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Israël Veut "changer Les Règles Du Jeu Au Liban"


pierreyves

Messages recommandés

Tu veux dire comme ce qui vient de se passer à Cana?

http://fr.news.yahoo.com/30072006/202/liba…-israelien.html

:icon_up:

Il n'y a pas à dire, tout va de mieux en mieux :

CNN : Ma page Web

Jordan's King Abdullah, the first Arab leader to react to the Israeli airstrike, said it was an "ugly crime" that was a "gross violation of all international statutes."

Reuters : http://fr.news.yahoo.com/30072006/290/foua…sacrifices.html

Fouad Siniora a remercié le Hezbollah pour les "sacrifices" consentis lors de sa guerre contre Israël.

"Nous sommes en position de force et je remercie le Saëd pour ses efforts", a répondu le Premier ministre libanais interrogé sur des propos tenus la veille par le chef du Hezbollah, Saëd Hassan Nasrallah, invitant le gouvernement à tirer profit de la lutte des milices chiites contre Tsahal.

"Je remercie également tous ceux qui ont sacrifié leurs vies pour l'indépendance et la souveraineté du Liban", a ajouté Fouad Siniora.

Ce dernier, membre de la coalition libanaise hostile au grand voisin syrien, s'est souvent heurté par le passé au Hezbollah, qui est soutenu par Damas. Mais les deux parties ont amorcé, semble-t-il, un rapprochement depuis le début du conflit, le 12 juillet.

CNN : http://www.cnn.com/2006/WORLD/meast/07/30/…main/index.html

"The building itself was not targeted," Israeli government spokeswoman Miri Eisen told CNN. "The building itself was next to the rocket-launcher sites and we are targeting all of those rocket-launcher sites. This was a mistake and we will have a full investigation."

Tous les pays arabes unis derrière le Liban et le gouvernement d'Israël obligé de reconnaître des erreurs … les règles du jeu évoluent… mais je ne suis pas sûr que ce soit dans le sens souhaité par les dirigeants d'Israël.

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Il est évident que les attaques d'Israël contre des civils et des infrastructures sans aucun intérêt stratégique sont délibérées. Ou alors, c'est vraiment à déséspérer de la qualité de l'entraînement et de l'équipement de Tsahal. Je sais bien que le Liban est grand comme un mouchoir de poche, mais comment justifier des attaques sur Ashrafieh (le principal quartier chrétien de Beyrouth) ou sur les postes des Nations Unies? Cette tactique est tout bénéf pour Israël (l'état) qui va pouvoir continuer à montrer du doigt les autres méchants dans la région.

Euh, là tu affabules à mon avis. Si un état a des travers bien connus, il n'est pas pour autant "le mal", il ne prend pas de décisions (comme ta dernière phrase le laisserait penser) : ses dirigeants en prennent… et ses dirigeants sont des individus susceptibles de faire bien comme mal. Je ne trouve aucun indice dans les propos de ses dirigeants qui laisseraient penser qu'ils aient choisi la stratégie de la terreur (c'est de cela dont tu parles). Bref, je ne te suis pas là dessus.

Es-tu prêt à maintenir que :

1 - Selon toi je cite : « le fait que le dirigeant de l'Iran a été élu de façon incontestable »

Oui, Cf ci-dessous…

Toute élection peut toujours être contestée. Chirac a-t-il été élu de façon incontestable en 2002? Le fait est que les élections iraniennes ne sont pas moins incontestables que celles de l'Egypte ou celles de l'Arabie Saoudite ( :doigt: ), dont les dirigeants ont droit aux courbettes de nos hommes politiques.

The Economist : http://www.economist.com/displaystory.cfm?story_id=4135699

He may have squeezed into the run-off, after a first round that eliminated five of the seven candidates, thanks to illegal canvassing in his favour by a nationwide militia of religious vigilantes known as basijis. According to the Interior Ministry, which is controlled by the outgoing (reformist) government of President Muhammad Khatami, the run-off was marred by “unprecedented irregularities”. But Mr Ahmadinejad is at least half-right in attributing his election to the “popular will”, for he trounced his second-round opponent, Akbar Hashemi Rafsanjani, by 17.3m votes to 10m in a turn-out of 49%, a far bigger margin than anyone thinks he could have achieved by purely dishonourable means.

How, then, to interpret the people's will? To be sure, Mr Ahmadinejad's triumph reflects popular disdain for Mr Rafsanjani, a former president whose tenure, from 1989 to 1997, is widely associated with corruption. More important, it was a rebuff to the intellectuals, politicians and journalists who threw their weight behind Mr Rafsanjani, against whom they had vigorously campaigned, once the main reformist candidate failed to reach the run-off. A vote “in favour of the bad against the worse” is how these reformists justified their flip-flop. But many other voters saw this attitude as fickle and frivolous.

2 - Selon toi je cite : « le Hezbollah s'appuie sur la population locale. »

Oui, j'écoute Fox News qui est très clair là dessus.

Cela par contre est absolûment incontestable. Le Hezbollah a largement gagné les élections de 2005 au Sud Liban, gagnant 14 sièges sur 128 au parlement libanais. L'autre parti pro-syrien, le Amal a lui gagné 15 sièges:

http://elections.online.fr/elections-liban-2006.htm

Au total, les pro-syriens s'appuient sur environ 30 à 40% de la population libanaise, en gros les Chiites. Le Hezbollah est une force démocratique incontournable au Liban, c'est la raison pour laquelle je trouve la position actuelle des pro-sionistes et du gouvernement américain au mieux mal informée, au pire hypocrite.

:icon_up:

Bah… si justement tu donnes là un avis sur cette question… sans le savoir alors. Je m’explique :

Pour moi il y a eu cynisme et calcul toutes les autres fois où Israël n’a pas tout mis en œuvre pour récupérer un ou des «prisonniers-otages».

La question que tu me poses est "Pourquoi d’après toi, dans chaque conflit, les «ricains» (par exemple) mettent tellement d’énergie à récupérer parfois un seul homme au risque d’en perdre davantage…"

et je n'ai jamais donné d'avis sur cette question. Le reste est une devinette que ne n'ai donc pas abordé :warez:. Et je confirme que l'Etat d'Israël s'est fait plus d'ennemis qu'il ne s'est créé de soutien (ça me semble de plus en plus évident non ?).

"toutes les autres fois où Israël n’a pas tout mis en œuvre pour récupérer un ou des «prisonniers-otages" : quelqu'un pourra peut-être confirmer, mais il me semble qu'Israël a toujours fait les efforts nécessaires pour récupérer ses prisonniers/otages.

Tu invites à ouvrir les yeux? Allons un peu d’humilité. Je crois que l’on peut être en désaccord avec toi, et ne pas avoir la même lecture des évènements que toi, sans être victime d’un aveuglement. On ne peut pas mesurer un éventuel «taux de sécurité dans le monde» à hauteur du nombre de morts chaque jour…

Je préfèrerais que tu me fournisses les points positifs dans l'évolution de la situation sociale au MO. Où vois tu plus de paix ? Où vois tu des économies plus fortes ? Où vois tu plus de stabilité ? ce sont des pistes, tu es toujours libre de proposer les éléments positifs de ton choix…

Là… déjà tu cites mal… et je n’ai fait que te renvoyer à la figure les propos que tu avais tenu :warez: et que j’avais trouvé extrêmement condescendant envers tes contradicteurs. S’il suffit d’être en désaccord avec toi au sujet du 11 septembre et de l’évolution du monde depuis, pour être qualifié d’aveugle… tu exagères et je souhaitais te le faire sentir: ce genre d’affirmation marche dans les deux sens. Je te rappelle ce que tu as écrit :

Le point d'interrogation visait à montrer que je n'ai rien compris à ces passages "devinette" et donc que je les ai zappés. Désolé, ce n'est pas très clair : il s'agissait donc d'une invitation à préciser la question pour la première partie de la citation, et d'une invitation à me donner des éléments tangibles dans la seconde partie.

