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"Travailler à en mourir"


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Antenne 2 diffuse ce soir une émission intitulée "Travailler à en mourir" qui donne la parole à des salariés de trois secteurs choisis par les journalistes qui ont fait ce reportage : la banque, les plateformes d'assistance téléphonique et la sidérurgie.

Nous allons probablement avoir droit aux habituels déchaînements anti-libéraux avec les raccourcis classiques, recherche de profit et de rentabilité = mal absolu et esclavagisme mené par les managers et bla bla bla.

Toutefois, nous devons certainement être nombreux à avoir déjà constaté dans nos différents métiers et expériences professionnelles les absurdités de management et d'organisation qui poussent volontairement les gens à la crise de nerfs pour épurer les effectifs et/ou fixent des objectifs à un niveau surréaliste et inatteignable.

J'aimerais partager avec vous sur ce fil les expériences professionnelles et les points de vue libéraux qui apportent des explications et des solutions à ce problème voir ce "phénomène de société" si tant est qu'il en soit un.

Nb : je serais curieux de savoir pourquoi les pratiques professionnelles de la grande distribution ne font pas partie des sujets d'étude des journalistes dans le cadre de ce reportage.

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Nous allons probablement avoir droit aux habituels déchaînements anti-libéraux avec les raccourcis classiques, recherche de profit et de rentabilité = mal absolu et esclavagisme mené par les managers et bla bla bla.

Quand ça touche les autres tu n'en à rien à f…

Toutefois, nous devons certainement être nombreux à avoir déjà constaté dans nos différents métiers et expériences professionnelles les absurdités de management et d'organisation qui poussent volontairement les gens à la crise de nerfs pour épurer les effectifs et/ou fixent des objectifs à un niveau surréaliste et inatteignable.

Et tu voudrais qu'on prenne en compte et compatisse à ton cas personnel ? :icon_up:

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De quel cas personnel parles-tu toi ? Je n'ai absolument jamais eu aucun problème de ce type dans les jobs que j'ai exercés.

Cela ne m'a pas empêché de pointer autour de moi des absurdités et des cas similaires à ceux décrits dans ce type de reportage.

Ce sujet est typiquement le genre de questions de société dont s'emparent les anti-libéraux, étatistes et extrêmistes de gauche pour accuser à tort le libéralisme.

Le but de ce fil est d'apporter des réponses sous l'angle libéral à des problèmes dont on veut faire croire qu'il proviennent du libéralisme. Tu viens de prouver une fois de plus que tu n'as pas grand chose à y apporter, vas faire un tour dans la Taverne pour étaler tes états d'âme d'UMPitre mais ne pollue pas un fil qui nécessite un peu de sérieux et de considération pour les autres, ce qu'on n'apprend pas, j'en conviens en fréquentant les partis politiques, à ta décharge.

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De mon point de vue, celà doit être aux syndicats (ou autres organisations contractuellement chargées de représenter les salariés ou une partie des salariés dans l'entreprise) de tirer la sonnette d'alarme quand un problème est réel: un manager borné, des exigences trop fortes… quitte à utiliser un moyen de pression pouvant aller jusqu'à la grève.

Néanmoins, le patron et les actionnaires étant propriétaires, c'est à eux de choisir la décision qui leur parait la meilleur: licenciement des fautifs, ignorance des plaintes, modification des conditions de travail…

M'enfin tant qu'on aura des syndicats bornés et non représentatifs, ce que je dis n'est que du vent.

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Cela ne m'a pas empêché de pointer autour de moi des absurdités et des cas similaires à ceux décrits dans ce type de reportage.

De quel reportage tu veux parler ? Tu ne l'a même pas encore vu .

vas faire un tour dans la Taverne pour étaler tes états d'âme d'UMPitre mais ne pollue pas un fil qui nécessite un peu de sérieux

Timur t'as dejà apporté une "réponse sérieuse" , comme tu l'attendais , je suppose ?

A l'UMP, on se refuse à mépriser les gens qui travaillent dans de mauvaises conditions.

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A l'UMP, on se refuse à mépriser les gens qui travaillent dans de mauvaises conditions.

Vous ne vous refusez rien et certainement pas de prendre les gens pour des cons. C'est bien un "gaulliste" (le grand C.) qui disait que les promesses électorales n'engagent que ceux qui y croient.

