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"Travailler à en mourir"


Messages recommandés

[…] Le résultat serait l’isolation de cette communauté par les autres, c'est-à-dire des frontières fortes et efficaces.

[…] Les Etats qui se rapprochent le plus de ce système libéral parfait sont les cités-Etats comme Singapour ou Hong-Kong, où, du fait de leur petite taille et de leurs frontières ouvertes, le consentement des citoyens aux règles nationales s’approche le plus des 100%.

Faudrait savoir, tes frontières, tu les veux fermées ou ouvertes ? :icon_up:

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Merci.

Ca ne vaut pas l'Oscar ni le Golden Globe, mais le mur du çon vient d'être franchi. J'ai cru être sur le forum du PS au vu de la teneur de cette réponse.

A question conne, réponse conne.

C'est assez incroyable que tu comprennes que cet acte n'est pas légitime (tes dires) et que tu ne comprennes pas que le propriétaire est attaquable et doive rendre des comptes pour un acte aussi violent et immonde que tuer quelqu'un.

Ce qui est incroyable c'est que tu m'attribues toi aussi des propos qui ne sont pas les miens et que je dénonce quelques messages plus haut:

ici

Le droit contumier est une source de droit naturel: cf Marcus Tullius Cicero

Non, fort heureusement, c'est l'inverse

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Ce qui est incroyable c'est que tu m'attribues toi aussi des propos qui ne sont pas les miens et que je dénonce quelques messages plus haut:

Mais revoyons la scène au ralenti :

C'est assez incroyable que tu comprennes que cet acte n'est pas légitime (tes dires) et que tu ne comprennes pas que le propriétaire est attaquable et doive rendre des comptes pour un acte aussi violent et immonde que tuer quelqu'un.
je ne défends pas la position de Timur à ce sujet, j'ai toujours dit qu'il se trompait sur la légitimité de cet acte mais sa position sur la responsabilité et inattaquable: si mon voisin installe un grand panneau indiquant: "vous pénétrez chez moi à vos risques et périls", mes gosses n'y mettront pas les pieds.

C'est surtout la preuve que tu ne lis pas les interventions auxquelles tu réponds. Je n'ai jamais dit que la position soutenue par Timur était légitime, j'ai toujours dit qu'il se trompait.

Je parlais donc bien de la légitimité que tu pointes également et de mon incompréhension quand tu la dissocies de la responsabilité et de la condamnation possible pour un tel acte devant un tribunal.

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Imaginons une infinité de propriétaires se réunissant en de multiples communautés, des mini Etats privés, où chaque membre consent aux règles qui le régissent. De multiples communautés feraient des accords entre elles pour certaines règles donnant ainsi naissance à des règles inter-communautaires. Une des règles inter-communautaires évidentes serait en effet l’interdiction de tuer un innocent même si celui-ci se trouve sur la propriété du tueur. Mais le monde est rempli de fous donc il existerait une communauté X qui refuserait cette règle inter-communautaire. Le résultat serait l’isolation de cette communauté par les autres, c'est-à-dire des frontières fortes et efficaces.

Je ne comprends pas ton exemple. Pourquoi les mini-états privés dont tu parles n'accepteraient pas la règle universelle qui fait que partout, l'acte de tuer quelqu'un est prohibé et condamnable avec pour réserves de jugement les circonstances atténuantes, légitime défense en tête ?

Je ne vois pas en vertu de quoi on accepterait d'isoler seulement la communauté de fous dont tu parles par des frontières dont on connaît toute l'efficacité actuellement quand il s'agit de concentrer la bêtise humaine dans des briques qui séparent Américains et Mexicains ou Israéliens et Palestiniens.

Je ne vois pas non plus ce qui permet de juger "suspect" un tueur potentiel (tu dis toi-même le voisin suspect c'est celui qui peut tuer ton gosse) mais qui empêche d'angoisser mais surtout d'évaluer les risques forts pour sa communauté à l'idée que le fou décrit exerce à l'extérieur de ses frontières. Comme si sa folie était limitée à son respect inconditionnel du droit de propriété et matériellement limitée aux frontières qui se créeraient naturellement comme tu le penses.

Quid enfin de la période de transition indissociable de la mise en place des frontières et de l'isolement communautaire ? Je doute fort que cela se fasse en une soirée. On fait quoi des cadavres de mômes innocents en attendant ? On les stocke dans la piscine vide du voisin le plus proche ?

