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Motivation du mariage gay


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Pourquoi ça ? Tu peux baisser les impôts de certains tout en conservant une taxation constante pour les autres. Sinon ça voudrait dire que l'on ne pourrait pas baisser les impôts sur le capital sans augmenter ceux sur le travail.

 

Sur quels criteres? Pour quelles raisons?

 

Et qui a dit qu'il fallait taxer le capital?

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Très bon article.

 

Delenda est lutetia

 

Cette tribune de BRP illustre ce besoin de sectarisme et de fabrication d'ennemi (à qui l'on prête généralement ses propres turpitudes) de la gauche sociétale ou morale : drôle d'époque où des Fouquier-Tinville branchés prêchent la répression avec le masque de la vertu de la tolérance.

 

 

Oui, le mariage hétéro-normé est mort, et avec lui la famille judéo-chrétienne imposée par l'Eglise-institution au tournant du XIIe siècle, lorsqu'elle parvint à proscrire les relations homophiles héritées de la culture antique. Ce modèle du mariage, création politique éloignée de toute considération anthropologique et/ou religieuse, mais véritable instrument de domination sociale et culturelle durant dix siècles, ce modèle là est fini, la France qu'il incarne est morte. Et il faut vivre sur la planète Mars pour ne pas le voir, ne pas en tirer les conclusions qui s'imposent, et par conséquent, qui sait, s'en réjouir.

 

L'institution du mariage entre personnes de même sexe va terminer le processus de laïcisation, donc de judéo-christianisation, du mariage civil, et c'est une grande victoire politique pour tous les tenants de l'émancipation laïque. "Le Christ avait annoncé le message, mais c’est l’Église qui est survenue", disait Alfred Loisy, dont Jaurès s'inspirait beaucoup lorsqu'il évoquait.... la "morale laïque" (tiens donc...) chère à Vincent Peillon, ministre de l’Éducation nationale.

 

Le mariage entre personnes de même sexe va achever de mettre l’Église, les Églises même, hors du Code civil, et avec elles les arguments des défenseurs de l’anthropologie qui, finalement, aboutissent à la même conclusion que les défenseurs du religieux : la nature, qu'elle soit divine ou darwinienne, s'oppose à l'ouverture du mariage aux personnes de même sexe.

 

Procréation médicalement assistée et gestation par autrui doivent être ouverts

 

Restera ensuite à accomplir la dernière révolution qui va de pair avec un mariage in fine politiquement et civilement laïcisé, donc déjudéo-christianisé, accessible aux personnes marié(e)s de même sexe : ouvrir les techniques de PMA et de GPA à tous les couples, sans distinction, c'est à dire légaliser pour mieux encadrer et faciliter l'accès à la parentalité dans l'égalité.

 

Car ceux qui aujourd'hui s'opposent à ce que les couples mariés de même sexe aient accès la PMA et à la GPA alimentent des comportements à risques (parlons des trafics de sperme et des risques que cela occasionne), engendrent l'inégalité par l'argent (seuls les riches ont les moyens de se payer en douce des PMA et GPA à l'étranger), et laissent des enfants déjà nés dans ces contextes dans des zones de non-droit insupportables (aberrante jurisprudence de la Cour de Cassation sur la GPA qui prive des enfants de leurs droits de citoyen). Et le pire, c'est qu'ils justifient cette opposition préjudiciable au nom "de l'intérêt de l'enfant", on se pince...

 Il faudra bien, tôt ou tard, non seulement ouvrir l'accès aux PMA, légaliser la GPA, mais aussi briser le lien entre accès aux PMA et infertilité physique pour substituer à cette dernière la notion d'infertilité sociale (même si pour y parvenir, il faudra aussi se frotter à un autre corps conservateur : le corps médical).

