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Questions sur la crise financière


Domi

Messages recommandés

Que l'irresponsabilité et le manque de scrupules peuvent exister aussi hors de l'État.

À ton avis, que reproche-t-on aux hommes de l'état ?

0) De porter un badge ou un uniforme ?

1) De commettre des actes immoraux dont comme tu le remarques ils n'ont pas, dans les faits, le monopole (même s'ils aimeraient bien) ?

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Peut-être qu'ils consultent leurs comptes ? (ce qu'on ne peut généralement faire que sur les distributeurs de sa banque)

Le banking via internet est assez répandu, de nos jours…

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À ton avis, que reproche-t-on aux hommes de l'état ?

0) De porter un badge ou un uniforme ?

1) De commettre des actes immoraux dont comme tu le remarques ils n'ont pas, dans les faits, le monopole (même s'ils aimeraient bien) ?

Il doit y avoir un piège quelque part… Bon, je triche, je ne réponds ni 0 ni 1. Je réponds que tu ne reproches pas aux gens de l'État d'être des filous ou des incompétents (après tout ils ne sont pas les seuls, loin de là), non tu leur reproches leur pouvoir de coercition. Au fond, c'est ça : dans le secteur privé, on rencontre des gros nazes en permanence, mais au moins, on peut changer, on peut leur dire zut et payer d'autres gros nazes pour faire aussi mal le boulot qu'ils ne le font. Ça détend. Tandis qu'avec le secteur public, on a affaire à de gros nazes, mais c'est du coercitif, on ne peut pas les échanger contre d'autres gros nazes. L'avantage du libéralisme, c'est que tu choisis les gros cons avec lesquels tu fais affaire, tandis qu'avec les hommes de l'État, tu subis les gros cons. Mine de rien, le boulot est toujours autant salopé, mais ça change tout.

Y a bon ?

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Il doit y avoir un piège quelque part… Bon, je triche, je ne réponds ni 0 ni 1. Je réponds que tu ne reproches pas aux gens de l'État d'être des filous ou des incompétents (après tout ils ne sont pas les seuls, loin de là), non tu leur reproches leur pouvoir de coercition. Au fond, c'est ça : dans le secteur privé, on rencontre des gros nazes en permanence, mais au moins, on peut changer, on peut leur dire zut et payer d'autres gros nazes pour faire aussi mal le boulot qu'ils ne le font. Ça détend. Tandis qu'avec le secteur public, on a affaire à de gros nazes, mais c'est du coercitif, on ne peut pas les échanger contre d'autres gros nazes. L'avantage du libéralisme, c'est que tu choisis les gros cons avec lesquels tu fais affaire, tandis qu'avec les hommes de l'État, tu subis les gros cons. Mine de rien, le boulot est toujours autant salopé, mais ça change tout.

Y a bon ?

A la nuance prêt qu'on peut toujours déménager… Plein de petits états en concurrence entre eux pour garder leur population, ne serait-ce déjà pas un gros progrès ?

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Peut-être qu'ils consultent leurs comptes ? (ce qu'on ne peut généralement faire que sur les distributeurs de sa banque)

Repassé ce soir devant. File à nouveau. Et personne d'autre devant les autres distributeurs. Pluralitas non est ponenda sine necessitate.

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Il doit y avoir un piège quelque part… Bon, je triche, je ne réponds ni 0 ni 1. Je réponds que tu ne reproches pas aux gens de l'État d'être des filous ou des incompétents (après tout ils ne sont pas les seuls, loin de là), non tu leur reproches leur pouvoir de coercition. Au fond, c'est ça : dans le secteur privé, on rencontre des gros nazes en permanence, mais au moins, on peut changer, on peut leur dire zut et payer d'autres gros nazes pour faire aussi mal le boulot qu'ils ne le font. Ça détend. Tandis qu'avec le secteur public, on a affaire à de gros nazes, mais c'est du coercitif, on ne peut pas les échanger contre d'autres gros nazes. L'avantage du libéralisme, c'est que tu choisis les gros cons avec lesquels tu fais affaire, tandis qu'avec les hommes de l'État, tu subis les gros cons. Mine de rien, le boulot est toujours autant salopé, mais ça change tout.

Y a bon ?

Il est juste que ce qui est juste soit suivi, il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi. La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique. La justice sans la force est contredite, parce qu’il y a toujours des méchants ; la force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force ; et pour cela faire que ce qui est juste soit fort, ou que ce qui est fort soi juste. La justice est sujette à dispute, la force est très reconnaissable et sans dispute. Ainsi on n’a pas pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice et a dit qu’elle était injuste, et a dit que c’était elle qui était juste. Et ainsi ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste.