Je vais faire un peu de science–fiction timurienne.

Du coup je ne sais pas si je vais suivre la saison 2. :icon_up:

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Invité Arn0

On remarquera que Timur est assez proche de Rousseau : on retrouve les petites communautés totalitaires et pratiquement le même genre de contrat social (reposant notamment sur une vision particulièrement faussée de ce qu'est le consentement) !

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On remarquera que Timur est assez proche de Rousseau : on retrouve les petites communautés totalitaires et pratiquement le même genre de contrat social (reposant notamment sur une vision particulièrement faussée de ce qu'est le consentement) !

Tu rejoins une intuition que j'avais déjà transcrite ici, à savoir que les nanarcaps font du rousseauisme privatisé.

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Invité jabial
Histoire de dégonfler une fois pour toutes (espérons…) la baudruche "cohérence", je tiens à faire remarquer qu'il faut certes être cohérent, mais en tenant compte de tous les paramètres. Quand, à l'instar des "axiomatiques" plus ou moins nanarcaps, on n'est cohérent que parce qu'on fait abstraction de tout ce qui ressemble à la vraie vie, il a y des termes plus adaptés pour décrire le raisonnement en question.

Ce qui est intéressant, c'est que ce que tu décris là s'applique très bien au cas de Timur, mais certainement pas à celui des anarcaps axiomatiques d'une manière générale, comme tu aimerais bien le faire croire.

En droit positif ou en droit axiomatique ?

En droit positif français de 2008, bien sûr. Aucune valeur, la charte?

Certes, mais lorsque la cohérence interne devient l'unique finalité de l'élaboration théorique, quitte à ce qu'elle se fasse au détriment de la congruence externe, alors ladite cohérence n'est d'aucune utilité.

Avant d'employer à contre-lexique des mots comme congruence (que j'emploie à titre professionnel régulièrement), veille à t'assurer que ton interlocuteur va être dûment impressionné :icon_up: En ce qui concerne le fond du propos, oui, en effet, une théorie politique qui n'est pas cohérente avec la réalité n'a aucun intérêt. Ce qui reste à démontrer, c'est que ce soit les axiomatiques qui le soient le moins. La perfection n'est pas de ce monde, et on trouvera toujours des erreurs à corriger dans toute théorie d'une taille raisonnable, mais je penses que la concurrence demeure batture à plate couture.

Tu rejoins une intuition que j'avais déjà transcrite ici, à savoir que les nanarcaps font du rousseauisme privatisé.

On va préciser les choses afin d'être clairs et de savoir où on en est.

Les nanarcaps, c'est qui exactement?

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Je ne comprends pas ton exemple. Pourquoi les mini-états privés dont tu parles n'accepteraient pas la règle universelle qui fait que partout, l'acte de tuer quelqu'un est prohibé et condamnable avec pour réserves de jugement les circonstances atténuantes, légitime défense en tête ?

C’est une hypothèse que je fais pour vous montrer le pire (ce que vous redoutez) et pour vous expliquer que ce pire, à savoir un propriétaire ou une communauté isolés refusant une règle des plus évidentes, ne pose aucun problème.

Comme si sa folie était limitée à son respect inconditionnel du droit de propriété et matériellement limitée aux frontières qui se créeraient naturellement comme tu le penses.

Si le fou en question tue à l’extérieur de ses frontières il sera puni en vertu des règles de la propriété ou copropriété sur laquelle il a agit. Je ne vois pas le problème.

Quid enfin de la période de transition indissociable de la mise en place des frontières et de l'isolement communautaire ? Je doute fort que cela se fasse en une soirée. On fait quoi des cadavres de mômes innocents en attendant ? On les stocke dans la piscine vide du voisin le plus proche ?

Les moyens d’information permettent d’avertir les membres d’une communauté qu’un propriétaire ou un ensemble de propriétaires ont souhaité faire sécession et avoir comme règle le meurtre libre sur leur territoire. On peut aussi imaginer que la communauté a pour règle que toute sécession sera effective après un certain délai.

On remarquera que Timur est assez proche de Rousseau :

Oui.

rousseauisme privatisé.

C'est un peu ça.

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Invité jabial
Si le fou en question tue à l’extérieur de ses frontières il sera puni en vertu des règles de la propriété ou copropriété sur laquelle il a agit. Je ne vois pas le problème.

Hypothèse.

