Les taux négatifs peuvent "tenir" très longtemps, voir le japon...
Le "problème" étatique c'est que cumuler taux directeurs négatifs et continuation de l'augmentation de la dette publique n'est possible que si aucun produit n'est plus attractif que les obligations d'état pourries, or ce n'est le cas que quand l'économie est particulièrement moribonde (ce qui est de fait assisté par les taux directeurs négatifs), et c'est exactement la situation ou les rentrées fiscales baissent, ce qui crée un effet étau ou il n'y à tout simplement pas de "taux magique" ou le pognon rentre dans les caisses, soit la dette rentre, et le fisc ne rentre pas grand chose, soit le fisc rentre du blé, mais il est difficile de s'endetter à taux bas (et ce indépendamment des taux directeurs).
Ca affame l'état bien mieux que l'inflation, par contre, ça crée une stagflation qui appauvrit tout le monde, c'est la conséquence logique de la sociale démocratie, quand l'état est aussi central dans l'économie, il ne peut etre affamé que par une "austérité" qui touche ses victimes sources de fonds.
De fait, l'inflation à terme est quasi obligatoire, la dette cumulée, qu'elle soit souveraine ou privée, ne peut pas grimper jusqu'au ciel, et il y aura un point ou l'effacement de la dette par l'inflation sera la "moins pire" des options pour l'immense majorité, public comme privé...
L'alternative est une chute non controlée et encore bien plus brutale du niveau de vie que celle causée par l'inflation, mais dans tous les cas, la chute de niveau de vie est non seulement inévitable, mais saine, grosso merdo, le monde "occidental" vit au dessus de ses moyens depuis trop longtemps, il n'y à pas de correction non douloureuse à ce genre de situation...
Le role d'un état massif ne peut etre dans ce genre de cas que d'amortir la chute pour les plus fragiles, malheureusement, pour l'instant les états sont dans le mode "on continue à vivre à 20% au dessus de nos moyens, parce que tout le monde il est content de claquer du fric qu'il n'a pas", ça leur permet de continuer à prelever à un taux elevé sur la classe moyenne, mais ça empire la correction.