Pascal le dit autrement mais c'est pas si loin.

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Malheureusement, j'ai constaté la même chose hier soir devant un distributeur de chez Dexia place Dailly.

Et puis, le fait que Leterme demande aux clients de ne pas retirer leurs dépôts suppose que plusieurs d'entre eux sont déjà en train de le faire…

Je crois que l'optimisme de notre ami Lucilio confine quelque peu à la méthode Coué.

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Je crois que l'optimisme de notre ami Lucilio confine quelque peu à la méthode Coué.

Bah, ce ne sera jamais que la cinquième ou sixième fois depuis ma naissance que je verrai des petits vieux faire des provisions de sucre et de boîtes de conserve au supermarché. Le mouse lifestyle, c'est vieux comme le monde.

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Bah, ce ne sera jamais que la cinquième ou sixième fois depuis ma naissance que je verrai des petits vieux faire des provisions de sucre et de boîtes de conserve au supermarché. Le mouse lifestyle, c'est vieux comme le monde.

De toutes façons Dexia ayant été nationalisée, il n'y a plus de risques de perdre son épargne. L'Etat garanti tout de fait. D'où d'ailleurs une distorsion de concurrence vis-à-vis des concurrents privés ne bénéficiant pas de cet atout marketing…

En GB Northern Rock refuse désormais d'ouvrir des comptes. Les épargnants se ruaient pour confier leurs fonds à cet établissement qui bénéficie désormais de la garantie de l'Etat.

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Bah, ce ne sera jamais que la cinquième ou sixième fois depuis ma naissance que je verrai des petits vieux faire des provisions de sucre et de boîtes de conserve au supermarché. Le mouse lifestyle, c'est vieux comme le monde.

Te défiles pas. Il y a rupture de stock de single malt sur toute la région. On sait qui c'est.

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Bah, ce ne sera jamais que la cinquième ou sixième fois depuis ma naissance que je verrai des petits vieux faire des provisions de sucre et de boîtes de conserve au supermarché. Le mouse lifestyle, c'est vieux comme le monde.

Vaut quand même mieux est plus prudent que pas prudent du tout, non ?

Et puis, avoir quelques boites de conserves à la maison "au cas où", ça ne casse pas des briques.

bon, si tu as remplis la cave, manger des fayots pendant des années, ça doit être fatigant :icon_up:

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J'avoue que je reste dubitatif sur les différentes interprétations de la crise, et tout autant sur les remèdes préconisés. Chacun semble au fond tirer de cette crise une confirmation de ce qu'il pensait avant la crise. Pour les anti libéraux, c'est la confirmation de la nuisance de l'ultralibéralisme, pour les libéraux, c'est la confirmation de la nuisance de l'Etat…tout cela me fait penser que personne n'a raison. Ou bien, et c'est équivalent, chacun a raison mais à l'intérieur seulement d'une sphère de pensée limitée.

On observe les ondes à la surface de l'eau, on les décrit de différentes façons, mais on continue d'ignorer la source qui les produit.

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POE, quand tu te poses une question de ce genre, va simplement regarder les faits. L'interprétation la plus crédible au regard des faits est la meilleure.

Les faits sont nombreux, la théorie ne fonctionne que si tu isoles un nombre limité de faits.

La réalité de la crise dépasse l'interprétation des faits économiques.

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Les faits sont nombreux, la théorie ne fonctionne que si tu isoles un nombre limité de faits.

La réalité de la crise dépasse l'interprétation des faits économiques.

Quand un petit nombre de personnes tous de la même école (autrichienne) prévoient ce qui va se passer avec deux ans d'avance, alors que l'écrasante majorité des autres ne voit rien venir, on peut donner un peu de crédit aux premiers et peu aux seconds.

Quand, une fois la crise advenue, les collectivistes crient à la fin du capitalisme, chose à laquelle ils pensent à chaque fois qu'il y a une crise depuis l'avènement de Marx, avec à chaque fois la déconfiture qu'on sait, qu'en plus de ça aucun de ces collectivistes n'avaient été capables de prédire cette crise en premier lieu, on peut là encore se demander quelle crédibilité ils ont.

De l'autre côté, on notera que la plupart des libéraux ne parient pas du tout sur la fin du capitalisme ou de la mondialisation (ce serait d'ailleurs totalement idiot) et qu'une partie d'entre eux ont effectivement prévu ce qui allait arriver en prenant d'ailleurs les dispositions qui s'imposaient sans panique, on peut raisonnablement penser que leur crédibilité augmente.

Evidemment, on peut toujours continuer à ratiociner, comme tu le fais. Ca ne protègera pas tes économies.

