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Steven Seagal

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Tout ce qui a été posté par Steven Seagal

  1. Ma question, certes mal formulée, portait de savoir si la Somalie des années 90 était un des cas où "un Etat a fonctionné uniquement par des dons" ? Si tel est le cas, et je pense que selon toi ça l'est*, tu as déjà répondu que ça a fonctionné "à chaque fois que ça été fait, et même remarquablement bien". *en acceptant le petit distinguo entre Etat qui fonctionne par des dons/ensemble d'institutions ne fonctionnant que sur des ressources fournies gracieusement, des contributions volontaires et du bénévolat qui ne me parait pas rédhibitoire. A ce tarif là, n'y aurait-il aucun moyen de conclure qu'il vaut probablement mieux de vivre dans un Etat occidental contemporain que dans la Somalie des tribunaux islamiques ?
  2. De peur de commettre un syllogisme je préfère te demander confirmation avant de réagir : peut-on déduire de tes deux messages le système en question "fonctionnant remarquablement bien" a été illustré par les tribunaux islamiques de la Somalie des années 90, et éventuellement par les tribus de chasseurs-cueilleurs ?
  3. Non ça c'est se donner l'illusion qu'on est des gros méchants qui ont pesé sur l'élection d'une manière ou d'une autre, même en mal. La réalité est pire encore.
  4. La question est en partie empirique et un "Non </thread>" ne répond pas à toutes les objections possibles. Statistiquement parlant, le suicide est pratiquement toujours l'acte d'une personne en dépression grave. Cela laisse planer assez de doute sur l'état temporaire du discernement de la personne suicidaire pour que des acteurs de l'Etat (au sens large, donc y compris la police de la municipalité ou les pompiers, etc) ou de la société (familles, badauds, etc) interviennent, en tant que règle par défaut. Dans le cas exceptionnel d'une personne dont la raison n'est pas abolie et qui souhaite effectivement mourir, même si l'Etat ou la société interviennent il n'y a pas grand chose que quiconque puisse faire, à terme, pour l'en empêcher de toute façon.
  5. Faire des alliances, des compromissions, mettre les mains dans le cambouis, c'est bien quand on a quelque chose à apporter et qu'on a un effet levier. Je ne mets pas les mains dans le cambouis pour tenter de réparer le moteur appartenant à un type qui n'a pas l'intention de me retourner l'ascenseur. Je reste dans mon fauteuil avec un bon livre et les mains propres. Là en l’occurrence, est-ce que Sarkozy est ne serait-ce qu'au courant que le PLD appelle à voter pour lui ? Est-ce que le PLD a obtenu des garanties pour plus de libéralisme sur X ou Y point ? Edit: il y'a ceux qui font 0% et donnent des consignes de vote, et ceux qui font 18% mais qui s'en abstiennent http://www.lexpress.fr/actualite/politique/marine-le-pen-refuse-de-choisir-entre-hollande-et-sarkozy_1110099.html
  6. C'est pas non plus la peine de faire de l'ad hominem. On s'en tape de la personnalité du type qui dit ça, soit il soulève un bon point soit il en soulève pas un. En plus il faut vraiment être pessimiste sur ses propres croyances dans le libéralisme pour penser que la conclusion serait à l'avantage des marxistes ou autres redistributionnistes. Si un économiste pouvait prouver empiriquement qu'en fait l'économie de marché a même naturellement permis d'atténuer les inégalités liées à l'usage de la violence dans un contexte pré-capitaliste, ce serait un argument assez fort de plus.