 

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/626963-natacha-polony-et-eric-zemmour-herauts-de-la-france-morte-contre-le-mariage-gay.html

 

En complément, judicieuse remarque d'Eric Dupin dans Slate : le sociétalisme est la maladie sénile du socialisme

 

 

 

En 1920, dans un méchant petit livre, Lénine accusait le «gauchisme» d’être «la maladie infantile du communisme». On peut se demander aujourd’hui si le «sociétalisme» –c’est-à-dire la focalisation du changement social sur les réformes de société– n’est pas la maladie sénile d’un socialisme épuisé. Le leader bolchevik reprochait aux communistes enragés leur purisme révolutionnaire, gage d’inefficacité. Dans un genre très différent, les socialistes français pêchent eux aussi par évitement du réel. Impuissant à changer l’ordre des choses, ils sont tentés de se raccrocher à des totems symboliques.

 

http://www.slate.fr/story/66305/societalisme-maladie-senile-socialisme

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Cette tribune de BRP illustre ce besoin de sectarisme et de fabrication d'ennemi (à qui l'on prête généralement ses propres turpitudes) de la gauche sociétale ou morale : drôle d'époque où des Fouquier-Tinville branchés prêchent la répression avec le masque de la vertu de la tolérance.

Un tort partagé pleinement par la droite (les immigrés, les déviants etc...)

 

 

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Encore un qui a mal digéré Houellebecq haha

 

 

En lisant l'article, j'ai aussi pensé à La possibilité d'une île :)

 

 Un tort partagé pleinement par la droite (les immigrés, les déviants etc...)

 

 

 

Et certains libéraux, qui voient des "socialistes" ou des "conservateurs" partout  :mrgreen: 

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Bof, le quotient familial coute deja une fortune, la polygamie concerne quoi? 1% de la population francaise? 0.5%?

 

Ah ouais ? Moi dès que le décret sur la polygamie est publié je vais sur Meetic et je lance une souscription 0 impôt ... en divisant par un nombre assez grand (disons la moitié non mariée de la ville de Lyon) et tout le monde y gagne en se mariant avec moi. L'impôt est mort :)

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 Un tort partagé pleinement par la droite (les immigrés, les déviants etc...)

 

 

 

Non, si le mécanisme du bouc-émissaire est général, en revanche on peut reprocher beaucoup de choses à la droite (notamment d'abandonner le pragmatisme pour se prosterner devant les idoles de la gauche), mais pas le sectarisme.

 

Quant au besoin de diabolisation, il est le propre de l'esprit manichéen qu'on appelle progressisme, cette superstition qui s'ignore.

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Ah ouais ? Moi dès que le décret sur la polygamie je vais sur Meetic et je lance une souscription 0 impôt en divisant par un nombre assez grand (disons la moitié non mariée de la ville de Lyon) et tout le monde y gagne en se mariant avec moi. L'impôt est mort :)

 

:lol:

 

 Un tort partagé pleinement par la droite (les immigrés, les déviants etc...)

 

La peur est la meilleure arme des politiciens.

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En lisant l'article, j'ai aussi pensé à La possibilité d'une île :)

 

Moi j'ai pensé à la rencontre de Huxley et de Mao dans un noeud borroméen. Une sorte d'expérience psychédélique en dystopie.

 

En lisant sa vision d'un futur indifférencié où le clone Lincoln 6-Echo et son amie Jordan 2-Delta peuvent s'adonner au plaisir des sens, mais où la procréation désexualisée est le monopole des savants, on voit là où il veut en venir : il faut que Jacques Attali soit président de la matrice universelle.

 

Encore qu'un léger doute vienne nous tarauder en examinant son plan :

 

" l’accumulation de connaissances et des capacités cognitives est limitée par la taille du cerveau, elle-même limitée par le mode de naissance: si l’enfant naissait d’une matrice artificielle, la taille de son cerveau n’aurait plus de limite."

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Moi j'ai pensé à la rencontre de Huxley et de Mao dans un noeud borroméen. Une sorte d'expérience psychédélique en dystopie.