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Le problème est que les individus n'ont pas un comportement rationnel, la grille de lecture exclusivement rationnelle que tu appliques ne permet pas de décrire le monde tel qu'il est.

Je ne dis pas que l'école autrichienne se trompe, mais simplement que la crise dépasse l'interprétation économique.

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Pourriez-vous explicitez vos dires?

Parce que vous dites ça vous n'avez rien dit.

Nicolas Baverez dans son dernier livre décrit la fin de plusieurs cycles longs. Cette crise marque ainsi également la fin de la domination occidentale. Les EU ont été les leaders et les vainqueurs incontestés du XX siècle, le XXI semble marquer le début de leur déclin. D'autres éléments témoignent de la fin d'un cycle dans les sphères économiques, sociales et politiques.

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Le problème est que les individus n'ont pas un comportement rationnel, la grille de lecture exclusivement rationnelle que tu appliques ne permet pas de décrire le monde tel qu'il est.

Je ne dis pas que l'école autrichienne se trompe, mais simplement que la crise dépasse l'interprétation économique.

Dans la situation actuelle, les phénomènes psychologiques irrationnels comme le mimétisme des acteurs sur les marchés se sont superposés à la tendance générale. Ils ne contredisent pas la grille de lecture autrichienne, mais au contraire ils en amplifient les mécanismes. Si tu lis l'analyse de Mises des raisons de la crise de 29 qui part d'une théorie monétaire du cycle, tous les faits s'acccordent pour en montrer la validité et la puissance explicative.

Cela ne signifie pas que les causes de la crise soient seulement économiques : de fait d'autres phénomènes interfèrent comme les choix publics, la politique expansionniste des gouvernements, les comportements suicidaires des banquiers et des milieux d'affaire, la complicité des électeurs, la corruption par les promesses du crédit, etc. Mais dans le domaine scientifique de l'analyse économique, cette théorie monétaire du cycle est supérieure aux théories concurrentes et surtout aux opinions vulgaires sur la fin du néo-libéralisme, qui renvoient in fine à des explications anthropomorphiques issues de préjugés dominants, c'est-à-dire de la pensée magique. Par ailleurs ces préjugés sont instrumentalisés par les politiciens, dans la mesure où cette démagogie constitue une opportunité inespérée pour eux de reconstituer leur pouvoir, en canalisant les réactions nationalistes et en flattant le ressentiment populaire par des mesures protectionnistes.

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Nicolas Baverez dans son dernier livre décrit la fin de plusieurs cycles longs. Cette crise marque ainsi également la fin de la domination occidentale. Les EU ont été les leaders et les vainqueurs incontestés du XX siècle, le XXI semble marquer le début de leur déclin. D'autres éléments témoignent de la fin d'un cycle dans les sphères économiques, sociales et politiques.

:icon_up::doigt::mrgreen:

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… Celui des US est en revanche beaucoup moins clair. Je vois/entends beaucoup de gens qui trépignent d'impatience à l'idée que l'Amérique pourrait se casser la gueule et expriment leurs rêves humides en y croyant vraiment. Pour ma part, je crois que les Américains sont beaucoup moins cons que ce que l'élite fraônçaise croit, et beaucoup plus souples. Quant à parier sur la Chine ou l'Inde, je suis plus que dubitatif.

Qui vivra verra.

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… Celui des US est en revanche beaucoup moins clair. Je vois/entends beaucoup de gens qui trépignent d'impatience à l'idée que l'Amérique pourrait se casser la gueule et expriment leurs rêves humides en y croyant vraiment. Pour ma part, je crois que les Américains sont beaucoup moins cons que ce que l'élite fraônçaise croit, et beaucoup plus souples. Quant à parier sur la Chine ou l'Inde, je suis plus que dubitatif.

Qui vivra verra.

Les Américains sont devenus aussi cons que les Français. Ils l'ont prouvé en réagissant comme ils l'ont fait au 11 septembre 2001. Alors qu'il aurait fallu réduire la voilure de l'état pour revenir aux fondamentaux de la société américaine, ils ont au contraire laissé exploser les déficits et les dépenses publiques et accru leur interventionnisme mondial. Bien entendu, les Etats-Unis vont rester encore longtemps la première puissance économique et militaire mondiale (je ne vois pas la BRIC - Brésil Russie Inde et Chine les rattraper de sitôt) cependant le 11 septembre 2001, les différentes guerres dans lesquelles ils se sont lancés (qui ne se déroulent pas bien) et la crise financière qui résulte d'une politique économique absurde n'annoncent effectivement rien de bon pour eux. Je ne les vois pas maintenant ce leadership tout au long du XXIème siècle.

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