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Qu'ils crèvent, et en silence. S'ils ne sont pas contents, qu'ils changent de travail. Personne ne les a forcé à signer leur contrat.

Bon, vous avez fait votre petit besoin quotidien, alors pourquoi ne pas rentrer à la maison? Il fait si froid dehors.

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De quel reportage tu veux parler ? Tu ne l'a même pas encore vu .

Je profite du passage de ce reportage ce soir pour parler du sujet qu'il aborde. Tu es un peu dur à la comprenette mais je t'excuse.

Timur t'as dejà apporté une "réponse sérieuse" , comme tu l'attendais , je suppose ?

Tu es un idiot.

A l'UMP, on se refuse à mépriser les gens qui travaillent dans de mauvaises conditions.

Je confirme (du moins tu confirmes).

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Bon sang je dois attirer les boulets aujourd'hui à cette heure.

Et d'abord, qu'est-ce que tu fous à glander sur internet à c't'heure… tu devrais être boulot ! :icon_up:

Plus sérieusement, si les problèmes de management sont bien réels, ils ne constituent en rien un "phénomène de société". Un prof de l'Essec travaille sur cette question depuis de nombreuses années et a accumulé plusieurs milliers d'interviews (collecte d'informations qualitatives) qui montrent que, contrairement aux idées reçues, l'écrasante majorité des français prennent plaisir à travailler, et ce, quel que soit le statut et le niveau de qualification.

Il est toutefois possible de repérer certaines conditions plus propices à l'épanouissement du salarié dans son travail : en gros, il s'agit essentiellement d'offrir un travail avec une certaine dose de variété, d'autonomie et de responsabilité qui permettent à l'individu de s'impliquer dans ce qu'il fait.

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Bon sang je dois attirer les boulets aujourd'hui à cette heure.
Bon, vous avez fait votre petit besoin quotidien, alors pourquoi ne pas rentrer à la maison? Il fait si froid dehors.

Un boulet? Un fou?

Nous allons probablement avoir droit aux habituels déchaînements anti-libéraux

:icon_up:

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Et d'abord, qu'est-ce que tu fous à glander sur internet à c't'heure… tu devrais être boulot ! :icon_up:

Arrête ou je te note sur Internet toi ! :doigt:

Plus sérieusement, si les problèmes de management sont bien réels, ils ne constituent en rien un "phénomène de société". Un prof de l'Essec travaille sur cette question depuis de nombreuses années et a accumulé plusieurs milliers d'interviews (collecte d'informations qualitatives) qui montrent que, contrairement aux idées reçues, l'écrasante majorité des français prennent plaisir à travailler, et ce, quel que soit le statut et le niveau de qualification.

Il est toutefois possible de repérer certaines conditions plus propices à l'épanouissement du salarié dans son travail : en gros, il s'agit essentiellement d'offrir un travail avec une certaine dose de variété, d'autonome et de responsabilité qui permettent à l'individu de s'impliquer dans ce qu'il fait.

Merci pour cette première réponse. Il me semble effectivement que la fenêtre médiatique grossissante qui pointe sur trois cas de suicide chez RENAULT agit comme lorsqu'on annonce une catastrophe aérienne. L'affolement et les peurs sont grands, mais ce n'est pas représentatif d'une phénomène nouveau et/ou constant.

Je vais essayer de regarder ce reportage si je suis disponible car je voudrais bien savoir sous quel angle sont abordés l'expression du salarié et la défense syndicale ainsi que les volontés politiques de légiférer sur la question (puisqu'on commence à entendre parler).

@ Timur : sur le fond nous sommes nombreux ici à envisager la question sous l'angle de l'action individuelle. Ce boulot ne te plaît pas, tu peux en changer. Certes.

Je doute toutefois que nous soyons aussi nombreux à souhaiter la mort des gens qui n'y arrivent pas et encore moins nombreux à négliger l'environnement professionnel et l'état du marché de l'emploi dans lequel le salarié doit faire ses choix, ainsi que les difficultés qu'il rencontre pour changer d'entreprise. Environnement et marché qui sont pourris par des contraintes étatiques et des lois anti-libérales et absurdes, rappelons le.

Etait-ce la peine d'y aller au marteau-pilon provocateur dans les termes que tu as employés ?

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bla bla bla

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Yabon Nonosse?

