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Microsoft mis à l'amende


Ronnie Hayek

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http://www.7sur7.be/hlns/cache/det/art_586…t.bron=homeArt1

La Cour européenne de Justice (CEJ) a confirmé lundi, pour l'essentiel, la condamnation pour abus de position dominante du groupe américain Microsoft, prononcée en mars 2004 par la Commission européenne, ainsi que l'amende record de 497 millions d'euros dont il avait écopé.

La Commission européenne a immédiatement "salué" cette décision, qui risque d'obliger le géant américain des logiciels à revoir ses lucratives pratiques commerciales. Le 24 mars 2004, la Commission européenne avait condamné l'éditeur de logiciels à une amende record d'un demi-milliard d'euros, la plus forte qu'elle ait jamais imposée à une entreprise.

Plus que cette somme astronomique - une bagatelle pour un groupe multimilliardaire tel que Microsoft -, l'entreprise américaine contestait les deux mesures correctives imposées par la Commission. Celle-ci avait alors contraint Microsoft à commercialiser une version de son système d'exploitation Windows, qui équipe 92% des PC de la planète, purgée du logiciel Media Player. Elle estimait en effet qu'en intégrant automatiquement le Media Player à Windows, le groupe se servait de sa position dominante pour éliminer ses concurrents sur le marché des logiciels audio-vidéo.

Bruxelles avait également obligé le groupe de Redmond (nord-ouest des Etats-Unis) à fournir une meilleure documentation technique à ses concurrents, afin qu'ils puissent concevoir des logiciels compatibles avec la version Windows pour serveurs. Cet arrêt est un baume au coeur de la Commission qui craignait de subir un nouveau camouflet du Tribunal de première instance de la Cour européenne de Justice. Ces dernières années, celui-ci avait plusieurs fois annulé des décisions de la Commission.

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L'un des plus grands casses de l'histoire.

C'est surtout extrêmement inquiétant.

En outre, nous avons là un "monopole de fait" qui fonctionne et perdure par la volonté du consommateur. Par conséquent condamner cette entreprise c'est aller à l'encontre de la liberté du consommateur et donc à l'encontre de ses intérêts.

J'entendais un journaliste de BFM ce matin affirmer haut et fort qu'il n'existait aucun autre OS que Windows pour un non informaticien, ce qui m'a quelque peu énervé :icon_up:

Par ses actes et sa communication, la commission européenne renforce le monopole qu'elle prétend combattre en ignorant totalement la concurrence existante et en laissant entendre qu'en dehors de Microsoft, point de salut.

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C'est surtout extrêmement inquiétant.

En outre, nous avons là un "monopole de fait" qui fonctionne et perdure par la volonté du consommateur. Par conséquent condamner cette entreprise c'est aller à l'encontre de la liberté du consommateur et donc à l'encontre de ses intérêts.

J'entendais un journaliste de BFM ce matin affirmer haut et fort qu'il n'existait aucun autre OS que Windows pour un non informaticien, ce qui m'a quelque peu énervé :icon_up:

Par ses actes et sa communication, la commission européenne renforce le monopole qu'elle prétend combattre en ignorant totalement la concurrence existante et en laissant entendre qu'en dehors de Microsoft, point de salut.

Ce "monopole de fait" n'existe pas du fait du consommateur, mais du fait de l'absence de choix laissé au consommateur.

Attaquer Microsoft pour livrer des logiciels avec son système d'exploitation est ironique (notament parce que respectivement qualitativement et quantitativement Mac OS et Linux font beaucoup plus), mais c'est comme condamner Al Capone pour fraude fiscale.

Que reprocher à Microsoft? Alors je pose une question: pourquoi, linux étant gratuit, ne le trouve-t-on pas proposé gratuitement seul ou à côté de l'OS de Microsoft sur les micro-ordinateurs neufs? Même Apple propose un système pour permettre la coexistence d'OS étrangers sur ses machines. Et techniquement, il n'y a aucune difficulté– vraiment aucune.

