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Questions sur la crise financière


Domi

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Disons que pour moi la responsabilite n'est pas exclusive au domaine moral. C'est une contre-partie inclue au coeur meme de la notion de liberte et donc un systeme liberal qui ne l'assure pas n'en est pas un.

D'un point de vue purement moral ce sont les comportements individuels qui sont condamnables, la fuite en avant dans la consommation, le gaspillage sans autre finalite que soi-meme.

Si je pense la reunion des deux objets difficile c'est parcequ'il y a une distortion temporelle. La ou le liberalisme peut s'appliquer relativement rapidemment, la modification des codes moraux doit se faire par une prise de conscience des individus ce qui demande de revoir tout le systeme de valeur.

Sans religion c'est simplement impossible et les peuples ne veulent plus de la religion en tant qu'elle s'oppose aux derives de la societe de consommation. Je suis meme probablement plus pessimiste que toi dans le sens ou je ne crois que faiblement a la possibilite de cette inversion des valeurs.

Reste que dans le cadre actuel, le liberalisme est bien le seul systeme permettant d'eviter un eclatement total de la civilisation en ce qu'il laisse les forces de destruction a peu pres s'equilibrer.

L'idée selon laquelle seule la religion nous protège de la consommation à tout prix et du gaspillage est fausse, point à la ligne.

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Il y a des gens qui perçoivent d'énormes salaires dans des banques d'affaires. Si la banque coule, ils gardent les salaires, et s'ils n'avaient pas d'actions, ils n'ont rien perdu.

:doigt: Mais c'est le principe du salaire. C'est le cas de vos banquiers mais c'est aussi le cas de tout salarié qui perçoit un revenu fixe quelque soit le résultat de l'entreprise. Il ne manquerait plus qu'on demande aux salariés de rembourser leurs salaires si la boîte va mal :icon_up:

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Invité jabial
Oui, je crois vraiment. Et historiquement, on trouvera sans doute des périodes où être gentil à bon escient a évité des emmerdements.

Comme par exemple ?

Sinon, qu'on s'entende bien, je ne plaide pas pour la poursuite du système actuel, je plaide pour une approche graduelle du changement parce que je pense que c'est la seule manière de ne pas condamner le capitalisme.

Pour l'instant le changement graduel il va dans l'autre sens. Hé, RH en est à dire que titriser les dettes devrait être interdit ! Il n'y aura pas de changement graduel vers le capitalisme. Le sens du vent, c'est plus d'intervention étatique. Thatcher, c'était pas du changement graduel : c'était prendre tout le monde à rebrousse poil et utiliser l'armée. Et ça a marché. Et aussitôt que les gens "gentils" ont repris les rênes, ça a recommencé à glisser dans l'autre sens.

Je pense aussi qu'il y a une leçon morale à tirer de tout ceci, et ce n'est pas "greed is good".

La leçon morale à tirer de tout ça, c'est que l'intervention étatique pour résoudre les problèmes conduit à des problèmes plus graves qui eux-mêmes appellent une intervention urgente qui aura des conséquences encore plus grave, et ainsi de suite jusqu'à ce que quelqu'un ait le courage de dire aux gens que ce qui est perdu est perdu et que si on repose le pognon sur la table de Craps en se disant qu'on se refera, on va perdre sa chemise en plus du reste.

Personne ne dit cela. Je dis que lorsqu'on veut opérer un type atteint d'obésité morbide, on le fait maigrir d'abord.

Le type est pas atteint d'obséité morbide mais de tumeurs et on veut faire un pontage pour apporter du sang aux zones qui sont écrasées par les tumeurs. Le seul résultat qu'on va obtenir, c'est que les tumeurs vont grossir ; et pendant ce temps, tout le reste de l'organisme va dépérir faute de sang.

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Pourquoi ne l'auraient-ils pas été ? Des acteurs de la finance ont décidé librement, sans contrainte étatique, de les réaliser ces montages, non ?

Non.

Des machins pareils, aussi opaques et finalement aussi risqués, n'auraient pas été mis en place si, précisément, tout le monde ne s'était pas dit, à un moment ou dans son subconscient "Si ça tombe, d't'façon, l'état rattrape". Et c'est la mentalité du "too big to (let) fail" - issue directement du backup étatique supposé ou réel - qui a favorisé l'émergence de ces étrons financiers gluants.

