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Grève du zèle (et du ciel) chez les contrôleurs aériens


Messages recommandés

Je poste ce message au passage pour ceux qui ne savaient pas, puisqu'évidemment le conflit n'est pas relayé par les journaux subventionnés ni les médias.

http://www.pros-du-tourisme.com/actualites…es-tarmacs.html

La grogne monte chez les compagnies aériennes et les affréteurs. Depuis plusieurs semaines, certains contrôleurs du ciel auraient décidé d'appliquer à l'extrême les consignes de sécurité, provoquant des embouteillages dans les aéroports notamment à Orly, Roissy et Marseille-Provence. Une façon de protester contre le système de vérification de leur temps de présence et de travail effectif.

Cette grève du zèle "désorganise notre système d'exploitation. Nous sommes parfois obligés de faire des relèves d'équipage en raison des retards et cela nous coûte de l'argent", déplore François Hersen, président du directoire d'Aigle Azur, cité par l'AFP.

"De nombreuses autres compagnies avec lesquelles nous travaillons nous rapportent des propos similaires", renchérit de son côté Hervé Auter, directeur du service transports de Fram. "A notre niveau, c'est particulièrement sensible sur l'aéroport de Marseille-Provence lors des week-ends de grands départs en vacances vers la Corse, les Baléares ou encore la Tunisie", poursuit-il.

Les avions peuvent avoir jusqu'à trois heures de retard, voire plus. De quoi coûter cher aux TO lorsque les retards se cumulent sur des vols de bout de chaîne opérés en fin de journée. "Le week-end dernier, nous avons ainsi été obligés de loger ou de réacheminer les passagers d'un vol Malaga", explique Hervé Auter. Sans parler des garanties "retard de vol" que de plus en plus de voyagistes assurent à leurs clients, leurs promettant un dédommagement en cas de retard de plus de 4 heures de leur vol charter.

Pour leur part, les contrôleurs du ciel nient toute opération qui pourrait s'assimiler à une grêve du zèle. Dans un communiqué, l'UNSA ICNA (Syndicat national autonome des ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne) dénonce "les dérives récentes de certains personnels (au sol ou navigants) de la compagnie Air France qui, devant leurs passagers, tentent de justifier leurs retards en invoquant d’imaginaires grèves ou même une soi-disant "grève du zèle" des contrôleurs aériens".

Par ailleurs, pour les contrôleurs, les retards ont des raisons objectives : "Comme souvent en été, la demande de trafic peut excéder ponctuellement la capacité offerte par le contrôle aérien, ce qui est à l’origine de "créneaux" (et donc de retards, ndlr) pour lisser cette demande et éviter que les secteurs de contrôle se retrouvent en surcharge, ce qui mettrait la sécurité gravement en jeu".

http://www.quotidiendutourisme.com/site/tr…orly-53845.html

Les compagnies sont de plus en plus irritées par la grogne des contrôleurs d'Orly contre le système de vérification de leur présence.

A la suite du dernier rapport de la Cour des comptes, en février, qui pointait un système "opaque" de présence et d'absence des contrôleurs aériens, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) avait activé début juin des badges de sécurité permettant de mieux connaître les emplois du temps de cette catégorie de personnel. Pour sa défense, l’Unsa-Icna, le syndicat des contrôleurs aériens, dénonce les "dérives récentes de certains personnels" d'Air France qui, "devant leurs passagers, tentent de justifier leurs retards en invoquant d’imaginaires grèves ou même une soi-disant grève du zèle des contrôleurs aériens". L'Unsa-Icna explique encore que les retards sont provoqués par deux facteurs. D'abord "la météo très défavorable avec de nombreux orages (qui doivent être évités et limitent donc la place disponible pour passer les avions)". Et aussi "les conséquences de la politique gouvernementale de réduction des effectifs dans la Fonction Publique (RGPP)". Et toc, c'est pas moi c'est l'autre. En attendant, ce sont comme toujours les passagers qui trinquent.

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Je poste ce message au passage pour ceux qui ne savaient pas, puisqu'évidemment le conflit n'est pas relayé par les journaux subventionnés ni les médias.

merci ! effectivement, il n'y a trace nulle part. Je note que les déclarations du syndicat ne sont pas cohérentes, voire se contredisent, ils ne se soucient même pas de balancer un pipeau qui puisse tenir 5 mn.