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Tu veux dire comme ce qui vient de se passer à Cana?

http://fr.news.yahoo.com/30072006/202/liba…-israelien.html

50 morts ? dont 30 enfants ? Ouais…ouais… mais enfin tant que c'est le fait d'un état de droit…. la seule démocratie de la région…. une riposte mesurée… pratiquée avec retenue… avec des moyens navals, aériens et terrestres… sommes nous vraiment bien placés pour critiquer ? Aaaah il en irait tout autrement s'il s'agissait d'une attaque terroriste, alors là je serais le premier à crier mon indignation… mais là…

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Invité jabial

Je rappelle quand même que le Hezbollah adore balancer des roquettes depuis des villes, des fermes et des cours d'écoles. Israël n'a pas bombardé Kana pour faire joujou, même si le résultat est abominable.

A propos d'ailleurs j'attend quand même de savoir si une accusation qui circule est vraie : le Hezbollah aurait empêché les civils de fuir par la force.

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A propos d'ailleurs j'attend quand même de savoir si une accusation qui circule est vraie : le Hezbollah aurait empêché les civils de fuir par la force.

Ca ne serait guère étonnant: ça me rappelle ce petit Mohammed tué par des Palestiniens qui ont ensuite voulu faire porter le chapeau à Israël

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C'est possible mais cela ne justifie pas de tirer délibérément sur des otages. Ma nouvelle signature illustre parfaitement cette situation, en trois phrases.

Tout ce que l'on peut dire, c'est qu'Israël a les ennemis qu'elle mérite.

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Si évidemment. Et donc ?
Et donc il y a une quasi-parfaite symétrie entre le Hezbollah et l'état d'Israël, deux organisations terroristes qui bénéficient d'un large soutien populaire, qui prennent en otages leurs populations et qui bombardent sans discernement la population civile de l'adversaire afin de faire pression sur lui.
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Et les dictatures valent les démocraties. Bref, pourquoi préférer l'un à l'autre ?

C'est ce qu'on peut appeller le relativisme libéral.

:icon_up: J'en vois au fond de la classe qui ne suivent pas. Alors je répète: le Hezbollah n'est pas une dictature puisqu'il est largement soutenu par la population chiite. C'est aussi une organisation qui respecte les institutions démocratiques de son propre pays, au point d'avoir des députés élus et de participer au gouvernement Saniora (lui-même vanté par la grande prêtresse vaudou Condie).

Mais pour être honnête, si vous voulez vraiment me faire entrer dans le jeu de l'analyse géopolitique étatique à deux balles, alors je vous dirais ceci: c'est Israël qui a commencé en faisant rien qu'envahir le Sud Liban et écraser Beyrouth sous les bombes en 1982. Avant cela, le Hezbollah n'existait pas et les relations Iran-Israël n'étaient pas si mauvaises puisqu'Israël fournissait des armes, sous le manteau, aux mollahs.

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Je me fiche de la forme du Hezbollah (je n'ai d'ailleurs pas dit que c'était une dictature, c'était une allusion à la comparaison qui est faite), c'est le fond qui m'inquiète. Le Hezbollah ne fera aucunes concessions que ce soit. Quand ils pourront éradiquer Israel, ils le feront. Qu'Israel n'intervienne plus ou non. C'est des fanatiques islamisés. Plus de Juifs sur la terre sainte. Ca c'est le créneau. Et c'est vrai depuis qu'Israel s'y trouve. La Palestine ils s'en branlent depuis l'an 40. Je ne pense pas qu'Israel réglera le problème islamiste et la haine qu'ils suscitent dans la région mais ils doivent au moins essayer de régler ce problème de Défense. Donc je ne compare pas tout et n'importe quoi. Dans les faits : Israel a raison de s'en occuper. Trop facile de tout comparer et ressasser le passé. Le présent c'est un état démocratique contre une organisation en tout point terroriste qui vise à sa suppression, habitants y compris. Si tu remets ça en question, il n'y a même pas lieu de débat. Même pas lieu de s'inquiéter puisque les salauds tueront les salauds.

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Je me fiche de la forme du Hezbollah (je n'ai d'ailleurs pas dit que c'était une dictature, c'était une allusion à la comparaison qui est faite), c'est le fond qui m'inquiète. Le Hezbollah ne fera aucunes concessions que ce soit. Quand ils pourront éradiquer Israel, ils le feront. Qu'Israel n'intervienne plus ou non. C'est des fanatiques islamisés. Plus de Juifs sur la terre sainte. Ca c'est le créneau. Et c'est vrai depuis qu'Israel s'y trouve. La Palestine ils s'en branlent depuis l'an 40. Je ne pense pas qu'Israel réglera le problème islamiste et la haine qu'ils suscitent dans la région mais ils doivent au moins essayer de régler ce problème de Défense. Donc je ne compare pas tout et n'importe quoi. Dans les faits : Israel a raison de s'en occuper. Trop facile de tout comparer et ressasser le passé. Le présent c'est un état démocratique contre une organisation en tout point terroriste qui vise à sa suppression, habitants y compris. Si tu remets ça en question, il n'y a même pas lieu de débat. Même pas lieu de s'inquiéter puisque les salauds tueront les salauds.
Tu n'as aucun argument construit, sérieux, à faire valoir, c'est pour ça que tu entres dans cette logique tribale du "nous" (les Occidentaux bien propres sur nous) contre "eux" (les Islamistes barbus). Seulement, ça fait au moins 25 ans qu'on nous fait le coup de l'antisémitisme, de l'extermination des Juifs et de l'identité entre le sionisme et le droit des Juifs à vivre en Palestine. En 1982, Sharon et Begin tenaient le même discours envers l'OLP et Arafat qu'Olmert contre le Hezbollah et Nasrallah aujourd'hui. Désolé, on ne se laisse plus prendre.

L'élimination d'Israël est un des buts officiels de l'Iran depuis 1979. Pour le Hezbollah, c'est depuis ses débuts en 1982. Tout ça, ce n'est que des mots, du blabla destiné à la politique intérieure. En pratique, le Hezbollah se contenterait que l'état d'Israël revienne à ses frontières de 1967. Et donc tu as tort quand tu dis que le Hezbollah n'acceptera aucun compromis. Mais, au fond, là n'est pas le débat.

Le problème est qu'en ce moment même, l'état d'Israël pratique une politique terroriste en tous points comparable à celle du Hezbollah. Les seules différences sont que cette politique:

1. est autorisée par les Etats-Unis, la nouvelle puissance tutellaire de la région,

2. se pratique avec des moyens considérablement plus sérieux et des résultats plus graves que ceux du Hezbollah, ce qui risque d'entraîner toute la région dans un conflit "us vs them". C'est d'ailleurs probablement ce que veut le gouvernement israélien.