Quelques pistes de réflexions plus sérieuses pour Salatomatonion:

Ce reportage va certainement aborder le "cas" Renault qui a connu plusieurs suicides rapprochés au Technocentre d'autant qu'un nouveau suicide a eu lieu fréquemment, avec un salarié… d'un prestataire de Renault.

Au-delà de la question des méthodes de management absurdes, on peut trouver quelques raisons a justifier des objectifs outrageusement exigeants: parce que les salariés les plus performants résistants les supportent et qu'ils peuvent être extrêmement productifs dans ces conditions. La question du talent et la VA "réelle" du salarié est ici un peu à part. Une entreprise est tout à fait susceptible de choisir de valoriser le travailleur stakhanoviste si elle pense que cette politique est la plus bénéfique pour elle.

Une question cependant: pourquoi certains salariés sont-ils si vulnérables vis-à-vis de leur hiérarchie? L'approche libérale du "vas donc faire jouer la concurrence" n'est sûrement pas si triviale, et d'autant moins qu'on est en dépression, ou proche du suicide. Pour mon cas personnel, je démissionnerais bien avant de me laisser pourrir la vie par mes supérieurs.

Pourquoi donc?

- certaines personnes sont viscéralement incapable de se rebeller ou d'aller au conflit avec leurs collègues, et plus encore leurs supérieurs, alors que tenir tête raisonnablement à son chef peut bien souvent être bénéfique. Elles se laissent ainsi "emprisonner" dans leur firme.

- la peur du chômage si on doit quitter l'entreprise. Or, aujourd'hui, le meilleur atout d'un salarié pour sa carrière c'est d'être capable de changer de métier dès qu'une opportunité se présente.

Plusieurs causes à la peur du chômage:

- On se laisse "piéger" par sa situation personnelle: niveau de vie trop élevé pour prendre en compte le risque du chômage, même provisoire; situation familiale etc.

- défaut de mobilité professionnelle: il y a peu de travail dans sa branche et on est trop "déqualifié" pour changer de métier.

- défaut de mobilité géographique: il y a peu de travail dans sa région, et le fait de devoir partir est extrêmement mal vécu.

Le fait est cependant là: ces peurs n'affectent que les personnes les plus fragiles, et ce n'est donc qu'une partie de la population. La plupart du temps, se dire "qu'est-ce que je vais faire si je perds mon job? Je ne sais rien faire d'autre" ou "je ne peux pas quitter ma région, j'ai toujours vécu ici" est largement un aveu de faiblesse personnelle.

C'est plus ou moins ce que dira la théorie économique du capital humain: s'il choisit d'être salarié, un individu qui parvient à acquérir beaucoup de CH (toutes compétences [connaissances, techniques, langues, culture gé] utiles à l'exercice de métiers de haut niveau; adaptabilité [mobilité professionnelle ou géographique]; maîtrise de sa contrainte budgétaire; social skills; …etc…etc…) sera nécessairement bien moins vulnérable à l'aspect "subordination" (i.e. pressions hiérarchiques) du salariat qu'un autre.

Nous serons tous d'accord pour dire que les théories libérales sont très convaincantes pour expliquer que l'acquisition de CH dépend en dernière analyse d'arbitrages individuelles, c'est à dire de la responsabilité des individus.

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@ Timur : sur le fond nous sommes nombreux ici à envisager la question sous l'angle de l'action individuelle. Ce boulot ne te plaît pas, tu peux en changer. Certes.

Je doute toutefois que nous soyons aussi nombreux à souhaiter la mort des gens qui n'y arrivent pas et encore moins nombreux à négliger l'environnement professionnel et l'état du marché de l'emploi dans lequel le salarié doit faire ses choix, ainsi que les difficultés qu'il rencontre pour changer d'entreprise. Environnement et marché qui sont pourris par des contraintes étatiques et des lois anti-libérales et absurdes, rappelons le.

Je n’ai aucune compassion pour ces personnes qui s’en prennent à leur entreprise alors que personne ne les force à y rester. Et ce sont justement elles qui militent pour plus de règlementations étatiques!

Etait-ce la peine d'y aller au marteau-pilon provocateur dans les termes que tu as employés ?

Plus les libéraux seront extrêmes, moins il y aura de socialisme.