  7. Bonjour tout le monde, au fil de mes lectures je suis tombé sur la question de l'accumulation du capital dans les sociétés pré-libérales/pré-capitalistes modernes. Vraisemblablement, à la veille de la Révolution Industrielle un pan non-négligeable du capital disponible avait été acquis par la force, la menace ou d'autres procédés qui en rendraient l'acquisition injuste s'ils étaient avérés (selon les critères libéraux). D'où plusieurs questions de ma part : 1 - Déjà, est-ce que c'est vrai ? 2 - Si oui, est-ce que ça a eu une influence majeure sur la Révolution Industrielle, ou au contraire est-ce que les "gagnants" de la R.I le sont devenus en dépit de, et non grâce à, cette accumulation de capital ? 3 - Dans un point de vue libertarien et SI 1 et 2 s'avèrent être vrais, est-ce qu'un prélèvement étatique relève toujours du vol dans ces conditions ? Il s'agirait pas plutôt de la rectification d'injustices passées ? Bref, doit-on prendre au sérieux ce "péché originel" ? J'accueille tous les points de vue et en particulier les références de libéraux/libertariens qui se sont penchés sur la question, que ce soit sous un angle empirique ou philosophique .
  8. Steven Seagal

    Ebook reader

    ça m'a pas mal fait réfléchir avant d'acheter un Kindle. J'en étais venu à la conclusion que ce genre d'affaires fait tellement de mal à la marque une fois révélées qu'ils ne sont pas prêts de recommencer de si tôt. Certes, il n'y a aucune garantie à proprement parler, simplement une question d'image de marque et de la relative confiance que je fais à Amazon. Ce qui me gave le plus finalement, c'est la non-prise en charge de l'epub. J'attends que la concurrence s'améliore, que les prix baissent encore et que l'offre d'ebook indépendante s'étoffe. Là, je ferai la transition vers un e-reader non associé à des plateformes interactives comme Amazon ou Apple.
  9. The Economist a publié un papier très intéressant sur la troisième révolution industrielle et ses conséquences ici : http://www.economist.com/node/21553017 J'ai pris la liberté de le traduire, désolé si la mise en page n'est pas top mais soit je suis une triple buse ou soit l'éditeur de texte est ignoblement ignoble. La troisième Révolution Industrielle La première Révolution Industrielle commença en Grande-Bretagne vers la fin du XVIIIème siècle avec la mécanisation de l'industrie du textile. Des tâches qui étaient effectuées de manière laborieuse, à la main, dans des centaines de maisons de tisserands furent regroupées dans une seule filature de coton. Et ainsi est née l'usine. La deuxième Révolution Industrielle est arrivée au début du XXème siècle, lorsqu’Henry Ford maîtrisa le concept de chaîne de montage et introduisit ainsi l'ère de la production de masse. Les deux premières Révolutions Industrielles eurent pour effet d'enrichir et d'urbaniser davantage les populations. Maintenant, une troisième révolution est en cours. L'industrie se digitalise. Notre rapport spécial (lien vers http://www.economist.com/node/21552901) de cette semaine tente de montrer que cela pourrait affecter bien plus que le monde des affaires. Plusieurs technologies remarquables sont en train de converger : des logiciels intelligents, des matériaux nouveaux, des robots plus habiles, de nouveaux procédés (en particulier l'impression 3D) et toute une gamme de services en ligne. L'usine de jadis était basée sur la production de masse d'un nombre incalculable de produits identiques. Ford avait fait la remarque célèbre que "les acheteurs d'automobiles pouvait avoir la couleur qu'ils souhaitaient, à condition que celle-ci soit noire". Mais le coût de production de plus petits lots de produits plus variés, chaque produit étant calibré exactement selon les désirs du client, est en train de s'effondrer. L'usine du futur se concentrera sur la personnalisation de masse, et pourrait avoir plus en commun avec les tisserands à domicile qu'avec la chaîne d'assemblage fordiste. Vers une troisième dimension Jadis, fabriquer un produit impliquait de prendre tout un tas de pièces et de les visser ou de les souder ensemble. Désormais, un produit peut être conçu sur un ordinateur