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Les facs en grève régulière désertées par leurs étudiants


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Fallait pas aller à la Fac. Si vous étiez un tant soit peu sérieux, vous vous fussiez inscrits ailleurs (école, IUT, études à l'étranger, BEP de boulanger-patissier, etc.). :icon_up:

Je ne regrette en rien d'être aller en Fac à la sortie du bac. Mes trois mois de vacances forcées m'ont permis de lire plus de livres que la majorité des étudiants en filière sélective dans toutes leurs études.

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Je ne regrette ni la fac de droit, ni mon inscription en doctorat de philosophie à Paris IV. Par contre, je regrette beaucoup que la masse grouillante de demi-habiles qui bloquent la fac masquent par leur agitation stupide l'excellence de sa recherche, que son personnel élu comme le ministère s'attachent aveuglément à la quasi gratuité de l'enseignement (après tout, si tout le monde s'accorde sur la qualité des enseignants et des enseignements, il faut pouvoir y mettre le prix. Mon directeur de thèse enseigne à Sc po, normal sup et à la fac : il ne change pourtant pas une ligne de ce qu'il dit en fonction des puissances invitantes), que les éléments les plus cons de la communauté des enseignants ne reconnaissent pas que la situation de concurrence entre universités existe de facto, que les laudateurs des grandes écoles se font en général aveugles ou sont totalement ignorants des modes de fonctionnement et les buts de l'université (l'énarque Pécresse en est l'exemple type). Bref, qu'on est dans la merde jusqu'au cou, et que les défenseurs comme les contempteurs les plus bornés de la recherche en France devraient émigrer pour tenter l'expérience inédite de reconstruire de A à Z des poles d'excellence sur les terres australes.

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Je ne regrette ni la fac de droit, ni mon inscription en doctorat de philosophie à Paris IV. Par contre, je regrette beaucoup que la masse grouillante de demi-habiles qui bloquent la fac masquent par leur agitation stupide l'excellence de sa recherche, que son personnel élu comme le ministère s'attachent aveuglément à la quasi gratuité de l'enseignement (après tout, si tout le monde s'accorde sur la qualité des enseignants et des enseignements, il faut pouvoir y mettre le prix. Mon directeur de thèse enseigne à Sc po, normal sup et à la fac : il ne change pourtant pas une ligne de ce qu'il dit en fonction des puissances invitantes), que les éléments les plus cons de la communauté des enseignants ne reconnaissent pas que la situation de concurrence entre universités existe de facto, que les laudateurs des grandes écoles se font en général aveugles ou sont totalement ignorants des modes de fonctionnement et les buts de l'université (l'énarque Pécresse en est l'exemple type). Bref, qu'on est dans la merde jusqu'au cou, et que les défenseurs comme les contempteurs les plus bornés de la recherche en France devraient émigrer pour tenter l'expérience inédite de reconstruire de A à Z des poles d'excellence sur les terres australes.

:icon_up:

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Camarade, des idees me viennent en tete qui me font m'insurger contre cet insoutenable appel a la violence que fait mon cerveau dans son coin.

Si NdC et =S=express pouvaient voir ca ils me tanceraient vertement.

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Vous voulez voir un max de conneries…..ça tombe bien mon email de la fac en est blindées :

LRU : passage en force du CA

Court-circuitant tout débat démocratique, le conseil d’administration (CA) de l’Université de Nice Sophia-Antipolis (UNS) a voté vendredi dernier (10/04/2009) le passage à l’autonomie* au 1er janvier 2010, sans que les principaux interressés, personnels et étudiants, ne soient au courant.

Ce vote s’est fait au moment même ou le mouvement de lutte proposait un large processus d’information et de débat, des journées banalisées, un référendum et un congrès.

Des questions aussi importantes pour l’avenir de notre université que :

- le montant des frais d’inscription,

- le statut de nos emplois : perte du statut de fonctionnaire d’Etat,

- la précarité croissante des emplois des personnels,

- le statut des unités de recherche,

- les ressources budgétaires pour l’aide sociale,

- le déficit de postes créé par l’équivalence TP=TD,

nécessitent un débat de l’ensemble des personnels et des étudiants.

