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Les facs en grève régulière désertées par leurs étudiants


Messages recommandés

- le mouvement de grève engagé le 2 février se poursuit,

- aucun rattrapage ne sera mis en place,

- aucune prolongation du semestre n'aura lieu.

- les examens seront organisés aux dates prévues,

- sur la base d'un contenu de validation adapté, c'est-à-dire allégé, communiqué le plus tôt possible aux étudiants,

- quelques rencontres pédagogiques seront organisées

- les examens comprendront des épreuves écrites et des épreuves orales.

- le Conseil d'administration de l'Université Paris 1 doit délibérer le lundi 4 mai sur le projet de protocole de validation.

Voilà le type de mail que j'ai reçu après l'AG des enseignants de Paris 1 hier. En gros, ça sera un semestre blanc pour nous je pense, camouflé autant que possible. Tant mieux, je peux librement étudier de mon coté des choses bien plus intéressantes que mes cours de première année.

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Albert Marouani, président de l'université de Nice, vient faire une conférence sur le campus bloqué de Saint-Jean d'Angély, en lutte depuis 2 ans contre la LRU, en grève depuis 3 mois

En lutte comment ? En refusant d'apprendre quoi que ce soit ? :icon_up:

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L'autodérision est décidément la marque des puissants…

Tu vois de l'autodérision la dedans? :icon_up:

Ce qui me frappe au contraire c'est à quel point ils prennent au sérieux leur mission et leur bouffonne condition, dans le plus bruyant panurgisme.

C'est bien plutôt leur troupeau qui est dérisoire.

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ok, stop.

Il va falloir qu'on m'explique d'ou vient cette attirance des jeunes alter-cretins pour le cirque, le jonglage, les etendues boueuses et la vie dans une meute contrainte a une activite degradante, parfois dangereuse, et toujours rigoureusement inutile.

Soyons clair: quand j'avais 16 ans, que tout ce que je voulais c'etait etre cool, et qu'on etait a l'aube du 21e siecle, les pantalons patte d'eph, la crasse entre les orteils, la musique folk, les activites de cirque et le jardinage representaient sans probleme l'antithese de ma conception du 'cool', qui comprend au minimum des motos, des armes a feu et des filles avec des grosses fesses (les hippies macrobios qui mangent des graines pour les oiseaux ont trop souvent la fesse rare a mon avis)

Suis-je le seul? c'est quoi ces moules, franchement?

je soupconne les gens qui participent a la partouze solidaire de n'avoir rien d'autre a foutre de leur temps libre, et un gout prononce pour ce qui est intrinsequement naze.

C'est comme les gens totalement sans talent: il y en a, ca existe, c'est toujours un choc :icon_up:

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Ah ! Tu n'es peut-être pas né dans la bonne décennie !

Je pense pas que ce soit ça (les films genre fast & furious et Bad Boys marchent encore très bien aujourd'hui) mais plutôt une question d'âge. Ceci dit ça ne répond pas à la question de JIM16.

Peut-être l'attrait de la communauté …

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Tu vois de l'autodérision la dedans? :doigt:

Bah je sais pas, ils sont habillés en clowns quoi.

Et aussi leur discours sur un ton comique permanent, qui montre qu'ils ont même renoncé à se justifier, à raisonner.

On dirait un festival de théâtre de rue tiens…

ok, stop.

Il va falloir qu'on m'explique d'ou vient cette attirance des jeunes alter-cretins pour le cirque, le jonglage, les etendues boueuses et la vie dans une meute contrainte a une activite degradante, parfois dangereuse, et toujours rigoureusement inutile.

Soyons clair: quand j'avais 16 ans, que tout ce que je voulais c'etait etre cool, et qu'on etait a l'aube du 21e siecle, les pantalons patte d'eph, la crasse entre les orteils, la musique folk, les activites de cirque et le jardinage representaient sans probleme l'antithese de ma conception du 'cool', qui comprend au minimum des motos, des armes a feu et des filles avec des grosses fesses (les hippies macrobios qui mangent des graines pour les oiseaux ont trop souvent la fesse rare a mon avis)

Suis-je le seul? c'est quoi ces moules, franchement?

je soupconne les gens qui participent a la partouze solidaire de n'avoir rien d'autre a foutre de leur temps libre, et un gout prononce pour ce qui est intrinsequement naze.