Un pédophile a installé un piège à enfants dans son jardin.

Il capture un enfant.

Tu fais quoi? C'est dans son "territoire" alors tout va bien parce que les règles de copro ne prévoyaient pas le cas d'un taré de son espèce????

Franchement, plus ça va et plus je pense que tu as un sérieux problème.

Ou alors, tu es un troll anti-anarcap.

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Hypothèse.

Un pédophile a installé un piège à enfants dans son jardin.

Il capture un enfant.

Tu fais quoi? C'est dans son "territoire" alors tout va bien parce que les règles de copro ne prévoyaient pas le cas d'un taré de son espèce????

Franchement, plus ça va et plus je pense que tu as un sérieux problème.

Ou alors, tu es un troll anti-anarcap.

Hypothèse pas réaliste car comme je l'ai expliqué précédemment, il est impossible que ton enfant aille sur sa propriété!

Même dans notre monde actuel, si tu avais un enfant, combien de chance aurait-il de se retrouver en Corée du Nord ou sur le territoire des FARC?

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Hypothèse.

Un pédophile a installé un piège à enfants dans son jardin.

Il capture un enfant.

Tu fais quoi? C'est dans son "territoire" alors tout va bien parce que les règles de copro ne prévoyaient pas le cas d'un taré de son espèce????

Franchement, plus ça va et plus je pense que tu as un sérieux problème.

Ou alors, tu es un troll anti-anarcap.

Il s'agit d'un abus de droit flagrant. Un arrêt de la cour de Cassation traitait d'un cas analogue: un personnage avait érigé une longue pique verticale dans son jardin pour crever les mongolfières qui s'élevait du près voisin. Il est resté chez lui, mais a abusé du droit de propriété. Il est pourtant rare de voir la haute cours s'ériger contre le droit de propriété qui est dans sa doctrine et sa jurisprudence un absolu. Les règles de copro sont du droit positif simple, et donc limité par la pensée humaine. En revanche, intégrer des principes comme l'abus de droit fait requérir au droit naturel, infini, universel etc…

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A question conne, réponse conne.

Je te ferais remarquer que l'idée du voisin suspect n'est pas mienne. Je m'interrogeais simplement sur l'épineuse question de la typologie du voisin suspect en nanarcapie.

Alors ? On le reconnait comment ce voisin suspect ? C'est celui qui refuse de signer des concontrats ?

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Sans aucun doute mais si tu devais abstraire une définition générique ?

Réduction du droit à l'expression de la volonté capricieuse et égocentrique d'un individu abstrait, mais présumé rationnel, assimilé à l'homo oeconomicus. Le tout étant justifié au moyen d'arguments à la vraisemblance digne des films produits par la Monogram ou la Republic qui sortaient en double programme il y a soixante ans.

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Le plus curieux dans les raisonnements timurituri-te-salutant, c'est qu'on en vient à se demander comment, malgré les merveilleuses règles de prudence dont Timur parle abondamment, tant de crimes sont commis depuis la nuit des temps ?

Concernant la nuit des temps, la réponse est évidente : les crocro-pas-si-mignons ne savaient ni lire ni écrire, gros handicap lorsqu'il faut signer un contrat. Pour la période historique, je gage qu'une certaine imprudence liée à une stupide confiance en son prochain font partie des causes génératrices de crimes en tous genres. En fait la nanarcapie c'est le rêve pavillonnaire banlieusard poussé à l'extrême : un "charmant" pavillon entouré de barbelés zélectriques, de murs recouverts de tessons de bouteilles, un mirador pour surveiller les salauds qui veulent entrer chez soi et des panneaux "attention pièges à feu" et une meute de féroces dobermans prêts à déchiqueter le gamin fureteur.

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Je vais faire un peu de science–fiction timurienne. Imaginons une infinité de propriétaires se réunissant en de multiples communautés, des mini Etats privés, où chaque membre consent aux règles qui le régissent. De multiples communautés feraient des accords entre elles pour certaines règles donnant ainsi naissance à des règles inter-communautaires. Une des règles inter-communautaires évidentes serait en effet l’interdiction de tuer un innocent même si celui-ci se trouve sur la propriété du tueur. Mais le monde est rempli de fous donc il existerait une communauté X qui refuserait cette règle inter-communautaire. Le résultat serait l’isolation de cette communauté par les autres, c'est-à-dire des frontières fortes et efficaces.