En même temps, les syndicats c'est un peu comme le dodo: ils ont perdu la capacité de voler (pas pu résister) parce que ça fait trop longtemps qu'ils n'ont pas eu de prédateur.

Et puis, ils ne font même pas grève. Je suis déçu. Pourtant, d'habitude, ils ne se gênent pas, et pour des prétextes encore plus futiles. Ca soulève un mystère: pourquoi n'ont-ils pas déclenché une grève, d'ailleurs ?

Ronald Reagan avait été lui aussi été confronté à ces courageux stakhanovistes du ciel. J'aime bien sa solution. Elle devrait être étendue au reste du secteur public. Mais je rêve.

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Et puis, ils ne font même pas grève. Je suis déçu. Pourtant, d'habitude, ils ne se gênent pas, et pour des prétextes encore plus futiles. Ca soulève un mystère: pourquoi n'ont-ils pas déclenché une grève, d'ailleurs ?

- parce que la menace d'une interdiction de grève leur pend au nez ?

- parce que c'est pas autorisé dans l'accord secret entre Sarkozy et la CGT ?

- parce qu'une famille qui voit ses vacances plombées par des "privilégiés" devient furieusement anti-corporatiste, et que les syndicats estiment qu'ils ont déjà assez mauvaise réputation ?

Du coup ils embêtent plein de monde, mais pas énormément, et ils laissent pas de preuve, donc les média tapent pas trop sur eux.

La solution de Ronald Reagan est probablement interdite par une loi française, voire peut-être par une législation européenne inviolable…

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- parce que la menace d'une interdiction de grève leur pend au nez ?

Je ne pense pas, même si en toute justice et bonne gestion, ils le mériteraient. Le trafic aérien est devenu tellement important, dans tous les sens du terme, que l'on ne peut pas se permettre des grèves des contrôleurs, quel qu'en soit le prétexte. Cela dit, un gouvernement français n'osera jamais faire ça. Quand bien même il pourrait le concevoir au terme d'une révolution idéologique de plusieurs dizaines d'années. D'abord, les contrôleurs aériens se mettraient immédiatement en grève, le genre long et dur, ce que notre économie chancelante ne peut pas se permettre, et en plus le conflit s'étendrait très rapidement au reste du secteur public, en invoquant les prétextes miteux auxquels nous sommes habitués, parce que les syndicats savent pertinemment que si l'on commence à interdire le droit de grève quelque part, il se pourrait éventuellement que l'on s'emballe et que l'on fasse de vraies réformes.

- parce que c'est pas autorisé dans l'accord secret entre Sarkozy et la CGT ?

De toute façon, négocier avec les syndicats, c'est payer tribut aux barbares.

- parce qu'une famille qui voit ses vacances plombées par des "privilégiés" devient furieusement anti-corporatiste, et que les syndicats estiment qu'ils ont déjà assez mauvaise réputation ?

si les syndicats se souciaient un seul instant de leur réputation, voire de décence, soyons fous, crois-tu qu'ils se comporteraient comme ils le font depuis plus d'un demi-siècle ? Les syndicalistes de la SNCF organisent toujours des grèves pendant les fêtes de fin d'années (c'est les grèves dites calendaires, qui se distinguent des grèves flottantes en ce qu'elles sont à date fixe), et pourtant, aux journaux télé, on a des interviews de voyageurs coincés qui se plaignent mollement et disent comprendre. Que ces interviews soient arrangées ou que le peuple français soit vraiment un peuple de veaux qui ne bronche pas même quand on lui met un couteau sous la gorge, ou les deux, ça envoie le message très clair que ça n'est pas près de changer.

Du coup ils embêtent plein de monde, mais pas énormément, et ils laissent pas de preuve, donc les média tapent pas trop sur eux.

vu la folle impertinence de nos media, on aurait au maximum un communiqué neutre de 20s avec images d'archive, et très éventuellement une interview de contrôleur blessé dans son petit être chétif.

La solution de Ronald Reagan est probablement interdite par une loi française, voire peut-être par une législation européenne inviolable…

c'est exact.

En France, le contrôle aérien civil incombe à un service public administratif géré par l'État. Il est en effet assuré par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) du ministère de l'Équipement, des Transports, du Logement, du Tourisme et de la Mer (et des poulpes mordorés)

Donc, ce sont des fonctionnaires.