* demande de Responsabilités et Compétences Elargies au ministère (approbation de la délibération relative aux RCE)

La démocratie selon le CA : voter d’abord, discuter ensuite

N’ayant honte de rien, le CA et le Président de l’Université proposent de débattre maintenant qu’ils ont voté.

Encore mieux : le président propose dans un email aux conseillers d’«inventer dans la durée des formes nouvelles de démocratie interne».

Le mépris de la direction et du CA vis à vis de l’ensemble de la communauté universitaire qui les a élus, et les conséquences de ce vote exigent une réaction forte :

ASSEMBLEE GENERALE INTER-CAMPUS

Mercredi 15 avril à 12h à St Jean d’Angély (Amphi 4)

Pour se faire entendre des élus lors du congrès :

MANIFESTATION

SUR LE PARVIS DU GRAND CHÂTEAU DE VALROSE

Jeudi 16 avril à 15h30

Le Collectif de l’Université de Nice Sophia-Antipolis dont SLR et l’Intersyndicale : CGT, CMJ, SNESup, SUD Education et UNEF

ou encore

TOUS ENSEMBLE, SAUVONS L’AVENIR

DE L’ENSEIGNEMENT ET DE LA RECHERCHE PUBLICS

La mise en ½uvre de la loi LRU et du Pacte Recherche dans les établissements, et plus particulièrement ceux dotés des compétences élargies, révèle chaque jour leurs dangerosités. Les atteintes aux libertés scientifiques, à la collégialité, la détérioration des conditions de travail et l’aggravation de la précarité des personnels sont maintenant largement perçues et dénoncées par la communauté universitaire. Plus que jamais, l’abrogation de la loi LRU et du Pacte Recherche et l’impulsion d’un nouveau cadre législatif doivent être mises à l’ordre du jour.

Depuis plus de deux mois, les personnels statutaires et précaires de l’enseignement supérieur, de la recherche, ainsi que les étudiants, sont mobilisés pour la défense et le développement d’un service public d’enseignement et de recherche, de qualité et ouvert à tous.

Le puissant mouvement actuel met en difficulté le gouvernement. Le mur qu’il nous opposait jusque là se fissure et il contraint de man½uvrer en recul. Mais le compte n’y est pas. Dans son refus d’entendre les revendications et propositions alternatives des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche et des étudiants, le gouvernement porte la responsabilité de la poursuite du conflit.

Pour ce qui concerne l’UNS, alors que l’assemblée des trois conseils (CA, CS et CEVU) a voté à une très large majorité des motions soutenant le mouvement en cours, alors que des départements et laboratoires se déclarent « en lutte », se pose avec acuité la question du passage « aux compétences élargies », prévu pour janvier 2010. Il est grand temps qu’un état des lieux sur ce passage soit fait de la manière la plus précise possible. Parmi les nombreuses interrogations, quid du montant des frais d’inscription, de la précarité des emplois des personnels, des nouvelles modalités d'attribution des bourses (20000 étudiants vont perdre de 500 à déjà 2000 euros par an, voire se retrouver sans bourse pour 2000 d'entre eux.), de la gestion du patrimoine immobilier, du statut des unités de recherche, des ressources budgétaires pour l’aide sociale dans le cadre de la sortie du statut de la fonction publique d’état, du déficit créé par l’équivalence TP=TD…

Pour faire aboutir nos revendications et défendre nos valeurs, enseignants-chercheurs, chercheurs, BIATOSS, ITA, et étudiants venez nombreux à

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE INTERCAMPUS MERCREDI 8 AVRIL 12h 15

AMPHI DE BIOLOGIE

Suivie d’un

RASSEMBLEMENT à 14h dans le parc VALROSE

L’Intersyndicale (CGT, FSU, SUD, UNEF) et le Collectif de l’UNS dont SLR

Informations sur la mobilisation : http://mobilisation06.fr

oula après nous avoir fait chier devant les facs on va en boufer dans nos boites mail mais c'est qu'ils sont intelligents..