 

En lisant sa vision d'un futur indifférencié où le clone Lincoln 6-Echo et son amie Jordan 2-Delta peuvent s'adonner au plaisir des sens, mais où la procréation désexualisée est le monopole des savants, on voit là où il veut en venir : il faut que Jacques Attali soit président de la matrice universelle.

 

Encore qu'un léger doute vienne nous tarauder en examinant son plan :

 

" l’accumulation de connaissances et des capacités cognitives est limitée par la taille du cerveau, elle-même limitée par le mode de naissance: si l’enfant naissait d’une matrice artificielle, la taille de son cerveau n’aurait plus de limite."

 

Je trouve à la fois fascinant et effrayant tous ces gens qui font un complexe d'infériorité devant la perfection des machines. Et qui rêve la nuit d'en devenir une à leur tour.

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Et certains libéraux, qui voient des "socialistes" ou des "conservateurs" partout  :mrgreen: 

J'aurais tendance à dire que les libéraux n'ont pas fabriqué ces ennemis, ils se sont imposés à nous spontanément.

 

Non, si le mécanisme du bouc-émissaire est général, en revanche on peut reprocher beaucoup de choses à la droite (notamment d'abandonner le pragmatisme pour se prosterner devant les idoles de la gauche), mais pas le sectarisme.

 

Quant au besoin de diabolisation, il est le propre de l'esprit manichéen qu'on appelle progressisme, cette superstition qui s'ignore.

+1 pour le sectarisme de la gauche qu'il y a moins à droite. Néammoins, l'opprobre s'y manifeste d'une autre manière.

 

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Je trouve à la fois fascinant et effrayant tous ces gens qui font un complexe d'infériorité devant la perfection des machines. Et qui rêve la nuit d'en devenir une à leur tour.

Ils prouvent par là leur ignorance totale sur les machines. Et les humains.

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Non, si le mécanisme du bouc-émissaire est général, en revanche on peut reprocher beaucoup de choses à la droite (notamment d'abandonner le pragmatisme pour se prosterner devant les idoles de la gauche), mais pas le sectarisme.

Je ne suis pas d'accord. Parlons de la droite, de toute la droite.

D'abord si on parle de tout ce qui est à droite du FN : le sectarisme ne manque pas, je pense qu'il n'y a pas besoin de développer.

Ensuite, sur le FN : si ce parti a un peu changé d'idéologie (nouvelle droite puis désormais soralianisme bizarroïde), les personnes qui le composent sont tous des gens sectaires, c'est également une évidence (ce n'est peut-être pas le cas des Le Pen, qui sont dans une démarche également patrimoniale avec leur parti, ce qui pousse au pragmatisme).

Pour terminer et non des moindres, l'UMP : si ce parti est moins sectaire que le PS, c'est parce qu'il a globalement perdu son idéologie, ou plutôt on dirait qu'elle s'est morcelée. On peut classer les 6 motions du dernier congrès de l'UMP du moins sectaire au plus sectaire :

  1. La Boite à Outil
  2. France Moderne et Humaniste
  3. La Droite sociale
  4. Les Gaullistes
  5. La Droite Populaire et La Droite Forte (qui est la motion qui est arrivée première)

Dire que la droite n'est pas sectaire est assez périlleux me semble-t-il.

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 J'aurais tendance à dire que les libéraux n'ont pas fabriqué ces ennemis, ils se sont imposés à nous spontanément.

 

 

Je ne suis pas sûr que ça se passe systématiquement comme ça : les frontières du socialisme sont parfois extrêmement mouvantes dans la conversation de certains, quant à celles du "conservatisme"...c'est encore pire et plus déconcertant puisque je n'ai toujours pas réussi à déterminer ce que c'était, tant ses significations varient d'une conversation à une autre, d'un interlocuteur à un autre. Ces catégories apparaissent parfois entre deux arguments de meilleure facture pour ajouter une connotation morale négative au propos : mon interocuteur est moins libéral que je ne le suis. 

