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Un élu LR vient d'écrire un fil à propos de ses démêlées avec l'ADEME : https://threadreaderapp.com/thread/1886396435429478440.html Pierre-Henri Dumont 🧵 Puisque l’attention se porte depuis quelques jours sur @ademe, je vais vous raconter une histoire vécue il y a quelques années et qui démontre non seulement l’inutilité de ce bidule, mais aussi sa nocivité. Élu député en 2017, je porte en lien avec les élus locaux plusieurs dossiers du territoire. Parmi les gros morceaux, l’application du « Contrat de territoire » signé en 2015. Kesako? Un contrat signé par l’Etat, la région, le département, la ville et l’agglo. En gros, l’Etat s’excuse d’avoir laissé s’implanter le plus grand bidonville d’Europe aux portes de Calais et finance 50 millions € sur des projets déterminés pour redorer l’image de Calais et du Calaisis. En quoi ça concerne @ademe ? 2 millions € de ce contrat sont fléchés sur la création d’un centre de valorisation des ordures ménagères résiduelles (qui coûte plus de 50m€). Cela permet de traiter 95% des ordures ménagères, de quasiment supprimer l’enfouissement et de faire du Calaisis un modèle. La dessus, subtilité, c’est @ademe de donner les 2 millions €. Après tout, cette agence est financée à 100% par les fonds publics de l’Etat (nos impôts), donc ça ne devrait pas poser de problème, surtout vu le super projet et son impact concret sur l’environnement. Je sollicite donc un RDV auprès du cabinet du Ministre Hulot avec le Président du syndicat d’élimination des déchets pour débloquer les fonds pour financer la construction de l’usine. Tous les autres financeurs (syndicat, Europe, Région) sont OK. Arrive le RDV au Ministère. On présente le projet. On rappelle l’engagement de l’Etat et la signature du contrat. Et là le sous-fifre de l’#Ademe nous dit, très sérieusement : « la signature du Président de la République n’engage pas le Conseil d’Administration de l’@ademe ». Tonton, on ne te demande pas de réfléchir, de donner ton avis ou de définir tes critères. Tu es agence de l’Etat financée à 100% par l’Etat, celui qui te donne les sous te dit quoi faire, tu le fais. Point. 🤡 « La signature du Président de la République n’engage pas le Conseil d’Administration de l’Ademe ». Quelle dinguerie. Il ajoute : « La méthode de tri choisie n’entre pas dans les critères de subvention définis par le Conseil d’Administration de l’Ademe ». Pas que ça ne fonctionnait pas. Non. De telles usines existaient déjà en Espagne par exemple et avaient de supers résultats. Juste que nous aurions été les premiers en France et qu’ils n’avaient pas prévu de subventionner ce type d’équipement dans leur délibération. Cela voulait dire : 1. Que @ademe préférait que nous continuions à enfouir les déchets. 2. Qu’ils s’asseyaient sur la signature du Président de la République 3. Qu’ils mettaient en péril les autres financements. Ah ba oui, car même si cela ne correspondait qu’à 3% de l’investissement, ces 3% déclenchaient le financement de l’Union européenne. Sans parler de la crédibilité auprès des banques qui bêtement ont cru qu’une signature du Président de la République était un engagement solide. Bref, des salariés et administrateurs de @ademe qui ne sont élus par personne, qui ne rendent de comptes à personne, qui gèrent plus de 4 milliards € d’argent public, peuvent se permettre d’aller à l’encontre de décisions prises par les politiques et de dicter leur petite loi. Tout ça pour dire : AFUERA @ademe et tous les machins de ce type qui ne sont que des tiroirs caisses mais qui se croient tout permis jusqu’à aller contre les décisions de ceux qui les financent. Redonnons le pouvoir au politique, car lui au moins rend des comptes aux citoyens. (Pour ceux que ça intéresse, on a quand même réussi à sortir le centre de valorisation des ordures ménagères résiduelles -en retard-, sans l’Ademe, mais avec les autres partenaires grâce à l’abnégation des élus locaux et du président de région. Et ça fonctionne bien) • • •6 points
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Puisque vous parlez de ça, petit rappel qu'il y a aux US plus de licornes fondées par des français, que de licornes en France... Depuis la page exil fiscal du wiki :6 points
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Ca me rappelle une réflexion que je m'étais faite lorsque je lisais sur l'histoire impériale chinoise, et sur la grande influence des eunuques à la cour. C'était particulièrement le cas sous la dynastie Ming, que j'ai déjà entendu être qualifiée "d'épiscocratie", gouvernement des espions, sous la coupe des eunuques impériaux, mais en fait, c'était déjà le cas dès le tout début de l'empire, avec le célèbre Zhao Gao. Celui-là avait même la prétention de pouvoir dicter jusqu'à la vérité : après avoir déclaré qu'un daim était un cheval, il avait fait condamner à mort tout ceux qui le contredisaient. Ce qui m'avait interloqué était que les eunuques défiaient toute forme de représentation de la société en tant qu'opposition entre dominants et dominés. Les eunuques avaient clairement un trop grand pouvoir pour ne pas pouvoir être considérés comme des dominants. Il n'y avait vraiment que l'empereur au dessus d'eux dans la hiérarchie de l'empire, et l'empereur lui-même aurait souvent été sous l'influence de ses femmes ou de sa mère, elles-mêmes manipulées par les eunuques (à prendre avec des pincettes toutefois, car ce sont des mandarins jaloux qui ont écrit ça). Ils étaient aussi organisés entre eux plus ou moins informellement, notamment par un système de parrainage remplaçant la filiation, pour se "reproduire" socialement et conserver et transmettre leur pouvoir. Et à la fois, d'un autre coté, ils avaient tout de victimes de la pire forme de domination possible. Leurs vies ne tenaient qu'à un fil, et ils étaient susceptibles d'être condamnés à mort arbitrairement d'un simple geste de l'empereur (qui en tuait parfois plusieurs dizaines, voire centaines par jour, les mauvais jours). Mais aussi, ils étaient considérés avec mépris par toute la société (ce qui rendait sans doute légitime cette tyrannie de l'empereur sur eux), et en particulier par les mandarins, immédiatement en dessous d'eux. Ceux là les méprisaient pour être arrivés à une position de pouvoir sans avoir eu à se soumettre aux difficiles concours impériaux par lesquels eux-mêmes, fonctionnaires impériaux, méritocrates, avaient gagné leur statut. A cela s'ajoute qu'ils étaient nécessairement exclu du système de valeur commun (particulièrement cher aux mandarins) qui valorise la masculinité et la filiation paternelle (raison probable pour laquelle les eunuques ont souvent préféré le taoisme -aka déconstruction du confucianisme- ou le légisme -aka machiavélisme-... ce qui contribuait peut-être à leur utilité, puisque l'empire ne pouvait pas être dirigé que par de beaux principes moraux). Il paraît aussi que leur opération les rendaient incontinents et qu'ils puaient l'urine en permanence. Vérité ou stéréotype, ça nous dit quelque chose sur la façon dont ils étaient perçus. Ce qui m'intéressait en particulier là dedans est que ce n'est pas une bête intersection entre deux formes de domination, où ils seraient gagnants d'un coté et perdants de l'autre. Leur infériorité était inséparable de leur supériorité, et réciproquement, tant et si bien qu'ils dominaient en tant que dominés, et étaient dominés en tant que dominants. (un beau détournement du Taiji qui n'aurait pas déplu aux taoistes parmi eux) Pour en revenir à nos moutons non-binaires : la situation actuelle des femmes trans est évidemment différente, et les femmes trans ne sont pas des hommes eunuques. Statut social différent, contexte différent... Mais il y a un même rapport paradoxal au pouvoir. Les décrire univoquement comme dominées implique évidemment de rester volontairement aveugle à beaucoup de choses, et ça ne peut pas être une description adéquate de la réalité. Mais l'inverse est tout aussi vrai. D'autant plus qu'on ne comprend pas bien les modalités de leur domination si on ne voit en quoi elles sont liées, elles dépendent, et elles renversent, à chaque fois les modalités de leur domination (en prenant "domination" dans un sens différent à chaque fois). D'une façon encore une fois différente, les juifs en Europe ont eux aussi eu un rapport paradoxal à la domination. Et dans chaque cas, les libéraux ont trouvé la solution, ou plutôt, la réponse face à ceux qui décidaient d'y voir un problème (qui eux préfèrent tronquer le paradoxe pour ne voir qu'une domination univoque) : laisser de coté le groupe et les rapports entre groupes et ne considérer que l'individu et les relations entre individus. Quant à la "secte" trans (peut-être même furry !) à la NSA. Ca doit surtout nous rappeler que les espions ne sont pas des super humains, qu'ils sont tout aussi susceptibles d'être biaisés idéologiquement que n'importe qui, et même s'ils sont intelligents, ça ne les empêches pas d'être aussi cons que les "humains intelligents" réels qu'on peut souvent voir être cons autour de nous. Le secret des espions ne fonctionne pas du tout comme une incitation à être meilleur et à éviter tout ça. La vraie leçon qu'on doit tirer de ça (et que toute personne sensée et renseignée a tiré depuis wikileaks au moins) est qu'il faut se débarrasser de la NSA. On peut même s'estimer heureux que la secte qui s'y est infiltrée ne soit que celle des gauchistes de salon obsédés par leur entrejambe et pas le kkk, les scientologues, ou je ne sais pas quoi d'autre.4 points