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Non.

Des machins pareils, aussi opaques et finalement aussi risqués, n'auraient pas été mis en place si, précisément, tout le monde ne s'était pas dit, à un moment ou dans son subconscient "Si ça tombe, d't'façon, l'état rattrape". Et c'est la mentalité du "too big to (let) fail" - issue directement du backup étatique supposé ou réel - qui a favorisé l'émergence de ces étrons financiers gluants.

La preuve que ce n'est pas si certain est que beaucoup de libéraux ici présents (pas plus loin que sur cette page, du reste) ne trouvent rien à redire à ces machins opaques et aussi risqués. La tentation de l'irresponsabilité n'est pas un produit de l'État, mais est une faille propre à l'être humain comme tel.

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La preuve que ce n'est pas si certain est que beaucoup de libéraux ici présents (pas plus loin que sur cette page, du reste) ne trouvent rien à redire à ces machins opaques et aussi risqués.

C'est parce que ces produits dérivés ne sont pas la cause de la crise mais la conséquence de l'intervention étatique.

Je trouve beaucoup plus horribles une obligation d'état que ses machins opaques.

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Comme je l'ai déjà écrit, le libéralisme, et même l'anarcapie, ne mettront pas fin à l'optimisme et à la crédulité.

Une chose qui se vérifie en laboratoire, c'est que l'humain surestime la probabilité d'un résultat futur qui lui est favorable. C'est comme ça. Y échappent cependant les personnalités à tendances dépressives.

(Qui de nos jours peuvent créer un forum pour écrire "ça va mal se passer" puis "et voilà").

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Comme je l'ai déjà écrit, le libéralisme, et même l'anarcapie, ne mettront pas fin à l'optimisme et à la crédulité.

Une chose qui se vérifie en laboratoire, c'est que l'humain surestime la probabilité d'un résultat futur qui lui est favorable. C'est comme ça. Y échappent cependant les personnalités à tendances dépressives.

(Qui de nos jours peuvent créer un forum pour écrire "ça va mal se passer" puis "et voilà").

Mis à part ta note psychologique digne d'un article de magazine féminin signé Paul Extra, je partage ton avis.

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La preuve que ce n'est pas si certain est que beaucoup de libéraux ici présents (pas plus loin que sur cette page, du reste) ne trouvent rien à redire à ces machins opaques et aussi risqués.

Mais il n'y a rien à en dire. Même en imaginant un marché totalement libre, et en poussant le raisonnement jusqu'au bout et en imaginant qu'une ou plusieurs institutions mettent ça en place, que veux-tu faire ?

Tant qu'il y aura des gens pour acheter des trucs pourris qu'ils ne comprennent pas "passque ça monte", tu auras des gens qui en vendront, et des bulles totalement incroyables. Au XVIIème, c'étaient les bulbes de tulipes qui ont fait une bulle avec au pic des bulbes qui valaient plus qu'un Rembrandt (!!). Et pourtant, on peut pas dire que le bulbe de tulipe soit un instrument financier "opaque". Si on arrive à buller avec de la tulipe, un machin comme les subprimes ne pose pas de problème.

Constater les errements de la nature humaine ne doit pas aboutir à discréditer le libéralisme.

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Mais il n'y a rien à en dire. Même en imaginant un marché totalement libre, et en poussant le raisonnement jusqu'au bout et en imaginant qu'une ou plusieurs institutions mettent ça en place, que veux-tu faire ?

Tant qu'il y aura des gens pour acheter des trucs pourris qu'ils ne comprennent pas "passque ça monte", tu auras des gens qui en vendront, et des bulles totalement incroyables. Au XVIIème, c'étaient les bulbes de tulipes qui ont fait une bulle avec au pic des bulbes qui valaient plus qu'un Rembrandt (!!). Et pourtant, on peut pas dire que le bulbe de tulipe soit un instrument financier "opaque". Si on arrive à buller avec de la tulipe, un machin comme les subprimes ne pose pas de problème.

Constater les errements de la nature humaine ne doit pas aboutir à discréditer le libéralisme.

