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Domi

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Tout ce qui a été posté par Domi

  1. Domi

    Chanson franchouille

    Du côté des chansons originales, j'apprécie particulièrement ces deux classiques :
  2. Domi

    Chanson franchouille

    Pour en revenir à Nougaro, présenté par Bisounours, il a fait un certain nombre d'adaptations dont voici deux originaux : La reconnaissance des versions de Nougaro ne doit pas être trop difficile.
  3. Domi

    Chanson franchouille

    Dans les extraits qui suivent : Jacques Douai chantant lors d'une émission de variété un extrait de colchique dans les près et la chanson des visiteurs du soi (de Prevert et Kosma). Il commence à chanter après une minute trente : Toujours de Prevert et Kosma, mais par Cora Vaucaire, le tendre et dangereux visage de l'amour :
  4. Domi

    Chanson franchouille

    Ce ne sera peut-être pas une preuve pour toi mais Trenet était considéré comme une référence par beaucoup de grands noms de la chanson française, à commencer par Brassens : Un petit exemple des qualités (selon moi) ou des défauts de trenet :
  5. Domi

    Chanson franchouille

    Le style scénique de Charles Aznavour et de Jacques Brel :
  6. Pour l'angleterre, les travaillistes ont considérablement augmenté la dépense publique en % du PIB (chiffres précis à vérifier). Cela dit, la plus forte augmentation était due je crois à Gordon Brown.
  7. Jean-Yves Tadié qualifie dans sa biographie Proust de "libéral" par deux fois (plus précisément libéral puis libéral conservateur). Il faudra que j'écrive un article sur Proust pour contrepoints (qui était par ailleurs un sacré voyeur comme Menalque à qui je souhaite malgré tout la bienvenue).
  8. Pas lu tout le fil, désolé si ma remarque a déjà été formulée ou s'il y a déjà été répondu. Si la justice est rigoureusement distincte de la morale, cela signifie que quiconque est injuste n'est pas par ce fait même en même temps immoral. La position inverse veut que la justice soit une partie de la morale. La distinction entre morale et justice suppose alors que cette dernière ne réside que dans le juge et qu'il soit impossible aux parties d'être justes ou injustes. Dans cette logique, si je vole un tiers et que le juge ne me condamne pas, le juge est injuste alors que mon vol est immoral sans être injuste.
  9. Je me permets de poser une question à laquelle j'espère que Troy89 voudra bien répondre. Un des reproches qu'il fait aux modernes est d'avoir confondu la philosophie politique et la philosophie du droit. Dans les sciences dures ou les sciences en général, il arrive que certaines généralisations de principes ne reposent sur rien et cet abus de la généralisation est extrémement pernicieux. Il en était ainsi de la théorie des humeurs en médecine. Toutefois, les généralisations pertinentes ont fait faire d'énormes progrès à la science et à la connaissance humaine (théorie de la gravitation de Newton, théorie de la relativité par exemple). Dans le cas de la question qui nous occupe, et pour me faire l'avocat du diable, les modernes n'ont-ils pas élaboré une généralisation pertinente en unifiant philosophie politique et philosophie du droit ? En effet, il me semble difficile de nier que certaines questions relèvent à la fois de l'un et de l'autre. Prenons le cas de la mort de Socrate. On peut y voir du droit puisqu'il s'agit au départ d'un litige dont les parties sont Socrate et la cité d'Athènes mais on peut aussi y voir une question politique en raison même de l'implication de la cité. Si c'est la première option qui l'emporte, on aura tendance à mettre Socrate et Athènes sur un pied d'égalité et à ne pas donner à celle-ci plus de droits qu'en aurait eu un individu quelconque opposé à Socrate. Si on voit dans le procès une question de philosophie politique avant tout les choses sont différentes et la latitude de la cité est certainement beaucoup plus grande. Mon sentiment est que les libéraux modernes ont à rebours de ce que tu affirmes subordonné la philosophie politique et la philosophie du droit en niant par leurs principes (1) le droit (désolé de l'utilisation peut-être malencontreuse du mot) qu'avait Athènes d'exécuter Socrate. (1) Ils ne se sont pas préoccupés de cette question mais cette solution me semble découler de leur position générale.