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L’IREF publie l’intégralité du discours de Milei à Davos. J’aurais bien mis qq extraits ici, mais… je ne sais pas quoi choisir tellement chaque paragraphe me semble pertinent! En voici un tout de même : « Si nous voulons restaurer l’Occident du progrès, construire un nouvel âge d’or, notre première et plus importante bataille doit être la réduction drastique de la taille de l’État, non seulement dans chacun de nos pays, mais aussi de tous les organismes supranationaux. » https://fr.irefeurope.org/publications/articles/article/javier-milei-les-fonctions-de-letat-doivent-se-limiter-a-proteger-la-vie-la-liberte-et-la-propriete/4 points
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Bruxelles fait tomber le masque dans les négociations avec Berne : "La démocratie directe de la Suisse s'oppose aux intérêts des 27 États de l'UE". Nous n'avons jamais entendu cela aussi clairement auparavant4 points
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Y a vraiment des gens qui croient que la voiture n’existe pas en fait. Le portrait robot du vote FN, c’est des actifs, dans des zones à la frontière de l’urbain et du rural, pas loin de zones urbaines ayant subi une grosse immigration : Nord, Picardie, Vallée du Rhône, arc méditerranéen… Ils savent ce qui se passe à 50 bornes de chez eux. C’est des milliers d’employés qui vivent aux confins de la région parisienne parce que plutôt 3h de transport par jour que d’avoir un HLM à 20mn du travail. C’est les gens dans la vallée du Rhône qui payent des vigiles pour que les fêtes de village puissent avoir lieu. Les bourgeois parisiens ils ne s’en rendent plus compte parce que ça fait quarante ans que leurs gosses vont dans des fêtes et des rallies bunkerises qui se justifient par la « vie étudiante ». C’est pas les paysans d'Ariège. Et ça commence à arriver dans l’Ouest parce que Nantes, Bordeaux et Rennes deviennent de plus en plus pourries.4 points
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En ces temps moroses, se replacer par rapport à la question de la "nation" me semble important. Un fil avait été créé sur ce sujet, mais il a été fermé. Par-ci on peut lire que le libéralisme a largement accompagné le développement du nationalisme, par là on peut lire que le libéralisme menace les États-Nations. IMO, un nationalisme bien compris est naturellement désirable. Il me semble qu’une nation c’est une société où les individus forment un bon équilibre de coopération entre ses différentes composantes (élites politiques, élites culturelles, marchands, agriculteurs, etc. etc. y compris de différentes cultures), ce qui suppose que cet état d’équilibre a nécessairement une histoire, un discours d'auto-représentation, et une certaine "volonté de vivre ensemble". Bien sûr, cet état de coopération a été et est construit par des individus particuliers de ces différentes composantes. Quand l’équilibre se perd (les masses laborieuses prennent le pouvoir, ou les élites politiques ont un poids trop fort), ce n’est plus une nation (mais un empire, une ZAD, etc.). Je suis pas historien, mais je dirais au doigt mouillé que des nations ont certainement existé de façon discontinues au cours de l’histoire à divers endroits du globe. L’unification d’une société par la langue, les coutumes, la religion a certainement autant permis ces coopérations entre les différentes composantes (et donc permis l’émergence de la nation), qu’ils ont aussi formé l'identité commune et propre à cette société permettant de la délimiter. Certainement les philosophes des Lumières ont conceptualisé et mis un mot sur un phénomènes qui existait déjà, ayant émergé par l’histoire (cf. par exemple Traité de Westphalie), tout en accompagnant et renforçant son développement (e.g. Sieyès) (l'un n'empêche pas l'autre). Les nazis et les fascistes ont pris l’idée de "nation" et l’ont éclaté contre le mur, d’une manière que le terme est ajd difficilement utilisable. Soutenir qu’il n’y a pas de nations au sens large (cf. "construction sociale") et/ou que les peuples du monde sont comme dans une grande marmite me semble totalement gauchiste. Il n’y a pas de différence pour moi entre un libertarien qui dirait que les "citoyens du monde" peuvent se tenir par la main autour d'échanges économiques et la coopération, qu’un communiste qui dirait "prolétaires du monde unissez vous". Aussi, il me semble que les élites militaires (i.e. les rois) ont tout autant accompagné la création des nations (en unifiant un territoire par des lois communes, par l’édit d’une langue officielle, etc.) qu’ils ont pu aller à l’encontre des nations (aller contre le droit des peuples à se gouverner eux-mêmes en s’échangeant des territoires entre dynasties étrangères, etc.). Pareil pour les religions et coutumes locales, qui ont autant formé le ciment de la cohésion de la société-nation, qu’elles ont pu aller à son encontre (refus d’une unité politique large, au doigt mouillé). Pareillement, le libéralisme a autant accompagné la formation des nations (en favorisant la cohésion de ses membres par l’état de droit, une espèce de démocratie, limiter les élites militaires de faire ce qu’elles veulent pour elles-mêmes, par les échanges commerciaux entre les membres), qu’elles ont pu les bloquer (universalisme constructiviste, libre-échangisme utopiste, individualisme atomiste, etc.) De toute façon ça a toujours été le leitmotiv du libéral-conservatisme de combiner conservatisme et libéralisme afin que chacun limite les tendances néfastes de l’autre, et s’équilibre. Et ça s’applique donc très bien à la question de la nation. Une culture c’est les normes, les valeurs, les idiomes qui caractérisent une société, et une nation si cette société est une nation; une civilisation c’est l’ensemble des cultures de sociétés qui forment une réseaux. On peut considéré les cultures et civilisations d’un point de vue structuraliste (sans prise en compte des réalités extra-culturels, comme un territoire, un climat, "des gens" etc.). Ça peut avoir un intérêt pour permettre méthodologiquement une description plus fine des faits culturels, en dehors de ça, je n’en vois pas le sens. IMK, les libéraux conservateurs ne se sont pas trompés, et ont adopté un nationalisme bien compris, Smith, Burke, Tocqueville, etc. Je ne sais pas pour Guizot, pas encore regardé, mais si vous avez des pistes je suis preneur.3 points
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Intéressant, mais à part la toute dernière partie, ça parle de l'islam historique, pas spécifiquement de l'islam "d'aujourd'hui" ! Et à propos de la réaction musulmane actuelle, il y a plusieurs éléments importants qui manquent. Cette réaction, qu'on assimile beaucoup à Ibn Abdelwahhab (dont je n'ai pas l'impression qu'il soit très influent hors du clan Saoud), est à la fois plus récente, et trans-sectaire, plutôt que vraiment anti-sectaire. Alors que les wahhabi d'Arabi Saoudite sont quand même très ancré dans l'école hanbali, historiquement plus rigide et littéraliste que les autres, les talibans par exemple sont liés à l'école hanafi, pourtant historiquement la plus libérale. Et les Frères musulmans se font les avocats des écoles traditionnelles toute entière, et sont loin des excès salafi. Et ça ne se limite pas au sunnisme, la révolution iranienne, chiite duodécimaine, est sans doute le point de départ de l'islamisme actuel. Et les houthis, chiites zaydi, ne sont pas en reste. Et d'ailleurs, point intéressant à mettre en lien avec le reste de la vidéo : les chiites duodécimains et zaydis ont une théologie très proche de celle des mutazilites, rationalistes. Et les duodécimains étudient les anciens philosophes. Khamenei est même, je crois, un spécialiste de Mulla Sadra, un très grand philosophe du XVIIème siècle (qu'on gagnerait à connaître en occident), héritier de