Merci de ce rappel, mais je connaissais un peu cette histoire de tulipomanie. Simplement, ce n'est pas parce qu'il y a eu de tels errements dans le passé que ce qui se déroule actuellement n'est pas plus grave. Je m'étonne de devoir te le signaler ! :icon_up:

Ensuite, bien sûr qu'il y a quelque chose à en dire : preuve en est que tu as approuvé l'article de Bichot. De plus, en termes de théorie libérale, l'argument smithien repris depuis par quantité d'autres auteurs (et plusieurs forumeurs ici) sur l'harmonie sociale et économique qui découle des intérêts égoïstes me semble clairement remis en question, non ? Je note que personne ne m'a répondu sur le fond quand j'ai soulevé cet aspect de la question.

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Merci de ce rappel, mais je connaissais un peu cette histoire de tulipomanie. Simplement, ce n'est pas parce qu'il y a eu de tels errements dans le passé que ce qui se déroule actuellement n'est pas plus grave. Je m'étonne de devoir de te le signaler ! :icon_up:

Tu n'y es pas. Jouer en bourse avec les subprimes, passe encore. Mais les bulbes de tulipe, là franchement, c'était Satan en personne ! Le Malin directement à même la corbeille, suçotant libidineusement les profits honteux sur le bulbe délétère ! Aaargh !

Ensuite, bien sûr qu'il y a quelque chose à en dire : preuve en est que tu as approuvé l'article de Bichot.

J'ai trouvé son analyse intéressante, effectivement et sa conclusion mérite en effet réflexion. Je ne suis pas sûr, cependant, que ça évacue complètement ou en partie les points évoqués ici.

De plus, en termes de théorie libérale, l'argument smithien repris depuis par quantité d'autres auteurs (et plusieurs forumeurs ici) sur l'harmonie sociale et économique qui découle des intérêts égoïstes me semble clairement remis en question, non ? Je note que personne ne m'a répondu sur le fond quand j'ai soulevé cet aspect de la question.

Développe, nous verrons bien. Pour ma part, je ne vois pas trop l'argument, puisque nous ne sommes pas ici dans un marché qui permette justement l'émergence claire de ces intérêts égoïstes, mais plutôt ceux qui consistent à dire "le déluge après moi" précisément à cause de la caution de l'état…

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Tu n'y es pas. Jouer en bourse avec les subprimes, passe encore. Mais les bulbes de tulipe, là franchement, c'était Satan en personne ! Le Malin directement à même la corbeille, suçotant libidineusement les profits honteux sur le bulbe délétère ! Aaargh !

J'ai trouvé son analyse intéressante, effectivement et sa conclusion mérite en effet réflexion. Je ne suis pas sûr, cependant, que ça évacue complètement ou en partie les points évoqués ici.

Développe, nous verrons bien. Pour ma part, je ne vois pas trop l'argument, puisque nous ne sommes pas ici dans un marché qui permette justement l'émergence claire de ces intérêts égoïstes, mais plutôt ceux qui consistent à dire "le déluge après moi" précisément à cause de la caution de l'état…

Je n'ai rien de plus à développer : tout est là, ceux qui ont des yeux verront. Seule remarque : comment définis-tu la mentalité "après moi le déluge" sinon comme une preuve d'égoïsme ?

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Je n'ai rien de plus à développer : tout est là, ceux qui ont des yeux verront. Seule remarque : comment définis-tu la mentalité "après moi le déluge" sinon comme une preuve d'égoïsme ?

Comme une preuve d'égoïsme quand on sait que l'état est là. S'il n'y pas d'état, la santé de ceux avec qui tu fais des affaires t'es aussi importante que la tienne.

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Comme une preuve d'égoïsme quand on sait que l'état est là. S'il n'y pas d'état, la santé de ceux avec qui tu fais des affaires t'es aussi importante que la tienne.

Et ceux sur le dos de qui tu fais des affaires, en l'occurrence ? Ensuite, que l'État soit présent ou pas, l'égoïsme reste un défaut. Croire que, par magie, le marché le transformera en vertu est une illusion illuministe.