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Invité Arn0
Plus les libéraux seront extrêmes, moins il y aura de socialisme.
Etre extrême dans le manque de retenue ce n'est pas être extrême dans le libéralisme. (J'en dirais de même de l'extrémisme dans l'absurde mais ce n'est pas le sujet. :icon_up: )
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En y réfléchissant, d'autres remarques (sans liens entre elles) :

- Il est fréquent de constater, notamment pour les cadres, que le niveau de stress ressenti par le salarié est corrélé avec son plaisir ressenti au travail (autrement dit, un travail avec pression n’est pas toujours perçu négativement).

- Quand on parcourt l’histoire du management on peut remarquer un fait amusant : quelles que soient les méthodes de management utilisées, il y aura toujours quelqu’un pour les trouver inhumaines.

Grosso modo, jusque dans les années 70, les méthodes de travail fortement taylorisées et bureaucratiques rendaient le travail des salariés très émietté, standardisé, mécanique, routinier, etc. L’ouvrier exécute sans réfléchir les ordres d’un contremaitre autoritaire. Et on attend de lui un fort rendement. On accusait alors ces méthodes de rendre le travail aliénant et sans intérêt : lassitude, perte d’autonomie, absence de responsabilité, main d’œuvre réduite à de la bête exécution, productivisme, etc.

A partir des années 80, apparaissent le management par objectifs, puis, plus récemment, le management par les compétences. On élargit et on enrichit les tâches des salariés, on souhaite renforcer leur autonomie et on les responsabilise sur des objectifs. Le travail est beaucoup moins prescrit et on fait davantage appel à leur flexibilité fonctionnelle. Bref, des méthodes opposées aux précédentes. Mais on les accuse cette fois de générer de la souffrance au travail : trop d’autonomie et de responsabilité qui stressent le salarié, management accusé de se décharger de ses responsabilités sur le personnel d’exécution.

Bref, on arrive à des critiques d'une grande trivialité : travailler provoque une fatigue physique ou nerveuse… En se gardant bien sûr de distinguer ce qui est excessif de ce qui relève d'une situation "normale" de travail…

- Plus globalement, ce qui m’agace dans ce genre d’affaires, ce sont les amalgames qui sont réalisés. Tout d’abord, parler DU management, comme s’il n’y avait qu’UN seul management unifié et appliqué dans toute entreprise de façon indifférenciée. Raisonner ainsi, c’est soit faire preuve d’une incroyable ignorance, soit faire preuve d’une grande malhonnêteté intellectuelle (il y a certainement un peu des deux). Ensuite, c’est l’amalgame avec le libéralisme. Comme s’il n’existait pas de cas de harcèlement au travail dans les institutions publiques… C’est une question de management, et le libéralisme n’a pas grand-chose à voir là dedans…

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Je n’ai aucune compassion pour ces personnes qui s’en prennent à leur entreprise alors que personne ne les force à y rester.

Ce n'est pas toujours simple de quitter son job surtout dans notre société sclérosée. Cela dit, j'ai l'impression que tu es à côté du sujet. Salatomatonion pointe du doigt des incohérences de management qui rendent le boulot difficile. Il n'a pas tort. Dans ma petite structure (15 personnes), il m'arrive de passer à côté de choses importantes et de laisser dériver des conflits, des jalousies, des directives contradictoires, etc.

Pour tout voir, il faut que tu places des gens de confiance sur le terrain. Si tu n'as pas de remontée d'infos, les conneries arrivent et s'accumulent à vitesse grand V.

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Je n’ai aucune compassion pour ces personnes qui s’en prennent à leur entreprise alors que personne ne les force à y rester. Et ce sont justement elles qui militent pour plus de règlementations étatiques!

Où ai-je seulement évoqué la compassion ? Est-ce que prendre en compte les problèmes de tes collaborateurs (as-tu déjà managé des gens dans une équipe ou un service ?) c'est nécessairement t'apitoyer sur leur sort ? Faut-il balayer d'un revers de main comme tu le fais les abus et agressions avérés de tel ou tel employé vis-à-vis d'un autre sous prétexte que ce dernier est libre de rompre son contrat ?

Quelques pistes de réflexions plus sérieuses pour Salatomatonion:

Ce reportage va certainement aborder le "cas" Renault qui a connu plusieurs suicides rapprochés au Technocentre d'autant qu'un nouveau suicide a eu lieu fréquemment, avec un salarié… d'un prestataire de Renault.