Voici ce que nous dit Jurispedia:

http://fr.jurispedia.org/index.php/Licenci…blique_%28fr%29

Les fonctionnaires jouissent d'une certaine stabilité de l'emploi, y compris dans la fonction publique territoriale où elle est moins marquée. Par conséquent, les licenciements dans la fonction publique sont plutôt rares par rapport à ceux du droit privé. En outre, il faut savoir que :

* en droit de la fonction publique, il n'y a pas de notion de licenciement économique. Les difficultés financières de l'État ou des collectivités, la volonté de faire des économies peuvent entraîner une réduction du nombre de fonctionnaires, mais elle ne se traduit pas toujours par un licenciement.

* de même, la notion de licenciement pour faute n'existe pas. En cas de comportement gravement répréhensible, l'administration peut mettre fin à la carrière d'un fonctionnaire, mais cette action juridique prend alors le nom de révocation.

Il importe de distinguer le licenciement d'un stagiaire et le licenciement d'un titulaire.

Licenciement d'un stagiaire de la fonction publique

Le stage est en quelque sorte une période d'essai. Cela implique que tant le nouveau fonctionnaire que l'administration peuvent mettre un terme à la collaboration.

Cependant, en pratique, le licenciement se fait en général à l'issue de la période de stage. Cela est d'ailleurs expressément prévu par les statuts particuliers pour ceux dont les services n'ont pas donné satisfaction. En général, il est prévu que le stage puisse être renouvelé pour au plus la même durée afin de donner une "seconde chance" au stagiaire.

Le licenciement pour absence injustifiée

Il peut arriver que le licenciement se produise en cours de stage, en particulier pour absence injustifiée du stagiaire. Dans cette hypothèse, l’absence injustifiée est assimilée à l’abandon de poste par le juge administratif.

En absence d’abandon de poste au sens strict du terme, il ne peut être mis fin au stage et une procédure disciplinaire doit être engagée à l’encontre du stagiaire qui ne respecterait pas ses obligations de service (Conseil d’Etat, 27 février 1981, Mme Y., requête 14959, au Rec. C.E., à propos d’une enseignante stagiaire ayant cessé son service mais s’étant cependant presentée chaque jour a son établissement, afin d'y passer "un certain temps" ; le juge estime "qu'elle ne pouvait dans ces conditions, être regardée comme ayant abandonne son poste").

Licenciement d'un titulaire de la fonction publique

Le statut général de la fonction publique prévoit cinq cas de licenciement d'un fonctionnaire titulaire. Ces cas sont strictement encadrés.

Le licenciement par réduction des cadres

Une loi peut éventuellement supprimer des emplois de fonctionnaire de l'État. Elle doit alors prévoir des procédures de reclassement et / ou des indemnités. En pratique, cette procédure est très rarement appliquée. Elle est en effet lourde à mettre en oeuvre et assez peu populaire (même auprès de ceux qui critiquent le grand nombre de fonctionnaires).

Le licenciement pour insuffisance professionnelle

Le fonctionnaire dont le travail ne donne plus satisfaction peut être licencié. Cela ne doit pas être confondu ni avec la révocation ni avec l'inaptitude physique, qui suit. Elle ne suppose pas de faute particulière, mais seulement une forme d'inadéquation entre les attentes de l'administration et la prestation du fonctionnaire. Pour sa validité, ce licenciement doit respecter la procédure disciplinaire.

Le licenciement pour inaptitude physique

Le fonctionnaire dont l'état de santé ne permet pas de poursuivre ses fonctions peut également être licencié. Dans ce cas, l'inaptitude doit être constatée par les services médicaux de la fonction publique. Le fonctionnaire ainsi licencié qui ne peut pas être immédiatement mis à la retraite faute d'avoir constitué des droits suffisants reçoit une indemnité. Si l'inaptitude est due à un accident du travail ou à une maladie professionnelle, le fonctionnaire a droit à l'indemnisation du préjudice subi.