et "imprimé" avec une imprimante 3D, qui créé un objet solide en accumulant des couches successives de matériaux. Le modèle digital peut être modifié en quelques clics de souris. L'imprimante 3D peut fonctionner sans supervision humaine et concevoir de nombreux objets dont la production est trop complexe pour une usine traditionnelle. Un jour, ces machines formidables pourraient bien fabriquer pratiquement n'importe quoi, n'importe où : de votre garage jusqu'à un village en Afrique. Les applications de l'impression en 3D sont particulièrement bluffantes. Des appareils auditifs et des pièces de technologie de pointe pour avions de chasse sont déjà imprimés dans des formes personnalisées. Les considérations géographiques liées à la chaîne d'approvisionnement évolueront. Un ingénieur travaillant au beau milieu du désert, découvrant qu'il lui manque un outil spécifique, n'aura plus à se le faire livrer depuis la ville la plus proche. Il pourra simplement télécharger le plan et l'imprimer. L'époque où des projets pouvaient s'immobiliser à cause d'une pièce manquante et où des consommateurs se plaignaient de ne plus pouvoir trouver des pièces de remplacement pour leurs produits nous semblera un jour ringarde. D'autres changements sont pratiquement aussi importants. Les matériaux nouveaux sont plus légers, plus forts et plus durables que leurs prédécesseurs. La fibre de carbone est en train de remplacer l'acier et l'aluminium pour toute une gamme de produits allant de l'avion au VTT. De nouvelles techniques permettent aux ingénieurs de façonner des objets à une échelle minuscule. La nanotechnologie perfectionne des produits, tels que des pansements qui aident à cicatriser une coupure, des moteurs qui tournent plus efficacement ou encore de la vaisselle qui se nettoie plus facilement. Des virus modifiés génétiquement sont en voie de développement pour faire des objets tels que des piles ou des batteries. Et puisqu'Internet n'a jamais permis à autant de créateurs de collaborer sur de nouveaux produits, les barrières à l'entrée sont en train de tomber. Henry Ford avait eu besoin de tonnes de capitaux pour mettre en place l'usine colossale de River Rouge. Son homologue contemporain peut débuter avec pour ainsi dire rien d'autre qu'un ordinateur portable et une soif d'invention. Comme toutes les révolutions, celle-ci ne manquera pas de déranger. Les technologies digitales ont déjà ébranlé les secteurs des médias et de la vente au détail, de la même façon que les filatures de coton avaient mis à mal le métier à tisser ou que le Model T de Ford avait mis les maréchaux-ferrants au chômage. Bien des personnes frémiront lorsqu'ils jetteront un coup d’œil aux usines du futur. Celles-ci ne seront pas bourrées de machines sinistres et d'ouvriers en bleus de travail sales. Nombre d'entre elles seront impeccablement propres et quasiment désertes. Certains producteurs automobiles fabriquent déjà deux fois plus de véhicules par employé qu'il y'a une dizaine d'années de cela. La plupart des emplois seront non pas dans l'usine de production mais dans les bureaux avoisinant. Ces bureaux seront remplis de modélistes, d'ingénieurs, d'informaticiens spécialistes, d'experts en logistique, de personnel du marketing et autres professionnels. A l'avenir, les emplois dans la production exigeront davantage de compétences. De nombreuses tâches ennuyeuses et répétitives seront devenues obsolètes : il n'y a nul besoin de poseurs de rivets si le produit n'en a pas. La Révolution n'affectera pas seulement la manière dont les objets sont produits, mais aussi l'endroit où ils sont produits. Les usines délocalisaient vers des pays à bas salaire pour réduire le coût de la main d’œuvre. Mais ces derniers sont de moins en moins importants : sur un iPad de première génération vendu à 499$ (377€), la main d’œuvre ne représentait que 33$ (25€) et l'assemblage final en Chine ne comptait pour 8$ (6€). Si la production est de plus en plus relocalisée vers les pays riches, ce n'est pas parce que les salaires chinois augmentent mais parce que les entreprises veulent désormais être plus proches de leurs clients. Elles peuvent ainsi être