  10. Une partie du débat oppose ici un camp des "doctes" (F.Mas, Rincenvent, Neuneu, Troy89) sur l'utilité de la discussion forumesque et les bienfaits de la lecture. Le point de vue des "doctes" me semble excessif. Il est vrai que si j'étais à une personne connaissant bien mieux un sujet que moi, je ne lui opposerai des arguments que "sous réserve d'en savoir autant que vous" Dire en revanche que la discussion sur un forum est parfaitement inutile me parait contestable en elle-même et par ses conséquences. En elle-même parce que si une réflexion plus longue, mieux structurée et basée sur la lecture des livres est toujours préférable (je ne le nie pas), il est contestable d'en conclure que le débat sur un forum n'aurait pas d'intérêt. Elle est aussi contestable par ses conséquences aussi bien sur ce forum que dans la vie réelle. Sur ce forum, cette position est en contradiction même avec l'objet principal du forum qui est la discussion. S'il se résumait simplement à donner des conseils de lectures en réponse à un sujet il perdrait l'essentiel de sa vitalité. Dans la vie réelle, une trés grande majorité de personnes n'étudiera pas les questions philosophiques discutées ici avec le centième du soin qu'y apportent les meilleurs intervenants du forum. Est-ce qu'ils ne doivent avoir aucune opinion sur le droit, le juste, la morale ? Je crois au contraire que trancher pratiquement ces questions au niveau de leur existence s'impose à eux comme à tout philosophe. Au final, votre position revient à faire tout reposer sur l'argument d'autorité. Il faudrait alors l'appliquer à des domaines dans lesquels la plupart d'entre vous refusez de l'appliquer p Vous l'avez compris pour moi le mieux est l'ennemi du bien et une réflexion incomplète préférable à pas de réflexion du tout.
  11. Je n'étais pas au café liberté sur Tocqueville. Je n'ai pas le bouquin sous les yeux au moment où j'écris. Le livre inclue 300 pages d'écrits de Tocqueville sur l'Algérie (des notes d'un premier voyage, un travail sur l'algérie de 1841, un second voyage et le rapport en question de 1848). L'essentiel de ces écrits consiste en une critique de la manière de mener la colonisation (critique est employé au sens neutre et non de dénigrement). On ne critique pas sur 300 pages les détails de la colonisation si l'on est pas favorable à son principe. Sur ce point, je suis formel. Tocqueville estimait aussi que la france était en droit de rendre la vie impossible aux populations pour mettre en oeuvre la conquête "sinon ce n'était pas la peine de la faire", sans aller jusqu'à les massacrer. En revanche, pour mettre en oeuvre la colonisation, il fallait selon lui se montrer sévère mais juste avec les arabes : ne pas cacher que l'on assumait une domination mais l'assurer avec le plus de justice possible.
  12. J'ai lu les écrits de Tocqueville sur l'Algérie (collection la pléiade) dont certains ont été écrits comme en tant que "rapporteur" parlementaire sur le sujet. Je peux confirmer que Tocqueville était bien favorable à la colonisation de l'Algérie. Au sein de la commission pour laquelle il a travaillé, il note d'ailleurs qu'il y a des avis divergents mais qu'ils sont minoritaires. L'argument de Tocqueville est qu'une puissance comme la France dès lors qu'elle a commencé ne peut pas reculer sans donner un signe de faiblesse. Sur les méthodes militaires, Tocqueville explique sur deux ou trois pages ce qu'il est possible de faire ou pas dans le cadre de la guerre. La citation plus haut est extraite de ces deux ou trois pages. Au total, sa position me parait assez ambigüe. La colonisation de l'algérie a été extrèmement meurtrière, davantage que la guerre de décolonisation, si on la rapporte à la population de l'époque.
