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La brillante idée de la LCR


flavien42

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Il faut bien admettre que les gros chiffres et les arguments simpliste employés dans ce type d'article peuvent facilement prendre sur les gens qui n'ont aucune connaissance économique de base … (une bonne partie des Français malheureusement … :icon_up: )

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Ce qui est frappant c'est que la LCR ne prend même pas la peine de parler nationalisation (ce qui supposerait d'indemniser l'actionnaire) mais de réquisition. Et tout ceci dans l'indifférence générale. Le gentil Besancenot surfe toujours sur la vague de bons sondages.

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Ce qui est frappant c'est que la LCR ne prend même pas la peine de parler nationalisation (ce qui supposerait d'indemniser l'actionnaire) mais de réquisition. Et tout ceci dans l'indifférence générale. Le gentil Besancenot surfe toujours sur la vague de bons sondages.

C'est cohérent avec sa ligne politique car indemniser l'actionnaire reviendrait à amputer considérablement la rentabilité de l'opération (si on peut dire) : prendre l'argent du peuple pour le verser aux actionnaires dans l'espoir, qu'une fois nationalisée, l'entreprise fera des bénéfices (ce qui est peu probable à long terme) qui pourront être reversés au peuple. Le vol permet de reverser aussi les bénéfices antérieurement accumulés.

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Il faut bien admettre que les gros chiffres et les arguments simpliste employés dans ce type d'article peuvent facilement prendre sur les gens qui n'ont aucune connaissance économique de base … (une bonne partie des Français malheureusement … :icon_up: )

http://www.letemps.ch/template/economie.as…;article=233228

L'inculture économique française n'épargne personne

L'analyse.

Sylvain Besson

Mardi 3 juin 2008

Pour les économistes, la France offre ces jours-ci un spectacle assez consternant. Des pêcheurs qui réclament un carburant à 40 centimes d'euro le litre - contre plus de 70 centimes au prix du marché - aux lycéens qui exigent des moyens illimités pour l'éducation, en passant par les fonctionnaires qui refusent de repousser l'âge de la retraite, des pans entiers de la population semblent affligés d'une compréhension sommaire, voire inexistante des fonctionnements économiques de base.

En décembre dernier, Michel Rocard s'en était ému en ces termes: «Nous sommes le seul pays d'Europe où […] l'action publique est lourdement entravée par le manque de conscience collective de vérités comme «la gratuité n'existe pas, tout service a toujours un coût» ou comme «tout déficit doit finalement être résorbé, tout prêt doit finalement être remboursé». Selon l'ancien premier ministre, l'enseignement de l'économie en France a démarré trop tard, et il est de trop mauvaise qualité pour lutter contre les préjugés solidement ancrés que sont «l'Etat doit prendre ses responsabilités» (c'est-à-dire distribuer de l'argent à tous ceux qui manifestent), «il suffirait de fermer les frontières aux produits étrangers» ou «les profits se font toujours sur le dos des plus faibles». Mais l'enseignement de l'économie - sujet sur lequel un rapport doit être remis prochainement au ministre de l'Education - n'est qu'une partie du problème. La culture économique de la classe dirigeante est aussi défaillante, sinon plus, que les manuels scolaires qui décrivent les entreprises ou les marchés sous les traits de dangereuses forces du chaos.

Prenons Nicolas Sarkozy. Bien que se définissant comme «libéral», le président croit qu'à force d'énergie et d'ingéniosité «il y a toujours un chemin», c'est-à-dire que l'Etat, lorsqu'il est dirigé par quelqu'un comme lui, peut arranger toutes les situations. Sur la pêche, comme sur d'autres dossiers, les faits lui ont infligé un démenti cinglant: la hausse du pétrole a anéanti l'effet des aides qu'il avait promises, tandis que son idée de renégocier les quotas qui limitent les prises de certains poissons, en plus d'être écologiquement irresponsable, s'est heurtée à un «niet» catégorique de Bruxelles.