Le licenciement pour abandon de poste

Le licenciement peut être prononcé pour abandon de poste. Tel est le cas du fonctionnaire qui ne rejoint pas son affectation, ne se rend pas à son travail ou disparaît sans laisser de trace. Avant d'engager ce type de licenciement, l'administration doit faire tous les efforts raisonnables pour tenter de retrouver la trace du fonctionnaire et le convaincre de reprendre ses fonctions. Le minimum est d'envoyer une lettre de mise en demeure avec demande d'accusé de réception à son domicile ou au dernier domicile connu. Le licenciement lui-même est effectué sans les garanties de la procédure disciplinaire. Dans la lettre d'abandon de poste ainsi que dans l'arrêté constatant l'abandon, il faut préciser que cette radiation des cadres intervient sans procédure disciplinaire préalable (CE 15/06/2005 M.Y, requête 259743 à paraître au Rec. C.E. T., CE 11/12/1998 Casagranda, requêtes 147511 et 147512, au Rec. C.E. p. 474)

Le licenciement faute de réintégration possible

Ce licenciement se produit soit après un temps passé dans une autre position (détachement, disponibilité, congé parental), soit après la fin d'une affectation dans une collectivité.

Le fonctionnaire peut être réintégré ou trouver un emploi dans une autre collectivité, mais celui qui refuse trois postes peut alors être licencié.

Prendrais-tu le risque de te faire démonter la tête par des centaines de clients très très énervés ?

aucun risque. Les locaux des contrôleurs ne sont pas accessibles au public, même de loin, dans l'hypothèse où nos bourreaux du travail fassent acte de présence.

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Tel est le cas du fonctionnaire qui ne rejoint pas son affectation, ne se rend pas à son travail ou disparaît sans laisser de trace. Avant d'engager ce type de licenciement, l'administration doit faire tous les efforts raisonnables pour tenter de retrouver la trace du fonctionnaire et le convaincre de reprendre ses fonctions.

:icon_up::doigt::mrgreen: :mrgreen:

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Invité jabial
La solution de Ronald Reagan est probablement interdite par une loi française, voire peut-être par une législation européenne inviolable…

Inviolable.. Je suis toujours étonné par le fait que les règles européennes impressionnent tant nos politiciens.

Si on les viole il nous arrivera quoi concrètement ? On sera envahi ?

On peut toujours se retirer d'un traité, même si ce n'est pas prévu officiellement dedans.

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Invité rogermila
Voici ce que nous dit Jurispedia:

* en droit de la fonction publique, il n'y a pas de notion de licenciement économique. Les difficultés financières de l'État ou des collectivités, la volonté de faire des économies peuvent entraîner une réduction du nombre de fonctionnaires, mais elle ne se traduit pas toujours par un licenciement.

* de même, la notion de licenciement pour faute n'existe pas.

On imagine facilement la fascination que ce genre de texte de loi peut exercer sur les candidats postulants à un poste de fonctionnaire.

Cette invulnérabilité professionnelle, qui n'a aucune justification, est comparable à certains privilèges abolis après 1789.

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On imagine facilement la fascination que ce genre de texte de loi peut exercer sur les candidats postulants à un poste de fonctionnaire.

Cette invulnérabilité professionnelle, qui n'a aucune justification, est comparable à certains privilèges abolis après 1789.

C'est là que se trouve le noeud du problème, de même qu'un fonctionnaire devrait avoir un contrat de travail un vrai, et son statut ne pas dépendre directement de la loi, ça permettrait plus de flexibilité, empêcherait ce genre de privilèges légaux, le fonctionnaire serait considéré de la même manière que le personnel dans le privé avec des exigences de rentabilité et des objectifs.

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Invité rogermila
de même qu'un fonctionnaire devrait avoir un contrat de travail un vrai,

C'est même urgent car il y a des tas d'administrations qui engagent des salariés sous contrat de droit privé (contractuels) pour faire le même travail qu'un fonctionnaire.

Ces personnels cotoient comme collègues de travail de vrais fonctionnaires et il y a souvent de gros problèmes entre eux, car les fonctionnaires se déchargent du travail trop pénible sur eux.

En fait de nombreux fonctionnaires s'estiment supérieurs aux contractuels qu'ils méprisent.

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Inviolable.. Je suis toujours étonné par le fait que les règles européennes impressionnent tant nos politiciens.

Si on les viole il nous arrivera quoi concrètement ? On sera envahi ?

On peut toujours se retirer d'un traité, même si ce n'est pas prévu officiellement dedans.

Amende, et si on paye pas, on nous enlèvera le droit de spolier des allemands/anglais pour perfuser notre agriculture.

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Par mois, évidemment, majoration de 86% pour l'outre mer + plein de petits avantages car ils sont loin de leur famille, les pôôôôvres. C'est beau comme un camion le dévouement des fonctionnaires expat. Et puis pas d'IRPP, pas de CSG, tout dans la poche.