Ibn Sina. Difficile, donc, d'identifier le rejet du rationalisme comme cause unique du fondamentalisme. Sur la partie histoire maintenant. Je n'ai pas vu la vidéo "partie I", mais j'ai l'impression qu'il sous entend qu'il y avait un islam des origines avant toute cette corruption... J'ai plutôt l'impression que c'est la construction historique de l'islam qu'il décrit. Les premiers "musulmans" étaient sans doute des chrétiens hérétiques, apocalyptiques, à tendance arianiste mais pas trop dogmatiques et plutôt inclusifs (plutôt que "muslim", soumis, ils se faisaient appeler "mumin", c'est à dire croyants, incluant parfois les autres chrétiens et les juifs), ayant toujours la Bible chrétienne pour référence (puisque sans elle beaucoup de textes coraniques sont incompréhensibles), mais avec des sources sacrées renouvelées grâce à un prophétisme vivant, qui ne se limitait d'ailleurs pas à Muhammad (j'attends d'ailleurs que la recherche se saisisse de l'importante des autres, en particulier de Musaylima). A propos des hadith. J'ai l'impression que c'est plus subtil que ça, et qu'ils ont d'abord été mobilisé (eux ou en tout cas, leur étude systématique) contre le pouvoir, plutôt que pour lui. Les hadiths jouaient un rôle assez mineurs sous les omeyyades et au début des abbasides, et les imams Abu Hanifa et Malik ibn Anas n'y avaient presque jamais recours. On se met vraiment à voir un mouvement pro-sunna et pro-hadith en opposition au calife al-Mamun, lui même très centralisateur et très autoritaire, et partisan d'un islam plutôt rationaliste. Ce sont les opposants à Mamun, notamment Ibn Hanbal, qui vont utiliser les hadith comme une source d'autorité juridique partagée et décentralisée, plus légitime que le pouvoir politique du calife, et incontrôlable par lui. C'est encore la raison pour laquelle les tentatives politiques de contrôler l'islam pour le rendre modéré sont si inefficaces. La Sunna est une sorte de blockchain, conçue spécifiquement pour résister à ça. L'étape manquante sans doute dans cette histoire est la construction de la mystique musulmane, soufi. Al Ghazali, grand soufi lui-même, ne réfute pas les falasafa seulement au nom de l'orthodoxie, mais aussi au nom des faiblesses internes de leurs systèmes métaphysiques, qu'il maîtrise bien. Et avec et après lui, ce n'est pas tant un islam aveugle et dogmatique qui triomphe contre la pensée critique, mais plutôt un islam plus intuitifs et émotifs. Qui n'est pas tout à fait une plus grande soumission au politique, d'ailleurs, puisqu'il repose sur les figures charismatiques des sheikh. Ca a sans doute contribué à la perte de vitesse scientifique du monde musulman à la fin du moyen-âge. Mais puisque c'est un islam au préoccupation surtout spirituel et supra-mondaine, il était assez compatible avec une certaine modernisation, même s'il était attaché aux écoles théologiques et juridiques traditionnelles. C'est cet islam là, spirituel et esthétique, qui s'est effondré à la fin du XIXème et au début du XXème (au Moyen-Orient en tout cas). Et c'est aussi, peut-être même surtout, contre lui qu'est apparu l'islam bête et méchant actuel, qui rejette aussi bien la philosophie que la mystique, et qui se contente de chercher à appliquer un droit anachronique.3 points
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J'observe de plus en plus que le "Trump derangement syndrome" qui caractérisait l'outrance ridicule de quiconque hurlait à tout bout de champ "oulala, l'abominable Trump a encore frappé" est en train de se transformer en l'aveuglement militant ridicule de quiconque ne supporte pas la moindre critique adressée à son héros, infaillible par construction. Comme le dit @Marlenus plus haut, il n'est nul besoin d'être un "radical left lunatic" (une des formules bateaux de Trump) pour penser, d'un point de vue libéral, qu'à de multiples égards, il fait fausse route.3 points
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En pratique l’étude la plus célèbre fait bien ça en comparant le cycle de vie avec les danois historiques. Dans des pays socio démocrates gérés correctement comme le Danemark, le cycle de vie est globalement neutre. Vu que la redistribution sociale est moyennée et donc invisible, et que le cœur de vie active compense le déficit crée dans le jeune âge et à la retraite. Si tu veux l’analyse économique générale (et pas libérale, parce que je ne sais pas ce que l’idéologie a à voir), en Europe, l’immigration extra européenne est une perte en moyenne sur tout le cycle de vie. Elle est donc financée par le contribuable général au profit de ceux qui margent dessus. C’est un fait ; la question politique est de savoir si on a besoin de subventionner l’immigration. Et retournons maintenant au début de ton message, si ma mère en avait. Si tu prends la même immigration avec la même création de valeur, mais sans transferts sociaux, elle n’est grosso modo soutenable qu’entre 25 et 45 ans. Donc fondamentalement, avec des enfants, l’immigration devient économiquement négative pour l’immigré, qui rationnellement devrait rentrer chez lui (où on retrouve les phénomènes historiques de retour des immigrés). La conséquence au niveau de l’équilibre général, c’est que les salaires devraient augmenter et l’économie se réorganiser. Faire des métiers manuels devient plus rentable pour les gens ; sûrement plus automatisé aussi. Ça veut sûrement dire qu’il faut moins de gens pour remplir des tableaux XLS de reporting. Et sur les besoins non pourvus, vous avez des immigrés qui viennent faire du cash avant de rentrer chez eux. C’est quand même nettement plus sain.3 points
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Disons que la seule classe sociale qui produit des richesses pour de vrai en France, et qui a le niveau socio-culturel pour être une élite de substitution (c'est-à-dire, en substance, plutôt les hommes, qui travaillent dans des jobs plutôt techniques de cadre et qui se font plier par les impôts) a de bonnes chances de tourner anti-consensus politique ; c'est ce qui s'est passé dans la Silicon Valley. L'autre classe sociale qui produit des richesses vote déjà RN, mais tout le monde sait que (le RN) sont des bouffons. Ca à de quoi leur faire peur. Les gens qui expliquent depuis 50 ans que "ah, non, non, ma bonne dame, c'est pas possible, trop compligereux, et vous savez lesheureslesplussombres" sont à deux doigts de se faire sortir de l'histoire comme un vulgaire noble en 1789. *** Ensuite il y a du bon et du moins bon à prendre. Le bon, c'est que c'est très probablement l'un des seuls mouvements efficaces de réduction de l'influence de l'Etat depuis les années 80 (ça veut pas dire qu'il sera capable de réduire matériellement la taille des dépenses sociales de l'Etat, c'est très différent, et celle là ne sera éteinte que progressivement avec l'inflation). Le moins, c'est qu'on a jamais vu classe révolutionnaire avec une aussi faible connaissance de la philosophie politique, et ça donne facilement dans le n'importe quoi ; reste plus qu'à espérer que Vance rattrape la mise lorsque Trump disparaîtra.3 points
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On peine à croire que certaines dépenses ne sont pas des plaisanteries : Des projets financés par les aides de l'UE, via l'argent des Français qui sont les 2ᵉ contributeurs après l'Allemagne. Des millions € pour notamment : • 250 chameaux en Mauritanie. • Des mixeurs dans des écoles sans électricité. Des projets financés par des prêts de l'AFD, qui ont fait le buzz : • 10 millions € en Éthiopie sur les inégalités de genre. • 25 millions € en Algérie pour les quartiers défavorisés (elle nous le rend si bien). • 100 millions € pour les seniors en Chine.3 points
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Les alliés européens servent à quoi pour les US ? Ils apportent quoi de lourd ? ça fait 3 ans que le budget défense de l'Europe est à 2% ... alors qu'il y a une guerre importante à ses frontières. Et pendant que l'Europe utilise toute son énergie à se suicider. Vu des US de 2025, maintenant que eux tournent le dos au socialisme au wokisme et à l'escrologie ... l'"allié" européen, il a piteuse mine. Si on prolonge les tendances actuelles, l'Europe dans 10 ans ne pèsera plus lourd. L'Europe s'est sortie du jeu toute seule, comme une grande. Trump fait juste le constat. Sur la façon dont il procède, je trouve aussi que c'est verbalement très dur, mais 1/ main point : il ne faut pas oublier que c'est la manière de négocier de Trump 2/ pour réveiller les européens, il faut littéralement leur allumer un feu sous le cul. Et même ça risque de ne pas suffire 3/ atteindre les oreilles des citoyens européens, en tenant compte de l'édulcoration par les MSMs, demande un message assez violent Trump est comme il est, mais l'ennemi de l'Europe, c'est l'UE, pas les US.3 points