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Merci de ce rappel, mais je connaissais un peu cette histoire de tulipomanie. Simplement, ce n'est pas parce qu'il y a eu de tels errements dans le passé que ce qui se déroule actuellement n'est pas plus grave. Je m'étonne de devoir te le signaler ! :icon_up:

Ensuite, bien sûr qu'il y a quelque chose à en dire : preuve en est que tu as approuvé l'article de Bichot. De plus, en termes de théorie libérale, l'argument smithien repris depuis par quantité d'autres auteurs (et plusieurs forumeurs ici) sur l'harmonie sociale et économique qui découle des intérêts égoïstes me semble clairement remis en question, non ? Je note que personne ne m'a répondu sur le fond quand j'ai soulevé cet aspect de la question.

Il faut oublier cette histoire d'harmonie. C'est beaucoup trop statique comme image.

Si on tient à une image simple il faut plutôt penser à des oscillations autour de points d'équilibres (comme par exemple un prix), motivées par des actions et des réactions (négociations, changements de fournisseurs, etc., mais aussi conflits qu'ils soient verbaux ou violents)

Les oscillations peuvent être réduites pendant de longues périodes sur des biens peu différenciables. Ou gigantesques quand l'information est opaque (de "j'adore, j'en veux à tout prix" à "qu'est-ce que c'est que cette morve, on m'aurait menti?") ou quand l'optimisme fait son effet.

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Il faut oublier cette histoire d'harmonie. C'est beaucoup trop statique comme image.

Si on tient à une image simple il faut plutôt penser à des oscillations autour de points d'équilibres (comme par exemple un prix), motivées par des actions et des réactions (négociations, changements de fournisseurs, etc., mais aussi conflits qu'ils soient verbaux ou violents)

Les oscillations peuvent être réduites pendant de longues périodes sur des biens peu différenciables. Ou gigantesques quand l'information est opaque (de "j'adore, j'en veux à tout prix" à "qu'est-ce que c'est que cette morve, on m'aurait menti?") ou quand l'optimisme fait son effet.

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Non.

Des machins pareils, aussi opaques et finalement aussi risqués, n'auraient pas été mis en place si, précisément, tout le monde ne s'était pas dit, à un moment ou dans son subconscient "Si ça tombe, d't'façon, l'état rattrape". Et c'est la mentalité du "too big to (let) fail" - issue directement du backup étatique supposé ou réel - qui a favorisé l'émergence de ces étrons financiers gluants.

Je pense qu'il faut relativiser un peu. Croyez moi, l'UBS ne peut en aucun cas compter sur l'Etat Suisse pour se renflouer si elle tombe en faillite: 3000 milliards d'actifs investi, alors que le PIB helvétique n'est que de 500milliard: ça risque de faire lourd pour le contribuable ! Et ce n'est qu'une seule banque :icon_up: . N'oublions pas que les banques suisses gèrent un tiers de la fortune privée mondiale…

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Imagine que tu aies, comme 50% des Belges, tes comptes chez Fortis. Imagine que, comme 50% des entreprises, ton employeur ait ses comptes chez Fortis. Imagine maintenant qu'un beau matin les agences Fortis n'ouvrent pas et qu'on t'annonce benoîtement que tu peux faire une déclaration de créance chez le curateur. Et imagine enfin que cette petite histoire se répète des milliers de fois, sachant par ailleurs que Fortis est également un des plus gros employeurs de Belgique. Il ne faut pas être grand clerc pour deviner vers quoi tout cela mènerait.

À mon sens, le problème vient de l'état, qui a voulu faire croire (tant aux particuliers qu'aux banquiers) que grâce à son rôle stabilisateur et à ses régulations, les banques ne feraient plus faillite. Les gens ont cru l'état et l'on est arrivé à deux choses : 1° beaucoup de gens ont "mis leurs oeufs dans le même panier" et ceci sans s'intéresser à la banque où ils déposaient tous leurs avoirs ; 2° les banques elles-mêmes n'ont pas conservé d'actifs suffisants, essayant au contraire de se situer encore plus bas, grâce à des jeux comptables, que le minimum imposé par l'état, qui est déjà ridicule.