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Donc pour toi Israel tire sciemment sur des civils afin de faire naître cette situation ? C'est vraiment énorme de penser ça, je trouve. Tu as beau dire que les 2 sont des associations terroristes, la mentalité de chaque camps n'est pas la même.

C'est aussi, pour Israel, une situation hautement défavorable car signe de guerre à très long terme or dans un petit état comme Israel, cela coûte doublement cher à l'économie (enrolement des réservistes, baisse de la production des usines, coûts de l'armement, etc…). D'autant qu'à part les USA, pas grand monde pour éventuellement les aider. Je pense plus probable que le gouvernement israelien, pour des raisons également électorales, veut marquer un coup fort dans ce domaine et a décider de ne pas laisser passer cette histoire d'enlèvement (survenue avant, ainsi que les missiles !). Et vu le régime de l'Iran à côté, c'est aussi un bon moyen de leur faire comprendre qu'Israel peut y aller à tout moment et dépasser le cadre de la routine des ripostes en Palestine.

Edit :

Un article pas mal du tout et apartisan.

La guerre perpétuelle

31 juillet 2006, par Jubalharshaw

Beaucoup ont pu le noter, l’actuel conflit entre Israël et ses voisins a ceci de tragique qu’il semble constituer une répétition de l’histoire. Et il est vrai que tout, dans cette affaire, a un air de déjà vu. Un cycle d’attentats et d’escarmouches suivi par une riposte militaire massive envers les palestiniens; la poursuite d’un mouvement terroriste installé au Liban, conduisant à bombarder celui-ci de façon très peu discriminante et produisant victimes civiles et centaines de milliers de déplacés; même les réactions étrangères semblent convenues. “Israël est un état terroriste et massacre des innocents” s’exclament les dirigeants les plus tyranniques de la région, qui n’ont jamais rechigné à pratiquer le terrorisme envers leur propre peuple et envers d’autres; Ils sont joints, sans surprise, par les habituels champions de “l’anti-impérialisme” qui peuvent ressortir leurs slogans, leurs banderolles et leur antisémitisme à peine déguisé; Le président américain, lui aussi de façon très habituelle, explique qu’Israel a le droit de se défendre; Les dirigeants européens, très génés, ajoutent “mais pas en tapant trop fort” et rappellent que la guerre c’est mal et la paix, c’est bien, et qu’il faut faire des réunions de diplomates pour négocier; l’ONU, égale à elle-même, propose un magnifique plan de paix qui, partant du problème résolu, se contente de décrire comment résoudre tous les problèmes de la région en 27 points et 640 alinéas. Il y a même des dirigeants pour dire qu’il faut “une force d’interposition internationale”, sans bien évidemment vouloir (ni même pouvoir) en apporter. Le tout sur fond des analyses plus ou moins renseignées des divers géostratèges et géopoliticiens qui dissertent gravement sur la stratégie de tel ou tel et sur l’avenir du monde en général.

Karl Marx disait que l’histoire ne se répète jamais, ou alors, sous forme de farce. Le conflit israelo-arabe semble lui donner tort : les mêmes histoires se répètent inlassablement, à chaque fois de façon tragique. Est-ce un produit de l’air de la région? Comment expliquer que les palestiniens, hors de Palestine, constituent les élites du monde arabe, qui le construisent et l’administrent, et que dans le même temps, dans les territoires sous leur responsabilité, on ne trouve que fanatisme, ignorance, violence misère et corruption? Comment se fait-il que le judaisme, l’une des cultures les plus cérébrales et sophistiquées de l’histoire, s’incarne avec Israel dans un Etat de paysans belliqueux? Et si le vrai problème, c’est que la violence est consubtancielle à tous les acteurs de la région? Il est en effet possible de penser que pour tous les acteurs de ce conflit, la guerre est une condition nécessaire de survie : sans la guerre, sans ennemis, ils disparaîtraient.

Cette nécessité existencielle de la guerre est facile à déceler dans le comportement du Hamas et du Hezbollah. Voici deux mouvements aux trajectoires très semblables : ils sont nés tous les deux d’une occupation israelienne; Tous deux peuvent se targuer d’une victoire, le départ des troupes Israeliennes, respectivement à Gaza et au Liban Sud; les deux, ont bénéficié de succès électoraux; le Hezbollah est le premier parti politique du Liban, le Hamas a remporté les élections de l’autorité palestinienne. Mais paradoxalement, ces situations plutôt favorables ont été catastrophiques pour ces mouvements, en les obligeant à sortir de la clandestinité et du conflit armé pour être confrontés à des réalités plus prosaïques. En devenant des partis de gouvernement, et en perdant la légitimité apportée par la lutte contre un occupant, ils se retrouvaient banalisés et en position de faiblesse, obligés de se plier aux contraintes de la vie politique. Résultat : au lieu de profiter de l’opportunité que les circonstances leur apportaient, ils ont préféré amplifier le conflit avec Israël, en lançant des obus et missiles sur les villes du pays, puis en attaquant directement des soldats. Avec une totale réussite : La réaction d’Israël leur permet de revenir au centre du jeu, de voir leur légitimité dépendre de leur combat, plutôt que de leurs capacités à exercer le pouvoir. Ils y perdront probablement du personnel et du matériel, mais leur objectif politique est atteint : ils assurent leur perennité et celle de la violence qui rend leur existence et leur pouvoir légitime vis à vis des populations. Le matériel se remplace, et ils ne manqueront pas désormais de candidats au jihad.

C’est exactement le même calcul que tiennent les dirigeants iraniens et syriens qui les soutiennent. En Iran, la révolution islamique ne suscite plus rien d’autre que la lassitude face à un pouvoir corrompu et à l’appauvrissement économique du pays; la situation est la même dans une Syrie qui vient en plus de subir un revers, en étant obligée de quitter le Liban. Pour ces dirigeants, le nationalisme et la mobilisation de la population contre un adversaire extérieur constituent la seule planche de salut pour maintenir leur pouvoir. Et quel meilleur ennemi que cet état israëlien dont le monde arabe n’accepte fondamentalement pas l’existence? Sans conflit contre Israel, ils devraient justifier de leurs actions auprès de leurs populations. Avec, ils s’en dispensent, ce qui leur permet de rester au pouvoir : sans la guerre, les populations les chasseraient. Eux aussi dépendent, pour leur survie politique, de la préservation de ce conflit.

Mais on aurait tort de se limiter à quelques mouvements terroristes ou tyrans locaux, car ceux-ci ne sont pas les seuls dont la survie dépend de la perpétuation de la guerre. Il faut aussi se poser la question des peuples : les palestiniens et les israeliens peuvent-ils exister sans la guerre?

Golda Meir, en son temps, avait fait scandale en déclarant “qu’il n’y a pas de palestiniens”. Elle ne faisait pourtant qu’exprimer une vérité d’évidence : il n’existe pas de “peuple palestinien” selon le sens communément donné à ce mot. Il y a une grande supercherie à parler d’un “peuple palestinien” au même titre que l’on décrit d’autres nations sans Etat, comme par exemple les kurdes. Un peuple ne se limite pas à la définition arbitraire d’un groupe de personnes : il correspond à une histoire partagée, une culture, qui le définissent et fondent son identité et sa spécificité. Les palestiniens ne correspondent pas à cette caractéristique. Il y a quelques années, Yasser Arafat avait essayé, de trouver une identité aux palestiniens : ils seraient les “philistins”, dont les démêlés avec les juifs sont évoqués dans l’ancien testament. Cette appropriation est parfaitement absurde sur le plan historique et géographique, mais traduit fort bien la difficulté des dirigeants politiques palestiniens à trouver une identité nationale à cette population qui n’en a pas. Qu’est-ce qui, exactement, définit les palestiniens? Un trait de crayon dessiné par des bureaucrates a fait d’individus auparavant interchangeables, sujets de l’empire ottoman, pour les uns des egyptiens, pour les autres des jordaniens, pour d’autres encore des libanais, et pour les derniers des réfugiés. Les circonstances historiques - notamment l’issue de la guerre de 67 lancée au nom du catastrophique nationalisme arabe - ont amplifié cette création parfaitement artificielle d’une “nation palestinienne”.