plus réactives face aux changements de demande. De plus, certains produits sont si sophistiqués qu'il est utile d'avoir leurs créateurs et leurs producteurs au même endroit. Le Boston Consulting Group estime que dans des domaines tels que les transports, les ordinateurs, la transformation de métaux et la machinerie, 10 à 30% des biens que l'Amérique importe actuellement depuis la Chine pourrait être produits dans le pays d'ici 2020. Cela stimulerait de 20 à 55 milliards de dollars (de 15 à 41 milliards d'euro) supplémentaires la croissance annuelle américaine. Le choc de la nouveauté Les consommateurs n'éprouveront que peu de difficulté à s'adapter à cette nouvelle ère de meilleurs produits qui sont livrés rapidement. Cependant, les états pourrait trouver ce processus plus difficile. Leur instinct est de protéger les secteurs et les entreprises qui existent déjà, pas de protéger les petits nouveaux qui veulent les détruire. Ils arrosent les vieilles usines avec des subventions et des patrons voyous qui souhaitent délocaliser la production. Ils dépensent des milliards pour soutenir des nouvelles technologies dont ils estiment, avec toute leur sagesse, qu'elles l'emporteront. Les états s'accrochent à la croyance romantique que l'industrie est supérieure aux services, sans même parler de la finance. Tout cela n'a aucun sens. La frontière entre l'industrie et les services s'estompe. Rolls-Royce ne vend plus de réacteurs d'avion, l'entreprise vend le temps que chaque réacteur permet de propulser un avion dans le ciel. Les états ont toujours été nuls quand il a s'agit de sélectionner les gagnants. Il est probable qu'ils empireront encore dans ce domaine lorsque des armées d'entrepreneurs et de bricoleurs s'échangeront des modèles en ligne, les transformeront en produits depuis leur maison et les commercialiseront depuis leur garage. Lorsque la Révolution fera rage, les états feront mieux de s'en tenir aux fondamentaux : de meilleures écoles pour une main d’œuvre qualifiée, des lois plus claires et un cadre favorisant une concurrence équitable pour toutes sortes d'entreprises. Il faudra laisser tout le reste aux révolutionnaires. Article paru dans l'édition papier de The Economist, daté du 21 avril 2012. Traduit de l'anglais par Steven S.
  10. Oui j'imagine, mais mon exemple était à la fois pour contrecarrer l'idée qu'il suffise d'inventer une technologie pour avoir un avantage (celui dont a bénéficié l'Occident) alors que c'est la production, l'utilisation et l'amélioration du produit qui est importante, et en même temps qu'il ne suffit pas d'utiliser le même produit que X groupe pour penser comme X groupe.
  11. Ça me fait penser au lieu commun "ah mais les Occidentaux étaient pas bien avancés hein, la preuve c'est les Chinois qu'ont inventé les armes à feu", alors que ce sont les schémas de pensée occidentaux qui ont permis la production massive d'armes à feu après avoir récupéré la technologie nécessaire, ainsi que leur utilisation de manière rationnelle. Un Occidental qui a reÇu une arme d'origine chinoise ne pense et ne se bat absolument pas comme un Chinois ayant la même arme (pas plus qu'un Indien d'Amérique armé et monté à cheval ne se bat comme un Blanc, pour reprendre ce cliché).
  12. Tout raisonnement sur la misère humaine en termes absolus et non relatifs (en pourcentage) aboutit invariablement à sa conclusion logique : la programmation de l'extinction de l'espèce humaine. Si on part du principe que chaque humain comporte un risque d'être misérable et malheureux, préférer une population de quelques millions plutôt qu'une de quelques milliards n'est pas une grande avancée. Il faudrait, si l'on était logique, ramener le résultat à zéro…
  13. On notera aussi que "l'égalité" recherchée est toujours invariablement économique. C'est une définition bien étroite de l'égalité. Il y'a sûrement plus de gens déprimés et malheureux par les inégalités dans les affaires sentimentales et sexuelles (célibat forcé, etc) que de gens déprimés parce que le voisin a un chèque plus gros à la fin du mois. Bizarrement, personne ne parle de loi visant à forcer à loi sa femme à moins chanceux que soi.
