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Privatisation de l'éducation nationale


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La vraie liberté de choix c'est aussi et surtout autoriser le paiement des frais de scolarité dans les vraies écoles privées (lire : hors contrat) à hauteur de ce qui est dépensé par élève et par an dans le public.

Le sous-contrat ça reste du public déguisé.

ou rendre payante l'école publique.

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  • 2 weeks later...
Comment peut on s'assurer qu'une bonne INSTRUCTION soit délivrée aux enfants dans un système d'INSTRUCTION PUBLIQUE?

Bonjour, excusez mon intrusion dans le débat :icon_up: en parcourant ce post très interessant et m'a amené une petite réflexion..

Pour répondre à votre question, j'aurai tendance à rechercher une démarche pragmatique proche du monde des entreprises:

Quels sont les objectifs, quel est leur niveau de réalisation. Quels sont les moyens, quelle part est utilisée pour la réalisation des objectifs.

Actuellement l'éducation national est pour l'essentiel un système de sélection. Les meilleurs élèves se retrouvent dans les classes prépa et en grandes écoles, Science Po, ENA, Mines, polytechnique etc… Les médecins et les juristes passent par la FAC (ce sont des notables :doigt: )

Pour l'essentiel ce système élitiste est hérité de Napoléon. Les résultats sont-ils à la hauteur des investissements consentis ? (Les polytechniciens c'est ce que l'éducation national fait de mieux…)

Cela veut surtout dire que l'éducation nationale ne forme que très peu d'élite par rapport au nombre d'enfant à qui elle fournit un enseignement. Les grandes écoles fournissent (c'est une estimation personnelle je n'ai pas les chiffres - si vous pouvez être plus précis que moi) au plus 5000 "Elites" par an sur une population annuelle d'enfant de 750 000 ( - de 1%). Ceci pour un investissement représentant la moitié du budget de la nation.

C'est un peu schématique je l'admet, mais est-ce faux ?

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Deux remarques :

le nombre de personnes sortant des grandes écoles est supérieur à 30000 par an.

Le système élitiste n'est absolument pas hérité de Napoléon, mais de l'oeuvre de la Convention et en particulier le comité d'instruction publique (Lakanal, Condorcet, etc…)

Polytechnique, ENS, CNAM sont fondées en 1794.

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Deux remarques :

le nombre de personnes sortant des grandes écoles est supérieur à 30000 par an.

Le système élitiste n'est absolument pas hérité de Napoléon, mais de l'oeuvre de la Convention et en particulier le comité d'instruction publique (Lakanal, Condorcet, etc…)

Polytechnique, ENS, CNAM sont fondées en 1794.

Polytechnique était alors une école militaire cependant. Les première école d'ingénieurs civils remontent à 170 ans à peu près.

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La vraie liberté de choix c'est aussi et surtout autoriser le paiement des frais de scolarité dans les vraies écoles privées (lire : hors contrat) à hauteur de ce qui est dépensé par élève et par an dans le public.

Et la vraie liberté de choix passe aussi par la suppression de l'obligation scolaire.

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Et la vraie liberté de choix passe aussi par la suppression de l'obligation scolaire.
Et par un personnel qui cesse d'emmerder les parents pratiquant l'IEF. :icon_up:
La plupart des familles qui pratiquent "l'école à la maison" inscrivent leur enfant à un cours par correspondance. Cela permet aux enfants de ne plus relever de la réglementation relative à l'instruction à domicile en matière de contrôle académique.

C'est décidé, je passe une petite annonce pour recruter des parents dans le secteur, objectif, une classe unique de maternelle, 15 élèves (mais on restera sous contrat, côté pratique et moins cher, donc décisif en cette période).

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C'est décidé, je passe une petite annonce pour recruter des parents dans le secteur, objectif, une classe unique de maternelle, 15 élèves (mais on restera sous contrat, côté pratique et moins cher, donc décisif en cette période).

Plussoiement vigoureux.