Ce n’est pas la première fois dans l’histoire qu’une nation est créée d’un trait de plume sans fondement réel; les populations concernées ont par la suite, avec plus ou moins de succès, de se forger une identité. Mais quelle est exactement l’identité palestinienne, une fois que l’on retire la rancoeur et la haine vis à vis de l’Etat d’Israel? Existe-t-il une véritable volonté de vivre ensemble? On peut légitimement en douter en voyant la situation insurrectionnelle des territoires palestiniens après les récentes élections. On nous présente, comme un sésame, la possibilité d’une paix assise sur le retour aux “frontières d’avant 67″. Mais personne ne s’est avisé de se demander si les palestiniens avaient vraiment envie de se constituer en Etat national croupion, divisé en deux parties, dans lesdites “frontières de 67″ qui après tout plaçaient la bande de Gaza en Egypte et la Cisjordanie en Jordanie… Quand bien même cette solution apparaîtrait (et on se demande bien par quel miracle), qu’y feraient-ils, exactement? Croit-on que la pauvreté y disparaîtrait par enchantement, que la coexistence d’une population très pauvre en croissance démographique rapide, et d’une population plus riche à démographie plus réduite, dans un territoire séparé par une frontière artificielle, soumis à des pénuries en ressources naturelle est tenable, que les rancoeurs ne reprendraient pas aussitôt?

La seule chose qui donne une identité spécifique aux palestiniens, c’est la haine, la peur et la frustration, dirigées contre Israël. Que leur resterait-il, sans cela? Quel sentiment d’appartenance, quelle culture commune? On s’efforce de croire que le seul problème des palestiniens est d’être un peuple sans d’Etat, et que leur en fournir un constituerait la solution à leurs malheurs. Mais y-a-t-il là autre chose qu’une énième fantaisie du nationalisme? Ne voit-on pas que la seule identité palestinienne, c’est l’opposition envers Israël, et pas une aspiration nationaliste inventée uniquement pour contrebalancer le nationalisme sioniste? Un authentique peuple sans Etat, les Kurdes, a lui aussi eu recours au terrorisme et à la violence; mais leurs aspirations ont toujours été la création d’un état kurde particulier, pas l’élimination de la Turquie, de l’Irak ou de l’Iran; rien de tel avec les mouvements palestiniens qui ont été fondés avec pour objectif la disparition d’Israël.

On aurait tort de penser que cela signifie qu’en chaque palestinien sommeille un fanatique dont le seul objectif est la disparition d’Israël. Il y a une différence entre les individus, dont les aspirations sont localisées et personnelles (trouver du travail, se marier, etc…) et les entités collectives. Le problème, c’est l’entité collective palestinienne : la seule chose qui soit susceptible de la définir, c’est l’hostilité à Israël. C’est pour cette entité collective que la guerre est indispensable : Qu’elle n’aie plus d’ennemi, c’est provoquer sa dissolution, la fin du “peuple palestinien”.

Et l’Etat d’Israël lui-même, qu’en est-il? peut-il, lui, exister sans ennemis? Après tout, rien dans le sionisme ne s’oppose à la coexistence de l’Etat d’Israël avec d’autres Etats; on pourrait donc considérer que la guerre n’est pas consubstancielle à l’existence d’Israël. Il y a pourtant des raisons de penser l’inverse : Sans ennemis extérieurs, l’Etat d’Israël ne pourrait pas subsister.

Le projet sioniste était au départ un projet nationaliste : les juifs sont un peuple sans Etat, il est “normal” qu’ils en aient un. Cette norme est apparue d’autant plus nécessaire à la fin de la seconde guerre mondiale : après le génocide subi par les juifs d’Europe, un Etat semblait une nécessité pour la sécurité du peuple juif. A sa création, Israël visait dont à être un état juif, dans lequel ceux-ci seraient en sûreté; s’y ajoutait une dose des idéologies de l’époque : Israël se voulait un Etat “différent”, avec une dose de socialisme communautaire un peu utopiste.

Mais le sionisme a échoué. Le socialisme utopiste, comme partout, n’a guère survécu aux nécessités de la réalité quotidienne; surtout, il a vite fallu se rendre à l’évidence : les juifs ne souhaitaient guère s’installer en Israël. Ils préféraient pour la majorité rester dans les pays dans lesquels ils se trouvaient. En 1962, les juifs français chassés d’Algérie sont allés en France : pas en Israël. Paradoxalement d’ailleurs, cela ne les a pas empêchés de constituer, depuis l’étranger, des sionistes parmi les plus virulents.

La démographie a été soutenue péniblement, par l’arrivée de diverses communautés de pays pauvres, par les russes; mais ces migrants ne sont pas venus pour Israël, mais simplement pour fuir la misère du Tiers-Monde et du communisme. Ils rêvaient d’Amérique, mais celle-ci leur était fermée; ils se sont alors rabattus sur Israël, dans lequel ils ont trouvé un ersatz d’Etats-Unis. Car Israël a importé une bonne partie des caractéristiques de la société américaine, pas forcément les meilleures : urbanisme sinistre, embouteillages interminables, communautarisme et bigoterie. C’est mieux que ce qu’ils avaient avant; mais ils n’en restent pas moins des Israëliens par défaut. Et les autres? Beaucoup d’entre eux ont une double nationalité : l’identité Israëlienne, elle non plus, n’est guère définie.

Depuis les années 60-70, c’est la menace extérieure qui sert de ciment à la société israëlienne. C’est à cette époque qu’Israël s’est défini par la judéité, afin de bénéficier de l’appui de la communauté juive du reste du monde. Les frontières? Elles ne sont pas clairement établies. L’armée est la seule institution nationale en laquelle tous les israëliens se reconnaissent. Au cours du récent conflit, on a pu lire différents commentateurs constater que toute la population d’Israël était derrière son armée et son action contre ses adversaires. Personne ne s’est avisé de constater qu’il y a quelque chose d’anormal dans un pays dont l’unité nationale n’est atteinte que dans la peur des ennemis extérieurs, dans un soutien inconditionnel à l’armée. Rôle de l’armée qui se retrouve dans la classe politique, où les anciens militaires sont légion. Mais au passage, c’est le dernier fondement du sionisme, et le plus important, qui est passé à la trappe : Israël comme pays dans lequel les juifs pourraient être en sûreté. Non seulement les juifs sont plus en danger en Israël qu’ailleurs, mais en plus, l’existence de ce pays constitue une menace pour les juifs hors d’Israël, l’hostilité à Israël servant de ferment à l’antisémitisme.