C'est comme les gens totalement sans talent: il y en a, ca existe, c'est toujours un choc :icon_up:

+1

Jamais compris. Ça et l'excitation d'aller à une manif. C'est chiant, on reste debout pendant des heures, ça n'avance pas et la musique est très mauvaise.

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Très bon texte de Chantal Delsol, comme souvent.

A part ça, je ne pense pas que la critique du gouvernement soit si justifiée. J'ai retrouvé la lettre que Pompidou avait envoyé en privé à Raymond Aron après les événements de mai 68, publiée dans les Mémoires du second. Sa lecture, que je conseille, permettrait de sensibiliser à certaines problématiques.

Il est facile de dire qu'il suffirait au gouvernement d'intervenir, yaka envoyer les flics, yaka rétablir l'ordre, yaka ne pas donner les diplômes. La réalité c'est que intervenir conduirait à aliéner définitivement les moutons qui suivent le mouvement provisoirement, et être condamné par l'opinion publique.

Comme en 1968 il faut que le gouvernement ne fasse rien pour que la condamnation du mouvement vienne de la population

Pompidou explique dans sa lettre qu'il ne reculait pas devant les manifestants pour jouer l'apaisement mais parce que c'était la seule façon de rester en contrôle : en s'attribuant la responsabilité d'événements nécessaires. De sorte que quand la conjoncture s'est retourné, il a pu restaurer l'ordre. Il me semble que aujourd'hui c'est pareil : l'alternative du gouvernement n'est pas entre ordre et désordre, son choix se limite à la stratégie circonscrivant le plus efficacement un désordre qui ne dépend pas de lui.

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Analyse intéressante à laquelle je souscris en partie.

En partie parce qu'il y a un aspect occulté : on en arrive justement à devoir laisser la situation se pourrir précisément parce qu'avant, on a trop longtemps et systématiquement laissé courir, laissé croire que oui, en gueulant et en faisant des manifs, le gvt devait baisser son froc.

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Très bon texte de Chantal Delsol, comme souvent.

Bof bof, je le trouve assez concon à force de généralisation abusive. Ainsi :

Née de parents nantis par le développement des Trente Glorieuses, la jeunesse de ce début de siècle a généralement bénéficié d'une certaine aisance financière familiale. Éduquée par la génération 68, elle n'a guère vu passer d'interdictions et on s'est abstenu de lui réclamer des efforts, lui susurrant au contraire qu'elle avait tous les droits.

Parler à propos d'étudiants qui en 2009 ont entre 18 et 25 ans d'enfants éduqués par la Génération 68, c'est n'importenawak. La génération éduquée par la Génération 68, ce sont les gens de mon âge ou à peine plus jeune, pas les étudiants actuels. Et je peux vous dire que notre horizon à nous - les enfants de la Génération 68 -, ça n'a jamais été les Trente Glorieuses, mais la crise : depuis 1973, tout le temps, toujours, à tout moment, à toutes les étapes de notre parcours scolaire, on nous le serinait bien profond dans les esgourdes que l'on vivait dans un monde en crise, que notre diplôme ne nous servirait à rien, qu'on allait en chier pour trouver un job à la sortie de l'école, etc. etc. Bref, trouver la généalogie des actuelles couillonades étudiantes dans mai 68, c'est le niveau zéro de la sociologie.

Par contre, l'explication de la "démocratisation" de l'enseignement universitaire est plus convaincante, mais déjà bien connue par tous depuis longtemps.

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Comme en 1968 il faut que le gouvernement ne fasse rien pour que la condamnation du mouvement vienne de la population

Oui et non. Soit on réprime le délit dès son apparition (hypothèse idéale, dans un authentique état de droit), soit on perd l'adhérence et le contrôle de la direction, c'est à dire l'essentiel, auquel cas reste à appliquer la technique qui a fait de la France un pays réputé pour son pain, ses vins et ses fromages : on laisse moisir.