Chez les parlementaires de droite, la situation n'est pas plus brillante. Les résistances qui s'expriment ces jours contre l'assouplissement des implantations de grandes surfaces témoignent d'un rejet viscéral de la concurrence, envisagée comme une prédation sauvage du puissant contre le faible. «Les maires de province sont élus par les notaires, les chauffeurs de taxi, les commerçants de centre-ville, explique un membre du patronat. Leur culture économique est très faible. Même si ce sont des gens intelligents, ils ont du mal à comprendre.» Et lorsqu'on leur explique qu'ailleurs - par exemple en Allemagne - les prix sont plus bas parce que la concurrence est plus forte, les élus refusent d'entendre et se réfugient dans le mythe de «l'exception française».

Le salut ne viendra pas de la gauche, qui partage cette vision «béret et camembert» de l'économie. Libéraliser l'implantation des supermarchés? «Il s'agit de donner aux plus gros distributeurs au détriment des producteurs et petits commerçants de centre-ville», dénonce un communiqué diffusé lundi par le Parti socialiste. De même, pour rendre la France plus compétitive, son numéro un François Hollande rejette la modération salariale ou l'assouplissement du droit du travail, recettes pourtant utilisées avec succès en Allemagne. Il leur préfère un «pacte de croissance et de compétitivité associant Etat, partenaires sociaux et collectivités locales» afin de «mobiliser les financements pour relever le niveau d'investissements privés et publics du pays». Et c'est tout? C'est tout.

Les observateurs étrangers sont perplexes. Pourquoi, se demandent-ils, les Français sont-ils aussi réfractaires à la notion de liberté ou, pire encore, de réalité économique? En désespoir de cause, et faute de meilleure explication, ils y voient le reflet d'une vieille préférence pour le jardin à la française, monde figé, symétrique, tiré au cordeau, qui s'accommoderait mal du caractère naturel, dynamique, voire incontrôlable des forces du marché.

Cette théorie n'est guère satisfaisante. Un chef d'entreprise français, Geoffroy Roux de Bézieux, me faisait remarquer l'autre jour que «la Suisse non plus n'a pas une culture de la concurrence très forte». Il citait la téléphonie mobile et la grande distribution comme des exemples de secteurs helvétiques peu concurrentiels. Et tous les travers fréquemment attribués à la France - le côté protectionniste et provincial des décideurs politiques, la mentalité plus proche du paysan arc-bouté sur sa terre que du marin aventureux - valent aussi pour la Suisse.

La différence essentielle est que la Suisse a toujours cherché à s'adapter à la mondialisation, alors que la France a cru pouvoir la plier à sa volonté. Une attitude qui, face à l'emballement irrésistible des marchés des matières premières ou de la finance, paraît plus présomptueuse que jamais.

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La différence essentielle est que la Suisse a toujours cherché à s'adapter à la mondialisation, alors que la France a cru pouvoir la plier à sa volonté.

La réalité est mauvaise : changeons de réalité (et, pour celà, détruisons l'ancienne). :icon_up:

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La réalité est mauvaise : changeons de réalité (et, pour celà, détruisons l'ancienne). :icon_up:

C'est la définition de la théorie de dissonance cognitive de Festinger : lorsque la perception de la réalité dérange, on ne change pas la réalité mais sa perception.

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Michel Rocard s'en était ému en ces termes: «Nous sommes le seul pays d'Europe où […] l'action publique est lourdement entravée par le manque de conscience collective de vérités comme «la gratuité n'existe pas, tout service a toujours un coût» ou comme «tout déficit doit finalement être résorbé, tout prêt doit finalement être remboursé». Selon l'ancien premier ministre, l'enseignement de l'économie en France a démarré trop tard, et il est de trop mauvaise qualité pour lutter contre les préjugés solidement ancrés que sont «l'Etat doit prendre ses responsabilités» (c'est-à-dire distribuer de l'argent à tous ceux qui manifestent), «il suffirait de fermer les frontières aux produits étrangers» ou «les profits se font toujours sur le dos des plus faibles». Mais l'enseignement de l'économie - sujet sur lequel un rapport doit être remis prochainement au ministre de l'Education - n'est qu'une partie du problème. La culture économique de la classe dirigeante est aussi défaillante, sinon plus, que les manuels scolaires