En imaginant là encore qu’un coup de baguette magique aboutisse à une paix d’Israël avec ses voisins, le pays se trouverait face à des problèmes d’identité qui ne sont pas résolus. Avec une menace moins pressante, le soutien des juifs extérieurs se réduirait; continueraient de s’y intéresser les religieux les plus fanatiques, mais cela ne ferait que réduire l’intérêt des autres. Israël comme Etat juif, après tout, n’est pas indispensable à l’identité des juifs, qui ont passé plus de temps en dehors que sur place. Pendant tout ce temps, le retour a été une quête spirituelle, que le nationalisme sioniste ne s’est approprié que sur le tard (Herzl envisageait même de créer l’Etat juif en Ouganda). En réalité, il est même possible de penser que c’est le fait d’avoir été dispersés en différents endroits qui a sauvé les juifs; s’ils étaient restés sur place, ils auraient probablement subi le sort des Nabatéens ou des Hittites, tous ces peuples qui leur étaient contemporains et qui n’ont laissé aujourd’hui que quelques ruines. Les choses sont-elles si différentes aujourd’hui? sous l’effet de la démographie, l’Etat Israëlien serait vite noyé sur place. Il deviendrait rapidement une villégiature ensoleillée que l’on visite de temps en temps, dans le style de Juan-Les-Pins.

A chaque conflit, on explique qu’Israël lutte pour sa survie : c’est exact, sauf que cette phrase devrait aussi être entendue comme le fait qu’Israël aurait bien du mal à se préserver comme projet national sans ennemis à combattre, pour unifier sa population et tous les juifs autour de lui. Israël est une bicyclette, qui tombe si elle s’arrête; l’identité d’Israël s’étiolerait sans des conflits qui lui sont devenus indispensables.

Il ne faut donc pas s’étonner si le conflit dans la région ressemble au jour de la marmotte, qui se répète inlassablement à l’identique : Personne, sur place, n’a vraiment intérêt à ce qu’il s’arrête. Pour tous les acteurs, ce conflit est une raison d’être, une condition nécessaire d’existence : que le conflit s’arrête, et c’est leur légitimité et leur existence qui serait mise à mal. Chaque fois que le conflit reprend, tout le monde se lance dans le jeu des responsabilités : qui a commencé? Et pourquoi l’autre a-t-il répliqué en tapant aussi fort? Cela donne lieu à d’interminables discussions sans issue entre partisans et adversaires des uns ou des autres, qui eux aussi, semblent avoir un impérieux besoin de ce conflit pour exister.

Car c’est l’autre constante de ce conflit : sa survalorisation. Qu’un conflit éclate en Afrique, et aussitôt, non sans condescendance, on voit les commentateurs l’affubler de l’adjectif “ethnique” voire “tribal”. Manière de dire, ces noirs, décidément, ils ne sont pas encore très civilisés. Rien de tel avec le conflit Israëlo-arabe : on est sommé d’y choisir un camp et de le défendre sans équivoque. Toute tentative de nuance est bien vite interprétée comme un déviationnisme en faveur de l’adversaire. “Soutien au peuple palestinien libanais martyr!” crient les uns. “Soutenons la démocratie Israëlienne, rempart de la civilisation contre la barbarie le terrorisme” s’exclament les autres. Au nom de ces causes abstraites, on est vite amené à défendre l’indéfendable.

Si ce conflit se déroulait ailleurs, il aurait fini par lasser tout le monde, comme le Congo, l’Angola, le Soudan, le Sri Lanka ou la Birmanie. Hélas, il est difficile de ne pas se préoccuper de gens qui jouent avec des allumettes (de plus en plus nucléaires) à côté de la pompe à essence de la planète; l’indifférence n’est donc pas une option, et cette guerre perpétuelle sera toujours accompagnée de plans de paix déchirés à peine signés, de résolutions de l’ONU inopérantes, et de forces d’interposition servant de cibles à tous les camps.

Il serait temps, au moins, de cesser de manifester autant de respect vis à vis des protagonistes de cette guerre, et plutôt les considérer comme ce qu’ils sont : des primitifs à qui seule la guerre confère une existence. Il faudrait leur rappeler qu’aucun respect n’est dû à ceux qui ne vivent que pour se battre, fussent-ils victimes d’une injustice ou du terrorisme. Que “pour un oeil les deux yeux, pour une dent toute la gueule” n’a jamais été un fondement de civilisation. S’ils voyaient le dégoût que leur comportement inspire, peut-être comprendraient-ils qu’ils sont anormaux; peut-être s’interrogeraient-ils sur eux-mêmes, sans pouvoir se réfugier dans les discours définitifs partisans et pensongers des défenseurs des uns et des autres. Le proche-orient suscite beaucoup trop d’intérêt, et pas assez de mépris. Les seules victimes réelles de ce conflit, ce sont les gens qui sans rien avoir demandé, ont eu le malheur de naître au milieu des imbéciles.

http://www.tanstaafl-fr.net/?p=99

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Donc pour toi Israel tire sciemment sur des civils afin de faire naître cette situation ? C'est vraiment énorme de penser ça, je trouve. Tu as beau dire que les 2 sont des associations terroristes, la mentalité de chaque camps n'est pas la même.

C'est aussi, pour Israel, une situation hautement défavorable car signe de guerre à très long terme or dans un petit état comme Israel, cela coûte doublement cher à l'économie (enrolement des réservistes, baisse de la production des usines, coûts de l'armement, etc…). D'autant qu'à part les USA, pas grand monde pour éventuellement les aider. Je pense plus probable que le gouvernement israelien, pour des raisons également électorales, veut marquer un coup fort dans ce domaine et a décider de ne pas laisser passer cette histoire d'enlèvement (survenue avant, ainsi que les missiles !). Et vu le régime de l'Iran à côté, c'est aussi un bon moyen de leur faire comprendre qu'Israel peut y aller à tout moment et dépasser le cadre de la routine des ripostes en Palestine.

Edit :

Un article pas mal du tout et apartisan.

http://www.tanstaafl-fr.net/?p=99

Je ne veux pas critiquer l'article dans son ensemble qui dit beaucoup de vérités sur les deux camps. Je crois néanmoins que si la paix arrivait (je ne pense pas que ce sera le cas, au moins pour qq décennies), Israël serait une économie en plein boum avec le tourisme, un pôle de services régionaux (finance, assurances, etc.) et hautes technologies. Et un tel Etat, sur les bords de la Mediterranée, n'aurait aucun problème pour attirer des habitants.

Car il y a un argument qui en fait est un peu circulaire dans l'article: si les gens ne s'installent pas en Israël, c'est aussi parcequ'ils ont peur du terrorisme et de la guerre. Utiliser le fait qu'ils ne s'y installent pas pour expliquer qu'Israël ne pourrait pas survivre sans la guerre ne me parait donc un peu tordu.

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[…]

Car il y a un argument qui en fait est un peu circulaire dans l'article: si les gens ne s'installent pas en Israël, c'est aussi parcequ'ils ont peur du terrorisme et de la guerre. Utiliser le fait qu'ils ne s'y installent pas pour expliquer qu'Israël ne pourrait pas survivre sans la guerre ne me parait donc un peu tordu.

Je crois que l'on peut résoudre cette contradiction en remarquant que, s'il est vrai que les peuples n'ont pas intérêt à se faire la guerre, il n'en va pas forcément de même pour les organisations politiques qui les gouvernent: AP, gouvernement d'Israël, Hezbollah. Ce qui signifie que les peuples n'ont pas forcément besoin d'un gouvernement, l'intérêt de ce dernier ne se confondant nullement avec les objectifs du premier.
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Invité jabial
C'est possible mais cela ne justifie pas de tirer délibérément sur des otages.