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on en arrive justement à devoir laisser la situation se pourrir précisément parce qu'avant, on a trop longtemps et systématiquement laissé courir, laissé croire que oui, en gueulant et en faisant des manifs, le gvt devait baisser son froc.

Phénomène qu'on peut pour le coup mettre sur le compte du gouvernement, qui apparait complaisant à l'égard de ceux qui commettent des actions illégales.

Bof bof, je le trouve assez concon à force de généralisation abusive. Ainsi :

Parler à propos d'étudiants qui en 2009 ont entre 18 et 25 ans d'enfants éduqués par la Génération 68, c'est n'importenawak. La génération éduquée par la Génération 68, ce sont les gens de mon âge ou à peine plus jeune, pas les étudiants actuels. Et je peux vous dire que notre horizon à nous - les enfants de la Génération 68 -, ça n'a jamais été les Trente Glorieuses, mais la crise : depuis 1973, tout le temps, toujours, à tout moment, à toutes les étapes de notre parcours scolaire, on nous le serinait bien profond dans les esgourdes que l'on vivait dans un monde en crise, que notre diplôme ne nous servirait à rien, qu'on allait en chier pour trouver un job à la sortie de l'école, etc. etc. Bref, trouver la généalogie des actuelles couillonades étudiantes dans mai 68, c'est le niveau zéro de la sociologie.

Par contre, l'explication de la "démocratisation" de l'enseignement universitaire est plus convaincante, mais déjà bien connue par tous depuis longtemps.

Bien vu cependant l'article va en se bonifiant.

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:icon_up: J'espère que cela ne sera pas vain… Mais l'hypothèse du redoublement m'effraie, je n'arrive pas à m'ôter cette idée de la tête.

Tiens, pourquoi faisait-il grève votre professeur ? Que se passait-il en 1995 ? (J'étais très jeune à l'époque, je ne me rappelle pas quoi que ce soit).

Je ne comprends pas; pourquoi ne pas simplement faire passer les examens habituels ? Comment marche votre "validation de semestre" ?

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Comme en 1968 il faut que le gouvernement ne fasse rien pour que la condamnation du mouvement vienne de la population

Tout à fait. D'ailleurs LC est bien silencieuse dans ce qui est un combat pour elle

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Je ne comprends pas; pourquoi ne pas simplement faire passer les examens habituels ? Comment marche votre "validation de semestre" ?

Il n'y a pas eu de cours au deuxième semestre. Sur quoi faire plancher les étudiants dans un mois sachant qu'aucun cours n'a été tenu ? Les examens habituels demandent une connaissance censée avoir été acquises au cours des 13 semaines de cours. Donc pas de connaissances, pas de question possible aux partiels.

Néanmoins, comme je disais, il ne peuvent pas faire redoubler une promotion entière, il y aura donc un semestre "plus ou moins" blanc.

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Je suis anéantie, suite aux deux AG qui ont eu lieu lundi, le mouvement de grève se poursuit, des étudiants grévistes ont interrompu nos rares cours avec

Ma chère Skeggjold, courage, rien n'est facile dans ce genre de moments. Même si tu es conspuée, huée, et que l'on t'accuse de la faim dans le monde, tu as clairement le mérite de ne pas te laisser entrainer dans la facilité.

Je te soutiens sincèrement.

Chantal Delsol avait vu juste, il y a 6 mois, lorsqu'elle pointait le mensonge idéologique, l'auto-intoxication, la bêtise collective, la lâcheté et la servilité comme les moteurs véritables des mouvements étudiants.

J'aime bien.

Bof bof, je le trouve assez concon à force de généralisation abusive. Ainsi :

Parler à propos d'étudiants qui en 2009 ont entre 18 et 25 ans d'enfants éduqués par la Génération 68, c'est n'importenawak. La génération éduquée par la Génération 68, ce sont les gens de mon âge ou à peine plus jeune, pas les étudiants actuels. Et je peux vous dire que notre horizon à nous - les enfants de la Génération 68 -, ça n'a jamais été les Trente Glorieuses, mais la crise : depuis 1973, tout le temps, toujours, à tout moment, à toutes les étapes de notre parcours scolaire, on nous le serinait bien profond dans les esgourdes que l'on vivait dans un monde en crise, que notre diplôme ne nous servirait à rien, qu'on allait en chier pour trouver un job à la sortie de l'école, etc. etc. Bref, trouver la généalogie des actuelles couillonades étudiantes dans mai 68, c'est le niveau zéro de la sociologie.