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Je ne suis pas sûr que ça se passe systématiquement comme ça : les frontières du socialisme sont parfois extrêmement mouvantes dans la conversation de certains, quant à celles du "conservatisme"...c'est encore pire et plus déconcertant puisque je n'ai toujours pas réussi à déterminer ce que c'était, tant ses significations varient d'une conversation à une autre, d'un interlocuteur à un autre. Ces catégories apparaissent parfois entre deux arguments de meilleure facture pour ajouter une connotation morale négative au propos : mon interocuteur est moins libéral que je ne le suis. 

C'est pas faux. Parfois "socialiste" parait être un fourre-tout, un condensé de tout ce qui se fait de mal dans le monde.

En même temps, c'est vrai que les socialistes cumulent pas mal de défauts  

:dentier:

Concernant le conservatisme, tel qu'il est utilisé par les gens de la rue n'est pas vraiment en rapport avec la politique comme on l'entend sur ce forum, mais plus avec une position consistant à s'opposer systématiquement à tout changement pour conserver sa position privilégiée (les syndicalistes par exemple).

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Je ne suis pas sûr que ça se passe systématiquement comme ça : les frontières du socialisme sont parfois extrêmement mouvantes dans la conversation de certains, quant à celles du "conservatisme"...c'est encore pire et plus déconcertant puisque je n'ai toujours pas réussi à déterminer ce que c'était, tant ses significations varient d'une conversation à une autre, d'un interlocuteur à un autre. Ces catégories apparaissent parfois entre deux arguments de meilleure facture pour ajouter une connotation morale négative au propos : mon interocuteur est moins libéral que je ne le suis. 

C'est en fin de compte cette difficulté à formaliser l'adhésion politique par un ensemble doctrinal qui pourrait se révéler la clé du problème. Le conservatisme, le socialisme ou toute autre doctrine politique n'est peut-être pas tant un ensemble de conceptions, idées, propositions, qu'un vulgaire camp - au moins pour le vulgum pecus dont bien sur nous ne sommes pas.

 

Dans une société où les frontières raciales, culturelles, religieuses et autres tendent à s'effacer plus ou moins, la division de la société, phénomène endogène et nécessaire, se fait sur des lignes politiques. Le cas le plus frappant est celui du communiste, partisan de l'humanité, qui au fond pense que les gens de droite ne font pas partie de l'humanité, et pas davantage les riches, leurs séides, et autres classes ennemies, de sorte que son humanité se réduit à lui-même, ses copains et les gens qui vivent au loin et qu'il n'a jamais vus.

 

Pour la plupart, l'adhésion à un camp précède la formalisation des opinions politiques. En fonction de son expérience personnelle et de ses erreurs de raisonnement, chaque individu énonce son opinion politique dans les termes de son camp. Ces termes, ce langage, ferment sa sensibilité aux camps adverses de sorte que le vrai que lui procure sa doctrine lui interdit de voir le vrai que comprennent les autres doctrines. En d'autres termes, les idéologies politiques sont des paradigmes exclusifs (des autres) que peu savent comprendre comme tels (comme moi).

 

Voici un texte fameux de Kolakowski un peu sur ce sujet : http://www.politique-autrement.org/spip.php?article221

 

Seul problème, je crois que je fais du Carl Schmitt sans le savoir. Il l'aurait dit en plus court : la politique c'est désigner l'ennemi.

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En fait la notion de mariage pour tous, donc polygame et homosexuel (on ne voit pas pourquoi le nombre 2 serait privilégié), ouvre des perspectives théoriques fascinantes. 

 

Appelons troupeau un mariage de n personnes. Il faut déjà établir le quotient familial pour le troupeau : tendantiellement avec l'augmentation de la taille des troupeaux le revenu moyen par ménage troupeau va baisser pour se rapprocher du niveau moyen des salaires de tous les français : c'est la progressivité qui va perdre tout intérêt. 