:icon_up:

Dans cette logique, le peuple Libanais également puisqu'il soutient et vote Hezbollah. Pourquoi tout d'un seul côté uniquement ?

Arrête de peuple libanais. Si le peuple libanais les soutenait tant que ça, ils seraient majoritaires à la chambre, ce qui est loin d'être le cas.

L'élimination d'Israël est un des buts officiels de l'Iran depuis 1979. Pour le Hezbollah, c'est depuis ses débuts en 1982. Tout ça, ce n'est que des mots, du blabla destiné à la politique intérieure. En pratique, le Hezbollah se contenterait que l'état d'Israël revienne à ses frontières de 1967. Et donc tu as tort quand tu dis que le Hezbollah n'acceptera aucun compromis.

Tu n'en sais rien du tout.

Le problème est qu'en ce moment même, l'état d'Israël pratique une politique terroriste en tous points comparable à celle du Hezbollah.

Non. Le Hezbollah a bien commencé en s'attaquant à une cible militaire (deux soldats) mais ensuite il a tiré des roquettes au hasard sur des villes. Quand Israël tire un missile sur une ville, c'est parce qu'il y a une cible militaire dedans ; généralement c'est tout simplement de la contre-batterie (tu connais les radars de trajectographie?) Ca n'est pas du tout justifiable ni acceptable mais c'est déja une sacrée différence.

2. se pratique avec des moyens considérablement plus sérieux et des résultats plus graves que ceux du Hezbollah, ce qui risque d'entraîner toute la région dans un conflit "us vs them". C'est d'ailleurs probablement ce que veut le gouvernement israélien.

Non, ce que le gouvernement IL veut, c'est exterminer le Hezbollah.

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[…]

Tu n'en sais rien du tout.

C'est pourtant ce qu'indiquent les déclarations de Nasrallah lui-même:

http://en.wikipedia.org/wiki/Hizbullah

In a 1999 interview, Nasrallah stated "Three things comprise our minimal demand: an [israeli] withdrawal from South Lebanon and the Western Bqa’ Valley, a withdrawal from the Golan, and the return of the Palestinian refugees.

ainsi que sa manifeste volonté d'aboutir à un cessez-le-feu en échangeant des prisonniers. De l'autre côté, la demande israélienne ("l'état libanais doit désarmer le Hezbollah") est totalement irréaliste et équivaut à demander l'impossible pour justifier l'injustifiable.

Non. Le Hezbollah a bien commencé en s'attaquant à une cible militaire (deux soldats) mais ensuite il a tiré des roquettes au hasard sur des villes. Quand Israël tire un missile sur une ville, c'est parce qu'il y a une cible militaire dedans ; généralement c'est tout simplement de la contre-batterie (tu connais les radars de trajectographie?) Ca n'est pas du tout justifiable ni acceptable mais c'est déja une sacrée différence.
Nous n'avons pas la même définition de "sacré". Tirer une roquette au hasard sur une ville et bombarder des quartiers civils avec pseudo-précision et en prétendant viser des objectifs militaires, il n'y a, au mieux, que l'intention qui diffère. Au pire, l'hypocrisie s'ajoute au terrorisme. Et, de toute façon, le résultat est strictement le même (tu noteras tout de même qu'il y a dix fois plus de morts civils d'un côté que de l'autre). On juge l'arbre à ses fruits.
Non, ce que le gouvernement IL veut, c'est exterminer le Hezbollah.
Tu n'en sais rien. Je pense au contraire que cette attaque contre le Hezbollah et contre le Liban vise à forcer les Américains à entrer en guerre contre la Syrie et l'Iran. C'est confirmé par exemple par cet article:

http://fairuse.100webcustomers.com/faireno…latimes307.html

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C'est pourtant ce qu'indiquent les déclarations de Nasrallah lui-même:

http://en.wikipedia.org/wiki/Hizbullah

In a 1999 interview, Nasrallah stated "Three things comprise our minimal demand: an [israeli] withdrawal from South Lebanon and the Western Bqa’ Valley, a withdrawal from the Golan, and the return of the Palestinian refugees.

Le reste de cette même interview est d'ailleurs un net appel au compromis :

On the the future of the State of Israel he expounds: "Everybody talks nowadays about accepting the reality and coexistence, or any other form of settlement with Israel." However, he views "realism in a different way". To him, "Israel is an illegal usurper entity, which is based on falsehood, massacres, and illusions, and there is no chance for its survival."

(même source juste en-dessous)

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(…)

En pratique, le Hezbollah se contenterait que l'état d'Israël revienne à ses frontières de 1967. Et donc tu as tort quand tu dis que le Hezbollah n'acceptera aucun compromis. Mais, au fond, là n'est pas le débat.

(…)

C’est beau. Je vous envie sincèrement.

(…)

Oui, Cf ci-dessous…

The Economist : http://www.economist.com/displaystory.cfm?story_id=4135699

Je me doutais que tu reculerais au sujet des élections… Mahmoud Ahmadinejad n’a dons pas «été élu de façon incontestable»… :icon_up:

Bon ok c’était facile mais trop tentant, tu l’admettras.

J’en ai profité pour évoquer le sujet ici :

http://www.liberaux.org/index.php?s=&showt…ndpost&p=175252

Et te répondre plus complètement. Dire que ce président n’a pas été élu de façon incontestable, ou que « toute élection peut toujours être contestée » est encore au-delà de l’euphémisme.

NB : le sujet du fil où j’ai posté ma réponse est limité à la situation intérieure du pays.

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2 - Selon toi je cite : « le Hezbollah s'appuie sur la population locale. »

Oui, j'écoute Fox News qui est très clair là dessus.

Oh nooooooon.

Je ne voudrais pas tomber dans la Foxophobie car moi aussi j’aimerais bien regarder cette chaîne au moins pour me faire ma propre opinion… toutefois, tu ne peux pas ignorer qu’ils sont partisans et qu’ils sont du côté de ceux qui nous vendent du «choc des civilisations»

Faire croire que le Hezbollah et la population sont main dans la main fait partie de cette propagande. S’ils le pouvaient, et ne craignaient pas le ridicule, ils n’hésiteraient pas à essayer de nous faire croire que c’est l’ensemble des musulmans du monde entier qui seraient prêt à faire la ronde en coeur avec le Hezbollah.

S’il te plait pas toi…

Cela par contre est absolûment incontestable. Le Hezbollah a largement gagné les élections de 2005 au Sud Liban, gagnant 14 sièges sur 128 au parlement libanais. L'autre parti pro-syrien, le Amal a lui gagné 15 sièges:

http://elections.online.fr/elections-liban-2006.htm

Au total, les pro-syriens s'appuient sur environ 30 à 40% de la population libanaise, en gros les Chiites. Le Hezbollah est une force démocratique incontournable au Liban, c'est la raison pour laquelle je trouve la position actuelle des pro-sionistes et du gouvernement américain au mieux mal informée, au pire hypocrite.

:icon_up:

Melhem Chaoul : «Le pacte de confiance entre Libanais a été brisé» Propos recueillis à Beyrouth

Sibylle Rizk

http://www.metransparent.com/texts/sibylle…lhem_chaoul.htm

25 Juillet 2006

LE FIGARO. – La base populaire du Hezbollah est l'une de ses forces. De qui est-elle constituée ?