Bonjour à toutes et tous,

> >

> > A mesure que le conflit s'éternise, la participation aux multiples

> > manifestations devient de plus en plus difficile.

> > Pourtant de nombreuses personnes restent motivées pour protester.

> > Parallèlement, l'outil le plus utilisé pour communiquer est le mail.

> > Je suggère donc d'utiliser ce moyen pour faire pression sur les

> > instances décisionnelles. Tout le monde peut envoyer un mail, ça

> > prends 5mn*.

> > *Pour fonctionner, il faut arriver à une bonne coordination.

> >

> > *Je propose donc de définir une date à laquelle TOUTES les personnes

> > désirant protester contre les réformes en cours enverront un email

> > personnel à une figure emblématique. On peut commencer par exemple par

> > Valérie Pecresse le lundi, puis tourner, C. Bréchignac le mardi, **JF.

> > Dhainaut **le mercredi, A. Migus le jeudi, ** JC. Pommerol** le

> > vendredi etc…

> >

> > *Je peux vous garantir que si plusieurs milliers de mails tombent dans

> > leur boite le même jour, celle-ci sera inutilisable.

mouhahah le bomb mail ça fait 10 ans que ça marche plus et ouai les boites sont maintenant dotées de plusieurs GO.

> > Pour éviter que des filtres ne soient mis en place, il est important

> > que tous les mails soient différents (donc à chacun d'y aller de sa

> > prose) et proviennent d'adresses institutionnelles (cnrs, universités

> > etc…). Il sera alors très difficile pour eux (enfin pour leurs

> > malheureuses secrétaires) de trier les mails de protestation des mails

> > importants liés à leur activité.

> >

> > Le contenu des mails peut être très divers (bien sur exprimer son

> > opposition aux réformes en cours, mais aussi demander des explications

> > sur différents points de la réforme, exposer les conséquences que cela

> > aura pour nous etc…).

> > Bien évidement, il est important de rester polis et respectueux.

> >

> > De même, pour rester dans la légalité, il ne faut _surtout pas

> > utiliser de scripts_ pour envoyer 500 fois le même mail (c'est du spam

> > et c'est mal !). Nous sommes suffisamment nombreux pour ne pas avoir

> > besoin de recourir à ces procédés douteux. Il s'agit simplement que

> > chacun exprime individuellement son mécontentement (ça c'est notre

> > droit le plus strict).

> >

> > *On peut aussi étendre ça aux fax* (je peux vous dire que si les fax

> > du ministère crachent une journée durant des lettres de protestation,

> > ça va perturber sérieusement le fonctionnement de l'administration !!).

> >

> > Pour "mesurer" notre impact, on peut envisager de créer une adresse à

> > laquelle chacun enverra une copie de son mail ce qui permettra de

> > comptabiliser le nombre de mails envoyés (on doit même pouvoir mettre

> > en place un système automatique de comptage des mails avec affichage

> > sur une page web en temps réel).

> >

> > Qu'en pensez-vous ?

> >

et tada!! celui que je préfère…..

Bonjour,

Je suis Arnaud Krakowka (L3 Sociologie(mouahhaa)-Membre de la comission paritaire) et je

souhaiterai m'exprimer sur ce mail que j'ai reçu et plus généralement sur le

mouvement social

en cours et sur les examens.

Comme il l'a été dit dans ce mail, ce mouvement a été lancé par les professeurs

et ce sont eux qui doivent maintenant assumer les responsabilités de leurs

acteurs. Il est

intolérable que ce derniers puissent vouloir intérogger les étudiants sur des

contenus qu'ils n'auraient pas vu en cours. Apparement, cette motion aurait

était refusé par

le conseil de gestion ce qui est encore plus intolérable. Ce mouvement dure

depuis maintenant deux mois et aucune avancées sérieuses n'ont été obtenu. Il

n'a pas l'air de

s'essoufler ce qui veut dire qu'il va certainement continuer jusqu'au vacances

de paques et comme chacun sais, les partiels interviennent après ces examens.