Et bien un libéral anarcap ou pas pense que la peine doit être proportionnelle à au préjudice et que tirer sur un gosse qui passe sur ta propriété mérite la pendaison haut et court. Sans qu'il y ait le moindre besoin de contrat préalable.

Tuco.jpg

à la différence d'un type manifestement agressif au quel cas il peut très bien s'agir de légitime défense.

000.jpg

Dans tous les cas cela mérite un procès pour établir les faits. et comble du bonheur, tu a même le droit de t'y rendre en traversant la terre du proprio du tribunal sans te faire descendre à vue (trop cool le mec)

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Quant à un éventuel contrat pour inviter des amis à boire un verre chez soi, il me semble évident que Timur évoque une théorie et non une réalité pratique. Quand tu ne connais pas les coutumes en usage tu te renseignes avant d'y être confronté. Finalement la signature du contrat, c'est prendre connaissance des coutumes.

Timur ferait peut-être bien de parler de réalités pratiques plutôt que d'échafauder des théories.

Mais restons-en à ses théories, Timur a écrit cela :

Je considère que le propriétaire fait ce qu'il veut sur sa propriété, mais les contrats existent. Si tu viens chez moi et que tu veux être sûr que je ne t'agresse pas, il suffit qu'on signe un contrat stipulant cela avant d'entrer.

Cela signifie clairement : je conserve la possibilité de te buter sauf preuve contraire.

Et manifestement, tu reprends le propos à ton compte en évoquant l'obligation pour l'invité de Timur de prendre connaissance des coutumes - lesquelles d'ailleurs ? - avant d'y être confronté.

Non. Je n'ai jamais écrit cela. C'est la position de Timur et je ne la partage pas du tout.

Mais bien sûr que si.

(…)je me concentrerai dorénavant sur la pratique.

Je vais faire un peu de science–fiction timurienne.

(…)

Cherchez l'erreur…

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Avant d'employer à contre-lexique des mots comme congruence (que j'emploie à titre professionnel régulièrement), veille à t'assurer que ton interlocuteur va être dûment impressionné :doigt: En ce qui concerne le fond du propos, oui, en effet, une théorie politique qui n'est pas cohérente avec la réalité n'a aucun intérêt. Ce qui reste à démontrer, c'est que ce soit les axiomatiques qui le soient le moins. La perfection n'est pas de ce monde, et on trouvera toujours des erreurs à corriger dans toute théorie d'une taille raisonnable, mais je penses que la concurrence demeure batture à plate couture.

:icon_up: Je ne vois pas en quoi utiliser un terme comme congruence serait le signe de quelqu'un qui veut se la péter…

Par contre, je reconnais bien là un léger ad hominen, histoire de discréditer mon propos, l'air de rien.

Quant au fond de ton propos, j'ai toujours considéré que le concours de la plus grosse bite libérale(*) était la première des conneries nanarcaps(*).

———

(*) en espérant que l'usage de ce type de vocabulaire te paraitra moins pédant et plus congru. :mrgreen:

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Si le fou en question tue à l’extérieur de ses frontières il sera puni en vertu des règles de la propriété ou copropriété sur laquelle il a agit. Je ne vois pas le problème.

Murray Rothbard

L’ETHIQUE DE LA LIBERTE

http://membres.lycos.fr/mgrunert/ethique.htm

Chapitre 13. La proportionnalité des peines

Il y a peu de domaines de la théorie politique libertarienne qui soit aussi mal en point que la théorie des peines[118]. Les libertariens se sont généralement contentés d’énoncer ou d’élaborer l’axiome selon lequel nul n’est autorisé à porter atteinte à la personne ou à la propriété d’autrui, et on n’a pratiquement pas traité la question des sanctions à prendre contre les agresseurs. Plus haut, nous avons avancé la thèse selon laquelle l’auteur de l’infraction perd ses Droits dans la mesure même où il prive autrui des siens, c’est-à-dire le principe de la proportionnalité des peines. Nous devons maintenant développer cette théorie.

En premier lieu, il est clair que le principe de proportionnalité ne fixe pas une peine obligatoire mais définit le maximum permis. Dans la société libertarienne, nous l’avons déjà mentionné, il n’y a que deux parties à un litige judiciaire : la victime ou “plaignant”, et l’agresseur présumé ou “prévenu”. C’est le plaignant qui poursuit le délinquant devant les tribunaux. Dans un monde libertarien, il n’y aurait pas d’offense à une vague “société” ni, par conséquent, de juge d’instruction ou de parquet pour examiner les accusations et mener les poursuites contre le suspect. La règle des peines proportionnées détermine le niveau de la peine qu’il est loisible à un plaignant d’obtenir contre le délinquant ; elle fixe la limite maximum du châtiment que celui qui punit peut infliger sans devenir lui-même un malfaiteur.