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Ce qui m'étonne c'est que des membres de l'intelligentsia francophone qui découvrent le truc (par ex. : https://x.com/Lacroix_PRG ou https://x.com/bloglaurel/status/1875647682133512211). Comment est-ce possible ? La réponse c'est que la couverture a été minimale parce que toutes les institutions journalistiques respectables, même de droite, étaient globalement tenues par des journalistes de gauche jusqu'à très récemment (le vent est en train de tourner très violemment en occident). Autrement dit, c'est le gaslighting habituel de la gauche. Etape 1 : ça n'existe pas. Etape 2 : ça existe et c'est positif (ah, non, là on parle de viol de gosses et on est plus en 1970 ? bon on va juste la fermer alors). Etape 3 : ça existe, mais tout le monde le sait, et qu'est-ce-qu'on peut y faire, hein ?3 points
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Mouais. Le numerus clausus n'est/n'était qu'une cause parmi d'autres (et, ceci dit, profite presque uniquement aux médecins). Beaucoup d'actes en France sont la chasse gardée des médecins, ce qui leur créé des situations de rente, qu'ils font tout pour garder. Par exemple, la plupart des actes diagnostics en ophtalmo, (primo-)prescription de corrections, etc. Au UK, il y a bien moins d'ophtalmos par habitant car ils se concentrent sur la chirurgie. Sans ça, le numerus clausus/apertus/whatever ne serait pas du tout un problème. Une des boîtes dont je m'occupe est une chaîne de centres médicaux. Pour ouvrir un centre, il faut l'aval des trois cavaliers de l'apocalypse : Conseil départemental de l'ordre/ARS/CPAM. Les trois sont remplis de copains médecins qui s'arrangent les gamelles et les bidons dans la connivence la plus totale. Quand ils veulent t'empêcher d'ouvrir pour faire concurrence, ils savent très bien le faire : ils jouent avec les délais de réponses, font des requêtes illégales, te font tourner en cercle entre les trois, etc. Voire même vont jusqu'à prononcer une radiation disciplinaire complètement illégale. Et ce, indépendamment des déserts médicaux : en région parisienne, aucun souci; en Bretagne, blocage quasi-total. Par contre, quand tu viens avec un médecin du coin, bien intégré dans les cercles, comme sponsor du projet, les barrières se lèvent. Donc dire "oh les pauvres médecins, ils sont détestés du ministère de la santé et bénéficient malgré eux d'une rente de situation à €300k par an pour 3 jours par semaine*", c'est un peu osé. *OK, peut-être pas les généralistes3 points
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La fondation aura quelle indépendance par rapport au ministère de la culture ? Question subsidiaire, y'aurait une série d'article à faire du type "comment un gouvernement libéral aurait pu agir" reprenant ce genre d'idée ? Je sais, ça demande du temps et du boulot...3 points
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Une des questions macro que je me pose est l’impact de ces banlieues sur le marché immobilier et par extension le niveau de vie de la classe moyenne. Vous avez maintenant des villes entières où n’importe qui qui a une productivité minimale refusera d’habiter avec sa famille. L’immobilier y a été massivement subventionné via des HLM. Et eux vont habiter à petaouchnok au fin fond de la région parisienne. Bon sang, si ces banlieues n’existaient pas, il y aurait des millions d’employés (enfin, maintenant ils doivent avoir le statut cadre) qui pourraient enfin loger à 30mn en transport en commun de leur boulot…3 points
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Ce qui est impressionnant, que ce soit Bukele ou Milei, c'est qu'ils prouvent que l'insécurité et l'anarcho-tyrannie sont des choix politiques délibérés de la part des gouvernements occidentaux.3 points
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Le diagnostic est mauvais pour le rôle du privé. Je gère une chaîne de centres de santé et un groupe de crèches : dans les deux, on parvient à une meilleure rentabilité que le public (en général mais aussi quand on récupère des DSP) uniquement grâce à des gains d’efficience. La profitabilité dans ce type de structure vient uniquement d’une somme de toutes petites différences : optimisation du planning, gestion des listes d’attentes, formation, prédiction du no-show et surbooking, etc. Dans bien des cas, la rentabilité s’atteint seulement sur les 2-3 derniers patients de la journée. Et, évidemment, garder la couche d’administratif la plus mince possible. 12 ETP admin dans « mes » centres de santé pour 200 ETP directs. 30 pour 450 dans les crèches (et on s’accorde à dire que ce ratio est trop haut). C’est une démarche totalement inaudible pour le public, où les intérêts ne sont pas du tout alignés dans ce sens.3 points
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3 ans plus tard, Google renonce officiellement à la fin des cookies tiers dans Chrome https://www.forrester.com/blogs/google-finally-scraps-its-cookie-deprecation-plans/ Immédiatement après, Criteo a pris +10% Une fois de plus, Big Tech & régulateur ont marché main dans la main : Google n'a pas besoin des cookies et fait tout pour les détruire RGPD met tout sur "cookies are bad" et fait ce faisant largement le boulot de Google. Allant jusqu'à remettre en cause le droit pour un éditeur de site internet de refuser sur son site quelqu'un qui refuse de laisser utiliser ses cookies pour la monétisation. Une fois que c'est fait et que les cookies ont perdu une bonne part de leur valeur grâce au régulateur, Google annonce grand prince revenir en arrière Bravo Titi, continue comme ça, t'es le meilleur (Thierry Breton).3 points
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J'ai creusé le sujet avec l'obsession typique d'un nerd qui a trouvé un filon de connaissance intéressant depuis 4 ans. Ma conclusion: l'introduction des huiles de graines dans l'alimentation au cours du XXe siècle, suivi de l'augmentation de leur usage au point qu'elles représentent maintenant jusqu'à 20% des calories consommés par certaines parties de la population (la moyenne doit plutôt être à 10-15%, plus élevée aux US qu'en Europe), explique 85-95% de l'épidémie de maladies chroniques et métaboliques dont on souffre (obésité, diabète, cancer, maladies cardio-vasculaires, Alzheimer, ...). Si une maladie implique une inflammation persistante dans l'organisme, les huiles de graines sont de la partie (sans nécessairement en faire la cause unique). Qu'est-ce qui rend les huiles de graines si toxiques? l'acide linoléique (LA), la forme d'omega 6 la plus couramment trouvée dans l'alimentation. On a évolué pour en consommer 0.5%-2% de nos calories, à cause des huiles de graines ont est maintenant à 10% (ou plus). Avec deux conséquences: - déséquilibre complet avec les omega 3. Pour simplifier un système très complexe, les omega 6 jouent le rôle de la pédale d'accélérateur pour l'inflammation, les omega 3 de frein. C'est un mécanisme de régulation qui fonctionne bien tant que ces deux acides gras sont en proportion équilibrée. Avec l'alimentation actuelle, on est pied au plancher sur l'accélérateur sans possibilité de frein - le LA s'oxide, et ses produits d'oxydations sont toxiques (4-HNE est le plus connu). Si tu cherches pubmed pour la plupart des maladies métaboliques, tu es sûr de trouver le 4-HNE impliqué d'une façon où d'une autre. Nous sommes équipés de tout un système pour prévenir cette oxydation (centré sur le glutathion et l'utilisation de vitamine E que les plantes produisent pour exactement la même raison), mais ce système a été "conçu" pour un max de 2% de LA, à 10% il est complètement surchargé. "Malheureusement", c'est un poison qui tue lentement (dizaines d'années), et la quasi totalité des gens ne se rendent absolument pas compte de combien ils en consomment (l'huile de tournesol dans la poêle est négligeable par rapport à la quantité mise dans à peu près toutes les préparations industrielles, et pour les pays qui ont une culture de la frite, ...), ce qui expliquent qu'elles soient passés sous le radar pendant aussi longtemps (ça, et le fait que la nutrition est capturé par des militants végétariens qui ont fait de ces huiles leur héro). Une étude clinique de 2 ans ne montrera jamais leur toxicité, à cause de leur durée d'action et du fait qu'on a pas de vrai groupe contrôle. Personnellement, je les ai viré par "accident" de mon alimentation il y a un peu plus de 10 ans (via mon expérience paléo), elles sont revenues il y a 7 ans parce que ça n'était pas un truc auquel je faisais attention, il n'y