  13. Pour la petite histoire, Peggy Sastre, la traductrice de l'article, a coécrit un livre avec Charles Muller http://www.amazon.fr/SEXE-MACHINES-CHARLES-MULLER/dp/2353410065 qui était l'auteur du premier blog climato-sceptique francophone à connaitre un réel succès (et ancien de liborg).
  14. Ton pote fait une erreur de lecture de l'article qui parle du contresens qui a été fait sur les travaux de Piketty et ne fait pas de R>g son modèle mais celui que les gauchistes lui ont prêté sauf une seule fois quand l'article parle de "volte-face".
  15. Oui, cela tombe dans la catégorie blasphème ce qui signifie (indirectement bien sûr) que celui qui formule une proposition interdit de la critiquer. Donc du point de vue, "ce qui se fait ou ne se fait pas sans être interdit en liberhallie", il n'y a pas de raison de dire qu'il n'aurait pas fallu faire les caricatures en raison du sentiment des musulmans. J'écarte ici la question des dangers et des conséquences. Vu ton message, je ne crois pas que nous soyons en désaccord. J'ajoute un autre point lié au précédent. Il me semble qu'une certaine piété sincère chez les musulmans qu'on ne peut pas soupçonner au départ d'être associé au terrorisme peut le favoriser. Prenons le cas des représentations de Mahomet. Un père Musulman peut dire à son fils : "Mahomet est notre prophète, nous devons le louer et le respecter. Mais tu dois savoir que d'autres personnes ne pensent pas comme nous. Elles se trompent mais il faut l'accepter " ou dire " Mahomet est notre prophète, nous devons le louer et le respecter. Ceux qui le critiquent ou s'en moquent sont des impies méprisables etc." Le premier message intègre la diversité sociale dans son programme, le second pas du tout. Il n'est pas étonnant que prospèrent des réactions radicales ou violentes sur un tel terreau même si le père ne les approuve pas nécessairement au départ. Une piété sur le mode de la ruralité traditionnelle et d'une société communautaire n'est pas compatible avec la diversité des sociétés modernes. Du point de vue de la religion, le monde est "sale". Le fidèle qui croit pouvoir vivre dans la pureté religieuse se fait du mal ou fera du mal. Il y a également chez beaucoup de musulmans des réactions d'assiègés qui fait qu'ils peuvent avoir l'impression d'être toujours dans leur bon droit et qu'ils peuvent se plaindre en toute bonne conscience de la paille qu'on a placée dans leur oeil sans voir la poutre qu'ils ont placée dans l'oeil du voisin (pour inverser le sens de la comparaison traditionnelle). Cela crée une sorte de prédisposition à empiéter toujours plus sur le territoire du voisin tout en ayant l'impression de n'avoir fait que se défendre. Chez les intellectuels et les théoriciens favorables au djihadisme moderne, la légitimité de l'agression est lui parfaitement assumé. Ces réflexes religieux ne sont certainement pas comparables à la mentalité djihadiste mais ils me semblent peu compatibles à la cohabitation avec des populations soutenant des options philosophiques différentes.
  16. Quelques réflexions sur la notion d'offense. Pour commencer, nous savons tous qu'aucun propos ne doit être réprimé, quelqu'il soit mais qu'il est pas pour autant "délicat" de les tenir. Parmi les propos les plus inacceptables, mais qu'il faut accepter malgré tout, il y a Dieudonné par exemple. Si l'on s'interesse, de ce point de vue, à ce qui se fait ou à ce qui ne se fait pas, offenser les gens n'est pas particulièrement intelligent. Je présenterai quelques réflexions sur l'offense et la caricature et sur la critique des religions et l'offense. Offense et caricature La caricature en général est-elle offensante ? La caricature est par définition dans l'exagération. Elle est donc toujours injuste. Cela dit, cet aspect implicite au départ peut justement adoucir ce que la caricature peut avoir de plus offensant. Peux-t-on alors distinguer la bonne et la mauvaise caricature ? Un mauvais critère de distinction serait de distinguer