Il est donc évident qu’en droit libertarien, la peine capitale devrait être strictement réservée aux cas de meurtre. En effet, un criminel ne peut perdre son Droit de vivre que s’il a dépossédé quelqu’un du même Droit. C’est pourquoi il ne serait pas permis au boutiquier à qui on a volé du chewing-gum d’exécuter quiconque aurait été convaincu de ce vol. S’il faisait cela, c’est lui, le boutiquier, qui serait devenu meurtrier sans juste cause, et pourrait être traduit en justice par les héritiers du voleur ou ses mandataires.

En droit libertarien, toutefois, le plaignant ou ses héritiers ne serait pas tenus d’exiger la peine maximum. Si, par exemple, ils ne sont pas favorables à la peine capitale pour quelque raison que ce soit, il sont libres de remettre une partie ou la totalité de la peine méritée par le coupable. Les disciples de Tolsto pardonneraient tout simplement, et l’affaire s’arrêterait là. Une autre possibilité — qui a une longue et honorable tradition dans l’ancien droit occidental — consisterait pour la victime ou ses héritiers à permettre au criminel de racheter tout ou partie de sa peine. Si le principe de proportionnalité dictait que le criminel est passible de, disons, dix ans de prison, ce dernier pourrait offrir de l’argent à la victime afin, si bien sûr elle y consentait, de réduire ou d’annuler son châtiment. La théorie de la proportionnalité ne fixe que la limite supérieure de la peine, elle nous dit jusqu’à quel niveau de châtiment la victime a le Droit d’aller.

La messe est dite.

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Invité Arn0
Murray Rothbard

L’ETHIQUE DE LA LIBERTE

http://membres.lycos.fr/mgrunert/ethique.htm

Chapitre 13. La proportionnalité des peines

Il y a peu de domaines de la théorie politique libertarienne qui soit aussi mal en point que la théorie des peines[118]. Les libertariens se sont généralement contentés d’énoncer ou d’élaborer l’axiome selon lequel nul n’est autorisé à porter atteinte à la personne ou à la propriété d’autrui, et on n’a pratiquement pas traité la question des sanctions à prendre contre les agresseurs. Plus haut, nous avons avancé la thèse selon laquelle l’auteur de l’infraction perd ses Droits dans la mesure même où il prive autrui des siens, c’est-à-dire le principe de la proportionnalité des peines. Nous devons maintenant développer cette théorie.

En premier lieu, il est clair que le principe de proportionnalité ne fixe pas une peine obligatoire mais définit le maximum permis. Dans la société libertarienne, nous l’avons déjà mentionné, il n’y a que deux parties à un litige judiciaire : la victime ou “plaignant”, et l’agresseur présumé ou “prévenu”. C’est le plaignant qui poursuit le délinquant devant les tribunaux. Dans un monde libertarien, il n’y aurait pas d’offense à une vague “société” ni, par conséquent, de juge d’instruction ou de parquet pour examiner les accusations et mener les poursuites contre le suspect. La règle des peines proportionnées détermine le niveau de la peine qu’il est loisible à un plaignant d’obtenir contre le délinquant ; elle fixe la limite maximum du châtiment que celui qui punit peut infliger sans devenir lui-même un malfaiteur.

Il est donc évident qu’en droit libertarien, la peine capitale devrait être strictement réservée aux cas de meurtre. En effet, un criminel ne peut perdre son Droit de vivre que s’il a dépossédé quelqu’un du même Droit. C’est pourquoi il ne serait pas permis au boutiquier à qui on a volé du chewing-gum d’exécuter quiconque aurait été convaincu de ce vol. S’il faisait cela, c’est lui, le boutiquier, qui serait devenu meurtrier sans juste cause, et pourrait être traduit en justice par les héritiers du voleur ou ses mandataires.

