneur, sauf à des fins idéologiques. Un entrepreneur n'est pas plus cupide qu'un salarié et se passionne tout autant au contenu de son activité.

Je suis salarié dans une multinationale depuis une quinzaine d'années. Alors je n'ai peut-être pas de chance mais toutes les restructurations, recentrages, toutes les stratégies développées n'ont qu'un seul et unique but, augmenter les chiffres, les marges et donc les dividendes versés aux actionnaires et aux plus hauts salariés de l'entreprise.

Les décisions qui consistent à licencier, à délocaliser et autres plans de charrettes dites sociales sont directement liées à cette stratégie générale.

Les idéologues de l'entreprise dispensent des formations internes aux salariés où on leur apprend à répondre aux questions que des "externes" pourraient nous poser. Quand je parle d'externes il s'agit de visites d'usines, de scolaires, d'étudiants, d'autres dirigeants du groupe, de politiques et autres…

La réponse tabou, interdite à la question du but de son travail est bien évidemment de dire qu'on bosse pour toucher un salaire. On travaille pour le fun, l'épanouissement de la personnalité, pour être utile à la société et j'en passe, et des meilleures plus débiles les unes que les autres. Une grande entreprise du type usine de production n'est pas un club de bisounours, il ne faut pas se leurrer. Mais au moins on essaie d'en donner l'apparence.

En interne, si tu discutes avec les gens à l'abris des oreilles indiscrètes, ils te diront franchement qu'ils bossent pour que leur salaire tombe à la fin du mois, basta. Et seule une minorité, dont j'ai la chance de faire parti, qui fait un job intéressant (recherches et développements), passe de bons moments au turbin. Le type qui est debout toute la journée à côté de sa machine, dans le bruit et le brouillard d'huile, n'en a rien a cirer du blabla hypocrite des idéologues. Il travaille pour vivre et si sa paye tombait sans cela, ce serait le paradis pour lui.

Et un entrepreneur, bien entendu, ne dira jamais en public, ou très rarement, que son objectif premier est le profit maximal en un minimum de temps. Mais je te l'affirme, j'ai l'occasion de côtoyer régulièrement des cadres dirigeants du groupe et c'est leur toute première préoccupation, c'est le moteur fondamental qui les anime, les "logisticiens", et surtout les plus jeunes, ceux qui sortent des écoles, tous frais moulus aux dernières théories du management moderne. Et je ne fais vraiment pas dans la médisance, c'est du concret, vécu depuis quinze ans. En quinze ans d'ailleurs cette préoccupation du chiffre est devenu une véritable obsession. Je veux dire par là que les chose ont empiré et que les pressions sur le personnel à cet effet ne cessent de s'accentuer. Les maladies issues du stress professionnel ont le vent en poupe…

Je suis d'ailleurs sincèrement étonné, excuse moi de l'usage du terme, par la naïveté de tes propos et de ceux de certains autres ici. J'aimerais bien que l'entreprise soit ce que vous décrivez. Peut-être certaines petites ou moyennes entreprises cultivent-elles encore un esprit plus familial, avec une vocation sociale. Mais il ne faut pas se leurrer, dans les grandes entreprises tout n'est que chiffres. Rentabilité, productivité, efficacité, rendement, coûts etc…

Kortinus :icon_up:

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