Gare aux législations dans ce domaine, bâtiment, personnel, toussa : tu peux pas test. Pas que je m'y connaisse des masses mais j'ai vu des dizaines de musulmans s'investir dans le projet "école maternelle" / "cours associatifs" / "école primaire" / etc. etc. puis abandonner parce que les inspecteurs trouvaient toujours à redire - et les volontaires pour régler les tracasseries administratives en avaient marre de recevoir des pavés dans la gueule.

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C'est décidé, je passe une petite annonce pour recruter des parents dans le secteur, objectif, une classe unique de maternelle, 15 élèves (mais on restera sous contrat, côté pratique et moins cher, donc décisif en cette période).

Je te soutiens également mais je n'ai pas d'enfants, donc je ne sais pas trop ce que je peux faire. Enfin si jamais tu lances quelque chose n'hésites pas à nous tenir au courant. Surtout si ça marche, ça fera un exemple.

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Voilà quelques jours, j'écrivais:

Le principe de Subsidiarité,c'est une vrai mine , un outil extraordinaire pour présenter le libéralisme de façon positive!

par ex:

Plutôt que d'agresser nos amis par un "diminuons le nombre de fonctionnaires de l'éducation nationale", pourquoi ne pas leur poser la question: as-tu appris à tes enfants à (nager, se moucher, faire du vélo, lire, …)?( tes parents t'ont- ils appris à…?)

au bout de quelques minutes, notre interlocuteur doit être capable d'admettre qu'il aurait pu le faire, et mieux que le fonctionnaire auquel il a délégué cette tache…que c'est un choix de société…politique…qu' hélas ( faut bien crouter) il n'as pas eu le choix…qu'on ne lui a pas demandé son avis…

Je trouverais intéressant d'élargir l'intitulé…plutôt que " Privatisation" de l'éducation nationale, je proposerais" réappropriation" de l'éducation …le vieux débat, privé public, est trop connoté…et clivant…alors que presque tout le monde peut s'inquiéter de voir les prérogatives parentales s'amenuiser de jour en jour …et avoir sa proposition…et avoir envie d'un vrai éventail de choix..

Et introduire le vrai débat de fond: droits et devoirs réels "naturels?" de l'individu, face aux droits"de quel droit, au fait?"et "pseudo- devoirs"de l'état…Protéger chacun de l'arbitraire et des abus de l'état voilà qui est plus fédérateur

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Ma femme est moi considérons l'école comme une garderie. Rien de plus. Nous devons cependant régulièrement démolir la "morale" collectiviste inculquée (la notion de "partage" enseignée est absolument abjecte). Nous faisons nous même la classe à nos filles (bon en même temps, elles sont petites: deux et quatre ans). La plus grande apprend à lire et à compter, elle est très au dessus du lot dans tous les domaines.

NB: ma femme est prof de français :icon_up:

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Ma femme est moi considérons l'école comme une garderie. Rien de plus. Nous devons cependant régulièrement démolir la "morale" collectiviste inculquée (la notion de "partage" enseignée est absolument abjecte). Nous faisons nous même la classe à nos filles (bon en même temps, elles sont petites: deux et quatre ans). La plus grande apprend à lire et à compter, elle est très au dessus du lot dans tous les domaines.

NB: ma femme est prof de français :icon_up:

Ca veut dire quoi la classe à une fille de quatre ans ? En gros elle ne va pas à l'école - obligatoire à partir de 6 ans si je ne me trompe pas, mais au goûter tu lui apprend à lire sur du Bastiat ou du Constant (quelle plume tout de même) ? :mrgreen:

Edit : évidement que c'est bien pour les petites, mais 1) il faut avoir du temps pour pouvoir être à la maison avec ses enfants et 2) elles auront peut être des problèmes de sociabilité - heureusement pour ça il y a Warcraft jusqu'à 15 ans puis Nietzsche jusqu'au Bac. :doigt:

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1) il faut avoir du temps pour pouvoir être à la maison avec ses enfants et 2) elles auront peut être des problèmes de sociabilité - heureusement pour ça il y a Warcraft jusqu'à 15 ans puis Nietzsche jusqu'au Bac. :icon_up:

Ménon, Rocou et sa femme mettront leur progéniture à l'école pour l'aspect social, citoyen et festif, et s'occuperont d'eux pour l'aspect éducation et instruction.