  14. Législativement et diplomatiquement parlant, la Russie a eu une phase de libéralisation post-URSS. Malheureusement dans les faits l'Etat fédéral n'avait que peu de contrôle sur la situation, l'état de droit était inexistant et la société à le merci de gangsters et de dirigeants régionaux qui se comportaient comme des seigneurs féodaux. Ces indicateurs ne sont pas en soi la marque d'une société libérale, mais plutôt d'une anomie et d'une situation fortement chaotique. Le résultat est hélas que de nombreux Russes voient une corrélation libéralisme/chaos, sans forcément comprendre que d'autres ont réussi à se libéraliser dans l'ordre et la discipline (Pologne, par ex). Les gangsters ayant fini par s'entretuer et l'Etat fédéral ayant repris la main, la Russie a regagné un peu d'ordre mais sans que ce soit accompagné d'une véritable libéralisation une fois les choses stabilisées. +1. Le régime actuel n'est pas "libéral". Il est tout au plus, là où ça l'arrange, en train de procéder à quelques mesures cosmétiques pour l'Etat de droit (réformes milice=>police) avec quelques privatisations.
  15. Très intéressant, merci. Mes amis me regardent avec les yeux ébahis quand je leur explique que les descendants d'Allemands forment le plus gros groupe de filiation ethnique des USA (17%, selon Wiki). Les Français usent et abusent tellement des termes qui n'ont aucun sens comme Anglo-Saxons* qu'ils en oublient que des millions d'Américains ont des ancêtres français, que l'anglais US est encore plus marqué par le vocabulaire français que l'anglais traditionnel, que certains présidents avaient pour langue maternelle l'hollandais, etc… *Terme d'autant plus hypocrite qu'il désigne aussi les Irlandais, ethniquement celtes et dont les institutions sont à l'heure actuelle plus éloignées de la Couronne britannique que celles de la Jamaique, que personne n'accuse d'être un peuple d'envahisseurs germaniques à casques à doubles pointes, du reste. Pas vraiment. Entre la richesse du vocabulaire (un bon dictionnaire anglais est plus épais que le dictionnaire de n'importe quelle autre langue au monde), le fossé complet entre l'écriture et la prononciation du mot et la quasi-impossibilité d'acquérir certains sons (je compte sur les doigts d'une seule main le nombre de Français que j'ai rencontrés capables de prononcer "hop" ou "thumb" correctement), il est loin d'être prouvé que l'anglais soit la langue la plus facile du monde. Pour le compréhensible… Fais un tour en Ecosse ou dans les Appalaches. D'une ville à l'autre, la compréhension pose parfois pb même pour les locaux. Sûrement pas. J'ai rencontré trop de types travaillant à la réception de trucs internationaux (aéroports, hôtels, etc) pour réaliser à quel point ni l'anglais littéraire (jusque là, normal) ni même un globish digne de ce nom ne sont si bien compris que ça par des non-anglophones.
  16. Tu as l'air de sous-entendre que les occidentaux (soit un mélange vague de peuples différents) sont assez experts dans l'art d'infliger des horreurs pour être devenus prudents, non ? Si tel est le cas, les débutants dans l'horreur dont tu parles ne sont pas les peuples arabo-musulmans (équivalent logique d'une comparaison avec l'occident), mais un mouvement politico-religieux si récent et si petit que la comparaison avec le passé et le présent de l'Occident (plusieurs milliards d'habs, si on compte le passé) n'est absolument pas pertinente. Poutine faisait explicitement référence aux terroristes, pas spécifiquement aux islamistes. En remplaçant "les terroristes" dans le texte original par "les", tu laisses entendre la possibilité qu'il parlait de ratonner du Tchétchène, du muz' ou même de l'islamiste. C'est d'autant plus frappant que cette phrase a été prononcée en 1999, à une époque où le terrorisme en Russie se limitait aux indépendantistes tchétchènes, initialement davantage nationalistes qu'islamistes. Si on reste dans le registre comparable de la lutte contre le terrorisme, même les occidentaux ne se sont pas privés des "Justice has been done" et autres après la mort de Ben Laden. "Redéfinir notre stratégie anti-terroriste" c'est du jargon d'analyste stratégique, les politiciens occidentaux le disent avec moins de grossièreté mais avec la même franchise que Poutine.
