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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. Cf Love, death and robots, épisode 11, "helping hand". Source scientifique très sérieuse, sisi.
  2. Ou alors ironise sur l'hypocrisie de la gauche américaine...
  3. J'ai peur que ta notion ne bonheur, et l'effort constant -mais plus ou moins habile- de tous les hommes pour l'atteindre ne soit pas qu'une observation, mais d'un cadre conceptuel qui te permet d'interpréter les faits, et de tel sorte que la finalité en soi soit incluse en lui. C'est à dire que tu ne constates pas d'abord un certain phénomène mental, qu'on appellerait bonheur, pour ensuite dans un deuxième temps remarquer que tout le monde le recherche. Mais plutôt, que tu pars du principe que tout le monde doit (comme une nécessité logique) chercher une certaine fin, et qu'ensuite tu identifies cette fin à un certain état de bien-être. Mais ça me semble être une pétition de principe. Si tout ceci était une connaissance empirique, alors, ça ne pourrait être qu'une simple généralité. Il faudrait dire que la plupart du temps, d'après nos observations, les hommes agissent en vue d'obtenir un certain état mental. Mais comme toutes les généralités empiriques, ce serait ouvert à des exceptions et des incertitudes. Tout particulièrement lorsqu'il s'agit de généralités à propos d'êtres très complexes comme des vivants, ou pire, des humains. Or, je n'ai pas l'impression que tu sois prêt à accepter qu'un humain exceptionnel, un mutant ou quelque chose du genre, puisse se mettre à chercher autre chose que le bonheur. C'est donc que ta thèse est prise comme une vérité a priori. Je n'ai pas le moindre problème avec ça, hein. Mais je ne lui vois pas de démonstration a priori. Je vais essayer de tester un peu les limites de tout ça. Si on suppose que toutes les actions humaines sont en vue de l'obtention d'un certain état mental, je ne vois pas pourquoi cet état serait le bonheur, avec tout ce qu'il suppose de permanence et de calme, et non le plaisir. Plaisir au sens large, évidemment, incluant les joies intellectuels, et les plaisirs par anticipation, remémoration, imagination et par sympathie. Bien sûr, la cherche d'un plaisir plus grand peut être faite au détriment d'un état plaisant plus durable, disons, le bonheur. Si on pose cet état comme fin, alors, la jouissance immédiate serait un choix maladroit. Mais si on se contente d'un regard matérialiste sur les choses, alors il devient très douteux que le "moi" futur soit la même entité que le "moi" présent. A la limite, si l'identité personnelle a quelque chose à voir avec la conscience et la mémoire comme le croit John Locke, lui sera moi, et il pourra se maudire lui-même d'avoir fait préalablement des choix qui a présent ne l'avantagent pas. Mais la relation entre mon moi futur et mon moi présent est asymétrique, il n'est pas pour moi ce que je suis pour lui, tout simplement parce que la relation du passé au présent est tout à fait différente de celle du présent au futur. Si, dans le futur, lui sera moi, présentement, je ne suis pas lui pour autant. J'ai, dans le présent, une sympathie pour mon moi futur, que j'appelle "prévoyance" ou "faible préférence pour le présent", mais il s'agit bel et bien d'un intérêt de ma part pour le bien-être d'un être qui n'est pas moi, tout à fait comparable à la sympathie que je peux avoir pour un autre de mes contemporains. Ca nous laisse face à deux possibilités : soit l'altruisme gratuit est tout aussi légitime que l'intérêt pour soi-même sur le long terme, soit c'est la recherche du plaisir qui est la fin ultime de l'homme, et il est tout à fait raisonnable, morale même, de parfois sacrifier le plaisir long au plaisir immédiat, car c'est uniquement par plaisir sympathique et par plaisir d'anticipation que nous nous montrons occasionnellement altruistes et prévoyants.
  4. Ma coloc n'a littéralement aucun autre sujet de conversation que la bouffe. Je n'en peux plus. Souvent, je mets des écouteurs (sans musique) pour faire semblant de ne pas l'entendre me parler de son gratin.
