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Une greffe libérale à l'UMP ?


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Je ne suis pas pour un holisme radical qui attribuerait des propriétés humaines à des groupes, les considérerait comme des entités autonomes ; la sociobiologie, la mémétique me débectent assez. Pour autant doit on rejeter toute existence de phénomènes collectifs indépendants des choix et actions individuelles ? Je ne le crois pas. Une approche mixte me plairait assez.

Les phénomènes collectifs sont issus, résultent des comportements individuels, et n'en sont donc pas indépendants. Si tu penses que la mémétique et la sociobiologie sont déjà trop holistes, c'est que tu cherches das la mauvaise direction, parce que même une partie de ces disciplines reconnaît ce que je viens de dire. Donc ce que tu cherches est plus proche de ce que je propose que tu ne le crois. Ou alors ta demande est contradictoire.

Reste qu'amha la démocratie est encore le moins pire des systèmes et qu'on n'est pas près d'en changer. Et je doute toujours que le libéralisme, par cette voie, prenne en France avant un pays anglo-saxon (ou autre que latin (Afrique, Asie…)) pour des raisons de traditions/coutumes plus appropriées.

En gros, tu veux qu'on flatte tes préjugés en apportant comme prémices à nos raisonnements ce que tu veux démontrer. Désolé, pas ici.

Pourrait on en conclure qu'il faudrait inventer un libéralisme latin pour ne pas dire français et non se contenter de calquer le libéralisme anglo-saxon dans notre société ? Ou comme Madelin semble le souhaiter, retrouver ce qu'il y a de français dans le libéralisme afin d'en fonder un de compatible ? A vue de nez et a priori, je dirais plutôt minarchiste, ou de gauche que libertarien.

Il n'y a pas à inventer, ça existe déjà. Ca s'appelle l'école française libérale, et il va te falloir faire la connaissance d'auteurs de base comme Constant, Bastiat, Say, Turgot ou Molinari, mais aussi de gens moins connus comme Leroy-Beaulieu, Say (le petit-fils du précédent), Guyot, Comte (Charles, pas Auguste), Dunoyer, Blanqui (Adolphe, pas Auguste), Laboulaye et de nombreux autres…

Allez, il est temps de sortir des préjugés et d'aller étudier. Ah ça oui, c'est plus difficile, tout à coup…

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Les phénomènes collectifs sont issus, résultent des comportements individuels, et n'en sont donc pas indépendants. Si tu penses que la mémétique et la sociobiologie sont déjà trop holistes, c'est que tu cherches das la mauvaise direction, parce que même une partie de ces disciplines reconnaît ce que je viens de dire. Donc ce que tu cherches est plus proche de ce que je propose que tu ne le crois. Ou alors ta demande est contradictoire.

Les phénomènes collectifs sont issus, résultent des comportements individuels - oui je suis d'accord et j'ai bien à l'esprit qu'ils n'en sont donc pas indépendants. Ce que je reproche à la mémétique/socio-biologie c'est d'attribuer une "âme", une sorte de volonté indépendante à ces phénomènes collectifs. J'ai lu il y a longtemps Le principe de Lucifer de Bloom ; je n'aime pas.

Il n'y a pas à inventer, ça existe déjà. Ca s'appelle l'école française libérale, et il va te falloir faire la connaissance d'auteurs de base comme Constant, Bastiat, Say, Turgot ou Molinari, mais aussi de gens moins connus comme Leroy-Beaulieu, Say (le petit-fils du précédent), Guyot, Comte (Charles, pas Auguste), Dunoyer, Blanqui (Adolphe, pas Auguste), Laboulaye et de nombreux autres…

Oui ça s’appelle le libéralisme classique. J'ai déjà lu quelques uns de ces auteurs et des livres synthétiques comme Les libéraux de Manent, La philosophie libérale de Laurent ; je suis bien conscient que j'ai encore beaucoup de pain sur la planche.

Bon pour revenir au sujet initial qui veut prendre les paris avec moi que c'est l'ump qui mettra en place les réformes libérales en france ?

Des "réformes libérales" c'est très vague. Rien qu'avec ça t'es sûr de ne pas perdre, alors je veux bien te suivre :)

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Bon pour revenir au sujet initial qui veut prendre les paris avec moi que c'est l'ump qui mettra en place les réformes libérales en france ?

Je veux bien parier, car ça me parait complètement impossible.

A quelles reformes tu pense ? Réduction des dépenses par exemple ?