Il y a une solution que beaucoup semblent négliger soit par oubli, soit parce

qu'elle est méconnu et soit parce qu'elle est loin d'être parfaire (toi parler la France) : cette

solution c'est de

demander la validation automatique de notre semestre(il fume complet d'ailleurs ça a été refusé :icon_up: ). Il y a un en effet un

texte de loi qui stipule clairement que si un semestre universitaire n'est pas

assumé à plus de 75%, les

étudiants peuvent alors invoquer ce texte pour pouvoir continuer le mouvement

d'une part mais aussi pour ne pas être pénaliser par des mauvaises notes à des

examens d'autre part.

Cette solution extrême a par exemple été utilisé en 1976 contre le plan

Saunier-Seité et contre une professionalisation de l'enseignement

universitaire.

Entendons-nous bien, il ne s'agit pas de proposer cette solution par oisiveté

our quoi que ce soitmais pour faire en sorte que ne ne perdons pas une année

supplémentaire à cause de

ce mouvement.

Je vous remercie de faire tourner ce mail au plus de personnes possible et de

me faire parvenir vos réactions (étudiant à l'étranger ce semestre je ne peux

malheureusement pas

participer aux AG et Manif).

Cordialement

Arnaud Krakowka

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[…] ! […] ! […] ?! […] ! […] !!! […] ???!!! […] ! […] !
[…] ! […] ! […] !! […] ! […] ! […] !! […] !!!!!

[…] ??? […] ??? […] !!! […] ! […] ! […] !!!! […] !!!

And all those exclamation marks, you notice? Five? A sure sign of someone who wears his underpants on his head.
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C'est vrai que ça devient inquiétant, j'ai des amis à Rennes II qui n'ont toujours pas cours et qui restent perplexes quand au déroulement de leurs partiels (si cela à lieu… pas de cours, pas d'examens ?) :doigt: Heureusement que ma fac d'éco ne fait pas grève - comme tout Rennes I d'ailleurs-. :icon_up:

Enfin bon, leurs donner leur année n'est pas la solution… ça serait trop facile ^^'

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Mouai qui peut croire que la santé d'une personne est inversement proportionnelle au nombre d'exclamation qu'il utilise. :icon_up:

Enfin bon, leurs donner leur année n'est pas la solution… ça serait trop facile ^^'

Pas si sur car si c'est cadeaux leur diplôme ne vaudra plus un flèche donc…

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Enfin bon, leurs donner leur année n'est pas la solution… ça serait trop facile ^^'

Au contraire. Tu veux couler la fac? Donne les diplômes à tout le monde.

Ca fera fuir les rares étudiants motivés qui restent dans des facs non perturbées, renforçant le clivage entre facs poubelles et facs de niveau potable. Ils ont bien raison de s'opposer à l'autonomie des universités, elle annonce que leurs caprices sont voués à l'échec désormais.

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Comme je le disais plus haut, le mal est fait.

En réalité, personne ne souhaitant voir cette année universitaire annulée par la grève, le programme des examens devrait être adapté aux enseignements plus ou moins rattrapés. «Aucun responsable politique ou universitaire ne le dira officiellement, décrypte un professeur d'anglais de Paris-IV, mais les étudiants brandiront un parchemin obtenu au rabais. Il est impossible de rattraper dix semaines de cours en une ou même cinq semaines…» Souvent livrés à eux-mêmes, les étudiants se sentent déboussolés. «Je n'ai pas eu de cours depuis début février, se désole Sophie Grenier, étudiante en licence de lettres modernes à Paris-IV, nous n'avons aucun renseignement sur un quelconque rattrapage des cours.»

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/20…organisent-.php

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Paris 11 organise quand même un tournois de jeux vidéos et de jeux de rôle (magic je pense) il faut arrêter de critiquer la fac c'est super formateur.

(je post les photos demain :doigt: )

Moi je ne mets presque plus un pied à l'université depuis décembre (changement d'orientation et lassitude vis-à-vis de la propagande des cours de pseudo économie), par contre pendant ce temps, j'ai appris comment monter un mur, poser du carrelage et des tuiles, monter une charpente :icon_up:

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et tada!! celui que je préfère…..