Comme tous les gens sensés, quoi.

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Avant de savoir écrire, il faut savoir tenir un stylo et accomplir des gestes précis avec ; il faut également savoir que certains signes produisent certains sons et certains mots, et qu'il est bon de reconnaître ces signes pour pouvoir en tracer une forme reconnaissable.

Ca ne s'improvise pas.

Quant à la sociabilité, l'école n'est pas l'unique vecteur par lequel des enfants se rencontrent et jouent ensemble.

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Ménon, Rocou et sa femme mettront leur progéniture à l'école pour l'aspect social, citoyen et festif, et s'occuperont d'eux pour l'aspect éducation et instruction.

Comme tous les gens sensés, quoi.

C'est exactement ça.

La plus grande va a l'école, la plus petite à la crèche. Voilà pour la "socialisation".

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Créer une classe d'école maternelle comme le préconise Laféec me parait tout à fait possible. Peut on juste tout simplement nommer ce lieu différemment et lui donner d'autres prérogatives ? (je fais allusion aux foyers de jeunesse souvent présent dans différents quartiers)

Dans ce même lieu pourront être inculqué les valeurs et autres enseignements libéraux…

Autre question : l'alternative du CNED est elle bonne à prendre ?

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Si j'ai bonne mémoire, il faut justifier d'une situation incompatible avec l'école pour inscrire un mineur au CNED.

Avec contrôles et toussa visant notamment à convaincre les parents que leur môme DOIT fréquenter l'école.

Ptête que ça a changé…

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Si j'ai bonne mémoire, il faut justifier d'une situation incompatible avec l'école pour inscrire un mineur au CNED.

Avec contrôles et toussa visant notamment à convaincre les parents que leur môme DOIT fréquenter l'école.

Ptête que ça a changé…

J'aime beaucoup le DOIT :icon_up:

Tu te dois d'obéir à l'éducazion nazionale!

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Si j'ai bonne mémoire, il faut justifier d'une situation incompatible avec l'école pour inscrire un mineur au CNED.

Avec contrôles et toussa visant notamment à convaincre les parents que leur môme DOIT fréquenter l'école.

Il me semble pas, je connais des parents dont l'enfant de 9 ans suit des cours par correspondance, ca semble pas poser de probleme. Elle va aussi a une classe organise par plusieurs parents, mais ca de facon non officiel par contre (c'est interdit, loi anti-secte).

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Il me semble pas, je connais des parents dont l'enfant de 9 ans suit des cours par correspondance, ca semble pas poser de probleme.

J'ai eu des échos contraires, mais bon, peut-être que ça dépend du fonctionnaire sur qui on tombe.

Elle va aussi a une classe organise par plusieurs parents, mais ca de facon non officiel par contre (c'est interdit, loi anti-secte).

Oui, ce n'est pas la dernière mesure à emmerder notamment les parents musulmans.

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C'est décidé, je passe une petite annonce pour recruter des parents dans le secteur, objectif, une classe unique de maternelle, 15 élèves (mais on restera sous contrat, côté pratique et moins cher, donc décisif en cette période).

Heu, le privé sous contrat, c'est du public déguisé. Les programmes sont imposés par l'éducation nationale, par exemple. Il ne faut pas croire que l'Etat va se mettre à financer ce qu'il ne peut pas contrôler. :icon_up:

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Heu, le privé sous contrat, c'est du public déguisé. Les programmes sont imposés par l'éducation nationale, par exemple.

Absolument. Les profs sont issus des mêmes concours, ont appris la même purée chose, étant passés par les mêmes facs et IUFMs.