  5. Il me semble qu'on perd la morale si on en fait pas une fin en soi. Supposons que la morale soit une technique visant à atteindre une fin autre. Il peut s'agir d'un certain état mental qu'on appellerait "bonheur", ou d'un certain résultat matériel, survie, reproduction, peu importe. Cette fin devra être non normative, c'est à dire, sans que l'on puisse dire "il faut suivre cette fin-ci plutôt qu'une autre", sinon l'impératif de la poursuite de cette fin serait à son tour une injonction morale, qui serait une fin en soi, ce que l'on cherche à éviter. Cette fin de la morale, sera-t-elle contingente ou nécessaire ? Si elle est contingente, alors, la morale n'est qu'une recette pour obtenir un résultat quelconque, choisit arbitrairement. Il faudra alors la ranger quelque part entre la recette de la blanquette de veaux et la stratégie gagnante au tic-tac-to, et pas loin des règles pragmatiques pour réussir un assassinat. Mais sans que la poursuite de l'une de ses fins ne puisse se justifier plus que le choix d'une autre. Se dire "je ne peux pas poignarder mon voisin car ce ne serait pas moral" vaudrait bien un "je ne peux pas me permettre d'avoir de la sympathie pour mon voisin, car ça ferait de moi un mauvais assassin". Supposons plutôt que la fin de la morale est nécessaire. On dira alors que c'est une fin que l'on recherche de toute façon, et que l'on travaille à l'atteindre seulement plus ou moins efficacement. Mais puisque l'on a fait de cette nécessité une simple description des choses, et non une prescription, on devra aussi se contenter aussi de décrire la plus ou moins grande "efficacité" des gens. On se contentera de dire "on a posé, par hypothèse (car la téléologie n'est jamais un fait positif, mais seulement une hypothèse que l'on pose pour comprendre le sens des choses) que les hommes cherchent toujours tel fin, et que tous leurs actes doivent être compris comme des tentatives de l'atteindre. On observe qu'ils choisissent différents moyens pour y parvenir." Point final. Dire qu'un moyen est "bon" ou "mauvais" pour y parvenir reviendrait à faire entrer par la porte de derrière le bien comme fin en soi. Dans les deux cas, on sombre dans le relativisme le plus total. Enfin, je ne vois pas pourquoi une norme posé comme "fin en soi" serait arbitraire. Pourquoi faudrait-il que ce soit le discours descriptif qui soit le fondement du discours normatif, et non l'inverse ?
  6. Rien de kantien dans tout ça. Chez Kant, le droit de propriété privée est déduit transcendantalement au début de la Métaphysique des moeurs, et la liberté et l'égalité devant la loi ne manquent pas non plus à l'appel. Kant est aussi éloigné que possible du conventionnalisme, et reposer le droit sur une convention théorique, un contrat social, c'est de façon uniquement formelle, c'est à dire que le droit naturel, chez Kant, est la condition de possibilité de tout droit positif à proprement parler, et il consiste bel et bien en une inviolabilité de la liberté individuelle. Chez Kant, le libéralisme (en un sens très fort, même s'il n'en a pas exploré suffisamment toutes les conséquences) est une nécessité logique, a priori, ce qui est beaucoup plus fort qu'une simple contrainte empirique qui serait due aux inclinaisons générales mais contingentes de l'animal qu'est l'homme. Par contre, effectivement, Macron est très habermassien. Mais la récupération de Kant est encore plus abusive chez Habermas que chez Rawls, c'est dire.
  7. Je plussoie pour la flèche en or massif, ou le projet du genre qui claque. L'une des choses les plus tristes de notre époque est que les grosses dépenses somptueuses viennent soit de bureaucrates aux goûts de chiotte, soit de princes du pétrole encore pire, et jamais pour des choses destinées à durer. Anyway, je ne vois pas comment on pourrait avoir "trop" pour des travaux dans une cathédrale. Si on ne peut pas mettre une déculotté à Rome, alors, ce n'est pas encore trop.