Par contre, l'explication de la "démocratisation" de l'enseignement universitaire est plus convaincante, mais déjà bien connue par tous depuis longtemps.

Non, ma mère avait 15ans lors de 68, je peux te dire qu'elle se vante encore d'avoir tenu des banderoles. Pourtant, je n'ai que 20ans, la génération 68, était composée de lycéens et de collégiens qui ont aussi suivi le mouvement et je suis également d'accord avec jeanine qui a écrit l'article lorsqu'elle raconte les mensonges concernant l'avenir des jeunes d'aujourd'hui.

J'ai entendu de nombreux professeurs, parents d'élèves, infirmière de lycée (contre laquelle j'ai lancé de sanglantes réparties) qui ne cessaient de nous raconter à quel point à l'époque, les patrons se battaient pour les avoir etc…

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Non, ma mère avait 15ans lors de 68, je peux te dire qu'elle se vante encore d'avoir tenu des banderoles.

Tu admettras que ton cas est relativement exceptionnel (être mère à 36 ans, c'est vraiment pas la norme). Globalement, les enfants de la génération 68 sont sortis au plus tard de l'université il y a dix ans. Mais surtout, les Trentes glorieuses, c'était il y a un demi-siècle ! Et déjà dans ma prime jeunesse, on nous l'expliquait bien (parents, professeurs, médias) qu'il s'agissait là du Paradis perdu, que jamais on reverrait ça et que nous allions en chier des ronds de chapeaux. Ça, plus la crise des années '70, plus deux chocs pétroliers, plus une inflation à deux chiffres, plus un chômage à deux chiffres, plus deux ou trois krachs boursiers ont fait que les enfants de la génération 68 ont plutôt vécu dans une atmosphère où l'avenir était plutôt dépeint comme grisement merdique, et bien loin de l'idée que les jeunes allaient voir les oies rôties tomber du ciel. C'est bien simple, depuis que j'ai l'âge de comprendre quelque chose, je n'ai jamais entendu que ce mot répété tout au long des années depuis 1973 : "C'est la crise !" De fait, le mainstream de l'époque, c'était surtout l'exagération dans la noirceur et le No future plutôt que nous dire que les jeunes avaient tous les droits et qu'ils allaient tout avoir. Au contraire, en 1984 - il y a 25 ans ! -, Yves Montand, idiot utile du communisme français, expliquait sagement à la télé française que les Trentes glorieuse c'était mort et enterré, que la rigueur était nécessaire pour sortir de la merde, que Thatcher indiquait sans doute la voie à suivre, que l'Europe était en voie de sous-développement, que "la masse grisâtre de l’État français ressemblait de plus en plus à un château fort inutile", etc.

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Parler à propos d'étudiants qui en 2009 ont entre 18 et 25 ans d'enfants éduqués par la Génération 68, c'est n'importenawak. La génération éduquée par la Génération 68, ce sont les gens de mon âge ou à peine plus jeune, pas les étudiants actuels. Et je peux vous dire que notre horizon à nous - les enfants de la Génération 68 -, ça n'a jamais été les Trente Glorieuses, mais la crise : depuis 1973, tout le temps, toujours, à tout moment, à toutes les étapes de notre parcours scolaire, on nous le serinait bien profond dans les esgourdes que l'on vivait dans un monde en crise, que notre diplôme ne nous servirait à rien, qu'on allait en chier pour trouver un job à la sortie de l'école, etc. etc.

Je seconde, et étend même à ceux de ma propre génération de la décennie 70-80 suivante. La radio grinçait "C'est la criiiiise" chaque matin de mon enfance, les études n'étaient guère plus qu'une façon de se laisser vivre aux frais des parents, etc. Cependant une bonne partie de la défiance envers les profs et l'enseignement vient peut-être aussi de ce martelage.