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Je veux bien parier, car ça me parait complètement impossible.

A quelles reformes tu pense ? Réduction des dépenses par exemple ?

Réduction des dépenses publiques , fin des monopoles , baisse de l'imposition des ménages et des entreprises. Trois gros chantiers. Je sais , je suis audacieux.

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Réduction des dépenses publiques , fin des monopoles , baisse de l'imposition des ménages et des entreprises. Trois gros chantiers. Je sais , je suis audacieux.

:lol:

Bon la je suis prêt a parier gros, et a 5 contre 1. Quelle date limite ?

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Oui ça s’appelle le libéralisme classique. J'ai déjà lu quelques uns de ces auteurs et des livres synthétiques comme Les libéraux de Manent, La philosophie libérale de Laurent ; je suis bien conscient que j'ai encore beaucoup de pain sur la planche.

Certains de ces "classiques" étaient fort radicaux. Et ont inspiré des libertariens US (notamment Ralph Raico, qui est incollable sur eux).

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Vous allez me fiche un mal de tronche …

L'individu tend au cours de sa pauvre vie à réaliser ses pulsions : la faim, la liberté, et aussi le sexe et le pouvoir.

La civilisation, par le passé, a vu grandir les aspirations individuelles à la Liberté, et parallèlement les moyens de coercition. C'est à peu près les 3 ou 4000 ans d'Histoire de notre partie du monde, la civilisation égyptienne, le monothéisme, la Liberté individuelle comme fondement de la Loi de Moïse, puis du Christianisme ; le Christianisme par l'Empire Romain a envahi l'occident barbare, et marqué l'inconscient collectif. Cet inconscient collectif n'est que le terreau sur lequel poussent les âmes individuelles. Même pas le terreau : le sous-sol qui marque la végétation par sa façon de retenir ou laisser passer l'eau, son acidité, ses minéraux …

Ou encore, c'est comme le squelette : nous avons tous les mêmes os, mais nos corps sont tous différents : les points communs sont indéniables : avec 2 mains et 5 doigts, on peut tous se mettre au piano. Mais l'Humanité n'a connu qu'un Bach et qu'un Mozart.

Au niveau culturel c'est un peu la même chose : nous sommes tous profondément, inconsciemment, esclavagistes, par exemple. Mais nous avons aussi dans notre bagage culturel, la Loi de Dieu (celui d'Abraham et de Jésus qui commande de l'aimer, de s'aimer soi-même et son prochain). Et la déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789.

La nouveauté, le truc de l'époque post-moderne, c'est la civilisation de masse. La surpopulation et l'exploration de la totalité de la surface du globe.

Dans ce contexte, les gouvernements ne prennent plus en charge la défense de l'intérêt général. Cette défense de l'intérêt général par rapport au particulier est nécessaire tant que les Hommes ne maîtrisent pas leur pulsion de domination (qui est physiologique, hormonale), et aussi parce que la Liberté individuelle "consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas autrui". Or avec les énormes masses humaines qui constituent les sociétés, les interactions entre les individus sont en proportions géométriques. Donc les gouvernement ne défende plus l'intérêt général mais rendent un culte quasi religieux à la statistique et à la probabilité (pour éviter de parler d'autres biais, comme le fait que le pouvoir attire les natures corruptibles, que les personnes en places entretiennent un système qui sert leurs intérêts propres et son près à le conserver quels que soient les signes de scléroses …).

Donc pas de greffe sur l'existant : il est pourri, même si ça prend, c'est un coup à voir se gangrener le greffon.

Les idées libertariennes (puisque Libéral semble être devenu le nom commun pour désigner les pires abus du capitalisme, et sa connivence avec le socialisme, national, international, multinational ou mondial : Erdäpfel oder Kartoffel ) vont faire leur chemin très naturellement, de même que la fonte des glaces va refroidir la terre et la montée des eaux va délocaliser les industries humaines.

Ainsi, l'accroissement de la pression fiscale qui est inéxorable va peser sur les classes moyennes : les pauvres n'ont rien à donner et les riches échappent à l'impôt (puisque l'idée marxiste de classe sociale implique une conscience de classe qui n'existe peut-être pas, je propose cette définition de classes fiscales, qui est elle indubitable). Les classes moyennes (fiscalisées) vont finir par prendre conscience de leur situation, et le lavage de cerveau institutionnel va se dissoudre, qui nous fait croire que plus de 60% de prélèvements (sur une seul classe de la population) c'est de la "contribution librement consenti" à "l'entretien de la force publique". La grève fiscale va ruiner l'état oppresseur (ignorant que les maux des peuples viennent du mépris des droit inaliénables de l'homme : liberté, propriété, sûreté et résistance à l'oppression). Une nouvelle forme d'organisation va apparaître, économe en tout puisque naissant sur des ruines.