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ici: http://www.studyrama.com/formations/fiches…?id_article=719 , vous voyez 3700 roros par mois après 10 ans de travail épuisant (après 20 ans j'en sais rien). Les primes dans ces métiers augmentent le salaire de 50 à 100% (comme pour les médecins hospitaliers avec leurs gardes de nuit). Rajoutez les 86% de maj outre mer et vous retrouvez les chiffres que je vous ai donnés. Ici ils ont dans les 15 à 20 ans d'ancienneté, ce genre de planque s'obtient avec le temps.

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ici: http://www.studyrama.com/formations/fiches…?id_article=719 , Les primes dans ces métiers augmentent le salaire de 50 à 100% (comme pour les médecins hospitaliers avec leurs gardes de nuit).

les primes sont très courantes dans la fonction publique. Et dans ces proportions. C'est ce que touchaient mes ex-beaux-parents qui travaillaient dans l'hygiène. Et quand vous leur faites remarquer qu'ils se gavent, et que ces primes échappent à tout, ils geignent qu'elles ne sont pas prises en compte dans le calcul de la retraite (laquelle reçoit une belle majoration grâce à la promotion des six derniers mois, mais je ne l'apprends à personne ici). Ils profitent comme des gros parasites, et ça ne le rend même pas heureux, toujours à geindre.

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Inviolable.. Je suis toujours étonné par le fait que les règles européennes impressionnent tant nos politiciens.

Si on les viole il nous arrivera quoi concrètement ? On sera envahi ?

On peut toujours se retirer d'un traité, même si ce n'est pas prévu officiellement dedans.

Dans les faits, les gros Etats-Membres obtiennent des concessions, des délais, des suspensions aux règles européennes s'ils font preuve de mauvaise volonté. Voir un truc aussi essentiel que le pacte de stabilité.

En cas de gouvernement libertarien en France (ha ha ha !), je pense qu'il sera bon de faire peu de cas de ce genre de détail. Ce sera la merde/faillite en France, on communique sur le fait que nous sommes acculés. Bruxelles n'a pas de tanks, Paris oui. Il faudra juste mettre une équipe d'eurocrates vétérans au ministère (avant de le supprimer dans les deux ans une fois les réformes faites) pour trouver les failles, arrondir les angles et pipoter. Speak softly and carry a big stick. Les autres Etats-Membres veulent nous couper la PAC ? Parfait, ils font notre boulot en hâtant la privatisation de l'agriculture. Ils nous coupent l'euro ? Parfait, on le remplace par… rien, ça permet de séparer la monnaie de l'Etat, les Français continuent de l'utiliser avec d'autres devises. Ils continuent de grincher ? On rejoint l'EFTA ou on fait du bilateral ou du unilatéral.

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Les contrôleurs aériens seront en grève le 21 juillet :

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010…l#xtor=RSS-3208

Les organisations craignent "des conséquences sociales lourdes" du projet européen, notamment un "démantèlement de la DGAC" et "la sortie de tout ou partie des services et de ses personnels du cadre de la fonction publique d'Etat

Ha les mangeurs de merguez de manif, toujours prets a faire don de soi pour servir les autres en luttant contre l'egoisme et le tout argent. :icon_up:

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"la sortie de tout ou partie des services et de ses personnels du cadre de la fonction publique d'Etat

autrement dit:

devoir bosser, arriver à l'heure, justifier ses absences, toucher la retraite du vulgum pecus…

je note que comme d'habitude dans le secteur public la grève est organisée au pire moment

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Invité jabial
Dans les faits, les gros Etats-Membres obtiennent des concessions, des délais, des suspensions aux règles européennes s'ils font preuve de mauvaise volonté. Voir un truc aussi essentiel que le pacte de stabilité.

En cas de gouvernement libertarien en France (ha ha ha !), je pense qu'il sera bon de faire peu de cas de ce genre de détail. Ce sera la merde/faillite en France, on communique sur le fait que nous sommes acculés. Bruxelles n'a pas de tanks, Paris oui. Il faudra juste mettre une équipe d'eurocrates vétérans au ministère (avant de le supprimer dans les deux ans une fois les réformes faites) pour trouver les failles, arrondir les angles et pipoter. Speak softly and carry a big stick. Les autres Etats-Membres veulent nous couper la PAC ? Parfait, ils font notre boulot en hâtant la privatisation de l'agriculture. Ils nous coupent l'euro ? Parfait, on le remplace par… rien, ça permet de séparer la monnaie de l'Etat, les Français continuent de l'utiliser avec d'autres devises. Ils continuent de grincher ? On rejoint l'EFTA ou on fait du bilateral ou du unilatéral.