Ton Arnaud Krakowka, il ne sait pas écrire. Je veux dire : il est quasiment analphabète. En effet, les fautes sont celles d'un enfant qui n'aurait que difficilement dépassé le stade de la lecture de Oui-Oui et ne saurait pas comment s'écrivent des mots communs comme "Commission" (noter que les mots en "com"+voyelle avec un seul m, en français, il y en a très peu) ; bref, qui ne lit que très peu. Il écrit très mal, lit très peu… C'est un analphabète.

Pas étonnant qu'il veuille son diplôme "automatiquement" :icon_up:

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Je suis anéantie, suite aux deux AG qui ont eu lieu lundi, le mouvement de grève se poursuit, des étudiants grévistes ont interrompu nos rares cours avec force trompettes, sifflets, cris ineptes et boules puantes, les bâtiments sont inexorablement souillés par des inscriptions ridicules, les professeurs, quand ils sont là, sont de plus en plus évasifs sur la validation de notre semestre. J'ai eu droit à un professeur qui nous disait : "cette situation vous apprendra l'autonomie… Je suis d'accord avec eux !" en désignant les gueux gauchistes munis de sifflets qui ont interrompu son cours un quart d'heure avant la fin. Je suis atterrée, tous les étudiants qui ne me croyaient pas quand j'annonçais prophétiquement que notre semestre était en danger et me prenaient pour une méchante réactionnaire viennent maintenant geindre auprès de moi car ils se rendent compte que j'avais raison. La situation est de plus en plus invivable ; il y a une tension, une haine grandissante des étudiants pour les professeurs. Je pressens que si cela continue il ne va pas tarder à y avoir des agressions d'enseignants. Il faut dire qu'ils l'ont bien cherché, à se moquer éperdument de nous depuis le début du semestre. Je ne cache plus mes opinions et me décide à tenir tête à tous les professeurs qui oseraient annoncer que tout ira bien pour la validation. Nous sommes arrivés, de toute façon, au point de non-retour, car tout ce qui pourrait être fait pour la validation de notre semestre sera forcément tragique. Le Grotesque a même annoncé que c'était notre année qui était en péril (ce que je ne comprends pas, nous avons eu un premier semestre tout à fait normal). Je suis tellement épuisée d'avoir fait mes cours toute seule (peut-être en vain) et de m'être déplacée à la fac souvent pour rien que la traditionnelle petite cuillère ne sera pas suffisante pour me ramasser ; il faudrait des baguettes chinoises pour me recueillir tant je deviens inconsistante.

Communiqué du Grotesque, à savoir le président de Paris IV :icon_up: :

La situation à la rentrée de printemps a peu évolué.

Les ministères ont même procédé à de la provocation pure, notamment en ce qui concerne le dossier de la formation des enseignants du primaire et du secondaire, sans parler du contenu des décrets statutaires ; ce sentiment de provocation a été évoqué comme tel dans le communiqué de la CPU et même dans celui du Syndicat Autonome. On est face à un mur d’autisme et de mépris.

Il convient donc de poursuivre la mobilisation par tous les moyens qui favorisent l’action de masse. C’est pourquoi je réaffirme mon opposition au blocage de l’accès aux sites et aux locaux qui est contraire à notre esprit de liberté et qui entraînerait l’éclatement du mouvement. Les étudiants, les professeurs et les personnels administratifs doivent pouvoir faire librement ce qu’ils décident de faire, et accéder dans tous les bureaux et services ; autrement, même les innombrables opposants aux dispositions gouvernementales (aussi calamiteuses dans leurs principes que rétrogrades dans leur présentation) se retourneront majoritairement contre le mouvement.

S’agissant de la validation du semestre, donc de l’année universitaire, on peut encore y arriver, conformément aux dispositions indiquées dans les précédents communiqués. Mais si on ne peut pas faire cours en mai et juin, il est clair que le semestre ni l’année ne pourront être validés.