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Tu admettras que ton cas est relativement exceptionnel (être mère à 36 ans, c'est vraiment pas la norme). Globalement, les enfants de la génération 68 sont sortis au plus tard de l'université il y a dix ans. Mais surtout, les Trentes glorieuses, c'était il y a un demi-siècle ! Et déjà dans ma prime jeunesse, on nous l'expliquait bien (parents, professeurs, médias) qu'il s'agissait là du Paradis perdu, que jamais on reverrait ça et que nous allions en chier des ronds de chapeaux. Ça, plus la crise des années '70, plus deux chocs pétroliers, plus une inflation à deux chiffres, plus un chômage à deux chiffres, plus deux ou trois krachs boursiers ont fait que les enfants de la génération 68 ont plutôt vécu dans une atmosphère où l'avenir était plutôt dépeint comme grisement merdique, et bien loin de l'idée que les jeunes allaient voir les oies rôties tomber du ciel. C'est bien simple, depuis que j'ai l'âge de comprendre quelque chose, je n'ai jamais entendu que ce mot répété tout au long des années depuis 1973 : "C'est la crise !" De fait, le mainstream de l'époque, c'était surtout l'exagération dans la noirceur et le No future plutôt que nous dire que les jeunes avaient tous les droits et qu'ils allaient tout avoir. Au contraire, en 1984 - il y a 25 ans ! -, Yves Montand, idiot utile du communisme français, expliquait sagement à la télé française que les Trentes glorieuse c'était mort et enterré, que la rigueur était nécessaire pour sortir de la merde, que Thatcher indiquait sans doute la voie à suivre, que l'Europe était en voie de sous-développement, que "la masse grisâtre de l’État français ressemblait de plus en plus à un château fort inutile", etc.

Oui, mon cas est exceptionnel sans l'être, j'ai surtout deux soeurs ainées :icon_up: ! (D'ailleurs, l'ainée m'a demandé de lui expliquer le libéralisme, si de bonnes âmes charitables souhaitent l'aider…)

Eh bien bizarrement, et je pense que l'on a un âge d'écart assez grand pour faire la différence, j'ai bien plus entendu des "si vous faites assez de revendications, vous obtiendrez ce que vous voudrez. C'est bien, vous avez raison de ne pas vous laisser faire"… que des "C'est la crise, on va tous mourir". Mais j'imagine que l'un est le pendant de l'autre, si il n'y avait pas de crise, on ne nous pousserait pas à aller jouer les pseudos révolutionnaires chaque fois qu'une réforme est sur le point de passer.

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Je ne comprends pas; pourquoi ne pas simplement faire passer les examens habituels ? Comment marche votre "validation de semestre" ?

Moi non plus, je ne comprends pas tout ; certains professeurs et le Grotesque ont même dit que c'était notre année qui était en péril, alors que nous avons eu un premier semestre tout à fait normal avec des examens normaux. A moins que ce ne soit une menace de redoublement que pour le deuxième semestre qui nous ferait perdre bêtement notre année (avec un semestre à se tourner les pouces parce qu'un certain nombre d'étudiants ont validé le premier semestre). Quoi qu'il en soit, notre validation passe par des examens à la fin de chaque semestre. C'était le dernier de ma licence. Dans ce cas, ils font alors la moyenne de tous les semestres pour calculer la note finale et pour l'attribuer au diplôme. Hélas, nous avons eu très peu de cours, certains n'ont encore pu voir leurs professeurs. Nous avons passé deux mois à attendre que les enseignants se mettent à nous contacter et à nous envoyer des exercices par internet. Cependant, ces maigres données ne suffisent pas ; pour passer des examens, il faut six semaines de cours minimum. La solution serait de passer des examens allégés en se basant sur le fait que chaque étudiant devait tout de même fournir un travail minimum pendant ces longues semaines de disette intellectuelle. Quoi qu'il en soit, même si cette solution est la meilleure, elle ôte de la valeur à mon diplôme parce que je ne pourrais pas être interrogée sur un programme complet.