 

Que se passe-t-il lors du divorce d'une séparation, par exemple si le troupeau se réparti en n hordes de tailles et de compositions disctinctes (on peut imaginer des enfant dont les parents se trouvent dans des hordes différentes et d'autres dans une même horde) ? Comment calculer les pensions alimentaires ? Quid de l'héritage (il y a une part réservée aux enfants) ? Qu'en est il de la responsabilité parentale dans le troupeau : tout le monde peut il signer pour tout le monde ? Peut on mélanger les contrats d'unions (communeauté réduite aux acquets etc.) entre différentes personnes du troupeau (donc n (n+1) / 2 contrats à prévoir à minima pour un troupeau de taille n) ? Peut on également imaginer des contrats entre hordes en plus des contrats de personnes à personnes  dans le troupeau ? S'il y a n nationalités dans le troupeau tout le monde devient il français ? Comment les autres états interprètent la notion de faire partie du troupeau ? 

 

Je comprend maintenant pourquoi cette notion de mariage pour tous fait tant parler ! C'est complexe. 

 

D'ailleurs pourquoi privilégier une durée indéterminée. Le mariage pour les intermitents devrait lui aussi avoir pignon sur mairie. Car ce qui compte c'est l'amour de x personnes sur une durée t non ? 

 

 

 

 

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C'est en fin de compte cette difficulté à formaliser l'adhésion politique par un ensemble doctrinal qui pourrait se révéler la clé du problème. Le conservatisme, le socialisme ou toute autre doctrine politique n'est peut-être pas tant un ensemble de conceptions, idées, propositions, qu'un vulgaire camp - au moins pour le vulgum pecus dont bien sur nous ne sommes pas.

Ce n'est pas faux du tout...

Dans une société où les frontières raciales, culturelles, religieuses et autres tendent à s'effacer plus ou moins, la division de la société, phénomène endogène et nécessaire, se fait sur des lignes politiques. Le cas le plus frappant est celui du communiste, partisan de l'humanité, qui au fond pense que les gens de droite ne font pas partie de l'humanité, et pas davantage les riches, leurs séides, et autres classes ennemies, de sorte que son humanité se réduit à lui-même, ses copains et les gens qui vivent au loin et qu'il n'a jamais vus.

... mais ce qui est écrit ci-dessus est caricatural. Déjà le coup des frontières qui s'effacent, on doit pas vraiment vivre dans la même France. Ensuite sur la description caricaturale des communistes, c'est exagéré.

 

Pour la plupart, l'adhésion à un camp précède la formalisation des opinions politiques. En fonction de son expérience personnelle et de ses erreurs de raisonnement, chaque individu énonce son opinion politique dans les termes de son camp. Ces termes, ce langage, ferment sa sensibilité aux camps adverses de sorte que le vrai que lui procure sa doctrine lui interdit de voir le vrai que comprennent les autres doctrines. En d'autres termes, les idéologies politiques sont des paradigmes exclusifs (des autres) que peu savent comprendre comme tels (comme moi).

:rolleyes:

Et bien entendu c'est maintenant qu'on va commencer à parler des libertariens n'est-ce pas? Le marxisme, toussa toussa.

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En fait la notion de mariage pour tous, donc polygame et homosexuel (on ne voit pas pourquoi le nombre 2 serait privilégié), ouvre des perspectives théoriques fascinantes. 

 

Appelons troupeau un mariage de n personnes. Il faut déjà établir le quotient familial pour le troupeau : tendantiellement avec l'augmentation de la taille des troupeaux le revenu moyen par ménage troupeau va baisser pour se rapprocher du niveau moyen des salaires de tous les français : c'est la progressivité qui va perdre tout intérêt. 