Je réunirai cette semaine les trois conseils centraux ensemble pour envisager toutes les hypothèses possibles et les scénarios correspondants.

http://www.univ-paris4.fr/fr/spip.php?breve343

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Je suis tellement épuisée d'avoir fait mes cours toute seule (peut-être en vain) et de m'être déplacée à la fac souvent pour rien que la traditionnelle petite cuillère ne sera pas suffisante pour me ramasser ; il faudrait des baguettes chinoises pour me recueillir tant je deviens inconsistante.

Le travail fourni n'est jamais vain.

J'ai connu les grèves de 1995 qui ont failli me coûter mon bac suite au 3 mois de grèves de mon professeur de biologie et je sais que c'est tout sauf facile à vivre.

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Je suis anéantie, suite aux deux AG qui ont eu lieu lundi, le mouvement de grève se poursuit, des étudiants grévistes ont interrompu nos rares cours avec force trompettes, sifflets, cris ineptes et boules puantes, les bâtiments sont inexorablement souillés par des inscriptions ridicules

C'est le syndrome du clown altercomprenant.

[dailymotion]x8x1l5[/dailymotion]

J'ai eu droit à un professeur qui nous disait : "cette situation vous apprendra l'autonomie… Je suis d'accord avec eux !" en désignant les gueux gauchistes munis de sifflets qui ont interrompu son cours un quart d'heure avant la fin.

Cet aspect n'est pas le moins piquant dans le grand Barnum de ces bouffons libertaires en lutte : ils se proclament "autonomistes", ce qui dans leur confusion mentale ne les empêche pas de combattre l'autonomie des universités et d'en appeler à la tutelle de l'Etat, agitant le spectre de la précarisation dont ils seraient les victimes.

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Le travail fourni n'est jamais vain.

J'ai connu les grèves de 1995 qui ont failli me coûter mon bac suite au 3 mois de grèves de mon professeur de biologie et je sais que c'est tout sauf facile à vivre.

:icon_up: J'espère que cela ne sera pas vain… Mais l'hypothèse du redoublement m'effraie, je n'arrive pas à m'ôter cette idée de la tête.

Tiens, pourquoi faisait-il grève votre professeur ? Que se passait-il en 1995 ? (J'étais très jeune à l'époque, je ne me rappelle pas quoi que ce soit).

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:icon_up: J'espère que cela ne sera pas vain… Mais l'hypothèse du redoublement m'effraie, je n'arrive pas à m'ôter cette idée de la tête.

C'est hélas un événement sur lequel vous n'avez pas la moindre prise, il est donc inutile de ressasser cela jusqu'à l'ulcère.

Vous verrez qu'il arrivera un moment ou vous vous résignerez à votre sort car il n'y a rien d'autre à faire.

Tiens, pourquoi faisait-il grève votre professeur ? Que se passait-il en 1995 ? (J'étais très jeune à l'époque, je ne me rappelle pas quoi que ce soit).

Plan Juppé.

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:icon_up: J'espère que cela ne sera pas vain… Mais l'hypothèse du redoublement m'effraie, je n'arrive pas à m'ôter cette idée de la tête.

Tiens, pourquoi faisait-il grève votre professeur ? Que se passait-il en 1995 ? (J'étais très jeune à l'époque, je ne me rappelle pas quoi que ce soit).

En 95, ce n'était pas le CIP de Balladur ? ou la révision de loi Falloux par Bayrou ? ou la tentaive de réformes des retraites par Juppé ?

edit: ah merci John Ross

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Chantal Delsol avait vu juste, il y a 6 mois, lorsqu'elle pointait le mensonge idéologique, l'auto-intoxication, la bêtise collective, la lâcheté et la servilité comme les moteurs véritables des mouvements étudiants.

Mouvement des lycéens : mensonges, mensonges

par Chantal DELSOL

Manque de moyens : tel est le voile pudique sous lequel on camoufle, année après année, le mécontentement des lycéens et étudiants. On sait bien que, dans le domaine éducatif, le pays est pourtant surdoté. Le malaise, qui tourne au désespoir, provient d'autre chose : c'est la vérité qui manque.