  8. Il y a un an ou deux, ils étaient plus de 30 millions, tout de même, on ne fait pas disparaître autant de monde d'un seul coup (enfin, Mao l'a fait, mais Maduro n'a pas le niveau). J'ai hâte de voir les estimations de la démographie de la période actuelle qu'on aura dans quelques années. Combien de temps est-ce que cet enfer peut encore durer ? Les miliciens ne vont pas se nourrir que de cocaïne.
  9. L'opposition est intéressante, mais je ne connais pas de paire de -isme qui lui corresponde. Il me semble que le premier à la dramatiser, avant Machiavel, est Augustin, lorsqu'il oppose cité terrestre et cité de Dieu... Mais pour rejeter toute la politique de ce bas monde.
  10. Meanwhile https://actu.orange.fr/monde/l-ambassade-du-venezuela-occupee-par-des-pro-maduro-washington-prudent-CNT000001fcrwT.html Il y a des voyages en hélicoptère qui se perdent.
  11. Evidemment, sinon, il n'y aurait pas ces quelques 3 à 10% résiduel. Mais si l'enjeu est de savoir s'il faut punir les employeurs sexistes, alors, on pourra ajouter qu'un bon patron se donne les moyens pour sa misogynie, et acceptera de payer l'amende. La question est donc seulement combien faut-il faire payer la discrimination sexiste. Et quand on comprend qu'il y a déjà une "amende naturelle" (le prix du luxe de ne s'entourer que d'hommes, mêmes moins productifs), on laisse ouverte la possibilité qu'il n'en faille pas forcément une de plus. Mais l'argument à contrer en priorité est celui selon lequel si les femmes font moins d'heures, des boulots moins payés, etc, c'est encore la faute du patriarcat. A ça je réponds généralement que même s'il y a toujours (et y aura toujours) un bain d'influences diverses qui déterminent en partie nos décisions, on doit être tenu pour responsable de nos actes, car sans responsabilité individuelle, il n'y a pas non plus de responsabilité politique, et les luttes pour plus de "justice" sont tout aussi caduque que les "libres" choix de vie. De plus, attribuer les choix spécifiquement des femmes à la société est paternaliste, et revient à les considérer comme des mineurs irresponsables, ce qui est exactement ce contre quoi le féminisme doit lutter. Et enfin, les choix des femmes ne sont pas forcément plus mauvais ou plus irrationnels que ceux des hommes (qui ne sont pas moins déterminés) : choisir un boulot plus agréable même moins payé, et choisir de consacrer plus de temps et d'énergie à sa vie personnelle plutôt qu'à se vie professionnelle est une décision tout à fait raisonnable. Ce à quoi on peut ajouter, pour le troll, soit "il n'y a pas que l'argent qui compte, vous savez !" voire "tellement raisonnable qu'on peut même se demander si ce ne sont pas les hommes qui se font enfler !".
  12. https://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/2019/03/28/godf-exclusion-de-fromont-et-maillot/ Bien bien bien... Apparemment, les franc macs considèrent que la liberté d'expression est anormale.
  13. Ah ? Et bien dans ce cas, il y a sans doute un vrai wage gap. Bon, il n'en reste pas moins qu'il est sans doute bien inférieur à l'inégalité brute d'environ 25%, et que les employeurs faisant de la discrimination en payent le coût.
  14. L'argument le plus fort (mais il faut prendre le temps d'expliquer, en fonction de l'interlocuteur...) est la simple déduction économique (argument qui vient de Becker, je crois) : si les femmes font la même chose que les hommes pour moins cher, alors elles sont plus rentables, donc les entreprises devrait se les arracher, et donc augmenter leurs salaires. Pris dans l'autre sens, l'employeur qui se permet de discriminer sur un autre critère que la productivité s'inflige un coût, et "paie" déjà le prix de son erreur par le marché. Un cas concret intéressant est uber (cherche "wage gap uber" tu trouveras ton bonheur).