Personnellement je pense que cela arrange les professeurs que nous redoublions tous ; cela serait la pagaille mais nous serions vus comme des martyrs ce qui leur permettrait de montrer du doigt le gouvernement et de dire que c'est de sa faute. Le concept de grève est de faire de la provocation et de dire que c'est ensuite le gouvernement qui provoque (on le voit très bien dans le communiqué du Grotesque que je vous ai fait partager plus haut). Nos enseignants ne font strictement rien pour que la situation s'améliore, certains brillent par une absence prolongée, d'autres se contrefoutent de tout, d'autres nous traitent comme des épluchures avec une arrogance et un irrespect remarquables. Pour aller dans le sens de mes propos, aujourd'hui le Grotesque a décidé qu'il fallait tenter le tout pour le tout et a fait fermer le bâtiment, alors qu'il y a quelques jours à peine il disait qu'il fallait impérativement permettre aux étudiants d'avoir cours…

Désolée, je le remets :

L'arrogance béate de mes professeurs -> :icon_up: <- Moi même, habitée d'une ire irrépressible

Ma chère Skeggjold, courage, rien n'est facile dans ce genre de moments. Même si tu es conspuée, huée, et que l'on t'accuse de la faim dans le monde, tu as clairement le mérite de ne pas te laisser entrainer dans la facilité.

Je te soutiens sincèrement.

:doigt: Je te remercie, Citronne, c'est très agréable ! Quoi qu'il en soit, je vais passer à l'action.

Savez vous s'il y a un moyen juridique de contester ? Est-il possible de rencontrer le Président de la République ? Je suis ouverte à toutes les suggestions ! Rien ne me fait peur, dussé-je assaillir la faculté munie d'une lance et d'un casque ailé.

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Tu admettras que ton cas est relativement exceptionnel (être mère à 36 ans, c'est vraiment pas la norme). Globalement, les enfants de la génération 68 sont sortis au plus tard de l'université il y a dix ans. Mais surtout, les Trentes glorieuses, c'était il y a un demi-siècle ! Et déjà dans ma prime jeunesse, on nous l'expliquait bien (parents, professeurs, médias) qu'il s'agissait là du Paradis perdu, que jamais on reverrait ça et que nous allions en chier des ronds de chapeaux. Ça, plus la crise des années '70, plus deux chocs pétroliers, plus une inflation à deux chiffres, plus un chômage à deux chiffres, plus deux ou trois krachs boursiers ont fait que les enfants de la génération 68 ont plutôt vécu dans une atmosphère où l'avenir était plutôt dépeint comme grisement merdique, et bien loin de l'idée que les jeunes allaient voir les oies rôties tomber du ciel. C'est bien simple, depuis que j'ai l'âge de comprendre quelque chose, je n'ai jamais entendu que ce mot répété tout au long des années depuis 1973 : "C'est la crise !" De fait, le mainstream de l'époque, c'était surtout l'exagération dans la noirceur et le No future plutôt que nous dire que les jeunes avaient tous les droits et qu'ils allaient tout avoir. Au contraire, en 1984 - il y a 25 ans ! -, Yves Montand, idiot utile du communisme français, expliquait sagement à la télé française que les Trentes glorieuse c'était mort et enterré, que la rigueur était nécessaire pour sortir de la merde, que Thatcher indiquait sans doute la voie à suivre, que l'Europe était en voie de sous-développement, que "la masse grisâtre de l’État français ressemblait de plus en plus à un château fort inutile", etc.

Je confirme.

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Est-il possible de rencontrer le Président de la République ? Je suis ouverte à toutes les suggestions ! Rien ne me fait peur, dussé-je assaillir la faculté munie d'une lance et d'un casque ailé.

A mon avis si vous voulez obtenir quelque chose il faut que les étudiants non grévistes s'organisent.

Peut-être que se rapprocher de l'UNI est la solution la plus simple, pour faire entendre votre voix.

Comme apparemment seul le rapport de force est admis, il faudrait voir si il est possible d'organiser une manifestation des étudiants non grévistes.

De toute façon vous êtes prête pour obtenir votre semestre, donc à partir de là, je pense que l'attitude la plus saine est de tout mettre en oeuvre pour que les examens aient lieu en juin.

Je ne sais pas comment se passe les examens dans votre université mais en général il y a toujours une session en septembre pour les examens de fin de cycle.