Bien Rocard quand il veut … :icon_up:

Quand on ne cherche plus à se faire élire on peut enfin dire des choses sensées …

vision «béret et camembert» de l'économie

:doigt: pas mal celle là …

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Bien Rocard quand il veut … :icon_up:

Il est noter au crédit (bien faible) des politiques en général que lorsque ceux-ci se sont retirés du monde des requins, leurs saillies sont parfois pertinentes. Léotard m'avait ainsi surpris par la justesse de ses propos il y a quelques temps. Et comme par hasard, dès qu'ils n'ont plus de réelles responsabilités, qu'ils sont libres de dire ce qu'ils pensent, ils sont tout de suite plus buvables.

Evidemment, il y a des indécrottables crétins et des imbéciles patentés, comme partout. La dinde du Poitou est, je le pense, fidèle à elle-même, par exemple. On devrait pouvoir en dire autant d'Aubry ou de Méchancon.

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http://www.20minutes.fr/article/235418/France-Hulot-LCR-des-opposes-qui-s-attirent.php

Hulot-LCR, des opposés qui s'attirent

« Nicolas Hulot, vous êtes un peu anticapitaliste ? - On le devient par la force des choses. » La réponse du célèbre écologiste, entendue hier matin sur RTL, a de quoi surprendre. Nicolas Hulot, longtemps conseiller de Chirac, aurait-il opéré un virage (très) à gauche ? La question se pose d'autant plus que dans la même interview, il indique avoir déjeuné récemment avec Besancenot.

Pour autant, le classer à l'extrême gauche constituerait un sacré raccourci. Car si l'homme de télé et celui de la LCR ont « une convergence de vue » sur « la nécessité d'un retour massif à la régulation publique », explique l'écologiste, leurs motivations les opposent. Hulot dit n'être contraint à l'anticapitalisme qu'en raison de la « réalité physique », les ressources naturelles étant « en train de se tarir ». Il n'empêche que les deux hommes entretiennent de bonnes relations, comme le confirme Olivier Besancenot à 20 Minutes : « Hulot et moi sommes d'accord pour dire que le modèle économique et le mode de production actuels mènent dans le mur. Nous avons des discussions pour voir comment une jonction pourrait être possible entre les questions sociales et environnementales. » En revanche, il se garde bien de pronostiquer l'issue de ces discussions. « Nous avons des divergences. Reste, admet-il, que Nicolas Hulot est une des rares personnalités politiques avec laquelle j'entretiens ce genre de contact. »

Stéphane Colineau - ©2008 20 minutes

Anticapitaliste ?

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Bien Rocard quand il veut … :icon_up:

Quand on ne cherche plus à se faire élire on peut enfin dire des choses sensées …

Mouais, il donne surtout l'impression de bouffer à tous les râteliers en ce moment, juste après avoir écrit la préface du "livre noir du libéralisme"…

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Mouais, il donne surtout l'impression de bouffer à tous les râteliers en ce moment, juste après avoir écrit la préface du "livre noir du libéralisme"…

+1. Il était en phase avec Chirac. Mais après l'ère du Chi, Sarkozy veut le faire oublier, la gauche ne veut pas se dédire en quelques mois… Hulot se cherche.

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CITATION(Salim32 @ 6 Jun 08, 18:20) *

Bien Rocard quand il veut … happy.gif

Quand on ne cherche plus à se faire élire on peut enfin dire des choses sensées …

Mouais, il donne surtout l'impression de bouffer à tous les râteliers en ce moment, juste après avoir écrit la préface du "livre noir du libéralisme"…

—> Pas bieeeen

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En désespoir de cause, et faute de meilleure explication, ils y voient le reflet d'une vieille préférence pour le jardin à la française, monde figé, symétrique, tiré au cordeau, qui s'accommoderait mal du caractère naturel, dynamique, voire incontrôlable des forces du marché.