Ou alors … qui a lu le roman de SF de Cordwainer Smith, "les Seigneurs de l'Instrumentalité" ?

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Je doute que l'intérêt général ait jamais réellement inspiré les dirigeants de quelque époque que ce soit.

Ainsi, l'accroissement de la pression fiscale qui est inéxorable va peser sur les classes moyennes : les pauvres n'ont rien à donner et les riches échappent à l'impôt (puisque l'idée marxiste de classe sociale implique une conscience de classe qui n'existe peut-être pas, je propose cette définition de classes fiscales, qui est elle indubitable). Les classes moyennes (fiscalisées) vont finir par prendre conscience de leur situation, et le lavage de cerveau institutionnel va se dissoudre, qui nous fait croire que plus de 60% de prélèvements (sur une seul classe de la population) c'est de la "contribution librement consenti" à "l'entretien de la force publique". La grève fiscale va ruiner l'état oppresseur (ignorant que les maux des peuples viennent du mépris des droit inaliénables de l'homme : liberté, propriété, sûreté et résistance à l'oppression). Une nouvelle forme d'organisation va apparaître, économe en tout puisque naissant sur des ruines.

Si les choses évoluent par la nécessité factuelle de résoudre les problèmes qui apparaissent dans leur contexte, je ne pense pas que la prise de conscience de l'injustice fiscale soit suffisante. On pourra gloser pendant des siècles sur une répartition moins injuste de la pression fiscale avant de remettre l'idée même d'état en cause.

Ou alors … qui a lu le roman de SF de Cordwainer Smith, "les Seigneurs de l'Instrumentalité" ?

Pas encore lu mais les 2 premiers tomes sont dispo chez alexandriz et sont d'hors et déjà dans le ventre replet de mon kindle :).

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Lu Cordwainer Smith il y a bien longtemps… dans la belle édition Opta/club du livre d'anticipation , avec le libertarien Robert Heinlein… dans mon ouvenir, c'était très bien.


Au delà de la bonne tenu du truc dans le genre "SF Space Opera", C Smith décrit une société humaine gouverné par une élite qui domine pacifiquement les masses par … le marketing : de la psychologie à fin d'aliénation. Il faut savoir que le brave gars avait sa place à l'état major US pendant la guerre du Vietnam, comme responsable de la guerre psychologique. "La chevauchées des Walkyries" dans des haut-parleurs sous les hélicoptères,  dans "Apocalypse Now" de Coppola, c'est un clin d'oeil au bonhomme.

Comme vous l'avez peut-être deviné je vois le monde du point de vue de la psychologie. Je me dis libéral (au sens historique), parce qu'en terme de choix de société, la liberté est le contraire de l'aliénation. 

La question des rapports de l'individu à la collectivité est une vieille donnée de la condition humaine. La différence entre les peuplades primitives et celle dite civilisées, ne tient pas en une quelconque vertu, une exigence morale ou une supériorité quelconque de telle société sur telle autre : la civilisation, c'est le nom que l'on donne à un groupe humain dans lequel les consciences individuelles ont commencé de s'épanouir.

Toute la mythologie socialiste renvoie à un paradis perdu ou une utopie à venir, au sein de laquelle les Hommes seraient spontanément compatissant envers leurs voisins. Or, une fois sortie de l'inconscience de la tribu originelle, les individus tendent inexorablement à s'affirmer et à réaliser tout leur possible : ce qui repose le vieux sujet du bac, la question de la liberté : "pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui". Pour ma part la DDHC de 1789 est la plus parfaite rédaction des principes qui doivent régir une société humaine civilisée, si l'on veut voir les individus s'épanouir et dépasser "naturellement" la barbarie et autres dommages collatéraux que produit l'expérience de la Liberté individuelle.

La solution selon moi ne peut se trouver qu'en suivant le court des choses, c'est à dire encore plus de Liberté. Et s'il y avait un arbitrage à rendre entre bien public et liberté individuelle, il faudrait tout sacrifier au second.