 

Que se passe-t-il lors du divorce d'une séparation, par exemple si le troupeau se réparti en n hordes de tailles et de compositions disctinctes (on peut imaginer des enfant dont les parents se trouvent dans des hordes différentes et d'autres dans une même horde) ? Comment calculer les pensions alimentaires ? Quid de l'héritage (il y a une part réservée aux enfants) ? Qu'en est il de la responsabilité parentale dans le troupeau : tout le monde peut il signer pour tout le monde ? Peut on mélanger les contrats d'unions (communeauté réduite aux acquets etc.) entre différentes personnes du troupeau (donc n (n+1) / 2 contrats à prévoir à minima pour un troupeau de taille n) ? Peut on également imaginer des contrats entre hordes en plus des contrats de personnes à personnes  dans le troupeau ? S'il y a n nationalités dans le troupeau tout le monde devient il français ? Comment les autres états interprètent la notion de faire partie du troupeau ? 

 

Je comprend maintenant pourquoi cette notion de mariage pour tous fait tant parler ! C'est complexe. 

 

D'ailleurs pourquoi privilégier une durée indéterminée. Le mariage pour les intermitents devrait lui aussi avoir pignon sur mairie. Car ce qui compte c'est l'amour de x personnes sur une durée t non ? 

 

 

Vision intéressante !

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C'est en fin de compte cette difficulté à formaliser l'adhésion politique par un ensemble doctrinal qui pourrait se révéler la clé du problème. Le conservatisme, le socialisme ou toute autre doctrine politique n'est peut-être pas tant un ensemble de conceptions, idées, propositions, qu'un vulgaire camp - au moins pour le vulgum pecus dont bien sur nous ne sommes pas.

 

Dans une société où les frontières raciales, culturelles, religieuses et autres tendent à s'effacer plus ou moins, la division de la société, phénomène endogène et nécessaire, se fait sur des lignes politiques. Le cas le plus frappant est celui du communiste, partisan de l'humanité, qui au fond pense que les gens de droite ne font pas partie de l'humanité, et pas davantage les riches, leurs séides, et autres classes ennemies, de sorte que son humanité se réduit à lui-même, ses copains et les gens qui vivent au loin et qu'il n'a jamais vus.

 

Pour la plupart, l'adhésion à un camp précède la formalisation des opinions politiques. En fonction de son expérience personnelle et de ses erreurs de raisonnement, chaque individu énonce son opinion politique dans les termes de son camp. Ces termes, ce langage, ferment sa sensibilité aux camps adverses de sorte que le vrai que lui procure sa doctrine lui interdit de voir le vrai que comprennent les autres doctrines. En d'autres termes, les idéologies politiques sont des paradigmes exclusifs (des autres) que peu savent comprendre comme tels (comme moi).

 

Voici un texte fameux de Kolakowski un peu sur ce sujet : http://www.politique-autrement.org/spip.php?article221

 

Seul problème, je crois que je fais du Carl Schmitt sans le savoir. Il l'aurait dit en plus court : la politique c'est désigner l'ennemi.

 

Il y a effectivement du Schmitt dans ce que tu dis jusqu'à un certain point.

 

Schmitt fait un exercice intéressant dans "La notion de politique", il montre à quel point les termes du vocabulaire politique courant ne peuvent recevoir un sens qu'au regard des termes auxquels ils s'opposent. Le terme droit positif n'a de sens qu'opposé au droit naturel, celui de républicain à monarchiste, etc. Le tout cherche à montrer qu'on ne s'en débarrasse pas en claquant des doigts.

 

Plus encore, pour Schmitt, la reconnaissance de ce problème du Politique, et de sa permanence, n'a été clairement perçu que par des conservateurs voire des réactionnaires (du moins ce courant augustiniste qui fait de l'individu un être mauvais et limité dans tous les sens du terme, dans lequel il inclut Saint Augustin, Machiavel, Hobbes, De Maistre et D. Cortés) : ils sont les seuls à avoir clairement distinguer entre politique et morale, la pratique de la politique et sa théorie. 

 

Je crois que l'articulation importante porte sur la relation entre morale et politique : il y a ceux qui confondent les deux, ceux qui ne le font pas, et ceux qui espèrent un jour supplanter la politique par la morale.