Il doit y avoir un lien, j'ai jamais aimé les jardin à la française moi !

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  • 3 weeks later...

Et la TIPP? C'est pas l'Etat qui se "goinfre"? J'ose espérer que la LCR continuera d'être aussi hilarante et si représentative de l'ignorance de beaucoup de Français en matière d'économie, il faut bien que je me marre un peu de temps en temps…

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Et la TIPP? C'est pas l'Etat qui se "goinfre"? J'ose espérer que la LCR continuera d'être aussi hilarante et si représentative de l'ignorance de beaucoup de Français en matière d'économie, il faut bien que je me marre un peu de temps en temps…

Non l'Etat ne se "goinfre" pas avec la TIPP. Les recettes de la TVA sur les produits pétroliers sont en hausse pas pas celles de la TIPP.

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Avec les manœuvres de Besancecon pour pomper le PS de sa moelle, tu vas pouvoir te loler pendant de nombreuses années encore…

J'y compte bien! :icon_up:

Tu as raison, flavien42, je me suis mal exprimé! Ou avais-je la tête, la TIPP est fixe, elle ne peut varier que sur le volume et pas sur les prix, donc effectivement pour des quantités égales d'une année à l'autre, il ne peut y'avoir de gain accru pour l'Etat (à moins que celui-ci augmente le dit montant) selon la hausse des prix du pétrole, donc effectivement, je voulais parler de la TVA sur les produits pétroliers qui, elle, rapporte davantage quand les prix augmentent, étant un pourcentage du prix HT ajouté pour faire un prix TTC… Ceci dit la TIPP rapporte quand même pas mal à l'Etat, je crois que c'est aux alentours de 25 milliards d'euros/an à en croire le Ministère des Finances, corrigez moi si je me trompe, donc c'est loin d'être négligeable…

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La TVA sur les produits pétroliers est appliquée sur le montant HT+TIPP.

Recette TIPP en 2007 : 18 Geuro

http://www.budget.gouv.fr/themes/finances_…es_recettes.php

PS : 25 Geuro doit représenter l'ensemble des taxes TIPP+TVA sur les produits pétroliers

25 Geuro = 40 Gdollar

Le PIB de l'Arabie Saoudite, premier producteur de pétrole mondial, est de 289 Gdollar, et ses recettes pétrolières en représentent 10%, soit 28,9 Gdollar.

En France, on n'a pas de pétrole, mais on a des impôts.

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25 Geuro = 40 Gdollar

Le PIB de l'Arabie Saoudite, premier producteur de pétrole mondial, est de 289 Gdollar, et ses recettes pétrolières en représentent 10%, soit 28,9 Gdollar.

En France, on n'a pas de pétrole, mais on a des impôts.

D'un autre côté, la construction et l'entretien et la surveillance des routes c'est dans les 20milliards par an. Faut bien trouver l'argent quelque part.

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D'un autre côté, la construction et l'entretien et la surveillance des routes c'est dans les 20milliards par an. Faut bien trouver l'argent quelque part.

Je suis prêt à acheter des services de rénovation, construction et entretien de route. Manque de bol, on ne me demande pas mon avis.

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D'un autre côté, la construction et l'entretien et la surveillance des routes c'est dans les 20milliards par an. Faut bien trouver l'argent quelque part.

Tu as des sources ?

Il me semblait que c'était le cas, mais dans les budget de l'Etat, Ministère de l'équipement ne fait pas 20 GE.

Si l'impôt sur l'essence correspond au budget de gestion, construction des routes, on peut dire que c'est un des modes d'impôt les moins idiots. Mais j'ai l'impression que ce n'est pas le cas.

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