Ce qui n'est pas la tendance actuelle : il n'y a pas de parti libéral en France, il est quasi mort aux USA, et nous n'avons que le choix entre un socialisme de droite ou un socialisme de gauche.

C'est un effet pervers du suffrage universel (qui n'est pas exactement synonyme de démocratie) : les professionnels de la politique (les pro de l'élection au suffrage universel) ont développé un marketing bien huilé à l'attention du segment de marché (part de l'électorat) le plus à même de garantir leur position et leur profit. Le Liberté fait bien dans les discours, mais en pratique, la larmichette émue devant les carnages des accidents de la route, ou les SDF en Quechua, rapporte plus que les mesures de déréglementation. De telles mesures sont d'ailleurs vouées à l'échec, car la mise en ouvre du simplification administrative par l'administration revient à demander à tous les rentiers du régime à se tirer une balle dans le pied.

Donc,

POUR EN REVENIR À LA QUESTION

non, pas de programme libéral dans un parti en place.

Il faudra que ça vienne de la vraie vie.

Regarder le FN : Papie Jean Marie, ex-poujadiste, et traité de nazi, a connu le succès relatif mais réel, en séduisant l'ex-cagoulard franciscain François dit l'Arsouille. Le miteux était, à ce qu'on dit, tout frétillant devant les saillies littéraires réactionnaires du borgne.

Mais ce qui a tenu le FN hors du champs politique, ce ne sont pas les accusations d'antisémitisme, mais le petit corpus d'idées libérales, pauvre héritage poujadiste, que sa fille Marine a foutu direct à la poubelle. Résultat : elle danse toujours avec les néo-nazis, mais elle fait 10 points de plus aux présidentielles. Rien qu'en affichant un programme clairement socialiste.

Le bon peuple de France est réduit en esclavage, avec un masse d'esclave militant : 6 000 000 de fonctionnaire ou assimilés, 5 000 000 de chômeurs ou rmistes, autant de salariés de grandes entreprises … 60% des électeurs qui vivent du système et ne pourront s'empêcher de sucer jusqu'au bout la sève de la branche où ils accrochent leur hamac.

60% des inscrits qui font aussi 100% des votants.

La situation est pire, puisqu'il y a des entrepreneurs, des artisans et des travailleurs indépendants qui votent quand même pour une des formes de socialisme qui se présente.

La situation changera quand la sève n'arrivera plus et que la branche ou l'arbre entier, pourrira.

À mon avis aucune chance que le système change de l'intérieur : c'est une des caractéristique des systèmes.

Vous pouvez également lire "'Changement" et "La réalité de la réalité", de Paul Watzlawick.

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Lu Cordwainer Smith il y a bien longtemps… dans la belle édition Opta/club du livre d'anticipation , avec le libertarien Robert Heinlein… dans mon ouvenir, c'était très bien.

Houla, l'édition avec couverture cartonnée recouverte de tissu avec un motif argenté ? Kudos.

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Réduction des dépenses publiques , fin des monopoles , baisse de l'imposition des ménages et des entreprises. Trois gros chantiers. Je sais , je suis audacieux.

Fin des monopoles ça m'étonnerait vraiment vu la proximité qu'ils ont avec les entreprises qui en bénéficient. Par contre réduction des dépenses ça risque d'arriver bientôt après un ou deux an de conneries de Hollande mais ça sera bien parce qu'ils y seront contraints et forcés de gauche comme de droite.

Non , mais je pense que les partis du centre sont affaiblis par contre.

Ca c'est sûr le centre n'existe plus le centre droit est inféodé à l'UMP et Bayroute ne représente plus que lui même.

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Donc, nous vivons dans une oligarchie socialiste, pour laquelle l'épisode révolutionnaire français est aujourd'hui une source inépuisable de propagande, mais fut surtout, l'occasion de de se débarrasser du Roi. Plus d'arbitre dans la cours des grands, et le peuple spectateur, trop loin de la scène suit avec avidité sur grand écran, un feuilleton monté d'extrait choisis, commenté par le Dr Goebles et entrecoupé de pages de culture pub.

Le Libéralisme c'est l'archaïque pulsion anarchiste, que des petits poseurs de bombes qui auraient mê Jaurès me tué. Et dans l'ex nouveau monde, les Rockfeller et Warburg ont effacé tout la ligné des Franklins, Jefferson … jusqu'à Eisenhower. La statut du port de New York est une bien belle stèle funéraire.

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En conclusion pas de greffe sur les momies ! Ou alors de la moisissure … ça peut prendre.