Née de parents nantis par le développement des Trente Glorieuses, la jeunesse de ce début de siècle a généralement bénéficié d'une certaine aisance financière familiale. Éduquée par la génération 68, elle n'a guère vu passer d'interdictions et on s'est abstenu de lui réclamer des efforts, lui susurrant au contraire qu'elle avait tous les droits. Ses parents, qui ont acquis un niveau d'études nettement supérieur à celui de la génération précédente, pensaient que l'élan allait se poursuivre avec leurs enfants : ton grand-père n'avait pas son bac, je suis professeur, tu feras Normale, mon fils, ou alors tu es un nul… D'où le ressentiment quand le fils se retrouve dans la masse des AES (1) ou des LEA (2) sous-dotés et sans espoir. L'appréciation d'une situation s'inscrit toujours dans un temps et dans un lieu. La situation actuelle de la jeunesse n'est pas déplorable en soi, mais au regard des attentes et du progrès espéré. Elle s'est imaginé - irréalisme naïf - que la montée vers plus de diplômes, plus d'argent, plus de confort, s'inscrivait dans un Destin inéluctable. Et on s'est bien gardé de la détromper : on a joué d'une démagogie honteuse. Mensonges.

Nous avons au contraire tout organisé pour laisser croire à ce progrès indéfini, en accumulant les trompe-l'œil : par exemple, la multiplication des diplômes qui deviennent des assignats. Nous avons beaucoup trop de diplômés pour le nombre de postes à hautes responsabilités auxquels ils pensent pouvoir aspirer légitimement. Un pays ne peut pas être entièrement peuplé d'avocats, de médecins spécialisés et d'enseignants-chercheurs. Nous avons gonflé nos enfants d'une prétention imbécile en leur inspirant constamment le mépris du plombier. Nous leur avons soufflé qu'ils étaient tous des intellectuels (comme cela est français !), et avaient droit à un job correspondant à leurs désirs. Mensonges.

L'acquisition du baccalauréat d'abord, des diplômes universitaires ensuite, s'est largement "démocratisée" (le mot est absurde mais c'est celui-ci qui est compris). Les universités ont créé à tour de bras des bac + 5 et abaissé considérablement le niveau d'exigence à l'entrée de ces spécialisations. La conséquence : de nombreux étudiants, nantis d'un Master 2, ont tout juste un niveau de secrétaire de direction, si l'on regarde leur maîtrise de la langue, leur niveau culturel et leur éducation générale (ce qui n'est pas rien). Le petit pourcentage (non évaluable) de jeunes brillants et doués n'a certainement pas changé avec le temps : mais la distribution des diplômes a convaincu un grand nombre qu'ils ont atteint ce niveau supérieur. On le leur a fait croire, depuis que Laurent Fabius expliquait qu'en donnant le bac à 80 % des élèves on élèverait le niveau général… Mensonges.

Finalement, la grande majorité des étudiants qui expriment leur révolte dans la rue sont frustrés de ne pas obtenir des places qu'on leur a laissé espérer par pure démagogie, car ces places n'existent pas en si grand nombre, et de surcroît beaucoup d'entre eux ne sont pas capables de les occuper. Depuis leur petite enfance, on leur a menti. On leur a menti en leur disant qu'ils pouvaient dire merde à leurs parents et que ce genre de chose tout au long de la vie faisait rire tout le monde. On leur a menti en leur disant que c'était à la société de s'adapter à eux, et non le contraire, parce qu'ils étaient le centre du monde. On leur a menti en jetant de la dérision partout autour d'eux et en leur disant que rien n'avait d'importance, que rien n'était grave, et qu'il suffisait de faire l'imbécile dans la vie pour être heureux. On leur a menti en leur disant qu'ils n'avaient de devoir envers personne (parce qu'ils n'ont pas demandé à naître, et d'ailleurs nous non plus), qu'ils ne devaient rien à personne et pouvaient s'occuper exclusivement d'eux-mêmes. On leur a menti en leur disant qu'une société organisée de cette façon serait beaucoup plus gaie et heureuse parce que débarrassée des devoirs réactionnaires, et embrassons-nous Folleville.