Melhem CHAOUL. – D'une grande majorité de la communauté chiite, située dans le sud du Liban, la région de Baalbek, et la banlieue sud de Beyrouth. Il s'agit d'un tissu social rural, plutôt pauvre, dans les deux premiers cas ; d'une classe moyenne urbanisée dans le second. Le Hezbollah a surtout recruté ses combattants à Baalbek, une zone formée de tribus assez bien rodées aux armes, tandis que les cadres religieux et intellectuels du parti sont originaires du sud, où l'élément culturel a toujours été très important.

Quelles sont les motivations de ce soutien ?

Elles sont nombreuses, de la plus matérielle à la plus idéologique. Le Hezbollah prodigue quantité de services, grâce à des capitaux iraniens, selon un schéma proche de l'ossature des services sociaux de la communauté maronite. Son modèle institutionnel est fondé sur le même triptyque : écoles, hôpitaux et habitat. Au niveau idéologique, le Hezbollah a réussi à cristalliser l'idéal de la lutte antisioniste qui a perdu, tour à tour, tous ses champions nationalistes arabes. Enfin, il suscite une adhésion religieuse et identitaire, centrée autour du chiisme et de l'Iran.

En quoi le Hezbollah est-il un État dans l'État, comme l'en accusent ses adversaires ?

Toutes les grandes communautés sont des États dans l'État. Ce n'est pas spécifique au Hezbollah. C'est le système communautaire qui est ainsi. Les chiites étant les derniers arrivés, on les remarque davantage. Ils ont commencé à emprunter l'ascenseur social de cette façon dans les années 1960. Le Hezbollah a contribué à accélérer le processus. L'objectif a toujours été de s'intégrer au consensus libanais, d'obtenir une part du gâteau. Il n'a jamais été question véritablement de toucher à la vie sociale libanaise en interdisant par exemple l'alcool. Il ne faut pas oublier que la Bekaa est une région productrice de vin. En revanche, le Hezbollah est armé, ce qui le différencie des autres et crée un déséquilibre.

En quoi la guerre en cours va-t-elle modifier la perception du Hezbollah chez ses adversaires et chez ses partisans ?

Il est trop tôt pour évaluer l'impact de la guerre sur l'état d'esprit de la communauté chiite. Une chose est sûre, le Hezbollah n'a pas rempli son contrat qui était d'assurer la protection de la population. Les chiites ont lourdement subi les conséquences inhumaines de l'offensive. Le reste du Liban est exsangue. De ce point de vue, il est étonnant de voir des militants répéter les mêmes slogans devant les caméras de télévision. Peut-être que la culture de la martyrologie, spécifique au chiisme, prend le dessus. Mais c'est aussi un fait que le Hezbollah a réussi à opérer le vide autour de lui, à la manière des régimes arabes autoritaires. Il terrorise les chiites qui ne lui sont pas acquis. Je connais plusieurs intellectuels qui ont émigré après avoir reçu des menaces.

En ce qui concerne les autres Libanais, ils avaient la parole du Hezbollah qu'il n'utiliserait pas ses armes contre eux. Les conséquences de l'enlèvement des soldats israéliens ont définitivement brisé ce pacte de confiance.

Ces divergences ne risquent-elles pas de s'exacerber avec le problème des déplacés ?

Si, d'autant que la création d'une éventuelle zone tampon ne va pas régler le problème des armes du Hezbollah. Faute de solution, les autres communautés pourraient chercher aussi à s'armer. Jusqu'à présent l'échafaudage de la solidarité nationale a bien fonctionné. Mais la juxtaposition de populations qui n'ont aucune chance de s'intégrer va inévitablement créer des frictions.

* Melhem Chaoul est professeur à l'institut des sciences sociales de l'Université libanaise, consultant auprès d'instituts de recherches en politologie. Il est l'auteur d'une étude sur la société libanaise face au mouvement du 14 Mars (qui a suivi l'assassinat de Rafic Hariri en 2005).

Sous les coups de boutoir de Tsahal, la milice chiite plie sans rompre

Sibylle Rizk

http://www.metransparent.com/texts/sibylle…r_de_tsahal.htm

Je cite la fin :

Même si l'offensive israélienne affaiblit militairement le Hezbollah, elle ne parviendra pas à réduire sa dimension sociopolitique, argumente Joseph Bahout. Le Parti a perdu des cartes majeures. Le soutien unanime dont il bénéficiait avant la fin de l'occupation israélienne n'a cessé de se craqueler depuis mai 2000. Il a désormais volé en éclats pour laisser la place chez ses adversaires politiques, réunis au sein du mouvement dit du 14 Mars, à un ressentiment à la mesure des pertes subies par le Liban tout entier. L'argumentaire développé autour de sa capacité de dissuasion pour justifier qu'il conserve ses armes est aussi tombé de lui-même. Mais le Hezbollah reste avant tout un parti libanais «et personne ne peut imaginer de l'éloigner sur un bateau, comme les Palestiniens l'ont été en 1982», à la suite de l'invasion du Liban par Israël, explique Joseph Bahout. Et d'ajouter : Même si le Hezbollah est conduit à conclure une trêve, «elle préparera le terrain à la résurgence de la contestation radicale, tant que dureront les causes profondes de l'opposition à Israël».

EN DENTS DE SCIE

Conte de la folie ordinaire

L'article de Ziyad MAKHOUL dans L’Orient Le Jour

http://www.metransparent.com/texts/ziyad_m…e_ordinaire.htm

Un passage :

En allant provoquer Israël sur son territoire, en violant la ligne bleue sans demander l’aval et même l’avis du gouvernement, et, surtout, en prenant le total contre-pied de l’État libanais qui a appelé mille et une fois à un cessez-le-feu ; c’est-à-dire en déclarant, sans aucun état d’âme, une guerre ouverte contre une ultrapuissance militaire, Hassan Nasrallah contribue pleinement, encourage certainement et légitime finalement le plongeon du Liban dans sa préhistoire – une protohistoire –, le suicide du wanna be Switzerland again, le clonage de Gaza. Mais les Libanais, du maronite kesrouanais patron d’un petit restaurant de poissons en bord de mer aujourd’hui déserté au chiite revenu d’Afrique et qui a construit une superbe villa en plein Sud et qui la voit aujourd’hui en ruines, en passant par le sunnite beyrouthin ou le druze de la montagne et leurs commerces, ces Libanais, tous ces Libanais ne sont pas des Palestiniens. Ces Libanais n’ont pas de vocation au martyre, ni le culte du sang, celui des haut-parleurs mobiles faisant la tournée des popotes ou celui de l’enivrante odeur de soufre, ni la moindre envie de satisfaire les fantasmes syro-irano-israéliens, ni de faire la guerre des autres pour les autres. Ces Libanais, qui ont prouvé qu’ils étaient prêts à tous les sacrifices pour assurer la souveraineté, l’indépendance et la libre décision de leur pays, aussi bien que la démocratie et la primauté de l’État, du droit et de la vaillance des soldats de l’armée, tous ces Libanais veulent, une fois cet objectif atteint, sanctifier le juste, le vrai et le beau. Ce qui se fait aujourd’hui n’est ni juste ni vrai, et encore moins beau.