Donc peut être que reporter les examens à septembre est une bonne solution même si je sais qu'il est impossible d'intégrer certains cursus avec une licence obtenue en septembre.

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A mon avis si vous voulez obtenir quelque chose il faut que les étudiants non grévistes s'organisent.

Peut-être que se rapprocher de l'UNI est la solution la plus simple, pour faire entendre votre voix.

Comme apparemment seul le rapport de force est admis, il faudrait voir si il est possible d'organiser une manifestation des étudiants non grévistes.

De toute façon vous êtes prête pour obtenir votre semestre, donc à partir de là, je pense que l'attitude la plus saine est de tout mettre en oeuvre pour que les examens aient lieu en juin.

Je ne sais pas comment se passe les examens dans votre université mais en général il y a toujours une session en septembre pour les examens de fin de cycle.

Donc peut être que reporter les examens à septembre est une bonne solution même si je sais qu'il est impossible d'intégrer certains cursus avec une licence obtenue en septembre.

Le problème des examens en septembre est que cela ne résout strictement rien et rajoute même des difficultés de mise en place ; nous aurons, quoi qu'il en soit, toujours aussi peu de cours avec en plus le trou monumental des vacances propice à l'oubli. Cela alourdira les procédures d'inscription ; c'est beaucoup plus difficile de s'inscrire en septembre qu'en juillet, cela ne conviendrait pas aux étudiants étrangers qui repartent fin mai et qui donneront une image lamentable de la France (à juste titre), et pour les étudiants comme moi qui vont s'inscrire en Master, il y a la possibilité que toutes les places soient prises bien avant que je ne puisse obtenir mes résultats. De plus, septembre étant normalement la session de rattrapage, il faudrait également organiser cette session presque immédiatement après, ce qui serait quasiment impossible à mettre en place, les professeurs ayant besoin d'un certain délai pour corriger les différentes copies.

L'UNI n'est pas une bonne idée ; elle cataloguerait immédiatement mon initiative comme une initiative de droite, je serais perçue comme une sale collaborationniste et de nombreux étudiants qui partagent mon opinion sur les grèves seront rebutés par ce rapprochement. Les professeurs, d'ailleurs, décrédibilisent leurs actions en disant qu'ils agissent plus par réflexe pavlovien d'opposition à la gauche que par réelle volonté de reprendre les cours. Ils avaient organisé un rassemblement Place de la Sorbonne pour la reprise des cours au nom du "bon sens apolitique" et certains professeurs se sont empressés de casser leur initiative en disant que le "bon sens apolitique" n'existe pas. Il existe pourtant, c'est celui de considérer que nous nous sommes inscrits à une université pour avoir des cours (ce que nous n'avons pas) dans des conditions normales (ce que nous avons encore moins). Mais par ces professeurs qui nous refont l'opposition manichéenne bien/mal sous le prisme gauche/droite, tout rapprochement de l'UNI se solderait rapidement par un échec. L'étudiant de base est un éternel suiveur, il veut bien se mouiller en disant qu'il n'est pas d'accord, mais sans se rapprocher de la droite par peur de s'attirer le signe de la Bête. Si je lance une action, elle devra être forcément apolitique (ou tout du moins tenter le plus possible de l'être).

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Quoi que vous tentiez, votre action sera forcément cataloguée comme « de drouâte » par les gentils bloqueurs gauchistes. Se faire passer pour apolitique est une mission impossible.

edit : quel que soit votre mode d'action, je souhaite de tout mon cœur que vous réussissiez.

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Le problème des examens en septembre est que cela ne résout strictement rien et rajoute même des difficultés de mise en place ; nous aurons, quoi qu'il en soit, toujours aussi peu de cours avec en plus le trou monumental des vacances propice à l'oubli. Cela alourdira les procédures d'inscription ; c'est beaucoup plus difficile de s'inscrire en septembre qu'en juillet, cela ne conviendrait pas aux étudiants étrangers qui repartent fin mai et qui donneront une image lamentable de la France (à juste titre), et pour les étudiants comme moi qui vont s'inscrire en Master, il y a la possibilité que toutes les places soient prises bien avant que je ne puisse obtenir mes résultats. De plus, septembre étant normalement la session de rattrapage, il faudrait également organiser cette session presque immédiatement après, ce qui serait quasiment impossible à mettre en place, les professeurs ayant besoin d'un certain délai pour corriger les différentes copies.