a pas d'effet immédiat, et il faut plus ou moins abandonner les trucs tout faits, et j'y suis revenu consciemment cette fois il y a 3-4 ans. Le résultat? j'ai perdu du poids, quasi plus de migraines, ma maladie inflammatoire de l'intestin est sous contrôle, plus de douleurs articulaires, peau plus saine, et quasi-plus de gueule de bois (avant je pouvais l'avoir après 4 verres... la détoxification du 4-HNE et celle de l'alcool utilisent les même enzymes, donc j'imagine que mon foie était déjà à la limite de ses capacités avant que l'alcool n'arrive). C'est une expérience relativement typique, même si les effets ressentis sont assez variables d'une personne à l'autre (le maillon le plus faible génétiquement casse en premier j'imagine), ce qui explique qu'on soit passé d'un sujet trouvé sur un obscur blog de nerd il y a 5 ans à un sujet discuté lors d'une élection présidentielle. PS: tu notera le glissement sémantique entre "huile végétale" et "huile de graine". Les huiles d'olive, d'avocat et de coco ne posent pas ces dangers, malgré le fait que ce soit bien évidemment des végétaux, d'où le changement ne nom. (malheureusement les huiles d'olive et d'avocat sont souvent coupées à l'huile de soja, mais c'est un autre sujet) J'avais déjà évoqué le sujet sur le fil nutrition, il me parait être le bon fil pour continuer la discussion pour éviter de devier celui-ci.2 points
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Possible. Une autre théorie, et elles ne s'excluent pas l'une l'autre, c'est que quand certains parlent d'UERSS, c'est loin d’être une comparaison un peu creuse/facile... Il y a au contraire un pilier commun fondamental entre l'UE et le communisme soviétique: les deux sont des ultra-élitisme prescripteur, croyant à un niveau quasi psychiatrique au top-->down, à l'organisation scientifico-rationelle de la société ect. Un totalitarisme +/- light en découle naturellement. Comme je le disais dans un autre fil, ils croient en la démocratie pour leur donner de la légitimée, certainement pas pour faire remonter de l'information en bottom-->up. Hors ça ne marchait pas hier (enfin c'est fondamentalement sous optimal) ne marche pas aujourd'hui et c'est tant mieux car une de mes pires craintes est que le soviétisme devienne fonctionnel grâce à la digitalisation ... Fabry a certains arguments intéressant prévoyant qu'il y aura à moyen terme une révolution démocratique européenne, j’espère qu'il a raison, ce type de pensée a pris 50 à 70 ans à disparaître a l'Est (j'inclus la Russie car sous bien des aspect la Russie de 2025 s’est débarrassée de ce que je décris plus haut). Si Fabry a tord je partage la conclusion suivante et il faut faire extrêmement gaffe que ce voisinage n'aide pas l'UE a survivre plus longtemps qu'elle ne devrait ... (Ce n'est pas comme si ce n'etait pas un grand classique certains roman dystopiques ...)2 points
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On en revient à la base: Une bonne part des élites culturelles est démocrate pour la légitimité que ça donne au pouvoir, pas pour faire remonter en bottom-up les aspirations de la population, d'où la panique totale et l'agressivité vis à vis de la perte du contrôle hégémonique du narratif, car ça expose cette arnaque2 points
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Je commence par un fil ici mais cela pourrait devenir un club. J'essaye de créer une IA de Bastiat avec les Characters de Venice.ai (https://venice.ai/character-chat?ref=FAZRhA). Le but est de pouvoir le connecter à un compte Twitter par exemple. Je ne l'ai pas rendu publique car il mes reste un peu de test à faire. Ceux qui auraient Venice Pro peuvent le reproduire. Base: Instructions auto-générées à partir du nom de la description: Instructions retravaillées:2 points
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A propos de Lombard : Des ministres de l'économie vraiment pas libéraux, c'est commun en France. Ce n'est pas le premier et ce ne sera pas le dernier. En revanche, je me demande si ce n'est pas le premier à tenir un discours ouvertement anti-business, anti-entreprise. Voilà ce qui me rend le personnage profondément antipathique. Même un charlot comme Montebourg par exemple avait endossé le rôle du ministre du "redressement productif" : ses idées et sa politique étaient idiotes, mais au moins tenait-il un discours pro-business (et je pense qu'il y avait une certaine sincérité de sa part puisque, une fois revenu à la vie civile, il est allé suivre des formations à la gestion d'entreprise).2 points
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Et allez, un énième scandale d'abus de pouvoir, de corruption et de détournement de fonds, à tel point que ça devient lassant: La Commission européenne a payé des ONG pour faire son lobbying C'est en paywall, mais ça devrait sortir un peu partout, enfin enfin j'ose l'espérer.2 points
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Effectivement, au sens propre, historiquement (avec la même rigueur que l'on exige nous même quand le mot "libéral" est utilisé n'importe comment), les socio-démocrates sont des socialistes à peu près aussi extrêmes que les marxistes et les libertaires sur le plan économique. Ils se distinguaient principalement de ceux là par le fait, pour commencer, d'être étatistes, c'est à dire, de considérer que l'état pouvait être considéré comme un représentant des travailleurs et à ce titre, pouvait être un outil légitime pour contrôler les moyens de production (les libertaires eux voulaient réserver ça aux associations volontaires, et les marxistes, ne voulaient avoir recours à l'état que provisoirement avant d'atteindre l'idéal des libertaires). Plus précisément, ils se distinguaient des autres socialistes étatistes (socialistes républicains à la Jaurès, socialistes fabiens, aile gauche du national-socialisme et du fascisme, etc) par la clause qu'ils ajoutaient à ça, pour que l'état soit justement un représentant des travailleurs et non un oppresseur : à savoir, qu'il soit démocratique, et qu'il laisse un grand rôle aux syndicats, conçus comme ce par quoi la démocratie pouvait s'exercer au sein des entreprises. Les autres courants socialistes étatistes se donnaient d'autres clauses : pour la gauche du NSDAP (tout le parti n'était pas socialiste, mais une partie historiquement importante l'était bel et bien), il fallait plutôt que l'état soit au service de la nation conçue comme une entité organique, ce qui rendait la démocratie facultative. En Angleterre, les socialistes fabiens exigeaient plutôt que l'état soit dirigé, ou au moins guidé, par des technocrates éclairés, utilitaristes et efficaces. En France, pour les socialistes républicains (ceux qui se sont alliés aux marxistes pour créer le PS), il fallait plutôt que l'état socialiste se fasse héritier de notre tradition révolutionnaire républicaine, et donc, ait un certain respect pour les institutions républicaines, pour la DDHC, et une certaines méfiance vis-à-vis des syndicats (ce qui l'oppose aux soc-dem germaniques). D'où le fait que notre PS soit indépendant de nos syndicats, contrairement aux partis travaillistes et soc-dem des anglais, des allemands et des scandinaves. Les marxistes, très fourbement, profitent de n'être en théorie qu'à moitié et que provisoirement étatistes pour mettre beaucoup moins de clause de légitimité à leur état ouvrier, ce qui lui donne donc une carte blanche idéologique pour commettre n'importe quelle atrocité. Bien entendu, la politique et la théorie politique étant deux mondes pour ainsi dire indépendants, les étiquettes sont utilisées n'importe comment sur la scène électorale. Il est arrivé à Hollande de se dire soc-dem (je crois que c'est de là que vient l'usage du mot sur liborg), mais il l'est à peine plus que Macron n'est libéral. La démocratie et le syndicalisme sont très loin d'être ses priorités, et il était beaucoup plus proche du socialisme fabien historique des think thanks anglais. Et Méluche se revendique du socialisme républicain, mais il est beaucoup plus proche idéologiquement et par ses méthodes d'un socialisme nationaliste légèrement tempéré par une conception française (subjectiviste, à la Renan) plutôt qu'allemande de la nation. Je pense que Corbière serait ce qui se rapproche le plus en ce moment d'un socialiste républicain, et Ruffin, d'un soc-dem. Quant au "vrai" nom de ce qu'on appelle "social-démocratie" ici... ça va faire grincer des dents, mais ce serait plutôt "libéralisme moderne" (ou à la limite, "social-libéralisme"). Il s'agit, en fait, de ce qu'ont pensé, revendiqué ou mis en oeuvre Lippmann, Keynes, FDR, Rawls... Tous ceux là se revendiquaient bien du libéralisme, et d'une certaine façon, c'est bien à notre tradition plus qu'au socialisme qu'ils se rattachent, puisque leur but étaient bien de permettre la liberté individuelle (qu'ils confondent avec la capacité matérielle de la réaliser). Libérer les travailleurs de l'exploitation capitaliste en leur permettant collectivement de s'approprier leur moyen de production n'a jamais été l'enjeu pour eux. Quand Hollande (et donc nous) a cru qu'il se rapprochait de la social-démocratie, c'est sans doute parce qu'il voulait se rapprocher de ce que font les partis soc-dem ailleurs en Europe, mais ceux-ci, tout comme les travaillistes anglais, se sont progressivement écarté de leurs idéologies initiales pour converger vers le libéralisme moderne des américains. D'ailleurs, c'est par opposition à cette déformation du libéralisme de la part "libéraux modernes" qu'on s'est d'abord mis à parler de "libéralisme classique", et pas pour faire des nuances avec les libertariens et les ancaps. En toute rigueur, il faudrait donc considérer les libertariens comme une partie des libéraux classiques, tout comme les ancaps sont une partie des libertariens.2 points