 

Ce sont les premiers qui font les guerres humanitaires, excluent la moitié de la population du débat public, de l'humanité elle-même et détruisent les Etats et les sociétés pour en construire des plus conformes à leurs aspirations. Il se trouve que l'idéologie de l'égalité (qui est au coeur du projet démocratique comme il était au coeur des différentes formes d'idéologies socialistes passées) possède cette aura religieuse qui ne supporte aucune discussion. Son triomphe absolu verra la fin de l'histoire et la grande réconciliation de l'homme avec son humanité post ou anté historique. 

 

Les seconds sont tentés de partir dans plusieurs directions : soit éliminer purement et simplement les questions morales (ou les refouler), soit naturaliser la politique (ils confondent la permanence du problème politique et la variété des solutions apportées), c'est-à-dire défendre un pragmatisme court termiste, parfois aveugle et sans ambition, soit contraindre la politique et l'arbitraire qui fait parti de sa définition du point de vue moral (c'est le cas en gros de la philosophie politique classique).

 

La troisième catégorie rassemble ceux qui pensent que le politique peut être purement et simplement éliminé et remplacé par, par exemple de la morale et de l'économie, toujours en reprenant les termes de Schmitt. Ce monde rêvé ne serait pas vraiment sérieux, toujours selon Schmitt, et part de la même religiosité progressiste que ceux qui confondent politique et morale.

Comme pour les premiers, l'être humain est malléable à merci et pourra un jour améliorer ses capacités pour effacer les restes d'irrationalité qui caractérise sa conduite présente. Ou revenir à un stade antérieur une fois purgé de ses errements modernes.

 

Tout ça pour dire que réduire les étiquettes à des les opinions circonstancielles, c'est déjà choisir son camp, à savoir le deuxième groupe. C'est juger qu'au delà des positions idéologiques, il existe des constantes et des problèmes qui ne peuvent se dissoudre même devant les prétentions à une connaissance morale ou intellectuelle supérieure ou en misant sur la bonté et le bon sens de l'humanité une fois éduquée correctement.

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En fait la notion de mariage pour tous, donc polygame et homosexuel (on ne voit pas pourquoi le nombre 2 serait privilégié), ouvre des perspectives théoriques fascinantes. 

 

Appelons troupeau un mariage de n personnes. Il faut déjà établir le quotient familial pour le troupeau : tendantiellement avec l'augmentation de la taille des troupeaux le revenu moyen par ménage troupeau va baisser pour se rapprocher du niveau moyen des salaires de tous les français : c'est la progressivité qui va perdre tout intérêt. 

 

Que se passe-t-il lors du divorce d'une séparation, par exemple si le troupeau se réparti en n hordes de tailles et de compositions disctinctes (on peut imaginer des enfant dont les parents se trouvent dans des hordes différentes et d'autres dans une même horde) ? Comment calculer les pensions alimentaires ? Quid de l'héritage (il y a une part réservée aux enfants) ? Qu'en est il de la responsabilité parentale dans le troupeau : tout le monde peut il signer pour tout le monde ? Peut on mélanger les contrats d'unions (communeauté réduite aux acquets etc.) entre différentes personnes du troupeau (donc n (n+1) / 2 contrats à prévoir à minima pour un troupeau de taille n) ? Peut on également imaginer des contrats entre hordes en plus des contrats de personnes à personnes  dans le troupeau ? S'il y a n nationalités dans le troupeau tout le monde devient il français ? Comment les autres états interprètent la notion de faire partie du troupeau ? 

 

Je comprend maintenant pourquoi cette notion de mariage pour tous fait tant parler ! C'est complexe. 

 

D'ailleurs pourquoi privilégier une durée indéterminée. Le mariage pour les intermitents devrait lui aussi avoir pignon sur mairie. Car ce qui compte c'est l'amour de x personnes sur une durée t non ? 

 

:lol: On peut pas discuter un nerd! (A part ça c'est n(n-1)/2 pour un troupeau de taille n)

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