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Tiens, un article du Monde sur l'instruction à domicile :

Mon école à la maison

Jeudi 3 septembre, les trois enfants d'Axelle Rousse n'ont pas pris le chemin des écoliers. Ils n'ont pas préparé leur cartable, ne se sont pas inquiétés de savoir si leur maîtresse serait gentille ou sévère. Ils sont restés à la maison, dans le village de Crésantignes (Aube), à une vingtaine de kilomètres de Troyes. Ils font partie des quelque 3 000 élèves français de 6 à 16 ans dont les parents ont choisi l'enseignement en famille.

Installés dans un petit bureau attenant au salon familial, Solveig, 10 ans, Eulalie, 8 ans et Adriel, 5 ans et demi, se concentrent sur les exercices préparés la veille par leur mère. "J'essaie de les réveiller vers 8 heures pour qu'ils se mettent au travail à 9 heures", explique Mme Rousse. Paisible, elle répond aux questions des grands, tout en aidant Viera, la petite dernière de 21 mois, à enfiler des perles.

Titulaire d'une licence de musicologie, la jeune femme, qui donnait des cours d'éveil musical, a arrêté de travailler à la naissance de sa fille aînée. En 2006, elle s'est improvisée enseignante. "Après sa première année de CP, Solveig n'était plus la même, témoigne-t-elle. Elle avait perdu de sa joie de vivre. En classe, elle cassait gommes et crayons. La maîtresse était sympathique, mais l'école n'a pas su répondre à sa curiosité, son besoin de rêverie et de calme."

Quand Axelle a évoqué la possibilité de déscolariser sa fille, son mari, professeur en lycée professionnel, fut d'abord réticent. "C'est difficile de sortir du cadre, avoue-t-il. Il faut assumer la réaction et le regard des autres. Mais je n'ai pas le souvenir que qui que ce soit l'ait mal pris."

Aujourd'hui, pour Solveig, l'école n'est plus qu'un mauvais souvenir. "Maman, elle explique plusieurs fois si je ne comprends pas, et elle nous donne des activités qui sont comme des jeux, dit-elle. A l'école, il y avait trop de bruit." Cette année, leur mère innove avec une méthode américaine glanée sur un forum de discussions. Chaque enfant dispose de dix tiroirs numérotés avec, dans chacun d'entre eux, une activité qui ne dépasse pas vingt minutes.

La journée d'enseignement dure environ trois heures et s'achève à midi. Si les enfants décrochent avant, ils reprennent en début d'après-midi. Tous les soirs, Axelle remplit ses trente tiroirs. "J'essaie de tenir compte de leurs goûts, tout en sachant qu'ils ne peuvent pas avoir que des activités qui leur plaisent."

Bonne pioche, Adriel vient de trouver dans le tiroir numéro trois un modèle de Lego à reproduire. Solveig, elle, rédige une lettre pour sa correspondante québécoise, tandis qu'Eulalie remplit son cahier d'anglais. Pour faciliter son travail de préparation, Axelle a pris un "abonnement famille" à un site de soutien scolaire en ligne qui lui donne accès aux cours de toutes les matières, du CP à la terminale. Tous les quinze jours, elle se rend au Centre de documentation pédagogique de Troyes, "une mine d'or".

Contrairement à une idée répandue, ce n'est pas l'école, mais l'instruction que Jules Ferry a rendue obligatoire. Pour enseigner en famille, il suffit, à chaque rentrée scolaire, de faire une déclaration au maire de sa commune et à l'inspecteur d'académie. Le phénomène reste marginal mais tend à se développer. Selon le ministère de l'éducation nationale, 3 240 enfants de 6 à 16 ans étaient instruits à la maison par choix des familles en 2007-2008, soit une hausse de plusieurs centaines d'élèves par rapport à la précédente étude, conduite en 2000-2001. Parmi ces élèves, 1 380 travaillent avec l'aide d'un organisme d'enseignement à distance, public comme le CNED, ou privé, et 1 860 sans aide.