  15. Il y a plusieurs façon de l'attaquer. Ma préférée étant : il n'y a pas tant un wage gap entre les hommes et les femmes en général qu'un wage gap entre les mamans et le reste de la société (tu peux chercher n'importe où le salaire moyen des femmes sans enfants, il est généralement à peu près égal au salaire moyen général, voir légèrement supérieur). DONC, parler de wage gap pour les femmes revient à assimiler toutes les femmes à des mères, à les assigner à un rôle de simple reproductrices, ce qui est intrinsèquement sexiste.
  16. Petite victoire : hier soir, une amie pourtant très a gauche m'a révélée qu'elle commençait à croire que l'égalité n'était pas si importante que ça, que ce qui importe est le consentement, et que même une hiérarchie est tout à fait acceptable si elle est librement choisie. Bon, c'était dans le cadre d'une conversation sur le bdsm. Mais tout de même, c'est un sacré progrès.
  17. Bon, d'accord, c'est sans doute biaisé par la quasi-absence de source écrite...
  18. On parle bien d'animisme pour désigner le shintoïsme, qui ne manque pas de complexité, et de polythéisme pour parler des croyances celtes, qui pour ce qu'on en sait (à part peut-être chez les irlandais) n'avaient pas forcément le degré de complexité des autres polythéisme. Et on a pas vraiment de classes sacerdotales chez les scandinaves, dont la forme et le degré d'élaboration narrative des mythes est sans doute ce qu'il y a de plus proche des gréco-romain. Je veux bien opposer le monothéisme au non-monothéisme (malgré quelques religions difficilement classables), mais la ligne de séparation entre animiste et polythéiste me semble arbitraire, et surtout due aux médias par lesquels on a accès aux croyances (à travers la littérature et l'archéologie, ou par observation des pratiques religieuses quotidiennes).
  19. Gros HS : je soupçonne la distinction polythéisme/animisme d'être surfaite. Les grecs et les romains vénéraient un nombre incalculable de divinités et d'esprits. Chaque source avait sa nymphe, chaque bosquet sa dryade, chaque foyer avait ses esprits protecteurs, etc. Les romains étaient encore pire, Augustin se moque de leur croyance non seulement en un dieu de la porte, mais aussi de chaque gond, de chaque clou... je ne sais pas ce qu'il faut de plus pour qu'on parle d'animisme. Et quant aux autres animistes, ils ont tous un petit nombre de dieux un peu plus important que les autres, autour desquels tournent la plupart des récits. Bref, le polythéisme, c'est l'animisme des blancs. Et l'animisme, c'est le polythéisme des sauvages, qu'on allait quand même pas ranger dans la même case que les grecs.
  20. Macron - Eh Castaner, tu me suces si je fais en sorte que les GL manifestent avec des pancartes "supprimez l'ISF" ? Castaner - Chiche...
  21. Paraît qu'il est pour la légalisation du cannabis, des jeux d'argent et de la prostitution. Bon, il est aussi pour la gratuité du cannabis médicinal, et contre le port d'arme. S'il réussit vraiment à faire quelque chose contre la corruption, le bilan peut être globalement positif.
  22. Je dirais, à propos de Peterson, que c'est du développement personnel de droite. En tant que tel, c'est peut-être pas mal, mais il ne faut pas vraiment lui demander plus. Et puis, c'est un faux ami pour nous. Ce au nom de quoi il défend le capitalisme, c'est moins la liberté que la hiérarchie en elle-même.
  23. til... https://www.bfmtv.com/economie/comment-tetris-a-enrichi-l-urss-et-autres-histoires-d-argent-autour-de-la-game-boy-1677716.html
  24. Il a été aisé par intermittence. Il a dilapidé un héritage, à un moment, je crois. Bref, il a passé sa vie à osciller entre la petite bourgeoisie et le lumpenproletariat, deux classes qu'il méprisait.
  25. Je viens d'assister à un Match de roller derby, et c'est vachement fun. Comme quoi, certaines féministes, au lieu de se plaindre que le sport est trop masculin, décident de prendre les choses en main, et se maravent la gueule en roller et en short moulant à paillette. J'approuve.
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