Yes it is.

Au-delà de la question des méthodes de management absurdes, on peut trouver quelques raisons a justifier des objectifs outrageusement exigeants: parce que les salariés les plus performants résistants les supportent et qu'ils peuvent être extrêmement productifs dans ces conditions. La question du talent et la VA "réelle" du salarié est ici un peu à part. Une entreprise est tout à fait susceptible de choisir de valoriser le travailleur stakhanoviste si elle pense que cette politique est la plus bénéfique pour elle.

Je ne vois aucun inconvénient à mettre en valeur les résultats brillants d'un bourreau de travail qui n'est pas comptable de ses heures. Ce qui me gêne c'est que l'on fixe ce niveau comme standard de l'entreprise et qu'on qu'on mette une pression folle à des employés dont on sait qu'ils ne pourront jamais l'atteindre.

C'est souvent une manière détournée (par rapport aux rigidités du droit du travail) de faire partir les salariés dont on considère qu'ils ne cadrent plus avec la politique de la boîte.

Outre l'hypocrisie et le côté malsain des méthodes employées (on fait des réunions de travail en faisant croire aux gens qu'on veut virer qu'ils sont impliqués dans la nouvelle politique) on peut constater un effet pervers en terme de management : l'ambiance pourrie ainsi créée fait fuir d'abord les bons éléments et maintient les plus serviles comme dans une relation masochiste, les objectifs fixés étant tellement élevés que le seuil réellement atteint suffit souvent à rentabiliser le business dans les faits mais permet officiellement de venir dire aux types "tu es out sur tes objectifs".

C'est plus ou moins ce que dira la théorie économique du capital humain: s'il choisit d'être salarié, un individu qui parvient à acquérir beaucoup de CH (toutes compétences [connaissances, techniques, langues, culture gé] utiles à l'exercice de métiers de haut niveau; adaptabilité [mobilité professionnelle ou géographique]; maîtrise de sa contrainte budgétaire; social skills; …etc…etc…) sera nécessairement bien moins vulnérable à l'aspect "subordination" (i.e. pressions hiérarchiques) du salariat qu'un autre.

Nous serons tous d'accord pour dire que les théories libérales sont très convaincantes pour expliquer que l'acquisition de CH dépend en dernière analyse d'arbitrages individuelles, c'est à dire de la responsabilité des individus.

On est d'accord sur ces points, c'est en favorisant l'initiative individuelle, en formant bien les gens en leur présentant les choses d'une manière positive (mobilité = opportunité par exemple) qu'on peut limiter très fortement les problèmes qui sont abordés dans le reportage. C'est aussi en leur permettant de prendre un poids crédible dans la négociation avec leur employeur.

A mon humble avis, si les libéraux veulent présenter des choses séduisantes sur le sujet, au-delà des repoussoirs timuriens, c'est par exemple la liberté syndicale qui permettrait d'atomiser les fossilo-communistes cégétistes qui instrumentalisent la misère sociale pour justifier leurs pratiques liberticides. C'est aussi la refonte du système de formation.

Bref, c'est tout ce qui permet de créer un environnement de travail dans lequel la connerie abyssale d'un chef dictatorial qui ne veut bosser qu'avec une élite de fous furieux va se noyer dans un VRAI choix libre et une VRAIE concurrence attractive d'autres boîtes.

- Plus globalement, ce qui m’agace dans ce genre d’affaires, ce sont les amalgames qui sont réalisés. Tout d’abord, parler DU management, comme s’il n’y avait qu’UN seul management unifié et appliqué dans toute entreprise de façon indifférenciée. Raisonner ainsi, c’est soit faire preuve d’une incroyable ignorance, soit faire preuve d’une grande malhonnêteté intellectuelle (il y a certainement un peu des deux). Ensuite, c’est l’amalgame avec le libéralisme. Comme s’il n’existait pas de cas de harcèlement au travail dans les institutions publiques… C’est une question de management, et le libéralisme n’a pas grand-chose à voir là dedans…

J'ai commis un peu cette erreur dans mon propos. Il me semble plutôt avoir perçu ces quatre dernières années une tendance de management dont je n'arrive pas à cerner l'intérêt et la finalité.

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