Pourquoi pas un vrai parti libéral ?

"Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer" (J. Dehors)

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En conclusion pas de greffe sur les momies ! Ou alors de la moisissure … ça peut prendre.

Pourquoi pas un vrai parti libéral ?

"Il n'est pas nécessaire d'espérer pour entreprendre, ni de réussir pour persévérer" (J. Dehors)

Il y en a déjà deux. Deux entristes, socialistes par ailleurs.

Oui, un vrai parti libéral serait bien.

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Il y en a déjà deux. Deux entristes, socialistes par ailleurs.

Oui, un vrai parti libéral serait bien.

Comme je suis ignorant, j'ai deux question, et comme je n'ai même pas honte je les pose :

1- Entriste, au sens de "celui qui infiltre et noyaute pour préparer un putch" ou "celui qui entre dans le moule en espérant y faire avancer ses idées d'un demi-iota" ?

2- C'est qui ces deux là, c'est quoi le nom ?

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Comme je suis ignorant, j'ai deux question, et comme je n'ai même pas honte je les pose :

1- Entriste, au sens de "celui qui infiltre et noyaute pour préparer un putch" ou "celui qui entre dans le moule en espérant y faire avancer ses idées d'un demi-iota" ?

2- C'est qui ces deux là, c'est quoi le nom ?

Entrisme est un terme, et une stratégie, trotskistes.

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Le billet d'Ivan Rioufol de vendredi 22 juin:

Bloc-notes: comment en finir avec la droite la plus bête du monde

Par Ivan Rioufol le 22 juin 2012 0h01

Inutile de chercher loin les causes de la défaite attendue de l’UMP aux législatives. Il suffit d’écouter ceux qui, comme Jean-Pierre Raffarin ou Chantal Jouanno, estiment que l’échec est celui de sa "dérive droitière". Il faut donc comprendre que la droite aurait eu tort de vouloir se revendiquer pour ce qu’elle est, et qu’elle aurait dû se maintenir dans sa prudente tiédeur. Or c’est pour avoir toujours eu peur de son ombre que l’ex-majorité, constituée en 2002, a été remerciée. Elle a perdu à cause de ses dignitaires fermés aux attentes des électeurs. La "dérive droitière" est un slogan creux qui passe sous silence l’effondrement centriste de François Bayrou (30,17 % dans son fief) et la poussée de Marine Le Pen, qui a échoué de 118 voix dans la circonscription ouvrière d’Hénin-Beaumont, où la gauche était donnée majoritairement gagnante. Le temps du renouveau est venu.

Ce n’est pas en retombant dans son mimétisme de gauche que l’UMP aimantera les gens partis ailleurs. Quel intérêt y aurait-il à reproduire, avec les mêmes généraux entêtés, une stratégie catastrophique ? Le tour de force des caciques est d’avoir donné au PS le pouvoir absolu alors que la société a viré de bord. Par la grâce du mécanisme électoral, voici un parti devenu impérial alors qu’il n’a recueilli, dimanche, que moins d’un quart des électeurs inscrits (9,2 millions de voix sur 43,2 millions), tandis que près d’un Français sur deux a refusé de participer au scrutin (44,6 % d’abstention, record battu). La "vague rose" qui enchante les envoûtés est celle d’une marée basse. Qu’elle ait suffi néanmoins à faire passer l’UMP par-dessus bord en dit long sur la légèreté de ce mouvement.

Parce que 21 des 43 candidats de la Droite populaire ont été battus, les procureurs de la « droitisation », rejoints par Alain Juppé ou Bruno Le Maire, remettent en cause l'ultime stratégie de Nicolas Sarkozy inspirée par son conseiller, Patrick Buisson. Ce fut pourtant ce choix qui permit au président candidat de gagner 7 millions de voix au second tour, n'échouant que de peu. L'UMP a perdu les législatives pour être redevenue muette sur la nation, ses valeurs, ses frontières. Les raisons de faire le procès des années Sarkozy ne manquent pas. Mais la critique des « gaullistes » et des « humanistes », défenseurs d'une droite éthérée, est une impasse. Sarkozy n'aura jamais été aussi bon que dans son ultime sprint. Ses derniers textes restent un point de départ.