Pour le reste, je ne comprends pas cette crise médiatique. Il y a deux semaines, j'ai appris qu'un de mes clients avait fait faillite. Je reste avec 2500 euros de factures impayées. Les entreprises font faillite. Et les gens perdent de l'argent quand ça arrive. Comme je l'ai lu ce matin : "Le capitalisme sans faillites c'est comme le christianisme sans crucifixion." (je suppose que c'est hérétique, mais c'est amusant)

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J'ai trouvé ce graphique, en tout cas selon ce critère c'est plus violent.

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L'étrangeté de ce graphique tient au fait que certains programmes sont comptabilisés différemment dans la compta de la fed.

C'est notamment le TAF qui déforme ce graphique, la fed a émis un billet explicatif là dessus.

Merci de ce rappel, mais je connaissais un peu cette histoire de tulipomanie. Simplement, ce n'est pas parce qu'il y a eu de tels errements dans le passé que ce qui se déroule actuellement n'est pas plus grave. Je m'étonne de devoir te le signaler ! :icon_up:

Ensuite, bien sûr qu'il y a quelque chose à en dire : preuve en est que tu as approuvé l'article de Bichot. De plus, en termes de théorie libérale, l'argument smithien repris depuis par quantité d'autres auteurs (et plusieurs forumeurs ici) sur l'harmonie sociale et économique qui découle des intérêts égoïstes me semble clairement remis en question, non ? Je note que personne ne m'a répondu sur le fond quand j'ai soulevé cet aspect de la question.

La plupart des écrits des économistes libéraux sont "étant entendu que le marché est libre".

Sinon, il est bien clair que des réglementations perverses créent des incitations perverses.

Et au risque de dire une banalité, nous ne sommes pas vraiment en marché libre, mais dans un magma de réglementations plus complexes et contradictoires les unes que les autres et cela créé des incitations que tu peux qualifier d'immorales.

Mais il n'y a rien à en dire. Même en imaginant un marché totalement libre, et en poussant le raisonnement jusqu'au bout et en imaginant qu'une ou plusieurs institutions mettent ça en place, que veux-tu faire ?

Tant qu'il y aura des gens pour acheter des trucs pourris qu'ils ne comprennent pas "passque ça monte", tu auras des gens qui en vendront, et des bulles totalement incroyables. Au XVIIème, c'étaient les bulbes de tulipes qui ont fait une bulle avec au pic des bulbes qui valaient plus qu'un Rembrandt (!!). Et pourtant, on peut pas dire que le bulbe de tulipe soit un instrument financier "opaque". Si on arrive à buller avec de la tulipe, un machin comme les subprimes ne pose pas de problème.

Constater les errements de la nature humaine ne doit pas aboutir à discréditer le libéralisme.

C'est la déformation des taux d'intérêts par la BC qui créent des déformations sur les anticipations et donc sur les prix, que ce soit pour les tulipes ou l'immobilier.

Quand tu vois qu'un produit monte à mort et que par ailleurs ton pouvoir d'achat baisse, il est assez logique de penser qu'il vaudrait mieux acheter une maison à crédit pour conserver du pouvoir d'achat. Bien sur, il va y avoir un krach, mais on ne peux pas savoir quand. Les conditions objectives du pb de la bulle sont déterminés essentiellement par la politique monétaire.

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:doigt: Mais c'est le principe du salaire. C'est le cas de vos banquiers mais c'est aussi le cas de tout salarié qui perçoit un revenu fixe quelque soit le résultat de l'entreprise. Il ne manquerait plus qu'on demande aux salariés de rembourser leurs salaires si la boîte va mal :icon_up:

Je sais ce qu'est un salaire, qu'est-ce qui te rend de si belle humeur ?

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C'est la déformation des taux d'intérêts par la BC qui créent des déformations sur les anticipations et donc sur les prix, que ce soit pour les tulipes ou l'immobilier.

Sur la tulipe, il n'y avait pas de banque centrale à l'époque (XVIIè) et la "politique monétaire" devait être furieusement rudimentaire.

Je sais ce qu'est un salaire, qu'est-ce qui te rend de si belle humeur ?

Il n'y a pas de quoi se tordre de rire, mais l'argument est le suivant :

- tu es dirigeant salarié d'une banque. Ton salaire est a priori confortable

- ta boîte se plante ou le conseil décide de te débarquer

- tu touches donc, comme tout salarié, ce qui est prévu par la convention collective, i.e. une indemnité calculée au prorata du nombre d'années d'ancienneté et fonction du salaire de base, ou rien du tout si c'est pour faute grave.