les caricatures en fonction des idéaux généraux qu'elles servent et non pas du fait précis qu'elles dénoncent. Je résumerai en disant que la caricature est toujours injuste mais qu'elle peut viser juste. Il est difficile à partir du critère de l'offense de distinguer entre bonne et mauvaise caricature car l'offense, surtout si la caricature est personnelle, fait toujours partie de la caricature. Offense au sentiment religieux Pour ma part, je ne reconnais guère la réalité de l'offense à un sentiment religieux. En un certain sens une religion est une proposition qui se trouve dans l'espace public. Du fait même qu'elle s'y trouve j'ai le droit de la contredire, voire de m'en moquer. Celui qui en est peiné ne devait pas la rendre publique. Bien sûr de nombreuses personnes vivent leur religion discrètement mais mon droit de critiquer précède leur adhésion à cette croyance. En somme, ces personnes ont choisi, en adoptant ces croyances de se rendre sensibles aux critiques ou à la satire qui pourrait en être faite. Cela ne rend pas la critique offensante pour autant. Les choses sont différentes dans le cas de la diffamation ou de l'injure à l'encontre d'une personne ou d'un groupe de personne car dans ce cas l'offense est naturelle. Il est naturel qu'étant une personne déterminée je sois sensible à une diffamation, à une injure formulée à mon encontre. En revanche, je ne peux m'en prendre qu'à moi, si en adoptant une religion, je deviens sensible au fait que les propositions de cette religion puissent être tournées en dérision. La caricature à l'encontre des fidèles d'une religion peut-être de nature plus offensante. Dans le cas des caricatures de Mahomet, l'attaque portait sur la religion, non sur les fidèles. Si l'on voulait formuler un message général derrière de telles caricatures, ce serait : " Les messages de votre foi, moi je m'en fiche ". La formulation est peut-être directe mais dire que c'est offensant revient à dire que contester une proposition est offensant en soi. Pourquoi ce ne serait pas la proposition elle-même ? J'ajouterai pour apporter une nuance à ce qui précède, qu'il est bon que le débats de société ou concernant les religions ne se fassent pas uniquement sous l'angle de la caricature. Excusez le propos un peu décousu, je réflechissais en écrivant.
  17. J'étais avenue de la République. Pour bloquer les voies de sortie, tu avais des types avec des mitraillettes et un gros équipement. Ne me demande pas ce que c'était (police, gendarmerie etc)
  18. Avec Jouzel, j'avais vu une interview pour la 5 (C dans l'air) sur le même sujet, qui était du même tonneau. Un virtuose.
  19. La sobriété d’une couverture où le blanc domine, un tableau célèbre offrant le paysage paisible d’une ville hollandaise au XVIIème siècle, un titre énigmatique : regards sur la liberté : c’est ainsi que le dernier incunable que tout amateur de beaux livres se doit de posséder se présente d’abord au regard. Prenant l’ouvrage en main, nous sommes saisis par la sensation délicieuse que procure sa couverture souple et laquée (je soulève ma perruque et place le livre contre ma joue) Mmmmhh… (passage censuré) Et tout ça pour rien ! Vous seriez bien ingrats de ne pas le commander ! C’est ici
  20. Le jeune, Lancelot, Gio, Hank rearden, Tramp, Jlouis, Poil à gratter, Sloonz, Melkion, Kosher, Xara, Byredo, Malky, Noob, Lexane, Moustachu, ELPresidente… telle est la liste des participants à ce fil qui pour trouver un livre libéral accessible aux débutants n’ont à aucun moment cité les deux premiers Best of de Contrepoints. Leur cas est évidemment entre les mains du Tribunal du Saint-libéralisme de libéraux.org . Ces hérétiques seront soumis à la question afin de découvrir comment ils en sont arrivés jusque là et devront abjurer leurs pernicieuses erreurs ! Le cas de ceux qui ont lu sans intervenir est pour le moins problématique. Néanmoins, ces pécheurs ont la possibilité de se rattraper puisque Contrepoints publie aujourd’hui son troisième Best of : Regards sur la liberté
  21. Domi