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Pourquoi donc concrétiser après le divorce un arrangement qui n'avait de sens qu'au sein du mariage ? Au contraire, ça n'a pas de sens. De plus, une fois les enfants arrivés, la séparation devrait être rare voire rarissime, dans une société saine. Ceci. Et à l'époque, on nous disait déjà "mais ça ne nuit à personne puisque les deux consentent", "ça vient d'être légalisé et pourtant la société ne s'est pas effondrée, sales réacs", et autres billevesées entendues depuis sur d'autres sujets. Ah et sinon un des patterns technologiques les plus inquiétants est l'hybridation des sites de rencontres avec les sites porno, à savoir les OnlyFans et compagnie. Le développement des relations parasociales parasitaires, c'est la meilleure manière de stériliser familialement et patrimonialement des milliers (au niveau mondial, des millions) de simps. Non, mais principalement parce que le célibat féminin est contagieux. Quatre fois sur cinq, les femmes divorcées que j'ai connu et avec qui j'ai pu parler en détail de ces choses-là ont divorcé sur les conseils de leurs amies qui soit projetaient leur propre situation conjugale médiocre, soit ne supportaient pas qu'une de leur copines soit plus stoïque ou moins malheureuse qu'elles. Une quadra divorcée avec enfant met souvent des années à comprendre que le mariage n'a pas été une parenthèse, et qu'elle n'est plus aussi désirable qu'à 28 ans et sans enfants, à la veille de revêtir sa robe de mariée. Quand elle daigne bien le comprendre, puisque c'est infiniment plus facile de blâmer le manque de volonté d'engagement des hommes. Pattern vu et revu des centaines de fois. Dans les pays où l'éducation supérieure est payante, le coût futur d'émerger la progéniture jusqu'au dernier diplôme fait partie des freins explicites à la fécondité. Après, il y a des pays qui mitigent ça en permettant des reprises d'études à l'âge adulte, i.e. une fois qu'on en a les moyens. C'est d'ailleurs une voie rarement explorée (je n'ai entendu ça que chez Peterson), mais on peut très bien imaginer qu'un parcours possible (et souhaitable) pour une femme soit d'avoir ses enfants dans la vingtaine, de s'en occuper dans la trentaine, puis seulement ensuite d'aller sur les bancs du supérieur et de ne faire carrière qu'après si elle le souhaite.2 points
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Concernant les robots, je suis convaincu que la seule piste qui subsistera pour les robots domestiques est celle des robots humanoïdes. Pour plusieurs raisons, dont le fait que notre monde humain est évidemment très anthropomorphique (à tel point qu'on ne s'en rend plus compte). Donc un robot avec forme et caractéristiques humaines est optimal. Et les autres formes ne le sont pas. L'acceptation de masse demande ama aussi une forme humaine, car tout le reste, c'est zarbi et en fait ça sera rejeté. C'est viscéral et dans l'ADN. Les histoires d'AGI, c'est le 25.000.000° avatar du diable et du grand méchant loup. Le cadet de nos soucis. Pour les soins, je parie au contraire qu'un robot sera préféré. En fait, c'est déjà le cas. à chaque fois qu'un patient a une soluce alternative à un être humain, il la choisit (pour des raisons évidentes). La recherche qui produit quelque chose est le fait d'une ultra-minorité humaine. ça a toujours été le cas et ça va continuer. Cette ultra-minorité de trouveurs aura à sa disposition des AIs (c'est déjà le cas), qui vont multiplier sa productivité. ama non. Entre le torchage par un robot, au moment où c'est nécessaire et le torchage par une infirmière peu avenante 2 heures trop tard, le choix est vite fait. (Et oui, il faut aller visiter les ehpads). La plupart des gens ne pourront effectivement pas travailler jusqu'à 80 ans, du moins dans la sphère concurrentielle. Par contre, déjà aujourd'hui, les vieux sont obligés de trouver des moyens pour gagner leur vie. Et ça va forcément devenir de plus en plus vrai. Là, on a une petite bulle où ils sont tous occupés à leur croisière Concordia, mais avec les futures retraites à zéro euros, il va falloir ajuster.2 points
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Les humains n'étant sont pas fongibles, l'immigration sub-saharienne ne remplacera pas les naissances manquantes. L'espoir est qu'une horde de jeunes bien formés viennent la bouche en cœur torcher nos vieux. Comment dire, c'est optimiste. Déjà, si ces populations étaient capables de maintenir une civilisation, leur pays ne serait pas sous-développé. Peut-être que les individus, intégré à la civilisation européenne, en seraient capables. Mais s'il faut remplacer 30-50% de la population, ce que peut ou ne peut pas faire l'individu n'a aucune importance, c'est la population qui compte, et il faut une couche très épaisse de wokisme pour penser que c'est une bonne idée de même tenter de remplacer une telle proportion d'une population d'un pays développé par celle d'un pays du tiers monde, qui n'a par ailleurs jamais démontré sa bienveillance envers ses ethnies voisines (alors nous, imaginez!) Et dans l'hypothèse farfelue qu'ils s'intègrent et deviennent de parfait petits européens, les raisons qui ont tué notre natalité s'appliqueraient aussi à eux. Non, les seules solutions réalistes, ce sont les robots servants (heureusement, ils ont l'air d'arriver bientôt), la médecine anti-âge (gros joker, je suis optimiste là dessus, mais il n'y a aucune raison d'être confiant sur le fait qu'on l'aura dans les 50 prochaines années), le travail jusqu'à 80 ans, et l'euthanasie des vieux invalides. L'invasion et la disparition de notre civilisation ne sont aussi pas à exclure pour les pays qui perdent 75% de leur population en 2 générations (ce que provoque un taux de fécondité à 1).2 points
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L'Occident, aussi imparfait soit-il, se démarque de pas mal d'autres régions par sa relative tolérance et son ethos individualiste/démocratique, or le wokisme se veut collectiviste (que ce soit par l'écologie ou par d'autres moyens) et assume considérer certains piliers de nos us et coutumes (due process, responsabilité individuelle, libéralisme au moins partiel) comme une menace. Pendant deux ans (en gros de George Floyd à fin 2023/début 2024) ça a été la foire à la saucisse pour déconstruire tous les fondements du libéralisme tel que défendu ici, Dieu merci ça semble un peu refluer mais les personnes qui ont mises en place ces politiques sont toujours là et il n'y a pas de raisons de penser qu'elles ont changé d'un point de vue idéologique, donc c'est inquiétant, je pense que c'est une position partagée par Rincevent. Concernant l'Église, les principales différences avec l'écologie actuelle c'est que : -L'Église n'est pas protéiforme, elle a un dogme qu'elle doit plus ou moins suivre là où l'écologie "politique" peut un jour prêcher le nucléaire, le lendemain la sortie de ce même nucléaire. -Le christianisme ne s'oppose pas foncièrement au libéralisme (fécondité des mouvements chrétiens et libéraux tout au long du XIXème tels que l'orléanisme en France), certes c'est malheureusement moins le cas aujourd'hui (François étant sans doute un marxiste qui s'ignore), pour autant même au cours du XXème siècle la doctrine sociale de l'Église n'était pas en contradiction avec un certain libéralisme. En revanche je n'ai jamais vu un mouvement écolo qui ne servait pas de faux-nez à des politiques socialistes débridées (les fameuses pastèques). Je ne sais pas si on peut qualifier Musk d'écolo (je ne connais pas assez la question).2 points