Pourquoi alors? Simplement parce que si l'OS de microsoft n'est pas le seul installé sur l'ordinateur, alors microsoft refuse de certifier l'ordinateur compatible. Et pourquoi pas toute la gamme du constructeur tant qu'à faire puisque la décision peut être aussi arbitraire que microsoft le veut? Donc les constructeurs livrent leurs ordinateurs en standard et monochoix avec microsoft.

Rompre avec cette logique (ou chantage?) expose les constructeurs à se marginaliser puisque leur marché ne serait plus le grand public dans son ensemble, mais des activistes ou des informaticiens pur souche.

Voilà où on est aujourd'hui, avec un OS microsoft pas toujours très fiable et faiblement sécurisé sur lequel ni les constructeurs de pc ni les marchands d'anti-virus n'hésitent à se faire du beurre sur le dos du consommateur.

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bla bla bla

les constructeurs d'ordi préfère ne proposer que grosoft pour les raisons suivantes:

1/ pas envie d'avoir à faire du support linux déjà que les utilisateurs sous windows sont complètement idiots; sous Linux c'est la cata assurée.

2/ ils touchent de l'argent pour tout les junkwares qui sont préinstallé sur la machine (adobe elements, Norton, google etc); dans le cas de linux, c'est des revenus qui disparaissent.

Ensuite des accords d'exclusivité c'est super commun: tu demandes du pepsi au Macdo? du Coca-Cola au Burger King?

si Linux était sorti à la même époque que l'émergence de Windows (ou que OS/2 Warp (lol)) ses parts de marché serait plus conséquentes.

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les constructeurs d'ordi préfère ne proposer que grosoft pour les raisons suivantes:

1/ pas envie d'avoir à faire du support linux déjà que les utilisateurs sous windows sont complètement idiots; sous Linux c'est la cata assurée.

2/ ils touchent de l'argent pour tout les junkwares qui sont préinstallé sur la machine (adobe elements, Norton, google etc); dans le cas de linux, c'est des revenus qui disparaissent.

Ensuite des accords d'exclusivité c'est super commun: tu demandes du pepsi au Macdo? du Coca-Cola au Burger King?

si Linux était sorti à la même époque que l'émergence de Windows (ou que OS/2 Warp (lol)) ses parts de marché serait plus conséquentes.

Je plussoie, malheureusement. Mais il ne faut quand même pas oublier que Microsoft fait du chantage, les prix de Windows pour les constructeurs étant beaucoup plus bas.

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Je plussoie, malheureusement. Mais il ne faut quand même pas oublier que Microsoft fait du chantage, les prix de Windows pour les constructeurs étant beaucoup plus bas.

prix de gros?

c'est pas comme si ca ne se faisait pas dans plein d'industrie :icon_up:

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Je n'ai jamais eu de probleme pour acheter des PC sans windows et je me passe très bien de Windows chez moi… c'est vraiment du délire.

Notons que l'exemple de Microsoft a fait revenir Milton Friedman sur sa défense de l'antitrust.

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Des PC portables ?

oui, en OEM.

en fait en cherchant un peu je parie qu'on pourrait trouver des boitiers standards et se les monter soi-meme piece par piece comme les desktops.

en plus ca met moins longtemps a arriver de hong-kong que de chez Dell dans la banlieue…

bon voila c'etait la contribution de moi

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Sur l'achat d'un PC portable, le coût de Windows est beaucoup moins élevé que celui de la TVA! :icon_up:

Mais heureusement, le marché sait répondre au besoin grandissant des utilisateurs désireux d'avoir une alternative à MS : http://www1.euro.dell.com/content/topics/t…;l=fr&s=dhs

et http://www.presence-pc.com/actualite/Dell-Ubuntu-23115/

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oui, en OEM.

en fait en cherchant un peu je parie qu'on pourrait trouver des boitiers standards et se les monter soi-meme piece par piece comme les desktops.

en plus ca met moins longtemps a arriver de hong-kong que de chez Dell dans la banlieue…

bon voila c'etait la contribution de moi

Monter son PC portable, c'est un autre niveau que monter son PC fixe.