Les sorts de François Bayrou et Ségolène Royal, éjectés par les électeurs pour s'être déconnectés du terrain, devraient servir de leçons. Quand Juppé, reconnaissant « un trouble dans notre électorat», déclare néanmoins (Le Monde, mardi) : « Notre rôle n'est pas de reproduire ce qui se dit sur les marchés, de suivre les tendances », il exprime un dédain du peuple et de ses attentes qui explique l'état du parti qu'il a fondé. Ses mises en garde contre « la xénophobie et l'islamophobie », deux fondamentaux du politiquement correct qui interdisent les critiques de l'immigration de peuplement et de l'islam radical, le montrent en prisonnier volontaire d'interdits décrétés par la gauche pour son profit électoral. En finir avec cette droite complexée, au point d'être devenue la plus bête du monde

L'UMP face au FN

La droite doit cesser de se laisser intimider par la gauche, alliée d'une l'extrême gauche qui abrite, derrière les critiques de la finance et du sionisme, un antisémitisme complotiste. Cette émancipation doit l'amener à examiner ce qu'est devenu le FN. Ce parti, qui s'est amendé sur l'antisémitisme et la Shoah, n'est plus, notamment pour une majorité de l'électorat UMP, l'épouvantail cher à la pensée automatique. Entendre François Baroin ou François Fillon dire que les valeurs du FN ne sauraient être celles de la droite revient à interdire à celle-ci, au prétexte de se distinguer, d'aborder des sujets sociétaux pourtant communs. C'est le but recherché par la gauche qui, avec son cercle de réflexion Terra Nova, s'est mise au service du communautarisme musulman (voir mon blog). Pour son président, Olivier Ferrand, parler de «racisme antifrançais», cette francophobie aisément observable, serait « le marqueur ultime du FN ». Il faudrait donc se taire. Comme il faudrait passer sous silence les autres symptômes de repliement d'une contre-société naissante.

Ce que l'UMP doit partager avec le FN, c'est une même lucidité et un même rejet des interdits de dire et de penser. L'expérience a prouvé qu'il ne fallait, sur ces sujets, rien attendre de la droite honteuse et de ses états d'âme. Elle porte la responsabilité du transfert des voix vers Marine Le Pen ou l'abstention. La meilleure façon pour la nouvelle opposition de devenir attractive et d'échapper à la pression de son concurrent, qui reste vulnérable comme le rappelle son maigre palmarès (deux députés FN élus), est de s'assumer dans des valeurs identifiées et dans la manière de les défendre. Le futur président de l'UMP, choisi à l'automne, aura pour rôle d'incarner cette droite libérée des œillères idéologiques, des faux humanistes et des tire-en-bas. Dans ce choix, il ne faudrait pas que la voix des électeurs déçus soit oubliée au profit d'une désignation réduite à des appareils confinés. Pourquoi pas des primaires ouvertes ?

Inéluctable libéralisme

Rien n'interdit à l'UMP reconstruite de devenir le lieu de rencontre entre des courants conservateurs, sociaux et libéraux. Encore faudrait-il, sur ce dernier aspect, qu'elle engage également une réflexion sur la place à donner au libéralisme, ce mot encore plus imprononçable depuis que le PS a décidé, seul, d'aller à contre-courant de l'Europe. Alors que les Grecs dans la panade viennent de voter pour les conservateurs, qu'Angela Merkel s'inquiète des « solutions de facilité » de la France, que David Cameron propose le « tapis rouge » pour les entreprises fuyant le prochain matraquage fiscal, le gouvernement est pris au piège de son idéologie confiscatoire et redistributive, inconciliable avec le désendettement qui oblige à des rudes économies, des mises en concurrence, des privatisations. À la nouvelle droite de réhabiliter l'inéluctable libéralisme"

http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2012/06/bloc-notes-comment-en-finir-av.html

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Ivan Rioufol devait être en vacances durant la dernière année, Marine Le Pen est celle qui a le plus dénoncé le libéralisme, devant Mélenchon même; ce dernier l'a d'ailleurs régulièrement accusée de lui piquer ses idées en matière économique notamment.

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I. Rioufol ne dit en aucune façon que M. Le Pen est libérale. Il dit que c'est une aile nécessaire de la droite à mettre en avant.

Aile nécessaire de la droite dans le même parti qu'une aile libérale. Il n'explique pas comment les électeurs s'y retrouveront si ils entendent successivement deux leaders de l'UMP, dont l'un dirait "je suis contre le libéralisme" et l'autre dirait "je suis pour le libéralisme". Sur presque toutes qes propositions notamment en matière économique, Marine Le Pen a un discours farouchement anti-libéral.

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