Septembre c'est vraiment pas possible.

L'UNI n'est pas une bonne idée

Je n'ai jamais dit qu'il fallait faire cela sous le nom de l'UNI, mais ils ont une logistique qui permettrait rapidement d'organiser quelque chose.

De toute façon si vous faites quelque chose vous serez catalogué comme ennemie, et de plus l'UNI se greffera immédiatement au mouvement, donc si vous voulez pas qu'il récupère une quelconque action de votre part, il faut les y associer d'entrée.

Après tout dépend de ce que vous voulez faire l'année prochaine et si vous comptez entrer en Master dans cette université, car toute action en première ligne engendrera des répercussions certaines de la part de vos professeurs.

Je pense que le mieux c'est de manipuler l'UNI, et une demoiselle aussi fine que vous ne devrait pas avoir trop de mal à le faire.

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A mon avis si vous voulez obtenir quelque chose il faut que les étudiants non grévistes s'organisent.

Peut-être que se rapprocher de l'UNI est la solution la plus simple, pour faire entendre votre voix.

Comme apparemment seul le rapport de force est admis, il faudrait voir si il est possible d'organiser une manifestation des étudiants non grévistes.

De toute façon vous êtes prête pour obtenir votre semestre, donc à partir de là, je pense que l'attitude la plus saine est de tout mettre en oeuvre pour que les examens aient lieu en juin.

Je ne sais pas comment se passe les examens dans votre université mais en général il y a toujours une session en septembre pour les examens de fin de cycle.

Donc peut être que reporter les examens à septembre est une bonne solution même si je sais qu'il est impossible d'intégrer certains cursus avec une licence obtenue en septembre.

L'UNI est devenue inaudible et n'est plus que l'ombre d'elle-même…. Désormais ce sont les jeunes pop qui incarnent le mouvement de droite universitaire (UMP campus). Ils sont le porte voix de l'exécutif et non une force de proposition donc bon je ne vois pas trop l'intérêt de se rapprocher de ces nullards ignorants (j'en ai fait l'expérience).

Edit : voilà une de leurs actions très intelligente et efficace…..

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quel que soit votre mode d'action, je souhaite de tout mon cœur que vous réussissiez.

:icon_up: Merci infiniment !

Je n'ai jamais dit qu'il fallait faire cela sous le nom de l'UNI, mais ils ont une logistique qui permettrait rapidement d'organiser quelque chose.

De toute façon si vous faites quelque chose vous serez catalogué comme ennemie, et de plus l'UNI se greffera immédiatement au mouvement, donc si vous voulez pas qu'il récupère une quelconque action de votre part, il faut les y associer d'entrée.

Après tout dépend de ce que vous voulez faire l'année prochaine et si vous comptez entrer en Master dans cette université, car toute action en première ligne engendrera des répercussions certaines de la part de vos professeurs.

Je pense que le mieux pour vous c'est de manipuler l'UNI, et une demoiselle aussi fine que vous ne devrait pas avoir trop de mal, à les manipuler.

Je vais contacter l'UNI et la personne qui a organisé le mouvement contre les grèves Place de la Sorbonne, ne serait-ce que pour tâter le terrain et voir si je pourrais éventuellement me lancer dans une action auprès d'eux. Mais nos possibilités sont plutôt restreintes. Après avoir appelé l'Élysée, j'ai la confirmation que le gouvernement ne pourra pas faire grand chose pour nous, sinon lire et écouter nos suppliques. Je tenterai d'obtenir un rendez-vous auprès d'un secrétaire de l'EdNat. Le Grotesque est sur le point de s'abandonner à l'hybris, il faut rapidement agir, sinon je crains le pire pour la validation de notre semestre.

Pour vous répondre, oui, je compte entrer en Master dans cette université, mais je ne peux garder le silence indéfiniment ; ils se sont trop longtemps moqués éperdument de nous et mon action ne sera qu'une juste réponse à leurs marques de dédain.

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