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Si je suis honnête, il y a surtout un côté un jour sans fin au monde intellectuel libéral qui n’a rien produit depuis le début des années 2000. Allez, il y a eu McCloskey il y a dix ans mais je ne sais pas si c’est de la littérature ou des idées. Et Hayek avait raison sur l’importance des intellectuels. On essaie d’aborder les grands problèmes contemporains (environnement, immigration de masse, géopolitique multiculturelle) avec des concepts développés entre 1945 et 1985. Et ça ne marche pas. Ça ne marche pas au point que le mouvement libéral / libertarien a explosé partout dans le monde. Alors il reste toujours des OVNI comme Milei. Mais il est en Argentine à répondre à des problèmes des années 1970, car l’Argentine avait oublie d’en sortir.2 points
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Ce n’est pas parce qu’il y a un sujet légitime qu’il revient de façon évidente à l’Etat de le prendre en charge. Ce n’est encore moins une raison suffisante pour transformer un régime de liberté en régime de prohibition. On sait tous ici que le fait que la police soit une fonction régalienne n’est pas un chèque en blanc pour créer un état policier par exemple. Quel est l’objectif de la politique migratoire ? L’Etat est-il à même de mener à bien cet objectif ? Quels sont ses moyens ? Sont-ils proportionnés ? Sont-ils efficaces ? Je veux bien que tu me dises toi même le bilan de cette immigration de masse à Londres. Il faut quand même rappeler que la politique des 50 dernières années au Royaume-Uni a été 50 années de restrictions, de nombreux citoyens britanniques ont perdu le droit d’entrer au UK depuis 1981 et le droit du sol a été supprimé. Si je fais le bilan de 50 ans de gestion étatique des flux migratoires, je note avant tout qu’on fait ce qu’on peut pour empêcher les gens d’êtres productifs, qu’il existe tout un écosystème étatique et para-etatique qui vit du business des visas (avocats, associations, préfecture, collectivités locales etc), qu’un important système mafieux s’est développé autour, qu’on donne des milliards à des dictateurs qui sont parfois proches de nos ennemis déclarés… Tout ça pour quoi ? Est-ce que bilan de 50 ans de production de masse de cocaine est un argument pour continuer la guerre contre la drogue ? Je trouve l’argumentation assez faible notamment parce qu’on reste assez concrètement dans le vague. Rincevent a bien essayé de faire une formule scientifique de la taille des quotas d’immigrés et si le sujet avait été tout autre, tout le monde ici aurait ri d’une telle approche. Le parti conservateur est en tête des intentions de vote, plutôt pas mal pour un parti mort.2 points
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C'est curieux que personne n'ait abordé le discours de JM sur son bilan d'un an dans un article de @Nathalie MP sur contrepoints. Là, il y a du Rothbard dans l'air. Si on pouvait ouvrir les yeux des européens sur ce point, on serait sur la bonne voie. Et très clairement, le but est l'autonomie énergétique, pas une hypothétique lutte contre le RCA. D'ailleurs pas un mot la dessus. Les argentins ont de la chance. Au moins, il a une belle paire de c....s.2 points
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Ça fait plus de dix ans que j'explique que les "libertariens qui rejettent tout gouvernement" (enfin, n'exagérons rien, toute extension supplémentaire du gouvernement, puisqu'elle mentionne Musk pour illustrer ; autant dire que ça concerne tout le monde ici, et même de plus modérés que nous) seront de toute façon rejetés dans la "fachosphère", quelque soit le montant des gages que l'on présentera pour s'en dédouaner. On ne m'a pas cru, et c'est dommage.2 points
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Un autre très long et excellent article sur le sujet : https://www.bitsaboutmoney.com/archive/debanking-and-debunking/ Petit extrait choisi pour vous donner envie :2 points
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A-t-on réellement besoin d'une personne croyant ouvertement (ou faisant croire qu'il y adhère, ce qui revient au même) à des balivernes pour mener une réforme d'ampleur qui n'arrivera pas à un résultat pire encore que ce qui est en place ? Après, dans ce cas c'est facile : on file des pierres de lune à tous les américains et ils seront soignés pour 3 générations, ça coutera moins cher. oui, je suis de mauvaise foi car ça m'agace. Effectivement, quand en face on a des semi-habiles qui croient être autre chose que des midwit, le débat d'avère particulièrement pénible. Les fous contre les psychopathes et les semi-habiles, le niveau est passionnant. J'ai, malheureusement, un point de vue anarcap sur la question : les politiciens sont fondamentalement nocifs. Mal nécessaire ou pas, je laisse ce "détail" à une autre conversation. Les politiciens ayant mis en place la FDA et en ayant visiblement perdu le contrôle — ou n'en ayant pas grand chose à faire, ce qui est à peu près équivalent — sont évidemment nocifs, mais propres sur eux. En cela, en effet, cela les rend plus dangereux car cela les rend capable de faire passer des monstruosités sans trop faire hurler l'électeur médian, voire avec son assentiment s'il s'y prennent bien. Trump & Compagnie, dans un certain sens, vont à l'encontre de cet establishment quasiment by design, peu importe le sens de cet establishment, en choquant le plus possible et en prenant des positions 100% contraires peu importe leur crédibilité. On pourrait donc y voir des alliés de circonstance. Mais, tout comme les anti-communistes n'étaient au final pas libéraux (insert moult surprise ici), ces gens la ne sont pas libéraux du tout. En l'état, pour la situation qui nous intéresse, cet homme croit à des choses bien plus farfelues que ce qu'a mis en place la FDA, et cela se retournera bien évidemment contre le peuple après quelques maigres surprises allant dans le bon sens. Disons que si le balancier va beaucoup trop dans un sens dans la connerie de la gestion de la santé occidentale, ses délires pourraient le faire aller bien plus fort dans l'autre sens. Et le peu de bonnes choses qui en sortiraient seraient bien vite balayées par la suite par l'establishment et classés comme faisant partie du grand n'importe quoi "complotiste".2 points
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Une des conséquences malheureuses du fédéralisme. Comme sur pas mal de trucs, j'ai l'impression que vous pensez que c'est géré par le gouvernement fédéral, alors que c'est géré par chaque État. Et sur 50 États, y en aura toujours un pour foirer quelque chose (ce qui n'excuse pas les foirages de l'ampleur qu'il y a bien entendu). Je pense qu'il faudrait plus de public shaming des États qui ne sont pas foutus de faire leur travail correctement. Les dinosaures du forum (i.e. ceux nés avant 92) se rappellent de l'élection de 2000 où la Floride était sous les feux des projecteurs pour avoir pris 5 semaines pour compter et recompter les votes. Honte mondiale, ils ont réformé leur système et le dernier coup, ça leur a pris 4 heures après la fermeture des bureaux de vote. Voir cet article de Reason pour plus de détails: https://reason.com/2023/12/17/how-florida-fixed-its-vote-counting-problem-after-the-2000-election/2 points
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Emmanuelle Ducros se lâche sur la maire de Nantes : https://threadreaderapp.com/thread/1847303938535526897.html ----- Quand on creuse cette histoire de " 10 millions d'économies, c'est des crèches qui ferment" à Nantes, on s'énerve. Savez-vous que la municipalité a CLAQUE 8.6 MILLIONS d'euros d'études dans un projet foutraque "d'arbre aux hérons" qui devait en couter 52... Et qui a été annulé ? Je vous laisse juger du truc. 1000 tonnes d'aciers pour une « symbolique de l’Arbre au cœur de la première branche de l’Étoile verte qui dit des choses de la couleur que nous voulons donner à notre territoire. » https://metropole.nantes.fr/actualites/2021/attractivite-tourisme/etudes-arbre-aux-herons-1/6-questions-sur-arbre-aux-herons#:~:text=Combien coûte le projet et,52%2C470 millions d'euros HT Il devait finalement coûter 80 millions au lieu de 52. On y a mis un terme. Mais en attendant, des millions ont été engloutis dans cette foucade. Alors les pauvres petites crèches qui devraient fermer si les élus devaient être économes... Mon derrière. https://metropole.nantes.fr/actualites/2022/attractivite-tourisme/arbre-aux-herons-abandon Et que devrait-on dire du DOUBLEMENT du budget du déménagement du Marché d'intérêt national, passé de 130 à 260 millions d'euros, dans l'opacité ?? https://www.lefigaro.fr/nantes/le-cout-du-transfert-du-min-de-nantes-pointe-du-doigt-l-opposition-s-offusque-20240919 Les élus qui jettent l'argent par les fenêtres et tentent ensuite de faire pleurer Margot sur les pauvres bébés sans crèche, c'est irritant. Nantes a dépensé 40 millions en subventions diverses en 2023. On me fait parvenir d'autres exemples. Transfert, ce festival qui "plus qu'un lieu culturel, devait « inventer la ville de demain ». Subventionné par Nantes Métropole à hauteur de 6 millions d'euros...qui s'est achevé piteusement, puisque la collectivité... https://www.mediacites.fr/enquete/nantes/2023/02/09/fin-de-transfert-a-reze-autopsie-dun-desaccord-et-dun-couteux-gachis/ ... La collectivité a dû racheter le bateau laissé sur place par l'association pourtant très subventionnée qui n'avait plus les moyens de le déplacer. https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/le-remorqueur-bateau-emblematique-de-nantes-bientot-entre-les-mains-de-nantes-metropole-5526444 Et hop, une petite lichette pour les copains. 