Ces chiffres ne tiennent pas compte des quelque 10 000 enfants qui sont scolarisés à la maison pour des raisons médicales, de handicap, d'éloignement géographique ou dont les parents sont itinérants, et qui bénéficient gratuitement du CNED.

Qui sont ces parents qui font le choix de déscolariser leurs enfants ? "Des familles aux conceptions éducatives très personnelles, ou dont les enfants souffrent de problèmes comme les phobies scolaires, ou encore des parents dont la profession se prête mal aux horaires de l'école", indique Gérard Duthy, inspecteur d'académie chargé du primaire à Paris.

Elisabeth Walter, qui écrit une thèse sur le sujet, distingue deux types de familles : "Celles qui n'ont jamais mis leurs enfants à l'école, et celles qui ont décidé de les déscolariser." Pour les premières, il s'agit d'un choix de vie global. Les mères sont plus souvent adeptes du maternage. Elles favorisent le contact avec leurs enfants en pratiquant le portage des bébés en écharpe, l'allaitement long et encore le "co-dodo", qui consiste à dormir à côté de son nourrisson. Les secondes retirent leurs enfants de l'école parce que ça se passe mal, que l'enfant est en souffrance.

"Le plus souvent, les familles qui pratiquent l'instruction en famille sont issues de milieux favorisés culturellement, mais pas forcément socialement. Il existe des RMistes qui font l'école à la maison", ajoute Elisabeth Walter, également Cofondatrice de l'association Libres d'apprendre et d'instruire autrement (LAIA).

Marie, mère d'Adrien, 9 ans (les prénoms ont été changés), a retiré son enfant de l'école en cours de CE1 après un CP déjà très difficile. "Il faisait des cauchemars la nuit, il avait peur d'oublier des affaires dans son cartable", se souvient-elle. L'année suivante, il hurlait, s'accrochait à la table de la cuisine pour ne pas aller à l'école. Aujourd'hui, Marie est très critique. "Les enfants ne vont pas à l'école pour le plaisir d'apprendre, ils y vont pour les copains. Sans leurs camarades de classe, ils refuseraient d'y aller." Le père d'Adrien, dont elle est séparée, était hostile à une scolarisation à domicile. Il a finalement accepté, à la condition que l'enfant soit inscrit à un cours par correspondance.

"L'école, ça rend un peu violent. Si on ne se défend pas, on va être le mouton noir, considère Adrien, très à l'aise. Et puis, à l'école, on a une maîtresse pour trente enfants. On prend une journée pour faire ce qu'on fait en deux ou trois heures à la maison. Moi, je peux aller au musée, faire des sorties l'après-midi." Les copains ne lui manquent-ils pas ? "J'ai de nouveaux amis, beaucoup plus sympas, moins violents, plus calmes."

Et la socialisation dans tout ça ? Claudia Renau, agrégée de géographie et mère de trois filles de 9, 7 et 4 ans, était réticente à l'idée de faire l'école à la maison. C'est son mari qui l'a convaincue. "Je ne me voyais pas priver mes enfants de la socialisation d'un grand groupe qui permet, au travers des jeux collectifs, de s'adapter à des règles de vie qu'ils n'ont pas forcement choisies." Elle a dépassé la difficulté en organisant des sorties et de multiples activités en direction des enfants non scolarisés : ateliers cirque, bricolage, visites de musée, jeux de plein air… "Si les parents sont attentifs à ce que leurs enfants aient une vie sociale avec d'autres référents adultes, il n'y a aucune raison qu'ils développent une quelconque pathologie, assure Nicole Catheline, psychiatre. On peut se socialiser en dehors de l'école, avec la famille, les cousins, ou au travers des activités sportives et culturelles."

Chez Claudia Renau, les filles apprennent au gré de leurs envies, de leurs curiosité. "Nous ne sommes pas dans une démarche stimulatrice et d'efforts vis-à-vis des apprentissages, explique-t-elle. Mais il n'est pas exclu que nous les inscrivions au CNED à partir du lycée ou qu'elles réintègrent à ce stade un établissement scolaire."