En droit libertarien, toutefois, le plaignant ou ses héritiers ne serait pas tenus d’exiger la peine maximum. Si, par exemple, ils ne sont pas favorables à la peine capitale pour quelque raison que ce soit, il sont libres de remettre une partie ou la totalité de la peine méritée par le coupable. Les disciples de Tolsto pardonneraient tout simplement, et l’affaire s’arrêterait là. Une autre possibilité — qui a une longue et honorable tradition dans l’ancien droit occidental — consisterait pour la victime ou ses héritiers à permettre au criminel de racheter tout ou partie de sa peine. Si le principe de proportionnalité dictait que le criminel est passible de, disons, dix ans de prison, ce dernier pourrait offrir de l’argent à la victime afin, si bien sûr elle y consentait, de réduire ou d’annuler son châtiment. La théorie de la proportionnalité ne fixe que la limite supérieure de la peine, elle nous dit jusqu’à quel niveau de châtiment la victime a le Droit d’aller.
Ce passage n'est pas très pertinent non plus (bon par rapport à Timur c'est sur que cela parait sensé :icon_up: ).
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Si le fou en question tue à l’extérieur de ses frontières il sera puni en vertu des règles de la propriété ou copropriété sur laquelle il a agit. Je ne vois pas le problème.

Mais si à l'intérieur de sa copro c'est autorisé, ça va ?

Pauvre voyageur égaré …

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Murray Rothbard

L’ETHIQUE DE LA LIBERTE

http://membres.lycos.fr/mgrunert/ethique.htm

Chapitre 13. La proportionnalité des peines

Il y a peu de domaines de la théorie politique libertarienne qui soit aussi mal en point que la théorie des peines[118]. Les libertariens se sont généralement contentés d’énoncer ou d’élaborer l’axiome selon lequel nul n’est autorisé à porter atteinte à la personne ou à la propriété d’autrui, et on n’a pratiquement pas traité la question des sanctions à prendre contre les agresseurs. Plus haut, nous avons avancé la thèse selon laquelle l’auteur de l’infraction perd ses Droits dans la mesure même où il prive autrui des siens, c’est-à-dire le principe de la proportionnalité des peines. Nous devons maintenant développer cette théorie.

En premier lieu, il est clair que le principe de proportionnalité ne fixe pas une peine obligatoire mais définit le maximum permis. Dans la société libertarienne, nous l’avons déjà mentionné, il n’y a que deux parties à un litige judiciaire : la victime ou “plaignant”, et l’agresseur présumé ou “prévenu”. C’est le plaignant qui poursuit le délinquant devant les tribunaux. Dans un monde libertarien, il n’y aurait pas d’offense à une vague “société” ni, par conséquent, de juge d’instruction ou de parquet pour examiner les accusations et mener les poursuites contre le suspect. La règle des peines proportionnées détermine le niveau de la peine qu’il est loisible à un plaignant d’obtenir contre le délinquant ; elle fixe la limite maximum du châtiment que celui qui punit peut infliger sans devenir lui-même un malfaiteur.

Il est donc évident qu’en droit libertarien, la peine capitale devrait être strictement réservée aux cas de meurtre. En effet, un criminel ne peut perdre son Droit de vivre que s’il a dépossédé quelqu’un du même Droit. C’est pourquoi il ne serait pas permis au boutiquier à qui on a volé du chewing-gum d’exécuter quiconque aurait été convaincu de ce vol. S’il faisait cela, c’est lui, le boutiquier, qui serait devenu meurtrier sans juste cause, et pourrait être traduit en justice par les héritiers du voleur ou ses mandataires.

En droit libertarien, toutefois, le plaignant ou ses héritiers ne serait pas tenus d’exiger la peine maximum. Si, par exemple, ils ne sont pas favorables à la peine capitale pour quelque raison que ce soit, il sont libres de remettre une partie ou la totalité de la peine méritée par le coupable. Les disciples de Tolsto pardonneraient tout simplement, et l’affaire s’arrêterait là. Une autre possibilité — qui a une longue et honorable tradition dans l’ancien droit occidental — consisterait pour la victime ou ses héritiers à permettre au criminel de racheter tout ou partie de sa peine. Si le principe de proportionnalité dictait que le criminel est passible de, disons, dix ans de prison, ce dernier pourrait offrir de l’argent à la victime afin, si bien sûr elle y consentait, de réduire ou d’annuler son châtiment. La théorie de la proportionnalité ne fixe que la limite supérieure de la peine, elle nous dit jusqu’à quel niveau de châtiment la victime a le Droit d’aller.

La messe est dite.