  17. Mes connaissances en droit sont limitées mais le coup du mandat ne s'applique pas en cas de flagrant délit. Ceci dit, les flics qui sont venus le cueillir à la base devaient bien avoir la paperasse pour… Et s'ils ne l'avaient pas, à partir du moment où le type commence à leur tirer dessus…
  18. Le truc c'est que soit c'est un cas bateau de légitime défense, auquel cas on s'en tape que ce soit le mari ou un type complètement étranger à la famille… Soit c'était la suite d'une longue série où elle a laissée faire le conjoint violent* - comme extrêmement souvent dans ces cas-là - avant de craquer un jour, auquel cas elle porte une responsabilité devant l'issue finale, évitable quand on a un cerveau. *Qu'on s'entende bien ici, elle n'est pas responsable des violences conjugales de son époux et celui-ci, s'il la battait, aurait largement mérité d'être arrêté avant et foutu en taule. Tout dépend de savoir si elle est restée avec le conjoint malgré sa nature violente (les fameux cercles engueulades/violences/culpabilité/réconciliation/enguelades/violences, etc…), pour les raisons détaillées plus haut.
  19. http://www.lefigaro….e-acquittee.php Et aussi simplement que ça, une partie de la population se retrouve avec un permis de tuer. On contrastera ça avec l'indifférence complète de la société des violences conjugales féminines et son déni complet malgré des stats intéressantes sur le sujet. Si les femmes disposent du droit de se passer de l'Etat de droit pour faire justice, on s'étonnera aussi que les meurtriers de femmes adultérines ne soient plus acquittés comme c'était le cas dans le passé. Edit : A la lecture de plus de détails sur un article plus poussé, il s'avère que la dame a effectivement cherché à porter plainte et tuti quanti contre le type… Et les autorités sont restées inactives. Mea culpa donc.
  20. 1- Le fait d'avoir un revenu très insuffisant ne prédispose pas en soi à la prédation et à la corruption. Se retrouver dans une situation où on a peu de revenus MAIS où on peut techniquement en profiter sans craindre de sanctions, par contre… 2- Allons bon. Recevoir des pots-de-vin, tabasser et dépouiller un type en garde-à-vue (pire encore, parfois) ne font évidemment pas partie de l'arsenal légal du policier russe, dont la Fédération est nominalement un Etat de droit. Ce n'est pas un problème de droit constitutionnel (ni même de procédure pénale), c'est un problème d'application pratique de ces principes. Cette application est entravée par des facteurs historiques, culturels et sociaux (absence de société civile, justice de facto aux ordres).
  21. Si les contre-pouvoirs ne fonctionnent pas de facto, alors explique moi pourquoi un Russe crève de peur de croiser un flic dans la rue à la tombée de la nuit, tandis qu'un Finnois voisin n'a pas ce problème ? C'est quand la dernière fois que t'as glissé un billet à un fonctionnaire en France d'ailleurs ? Les contre-pouvoirs externes ne sont pas des punitions, ils découlent uniquement de l'usage le plus basique des libertés individuelles (liberté d'expression, due process, etc). Dans une optique minarchiste*, les contre-pouvoirs internes limitant les abus du pouvoir des fonctionnaires de l'Etat sont un aspect fondamental de la mission de l'Etat. Si l'on retire la notion de checks and balances, l'idée même d'implémenter un Etat libéral/minarchiste n'a plus de sens. *je n'aborde pas le cas d'une société nanarcap, tout simplement puisqu'il n'y aurait plus de fonctionnaires, donc techniquement la question de la corruption des fonctionnaires perd tout intérêt.
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