426 000 euros de subventions pour faire de Nantes une ville "non sexiste". Riez, petits bébés. Les crèches sont menacées, mais la ville déverse du fric dans du bullshit integral Il faut bien 426.000 (quatre cent vingt-six mille) euros pour cette flûte totale. 426 000 euros contre la ville sexuste. Résumés en graphiques. Voilà la couinerie sur "les services publics y sont plus assurés si on doit faire des économies"2 points
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Alors que beaucoup de pays ont privatisé avec succès le contrôle aérien, la France s’enfonce dans la gestion bureaucratique. La Cour des Comptes en dresse le bilan aujourd’hui : « Le contrôle aérien français : un fort retard technologique et une performance en déclin » « En 2022, la DNSA a été le deuxième prestataire européen le plus générateur de minutes de retard, ce qui situe la France loin derrière celle des pays contrôlant un nombre de vols équivalents » « Une organisation et des choix industriels qui ont conduit à l’échec des différents projets de modernisation lancés au début des années 2010 » « Des pratiques contractuelles perfectibles » https://www.ccomptes.fr/fr/publications/les-investissements-de-la-direction-des-services-de-navigations-aerienne-dsna2 points
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Pour le coup j'ai le sentiment que la communauté juive est plus soudée et plus organisée que la "communauté" des mâles blancs hétéros , qui est de toutes manières bien trop grande et vague pour exister en tant qu'entité bien organisée. Donc, que ce soit la communauté juive qui ait commencé à rendre les coups, ça me semble assez logique. En disant ça, je ne veux pas excuser la passivité des mâles blancs hétéros, mais ça me semble juste une nième illustration de la majorité silencieuse. L'écouillage assez massif des jeunes mâles + féminisation de secteurs sensibles + gauchisme planétaire, a sans doute aussi joué son rôle. Mais, pour célébrer l'enterrement des conneries woke, j'attends encore. Il y a une réalité forte sous ce mouvement, c'est que les nuls improductifs jaloux veulent autant (voire plus) que les productifs. Cette réalité a toujours existé et probablement existera toujours. La nouveauté des 2 dernières décennies est la capacité de cet immense ramassis de sous-merdes à s'organiser, et donc à s'entre légitimer, et donc à pouvoir exprimer leur jalousie ouvertement, sans honte. (ça va de pair avec le gauchisme mondialisé). Tout cela demeure, donc je ne vois pas le mouvement woke s'éteindre tout seul de l'intérieur. Si ça s'éteint, c'est parce que le reste de la société se décidera enfin à donner les coups de pelle nécessaires jusqu'à la mort de cette saloperie. Mais, même éteint, le mal continuera de couver sous la cendre.2 points
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Je n'ai pas suivi assez en détail si ça vient des histoires de police assistés par IA mais les résultats sont impressionnants.2 points
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Je n'ai pas l'impression que ce soit la coloration politique qui soit le facteur majeur. Chez les politiques, je n'ai pas l'impression qu'un Bayou ait été épargné. Il est mort politiquement alors que la commission d'enquête de son parti l'avait innocenté. A l'inverse, un gars comme Darmanin, a fait face à des accusations d'antisémitisme (bon c'était avant le 7/10, cela avait moins de portée à l'époque), de complicité de fraude fiscale (en faveur du PSG) et de viol à plusieurs reprises (même si il a été relaxé par la justice), se porte comme un charme et certains voient en lui un présidentiable possible pour 2027 (j'avoue que c'est pour moi un mystère qu'un gars comme ça, avec toutes les casseroles au cul qu'il a, soit frais comme un gardon). Si on regarde chez les artistes, on a parlé il y a peu du cas Ibrahim Maalouf, il ne s'est pas fait connaitre pour son engagement à droite, bien au contraire. Cela ne l'empêche pas d'être cancel par le milieu alors qu'il a merd. mais c'est rien par rapport à d'autres (Polanski a encore aujourd'hui plus de soutien que lui). Bertrand Cantat est mort artistiquement parlant, dès qu'il essaye de faire un concert, il y a manif contre lui. Il est devenu le symbole des féminicides. (bon, je ne vais pas pleurer non plus) Et Matzneff, qui n'est pas vraiment un gars de gauche bien établit, il en a fallut énormément pour qu'il commence à être lâché. Ce qui est important c'est moins ce que tu professes qu'avec qui tu es ami et tes soutiens. Alors certes, dans le milieu de la culture qui est outrageusement de gauche, tu auras plus facilement des amis de gauche. Et en plus ce milieu est totalement gangréné par le fait que beaucoup y sont entré pour satisfaire leur perversité et font passer cela pour de l'anticonformisme (l'interview de Jacquot était édifiante à ce sujet, encore plus qu'à l'époque cela n'a gêné personne). C'est un milieu totalement pourri. Il y a l'air d'y avoir un peu de changement, mais trop peu. Franchement c'est un milieu que je vomis vraiment pour toutes les compromissions qu'il fait. Et si j'avais des enfants, c'est bien l'un des milieux que je leur déconseillerais fortement. L'antisémitisme de LFI qui a éclaté après le 7/10 l'ont cornerisé et si ils n'ont pas été lâché par le reste de la gauche, c'est uniquement car ils en avaient besoin pour survivre. Mais les français n'ont pas été dupes (voir le sondage sur un autre fil).2 points
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Rappelons que l'Ukraine s'est engagé, depuis des années, à intégrer l'OTAN. C'est d'ailleurs un des griefs de la Russie. Nous ne sommes plus en 2014 : depuis l'annexion illégale de la Crimée, l'Ukraine et les pays occidentaux se sont activement rapprochés. Lâcher l'Ukraine, c'est envoyer comme message : on vous lâchera si les choses tournent mal. C'est aussi envoyer comme message : l'époque de l'impérialisme militaire peut rapporter gros, nous avons trop peur pour réagir. L'Arménie, qui n'a pu ou su se désaligner de la Russie, a bénéficié de toute l'aide russe dans son conflit avec l'Azerbaïdjan. On verra qui de l'Ukraine ou de l'Arménie existera encore dans 10 ans. Les pays d'Europe de l'Est, notamment baltes, ont peut-être une analyse un peu différente. Pour l'Europe, le Caucase et l'Asie Centrale, la Russie me paraît un sujet un peu plus pressant que l'Iran, Israël, la Palestine, le Soudan ou le Niger. Et la Russie; en l'état, ne comprenant que la force, j'ai bien peur que les choix à disposition pour les contenir soient limités. Je ne vois par ailleurs aucune raison, morale ou réaliste, de limiter les conséquences des actions russes sur leur propre pays : la volonté de la Suède ou de la Finlande de sortir de leur neutralité pour rejoindre l'OTAN, ou l'adhésion massive des ukrainiens à un alignement plus à l'Ouest (pourtant loin d'être majoritaire avant 2014) ne sont que des réactions à la politique russe.2 points
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Ben voyons, c'est très exactement ce que j'ai dit. Je parlais de faux dilemmes tout à l'heure ; il faut croire que faire le kéké sur un forum compte davantage pour certains que de tenter de comprendre la réalité dans sa nuance. Mais pendant que la discussion est bloquée ici pour ce genre de raisons à la con, nos ennemis, eux, avancent.2 points
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Et notamment dans le secondaire. C'est fou comme les enfants de bobos sont souvent dans des écoles primaires merveilleusement diverses, mais se retrouvent par magie dans des collèges et des lycées beaucoup plus homogènes, et pour la plupart sans pour autant avoir déménagé.2 points
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