Dans le cas où ce n'est pas faute grave/lourde, mais simplement parce que le marché s'est retourné et que c'est allé au casse pipe, si tu n'as pas commis de faute manifeste, tu touches ton indemnité. Evidemment, quand tu es en place depuis 10 ans et que tu touches 20 SMIC mensuels, ça fait une somme.

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Je sais ce qu'est un salaire

Visiblement non et si je me marrais, c'est que vous aviez dit une ânerie. Si je vous suis, vous aimeriez que quand une entreprise fait des pertes, les salariés remboursent leur salaire. C'est incohérent car le principe du salaire, comme je l'ai rappelé, c'est justement l'inverse: des revenus constants quelque soit la santé de l'entreprise.

Où alors, vous vous êtes mal exprimé et dans ce cas, il serait bon de développer.

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Il n'y a pas de quoi se tordre de rire, mais l'argument est le suivant :

- tu es dirigeant salarié d'une banque. Ton salaire est a priori confortable

- ta boîte se plante ou le conseil décide de te débarquer

- tu touches donc, comme tout salarié, ce qui est prévu par la convention collective, i.e. une indemnité calculée au prorata du nombre d'années d'ancienneté et fonction du salaire de base, ou rien du tout si c'est pour faute grave.

Dans le cas où ce n'est pas faute grave/lourde, mais simplement parce que le marché s'est retourné et que c'est allé au casse pipe, si tu n'as pas commis de faute manifeste, tu touches ton indemnité. Evidemment, quand tu es en place depuis 10 ans et que tu touches 20 SMIC mensuels, ça fait une somme.

Oui, c'est tout à fait ce que je dis. Tu es dans le marché des créances titrisées à plein tube pour le compte de la banque qui t'emploies pendant quelques années. Y a pas de mal puisque les créances titrisées, c'est super clean, les libéraux le disent, l'État l'encourage, tout le monde est ravi. Rien à se reprocher (même tu sais très bien au fond, parce que t'es pas trop bête, que tout ça va droit dans le mur). Bref, ça peut rapporter gros de jouer la carte du chaos.

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Oui, c'est tout à fait ce que je dis. Tu es dans le marché des créances titrisées à plein tube pour le compte de la banque qui t'emploies pendant quelques années. Y a pas de mal puisque les créances titrisées, c'est super clean, les libéraux le disent,

Non. Les libéraux ne disent rien de plus à ce sujet que "laissez-faire, si c'est pourri, ça vous reviendra dans le nez". D'ailleurs …

l'État l'encourage, tout le monde est ravi. Rien à se reprocher (même tu sais très bien au fond, parce que t'es pas trop bête, que tout ça va droit dans le mur). Bref, ça peut rapporter gros de jouer la carte du chaos.

Comme en tout temps. Mais ça n'a rien à voir avec le libéralisme.

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[…] Si je vous suis, vous aimeriez que quand une entreprise fait des pertes, les salariés remboursent leur salaire.

Ça y est, tu me vouvoies maintenant, et puis tu me prêtes des propos que je n'ai jamais tenus.

C'est incohérent car le principe du salaire, comme je l'ai rappelé, c'est justement l'inverse: des revenus constants quelque soit la santé de l'entreprise.

Je n'ai pas changé depuis que j'ai écris ça. C'est assez proche, il me semble, des leçons que tu veux me donner.

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Non. Les libéraux ne disent rien de plus à ce sujet que "laissez-faire, si c'est pourri, ça vous reviendra dans le nez". D'ailleurs …

En tout cas, quand je dis aux libéraux que c'est pourri, c'est moi qui en prend plein le nez ! :doigt:

Comme en tout temps. Mais ça n'a rien à voir avec le libéralisme.

Je n'ai pas mis le libéralisme en question. Je dis seulement que des comportements irresponsables peuvent être payants, même dans un monde libéral, et que ces comportements peuvent engendrer des crises graves. Je suis très étonné des réactions que je lis, très étonné d'être considéré comme un ennemi des libéraux. Mais bon, j'y survivrai… :icon_up:

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