Quelles études, quels métiers entreprennent les enfants scolarisés à la maison ? Océane, 16 ans, entre en fac de biologie après avoir passé son baccalauréat S en candidate libre. En revanche, son frère Hugo, 18 ans, a échoué à l'examen. Il le repassera l'an prochain et compte intégrer une école de dessin. "On sait pourquoi, explique leur mère, Valérie Vincent, journaliste de formation. Il a adopté une liberté de ton qui ne plaisait pas, tandis que sa soeur avait révisé avec les Annales du bac."

Une enquête, menée à l'initiative de l'association pour la liberté d'instruction Les enfants d'abord, détaille les parcours d'une vingtaine de jeunes entre 18 et 26 ans. Certains n'ont aucun diplôme et exercent souvent des professions artistiques, un petit quart ont fait des études supérieures, le plus souvent à l'université. D'autres poursuivent des formations de webmaster, ébéniste, mécanicien, agriculteurs…

Craignant dérives sectaires et maltraitances, soucieux d'unifier les enseignements, l'Etat, depuis dix ans, a renforcé les contrôles des enfants instruits en famille, au grand agacement des parents. La loi du 18 décembre 1998 donne priorité à l'école et les enfants font l'objet d'une enquête sociale tous les deux ans et d'un contrôle annuel des connaissances par un inspecteur de l'éducation nationale. Très peu d'enfants font l'objet d'une obligation de rescolarisation. "Seulement 45 enfants ont dû intégrer une école à la suite des contrôles effectués durant l'année scolaire 2007-2008", assure le ministère de l'éducation nationale.

Le 5 mars, un décret est venu imposer aux enfants instruits à la maison de maîtriser, à l'issue de la scolarité, le socle commun de connaissances et de compétences prévu par la loi sur l'école d'avril 2005. "L'instruction en famille est considérée comme un sous-choix, déplore Valérie Vincent. Nous n'avons plus de réelle liberté dans nos enseignements." Le ministère de l'éducation nationale s'en défend : "Ce que les inspecteurs d'académie doivent contrôler, c'est la progression de l'enfant par rapport aux choix pédagogiques de la famille."

Source

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Plusieurs passages de votre article, qui reste cela dit très intéressant, me laisse froid et énervé…

Jugez plutôt : "- Craignant dérives sectaires et maltraitances, soucieux d'unifier les enseignements, l'Etat, depuis dix ans, a renforcé les contrôles des enfants instruits en famille, au grand agacement des parents."

Ou encore : "-Le 5 mars, un décret est venu imposer aux enfants instruits à la maison de maîtriser, à l'issue de la scolarité, le socle commun de connaissances et de compétences prévu par la loi sur l'école d'avril 2005."

On voit bien encore une fois, grâce à cet exemple, que l'état cherche toujours à s'insinuer dans le cadre strictement privé de la famille pour assuré un contrôle soit disant bénéfique.

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Autre passage remarquable :

"Je ne me voyais pas priver mes enfants de la socialisation d'un grand groupe qui permet, au travers des jeux collectifs, de s'adapter à des règles de vie qu'ils n'ont pas forcement choisies."

Agrégée ? Elle a bien été formatée par l'EdNat. Ceci dit, c'est l'argument qui revient le plus souvent chez mes contradicteurs quand je parle de homeschooling.

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Agrégée ? Elle a bien été formatée par l'EdNat. Ceci dit, c'est l'argument qui revient le plus souvent chez mes contradicteurs quand je parle de homeschooling.

Et ils ont raison, c’est très important pour s’entrainer à être un bon citoyen solidaire durable et festif d’être habitué a être dans un groupe d’âge sans contact avec les générations plus anciennes a part un fonctionnaire a la fois tout puissant face a ceux qui s’intègrent aux règles et désarmé face a ceux qui s’intègrent a la meute.

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