Au nom de la propriété de soi, de John Galt, et du saint axiome de non-agression, Amen.

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En fait la nanarcapie c'est le rêve pavillonnaire banlieusard poussé à l'extrême : un "charmant" pavillon entouré de barbelés zélectriques, de murs recouverts de tessons de bouteilles, un mirador pour surveiller les salauds qui veulent entrer chez soi et des panneaux "attention pièges à feu"

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et une meute de féroces dobermans prêts à déchiqueter le gamin fureteur.

Pourquoi des dobermans, alors qu'il y a des portes déchiqueteuses faites pour ça? Après tout, les lendemains chanteurs en nanarcapie passeront par une plus grande efficacité des échanges, un utilitarisme sans faille supposant d'emprunter le chemin de moindre énergie. L'important étant de ne pas violer les contrats des dobermans, sous peine d'une escalade de représailles, puisqu'il faut bien qu'elles bouffent aussi ces pauvres bêtes, comme diraient nos amis défenseurs des droits des animaux. La nature fait heureusement bien les choses.

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Réduction du droit à l'expression de la volonté capricieuse et égocentrique d'un individu abstrait, mais présumé rationnel, assimilé à l'homo oeconomicus. Le tout étant justifié au moyen d'arguments à la vraisemblance digne des films produits par la Monogram ou la Republic qui sortaient en double programme il y a soixante ans.

Autant citer un grand auteur, bien plus fin et talentueux que je ne le suis :

Son principe est un axiome de géométrie politique qui porte en soi sa propre preuve ; car, comme les axiomes de la géométrie ordinaire, il est formé par la combinaison de quelques idées simples, et son évidence s’impose du premier coup à tout esprit qui pense ensemble les deux termes dont il est l’assemblage. L’homme en général, les droits de l’homme, le contrat social, la liberté, l’égalité, la raison, la nature, le peuple, les tyrans, voilà ces notions élémentaires : précises ou non, elles remplissent le cerveau du nouveau sectaire ; souvent elles n’y sont que des mots grandioses et vagues mais il n’importe. Dès qu’elles se sont assemblées en lui, elles deviennent pour lui un axiome qu’il applique à l’instant, tout entier, en toute occasion et à outrance. Des hommes réels, nul souci : il ne les voit pas ; il n’a pas besoin de les voir ; les yeux clos, il impose son moule à la matière humaine qu’il pétrit ; jamais il ne songe à se figurer d’avance cette matière multiple, ondoyante et complexe, des paysans, des artisans, des bourgeois, des curés, des nobles ontemporains, à leur charrue, dans leur garni, à leur bureau, dans leur presbytère, dans leur hôtel, avec leurs croyances invétérées, leurs inclinations persistantes, leurs volontés effectives. Rien de tout cela ne peut entrer ni se loger dans son esprit ; les avenues en sont bouchées par le principe abstrait qui s’y étale et prend pour lui seul toute la place. Si, par le canal des oreilles ou des yeux, l’expérience présente y enfonce de force quelque vérité importune, elle n’y peut subsister ; toute criante et saignante qu’elle soit, il l’expulse ; au besoin, il la tord et l’étrangle, à titre de calomniatrice, parce qu’elle dément un principe indiscutable et vrai par soi. — Manifestement, un pareil esprit n’est pas sain : des deux facultés qui devraient tirer également et ensemble, l’une est atrophiée, l’autre hypertrophiée ; le contrepoids des faits manque pour balancer le poids des formules. Tout chargé d’un côté et tout vide de l’autre, il verse violemment du côté où il penche, et telle est bien l’incurable infirmité de l’esprit jacobin.

Hippolyte Taine - Les Origines de la France contemporaine. Tome III : La Révolution - la conquête jacobine. Chap. I : Formation du nouvel organe politique. 3. La psychologie du jacobin

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J'avais pensé exactement au même dessin !

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Autant citer un grand auteur, bien plus fin et talentueux que je ne le suis :

Hippolyte Taine - Les Origines de la France contemporaine. Tome III : La Révolution - la conquête jacobine. Chap. I : Formation du nouvel organe politique. 3. La psychologie du jacobin

J'avais pensé exactement au même dessin !

Mais c'est pas vrai, c'est pas vrai … tu vas arrêter ça tout de suite Ronnie !! :icon_up:

J'étais en train de penser à ces phrases de Taine pour ma signature.

Hey misère, j'aurais dû écouter Kimon

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