    Arte : Capitalisme

    Le capitalisme est un système économique alors que le libéralisme est un système de pensée. Le capitalisme n'a pas à s'opposer ou à encourager quoique ce soit. On peut dire que l'esclavage n'est pas du capitalisme mais il faut bien qu'un système émerge de quelque chose qui n'était pas lui-même. L'esclavage et la traite auraient donc favorisé l'émergence du capitalisme. Point de vue contestable par ailleurs, je ne fais que retranscrire ce que j'ai lu.
  22. Domi

    Arte : Capitalisme

    C'est bizarre parce qu'il y avait un résumé de l'émission dans le figaro d'aujourd'hui qui disait au contraire que la série d'émission montrait que le capitalisme existait bien avant et de citer les villes italiennes et les grandes découvertes ainsi que le commerce triangulaire comme ayant inauguré la naissance du capitalisme.
  23. Domi

    Bar du football

    Pour la vitesse, j'ai lu que le nombre d'efforts intenses (sprint, tacles, sauts etc) avait été multiplié en gros par trois en trente ans (fiable : commentaire de Domenech lors de la préparation à la cdm 2010). Le nombre de kilomètres parcourus serait passé de 4 à 10 dans un match (commentaire de socrates, il s'agit peut-être d'une exagération). Pour ce qui est du nombre de buts, il a en fait baissé entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 60 pour les coupes du monde ce qui traduit certainement une tendance plus générale : Nombre de buts par match lors de chaque coupe du monde : Année - Pays organisateur - Nombre de buts par match 1930 Uruguay : 3,89 1934 Italie : 4,12 1938 France : 4,67 1950 Brésil : 4 1954 Suisse : 5,38 1958 Suède : 3,6 Depuis le nombre de buts par match à toujours été compris entre 2,2 et 3 avec une petite tendance à la baisse sur le long terme, mais trés légère (pour donner une idée de la tendance, j'ai mis en bleu les scores supérieurs à 2,6 et en rouge les scores inférieurs à 2,4) : 1962 Chili : 2,78 1966 Angleterre : 2,78 1970 Mexique : 2,97 1974 RFA : 2,55 1978 Argentine 2,68 1982 Espagne 2,81 1986 Mexique 2,54 1990 Italie 2,21 1994 USA 2,71 1998 France 2,67 2002 Corée et Japon 2,52 2006 Allemagne 2,30 2010 Afrique du sud 2,23 2014 Brésil 2,67 Source ici : http://fr.wikipedia.org/wiki/Statistiques_et_records_de_la_Coupe_du_monde_de_football#Moyenne_de_buts_par_match Pour ce qui est de l'impression visuelle, les différences sont considérables, comme l'a dit Johnnie Boy. Joueurs plus statiques dans leur positionnement, lignes moins ressérées, moindre agressivité sur le porteur du ballon qui prend plus son temps. En ce moment, je regarde des vidéos montrant les ballons joués par un ancien grand joueur dans un grand match. Exemple Platini contre le brésil en 1986 : http://www.youtube.com/watch?v=qHKyF0Nc0xA[media]
  24. Domi

    Croupe Du Monde 2014

    Avant le match de ce soir, je m'interroge sur les performances de Messi en équipe nationale et sur les différences de contexte par rapport au Barça. La première différence entre l'équipe nationale et le club est la qualité de ses coéquipiers à Barcelone. Cela a deux conséquences, tout d'abord, ceux-ci sont suffisamment talentueux pour le pourvoir en ballons de qualité. Ensuite, il est presque impossible à l'adversaire de faire un marquage exclusif sur Messi parce que cela reviendrait à négliger Iniesta, Neymar et bientôt Suarez. La deuxième différence qui est une suite de la première est que Messi joue plus bas en équipe nationale pour se libérer du marquage. Mais à mon sens cette option est largement un échec. Dès qu'il touche le ballon, même dans le rond central, il y a trois ou quatre joueurs de l'équipe adverse qui viennent l'entourer. Donc la première conséquence attendue de ce recul sur le terrain n'est pas arrivée. De plus, Messi n'exploite pas trés bien les opportunités liées à cette position reculée. Comme il est trés entouré par le marquage adverse, des tentatives de dribbles solitaires ont peu de chances de réussite mais il s'entête régulièrement dans de telles actions. Bien sûr, ce sont des dribbles commencés au milieu de terrain qui ont été deux fois décisifs contre la Suisse et la Belgique mais le ratio de réussite de ces actions ne me parait satisfaisant. Il resterait à Messi à jouer les meneurs en position basse, comme Pirlo mais cela ne correspond pas aux particularités de son talent et compte tenu de la manière dont il est au centre du dispositif défensif adverse, ses angles de passe se trouvent réduits par rapport à ceux qui s'offrent à d'autres joueurs. Donc selon moi le choix d'une position reculée ne présente pas d'avantages et un Messi jouant autour de l'avant-centre, à peu près au même niveau que lui, serait préférable. L'équipe adverse si elle voulait dans ce cas lui réserver un traitement exceptionnel devrait alors choisir entre négliger les autres joueurs offensifs argentins ou reculer tout le bloc défensif de l'équipe. Messi toucherait peut-être moins de ballons mais il serait plus dangeureux sur ceux-là (parce que plus prôche de la zone de décision) et permettrait à ses partenaires de mieux s'exprimer. Enfin, il n'est pas sûr que le jeu argentin perdrait de la fluidité au milieu de terrain. L'inconvénient de cette option pour Messi est qu'il serait globalement plus efficace pour son équipe tout en étant finalement moins visible dans le jeu, c'est à dire en donnant l'impression de ne pas l'être. Qu'en pensez-vous ?
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