La masse des mensonges dont ils sont recouverts les laisse à peine respirer. On n'aperçoit au milieu de ce tas d'ordures que des regards apeurés et haineux. Et toute cette boue de mensonge, c'est nous qui l'avons mise. En tout cas, qui ne sommes pas parvenus à la nettoyer, car certains d'entre nous ont passé leur vie entière à clamer comme des Cassandre qu'une génération nourrie au mensonge finit en buvant le fiel de la haine.

Le principe de plaisir, qui était l'armature des idéologies utopiques, est resté l'armature de l'éducation une fois disparus les grands récits. Car on peut se libérer des contenus, mais les esprits demeurent construits par une forme dans laquelle les nouveaux contenus se glissent, toujours de la même manière. La génération précédente attendait, selon le principe de plaisir, une société où chacun travaillerait selon son envie et serait payé selon ses besoins. La génération actuelle attend, selon le principe de plaisir, une société où l'État verserait des salaires (corrects) à des dizaines de millions de psychologues simplement parce que ceux-ci ont désiré s'inscrire dans ces formations, sans se demander une seconde s'il existait une demande suffisante pour répondre à leurs désirs.

Pourquoi tant de Français ont-ils tendance à dire que cette situation provient d'un déficit d'allocations (il faudrait payer les étudiants pour étudier) et d'un capitalisme asocial (les salaires sont trop bas) ? Parce que nous voulons nous cacher à nous-mêmes les mensonges que nous connaissons trop bien. Et parce que nombre d'entre nous sont si matérialistes qu'ils regardent tous les problèmes en terme de manque d'argent. Des valeurs immatérielles comme l'effort ou le mérite paraissent stériles et surannées. Il y a des pays où l'allocation étudiant existe, mais elle est corrélée à l'effort, on ne la donne qu'à ceux qui travaillent et réussissent leurs examens, et ces conditions seraient pour nous discriminantes !

En France, la sélection est un gros mot. Le baccalauréat est largement distribué, l'entrée à l'université automatique. Tout se passe comme si tous étaient également capables et également travailleurs, et comme si la sélection ne devait pas s'instaurer en fin de compte, et durement, au moment de la recherche d'emploi. Mensonges, mensonges.

Le lycée, en dépit de nombre d'enseignants compétents et dévoués, accepte par une démagogie honteuse que des adolescents fassent la grève, ce qui les laisse croire qu'ils sont déjà, avant de l'avoir mérité par eux-mêmes, des partenaires responsables dans le jeu social : mensonges…

L'université est devenue une sorte de parking où l'on vient refaire ses forces en attendant la galère de la recherche de travail. Nous regorgeons d'étudiants fantômes, qui s'inscrivent (parfois après avoir passé la sélection de Master 2) pour deux ou trois centaines d'euros, puis profitent de tous les avantages du statut étudiant et n'assistent pas aux cours ni ne viennent passer l'examen. Ou encore, nombre d'étudiants qui ont raté en juin ne viennent pas passer la session de septembre. Ils préfèrent redoubler plutôt que passer l'été à réviser. Mais on tait cela pudiquement, car les étudiants doivent tous être considérés comme des victimes épuisées, jamais comme des profiteurs. Mensonges.

Trop longtemps cachée, la vérité n'est-elle pas souvent cruelle ? Quand elle finit par affleurer à la conscience, ceux qui ont été trompés se retournent ordinairement contre les falsificateurs. Habités par le désespoir et la haine, ils casseraient bien le leurre qu'on leur a construit. Il va nous falloir un jour prochain assumer les fruits amers d'une démagogie peu glorieuse : mentir à la jeunesse, c'est la pire des démagogies.

22 décembre 2008

(1) AES : Administration économique et sociale.

(2) LEA : Langues étrangères appliquées

http://www.magistro.fr/content/view/175/80/

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