+1 sauf que, l'État libertarien en France, je me marre.

Si je n'étais pas moi, je prendrais les paris sur ma prochaine pendaison par le futur régime communiste qui suivra la faillite.

J'espère, au passage, que vous viendrez nombreux. :icon_up:

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+1 sauf que, l'État libertarien en France, je me marre.

Si je n'étais pas moi, je prendrais les paris sur ma prochaine pendaison par le futur régime communiste qui suivra la faillite.

J'espère, au passage, que vous viendrez nombreux. :doigt:

Je pense qu'on y sera nombreux, mais plutôt à tes côtés qu'en face de toi :icon_up:

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Rah les contrôleurs aériens… C'est comme la SNCF, il font grève quand les gens partent en vacances, c'est tellement plus mieux.

Ils prennent en otage des personnes qui peuvent perdre leur taff car ils ne sont pas à leur poste le jour J. Je trouve cela d'une indécence caractérisée! Ces gars ont le boulot protégé A VIE, des salaires mirobolants comparés à leur quantité de travail fourni. Je suis vraiment vraiment incroyablement surpris qu'il n'y ait jamais eu d'agression ou de révolution dans des aéroports ou gares de train.

Je ne comprends pas la passivité des gens. je suis vraiment navré que les gens s'organisent dans une passivité (petites associations) certaine, les syndicalistes sont peu nombreux et tellement virulents, pourquoi le reste de la population n'agit pas comme eux?

Si les cocos nous pendent, nous seront mort avec notre honneur au moins!

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Les contrôleurs aériens seront en grève le 21 juillet :

http://www.lemonde.fr/societe/article/2010…l#xtor=RSS-3208

A noter le travail de fond du journaliste de l'Immonde qui recense les grèves antérieures à janvier et février en oubliant celle effectuée fin juin en même temps que la SNCF, et qui laissa sur le carreau plusieurs milliers d'européens (dont moi), devant se rendre en France ou traverser l'espace aérien français. Il omet aussi de mentionner la grève du zèle actuelle pour des motifs divers et (a)variés.

Je rappelle les missions de la DGAC: le contrôle aérien, le soutien à la recherche et au développement dans le domaine de la construction aéronautique, la qualification des aéronefs ;

les enquêtes en cas de catastrophes aériennes (par le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) etc…

Est-ce bien utile d'avoir un tel organisme, même pour le contrôle aérien?

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Je rappelle les missions de la DGAC: le contrôle aérien, le soutien à la recherche et au développement dans le domaine de la construction aéronautique, la qualification des aéronefs ;

les enquêtes en cas de catastrophes aériennes (par le Bureau d'enquêtes et d'analyses (BEA) etc…

Est-ce bien utile d'avoir un tel organisme, même pour le contrôle aérien?

Pourquoi ne pas mettre directement le BEA comme filiale d'Air France, on n'aurait pas eu besoin d'attendre aussi longtemps pour "savoir" que le Concorde s'est crashé à cause d'un Boeing américain,et de ne pas parvenir à retrouver les boîtes noires de l'Airbus Rio-Paris…

Enfin, arrêtez-moi si je fais trop dans la "théorie du complot", ce qui me chiffonne surtout, c'est les conflits d'intérêts trop évidents entre le gouvernement français et sa compagnie nationale (non, je ne parlerai pas de SNCF, PTT et autres).