En plus, il y a quand même une différence entre un VAIO et un machin Medion (les deux étant livrés avec Windows, mais Medion c'est ce qui est à mon avis le plus proche de ce qu'on peut -mal- monter soi-même).

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Invité jabial
Pour en revenir à Microsoft, à ce point-là, il faudrait peut-être qu'ils réfléchissent à arrêter les ventes en Europe quelques semaines, pour voir.

Ca n'aurait aucun effet pour deux raisons.

La première est que MS ne vend pas directement aux particuliers. Ils vendent à des revendeurs, qui feront donc tampon.

La seconde est que MS vend de l'immatériel et repose intégralement sur l'Etat pour s'assurer que des gens ne revendent pas des copies son propre produit moins cher. L'Etat pourrait très facilement fournir des copies piratées légales de MS Windows en "mesure d'urgence" quitte à reverser des clopinettes à MS ensuite - ou pas, "odieux chantage blablabla", ça passerait très bien vis à vis des clients mécontents, MS n'aurait aucun recours, et ça créerait un précédent dangereux pour eux.

S'ils vendaient des voitures ce serait différent.

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Ce "monopole de fait" n'existe pas du fait du consommateur, mais du fait de l'absence de choix laissé au consommateur.

Je n'ai aucun produit Windows -que je fuis comme la peste- et pourtant, tu vois mes messages. Magie ou choix?

Que reprocher à Microsoft? Alors je pose une question: pourquoi, linux étant gratuit, ne le trouve-t-on pas proposé gratuitement seul ou à côté de l'OS de Microsoft sur les micro-ordinateurs neufs? Même Apple propose un système pour permettre la coexistence d'OS étrangers sur ses machines. Et techniquement, il n'y a aucune difficulté– vraiment aucune.

Pourquoi alors? Simplement parce que si l'OS de microsoft n'est pas le seul installé sur l'ordinateur, alors microsoft refuse de certifier l'ordinateur compatible. Et pourquoi pas toute la gamme du constructeur tant qu'à faire puisque la décision peut être aussi arbitraire que microsoft le veut? Donc les constructeurs livrent leurs ordinateurs en standard et monochoix avec microsoft.

Et bien c'est que les consommateurs jugent cette "certification" importante, je ne vois pas où est le problème.

La demande d'ordinateur sans Windows est tellement marginale que proposer des machines sans OS n'a que peu d'intérêt pour un revendeur. Celà dit, ça se fait de plus en plus. Cf Dell et ses offres Linux. Si la demande augmente, l'offre suivra. C'est tout simplement la preuve que Microsoft est une entreprise qui fournit des produits satisfaisants pour la plupart des consommateurs. Pourquoi condamner une entreprise performante? Cela n'a aucun sens.

Et enfin, pour faire un parallèle, quand tu achètes une voiture, tu trouveras un poste de radio-CD. Rien ne t'oblige à le garder, tu peux toujours le remplacer. Cela ne nuit nullement au marché du radio-cd. La décision de la commission consiste à exiger du constructeur automobile à fournir obligatoirement des véhicules sans radio-cd. Je ne vois pas du tout où se trouve le bénéfice pour le consommateur.

Voilà où on est aujourd'hui, avec un OS microsoft pas toujours très fiable et faiblement sécurisé sur lequel ni les constructeurs de pc ni les marchands d'anti-virus n'hésitent à se faire du beurre sur le dos du consommateur.

Encore une fois, achète un Mac (encore oublié sur BFM aujourd'hui, soit dit en passant).

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A ce sujet bel article de M. Laine dans les Echos ce mardi :

MATHIEU LAINE

Arrêt Microsoft : coup de frein à l'innovation !

[ 18/09/07 ]

Le tribunal de première instance des Communautés européennes a rendu hier un arrêt confirmant l'essentiel de la décision de la Commission européenne déclarant Microsoft coupable d'un abus de position dominante et le condamnant à payer une amende de près d'un demi-milliard d'euros. Deux comportements de Microsoft avaient été sanctionnés : le « refus » de Microsoft de fournir à ses concurrents certaines informations relatives à l'interopérabilité et la vente liée du lecteur multimédia Windows Media Player avec le système d'exploitation Windows.