Le Hezbollah libanais est plus fidèle à Téhéran qu'à Beyrouth

Georges Malbrunot

http://www.metransparent.com/texts/georges…_a_beyrouth.htm

je cite la fin :

L'assurance avec laquelle Hassan Nasrallah s'est adressé aux Libanais juste après l'enlèvement des soldats israéliens illustre cette confiance qu'il voudrait transmettre à ses concitoyens. Ils sont pourtant nombreux à critiquer un parti, capable à lui seul de décider de la guerre ou de la paix dans leur pays. L'établissement d'une «nouvelle stratégie de défense» constituait précisément l'un des principaux objectifs du dialogue national interlibanais. Le désarmement du Hezbollah, réclamé par la résolution 1559 de l'ONU, était au centre des débats. La formation chiite, opposée bien sûr à une telle demande, subissait une double pression, intérieure et internationale. En kidnappant des soldats israéliens, elle espère avoir retardé l'échéance.

Israël affiche le but de guerre inverse : chasser le Hezbollah de ses positions et forcer le Liban à déployer son armée dans le sud du pays. Pour satisfaire cette dernière revendication, Tsahal peut compter sur l'appui de la communauté internationale, mais aussi, mezza voce, de nombreux habitants du pays du Cèdre. Y compris au Liban-Sud, où la tutelle des «barbus» est jugée pesante par une bonne partie de la population, pas seulement chrétienne.

«L'heure est à la solidarité», affirme cheikh Nasrallah, en rejetant les accusations selon lesquelles sa formation a replongé son pays dans la guerre. «Chaque intervention israélienne au Liban ne fait que renforcer le Hezbollah», regrette un ancien général, pourtant peu suspect de sympathie envers le mouvement chiite. En frappant la population et les infrastructures civiles, les Israéliens ne font en effet que ressouder leurs voisins autour du Hezbollah.

« Ils sont sous terre, rien ne leur échappe »

Liban : incontournable Hezbollah

Farid Aichoune

http://www.metransparent.com/texts/farid_a…e_hezbollah.htm

Un passage amusant (façon de parler) :

les soldats de Tsahal et ceux du Hezbollah s'observent, sans que l'on puisse les voir. «Les uns et les autres sont partout, affirme Bassem, un villageois. Ils sont sous terre; ils nous observent, rien ne leur échappe. Mais chacun ne peut dévoiler à l'autre sa position.» Mohamed, un commerçant chiite du village, maudit les protagonistes : «Bab Fatema, se plaint-il, est désertée. Les touristes ne peuvent plus venir; les Libanais ont peur. C'est terrible à dire, mais quand les Israéliens nous occupaient, les affaires marchaient bien.»

Et l’on peut en trouver comme cela à la pelle, et pas uniquement sur ce site (que j’ai privilégié car il est en français).

Une opinion publique est versatile. Ce qui apparaît comme relativement incontestable, c’est que la côte de popularité du Hezbollah est en baisse, c’est le moins que l’on puisse dire. Bref quand tu affirmes que ces terroristes ont le soutien de la population c’est faux car beaucoup trop imprécis (quelle population, quelle part), faux car obsolète (à quelle date, il y a deux ans?… c’est trop loin) et enfin contreproductif (voire dangereux) car c’est faire le jeu des partisans d’un choc des civilisations.

Un dernier texte au passage que j’ai trouvé intéressant :

Du malheur libanais, encore et toujours

Michel HAJJI GEORGIOU

http://www.metransparent.com/texts/michel_…et_toujours.htm

A plus

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Oui, j'écoute Fox News qui est très clair là dessus.

Oh nooooooon.[…]

Personne ne dit que l'ensemble du peuple libanais soutient le Hezbollah (encore qu'un sondage déjà cité indique que 86% des Libanais soutiennent la résistance à l'état d'Israël). On a dit que le Hezbollah s'appuie sur la population locale, c'est à dire du Sud Liban, effectivement pour l'essentiel constituée de Chiites.
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Je me doutais que tu reculerais au sujet des élections… Mahmoud Ahmadinejad n’a dons pas «été élu de façon incontestable»… :icon_up:

Bon ok c’était facile mais trop tentant, tu l’admettras.

Je n'ai rien compris. Et pour éviter tout malentendu, oui, Mahmoud Ahmadinejad a été élu de façon incontestable… l'extrait de The Economist est très clair : il a écrabouillé son adversaire, tant et si bien que son élection, même bidonnée, ne peut que refléter "la volonté du peuple".

Oui, j'écoute Fox News qui est très clair là dessus.

Oh nooooooon.

Je ne voudrais pas tomber dans la Foxophobie car moi aussi j’aimerais bien regarder cette chaîne au moins pour me faire ma propre opinion… toutefois, tu ne peux pas ignorer qu’ils sont partisans et qu’ils sont du côté de ceux qui nous vendent du «choc des civilisations»

Faire croire que le Hezbollah et la population sont main dans la main fait partie de cette propagande. S’ils le pouvaient, et ne craignaient pas le ridicule, ils n’hésiteraient pas à essayer de nous faire croire que c’est l’ensemble des musulmans du monde entier qui seraient prêt à faire la ronde en coeur avec le Hezbollah.

S’il te plait pas toi…

Encore une fois tu interprètes à outrance ce que j'écris. "main dans la main" n'est pas équivalent à "s'appuie sur".

Si Foxnews ne te paraît pas crédible (je rappelle qu'aucun média ne peut être neutre…) je connais un certains nombre de Libanais qui travaillent avec moi… ils confirment. Les attaques de l'Etat d'Israël on un effet catastrophique sur la société "multiculturelle" du Liban. Les Chiites sont globalement en support du Hezbollah, non forcément parce qu'ils partagent leur idéologie (reli moi, je n'ai pas écrit ça), mais parce qu'ils sont agressés.

Ces Libanais appellent leurs proches tous les jours … on peut difficilement faire news plus crédible…

ps : Fox couvre très bien ces combats à mon avis.

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Si Foxnews ne te paraît pas crédible (je rappelle qu'aucun média ne peut être neutre…) je connais un certains nombre de Libanais qui travaillent avec moi… ils confirment. Les attaques de l'Etat d'Israël on un effet catastrophique sur la société "multiculturelle" du Liban. Les Chiites sont globalement en support du Hezbollah, non forcément parce qu'ils partagent leur idéologie (reli moi, je n'ai pas écrit ça), mais parce qu'ils sont agressés.

Ces Libanais appellent leurs proches tous les jours … on peut difficilement faire news plus crédible…

ps : Fox couvre très bien ces combats à mon avis.

Pas seulement les Chiites, les Chrétiens commencent à les supporter aussi. Michel Aoun, qu'on ne peut accuser d'être pro-Hezb, ne dit pas autre chose…

Le Figaro: Certains chrétiens vous reprochent votre alliance avec le Hezbollah, qui a une part de responsabilité dans ce conflit.

Michel Aoun: Nous n'avons pas d'élection demain, mais dans trois ans. Les Libanais comprendront, avec le temps, ce que j'ai fait. Je ne vis ni avec les Français ni avec les Américains, mais avec une communauté chiite d'un million de personnes. Elle est une composante importante de la population libanaise, avec laquelle on doit vivre en paix.

dans: http://www.lefigaro.fr/liban/20060804.FIG0…_bienvenus.html
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C'est beau. Je vous envie sincèrement.
…et pourtant SCM a raison. Le Hezb et le Hamas sont d'accord pour un retrait israélien sur les frontières de 67…en échange d'une paix "pour au moins 15ans", période d'observation de la stratégie israélienne.
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