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Rien que ce week end c'etait l'anarchie. A Gatwick vendredi, presque tous les vols avaient 3h de retard avec des annulations en fin de journee. A Madrid pour le retour dimanche meme topo. Le commandent de bord a annonce que c'etait du a des greves de controle aerien, en France et aussi apparement en Espagne…

Meme en etant expatrie, ils arrivent a nous faire ch…

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Je les hais.

une anecdote HS au sujet de notre brillant service public.

donc, j'ai un client qui mégote sur les frais de ports. Je fais ok, je passe pas par UPS, je passe par la poste, tant pis pour lui. Il s'agit de pièces de collection qui valent une petite fortune: des maquettes de char peintes, des soldats, etc… valeur: 500 euros. Je prends un colissimo recommandé avec suivi, remise en mains propres et assurance forfaitaire de 600 euros. Comme vous vous en doutez le colis n'arrive pas à destination. Mais c'est assez cocasse. Le facteur ne sonne pas à l'interphone, ne laisse pas d'avis de passage, il file directement le colis au restaurateur en face de l'immeuble de mon client et le fait signer avec la mention "remis à un voisin". Un colis assuré à remettre en mains propres. Mon client s'étonne de ne pas recevoir le colis. Quelques jours plus tard, quand le restaurant rouvre, il découvre que c'est le restaurateur qui a récupéré le colis. Sauf que le restaurateur a posé le colis le jour même sur les boîtes aux lettres du hall de l'immeuble. Le colis a vite disparu, évidemment. Bon, déjà c'est scandaleux, mais la suite est pas mal. Le client me demande de faire les démarches pour faire fonctionner l'assurance, puisque c'est l'expéditeur qui est indemnisé. Je m'exécute. C'est un vendredi. Déjà, j'attends un peu qu'il y ait quelqu'un à l'accueil. 10 mn, rien d'excessif. Je reste calme, la personne en face de moi n'y est pour rien. Elle me file une sortie d'imprimante tamponnée attestant que le colis n'a pas été remis en mains propres. Puis on appelle la cellule spéciale chargée des indemnisations. C'est 15 centimes la minute mais on me fait cadeau. Pas moyen de la joindre. La personne de l'accueil me dit qu'en fait elle est injoignable depuis le début de la matinée. Elle me dit de revenir le lundi parce que la poste ferme à 15h30. La personne après moi demande s'il y a un conseiller de disponible pour un prêt immobilier, on lui répond qu'il est en vacances… Je reviens mardi. Là, on arrive à obtenir la fameuse cellule. J'expose mon cas. La jeune femme au téléphone commence à me dire que c'est pas possible, que c'est bizarre, qu'il y a une signature… Je deviens assez sec, pour employer un euphémisme, et je lui rappelle juste que le colis devait être remis en mains propres, point barre. Elle se fait aussitôt compréhensive. Je lui fournis toutes les informations, contenu du colis, adresse du destinataire etc… et là, elle me dit qu'une enquête sera faite, et que je vais devoir attendre six semaines pour savoir si j'ai droit à indemnisation ou pas… comment exprimer avec justesse mon sentiment ?

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Si je n'étais pas moi, je prendrais les paris sur ma prochaine pendaison par le futur régime communiste qui suivra la faillite.

vu qu'une bonne partie des libéraux se sont déjà exilés, et des fortunes aussi, ça devrait pas faire trop de monde à pendre, même si je suis certain que l'industrie nationalisée du chanvre se portera bien. Il leur faudra peut-être organiser des "tombola-pendaison". En plus, si c'est du chanvre naturel non-ogm, la pendaison est éco-citoyenne.

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Rien que ce week end c'etait l'anarchie. A Gatwick vendredi, presque tous les vols avaient 3h de retard avec des annulations en fin de journee. A Madrid pour le retour dimanche meme topo. Le commandent de bord a annonce que c'etait du a des greves de controle aerien, en France et aussi apparement en Espagne…

Je confirme, en Espagne 1/4 des contrôleurs aériens dans certaines zones subitement ne viennent plus et prennent le prétexte qu'ils sont stressés par les nouvelles cadences, ils auraient soi-disant pris des congés maladie. Le gouvernement espagnol les accuse de faire une grève sans le dire pour faire pression, actuellement sont en phase de négociation les nouvelles conventions de travail dans le secteur, le gouvernement veut réduire drastiquement les salaires indus des contrôleurs ainsi que certains de leurs privilèges. Leurs jours de vacances ont déjà été réduits. Le gouvernement espagnol a saisi la justice pour enquêter sur la véracité des congés maladie, avec des risques de lourdage, et a annoncé qu'il allait réquisitionner des contrôleurs aériens militaires pour remplacer les grévistes.

Il y a donc des retards sur les avions allant jusqu'à une heure, mais pas d'annulations.

… et là, elle me dit qu'une enquête sera faite, et que je vais devoir attendre six semaines pour savoir si j'ai droit à indemnisation ou pas… comment exprimer avec justesse mon sentiment ?

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