Concrètement, la Commission et, désormais, le tribunal des Communautés européennes reprochent à Microsoft d'avoir intégré un lecteur multimédia dans la version, aujourd'hui ancienne, de Windows 98, et de n'avoir pas permis à ses concurrents d'avoir accès à des codes sources, pourtant protégés par des brevets.

Ces autorités imposent donc à Microsoft de commercialiser une version de Windows sans lecteur multimédia (ce qui a été fait depuis et qui a comme par hasard séduit moins de 1 % des acheteurs) et de donner gratuitement à ses concurrents une partie du fruit de ses recherches, en violation des droits de propriété intellectuelle. Et ce alors même que le marché permet aux concurrents d'acheter, à un prix de marché, un certain nombre de données à Microsoft - ce qui s'est produit à plusieurs reprises. C'est un peu comme si, à l'initiative des fabricants d'autoradios, on condamnait tous les fabricants automobiles ayant intégré un autoradio dans leurs véhicules ! Devrait-on vendre les voitures en kit et, pour protéger les concurrents et laisser les consommateurs « libres » de choisir leur fabricant d'autoradio, leur fournisseur de pneus et interdire la vente de voitures intégrant l'ensemble de ces produits… liés ?

En confortant la Commission européenne, le tribunal de Luxembourg donne en réalité un mauvais signal aux entreprises innovantes en Europe et entretient une vision erronée de ce qu'est véritablement la concurrence. Les autorités européennes restent en effet obsédées par ce qu'il est convenu d'appeler l'objectif de « concurrence pure et parfaite ». Selon cette théorie, une entreprise ne devrait pas disposer d'un pouvoir de marché « excessif ». L'idéal de cette pensée est un marché empli d'une multitude de producteurs, de taille égale et offrant aux consommateurs des produits identiques à un même prix.

La libre concurrence n'a rien à voir avec ces présupposés égalitaristes. Ce qui importe, c'est qu'aucune disposition publique n'interdise l'accès à un marché. Ensuite, que le meilleur gagne, dans le respect des droits de propriété (y compris intellectuelle) et dans l'intérêt des consommateurs. La concurrence n'est rien d'autre que l'exercice d'une liberté d'entreprendre et d'innover et qu'un mécanisme incitant à la plus grande satisfaction des acheteurs par l'amélioration des produits et la baisse des prix.

Ce mécanisme vertueux, souvent paralysé par l'intervention des autorités communautaires, s'applique également en situation de monopole privé. Dans certains secteurs, une seule entreprise, en étant la plus efficace et la plus innovante, peut en effet naturellement demeurer (un innovateur est, par définition, un monopoleur) ou devenir le fournisseur préféré ou unique des consommateurs. Ce n'est pas pour autant que la pression concurrentielle n'existe pas. A tout moment, un concurrent peut profiter d'une légèreté du monopole pour s'engouffrer dans la brèche. Voilà pourquoi il est fondamental d'analyser une situation de concurrence non pas en subdivisant artificiellement les marchés pour identifier des abus de position dominante dans des niches occupées par des entreprises innovantes mais avec une vision dynamique du marché, en mouvement perpétuel, notamment dans l'informatique. Il est, surtout, impossible de définir, a priori, ce qu'est un marché idéal. Et si, dans un marché libre, il n'existe qu'un seul acteur, c'est que les ressources nécessaires pour ajouter un producteur sur ce marché sont plus utiles ailleurs.

C'est pour répondre à l'ambition louable de satisfaire au mieux les consommateurs et d'accroître ses profits que Microsoft ne cesse d'innover et d'améliorer ses produits. Confirmer la condamnation de cette entreprise revient à appuyer des deux pieds sur le frein de l'innovation en Europe. A l'heure de la compétition globalisée, nous n'avions vraiment pas besoin de cela.

MATHIEU LAINE est maître de conférences à Sciences po

Tout est là

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