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Comment sauver les agriculteurs


hawk

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…les pauvres…

"Pauvre" n'est pas vraiment le premier mot qui me passe par la tête quand je pense à un agriculteur/fonctionnaire européen (ou amerloque) subventionné.

Comment faire pour les sauver?

Pourquoi devrait-on les sauver ?

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les pauvres sont victimes du marche et de la course aux couts minimums. Ils sont obliges de jouer le jeu.

Je connais d'autres pauvres -agriculteurs en plus, sisi- qui eux sont vraiment les victimes de ce qu'il se passe aujourd'hui avec l'agriculture. Mais ils ne sont pas de ce continent.

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Parce qu'ils sont sous payes en Europe, et qu'aux Etats-Unis, ils sont obliges de renier leur savoir faire pour produire de la merde comme leur dicte le marche

Qu'ils dégagent alors - la mine manque de bras - et qu'ils nous laissent importer des produits de qualité moins chers : boeuf, blé et soja argentin, agneau néo-zélandais, vin chilien, fruits sud-africains, légumes péruviens, etc. etc.

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Qu'ils dégagent alors - la mine manque de bras - et qu'ils nous laissent importer des produits de qualité moins chers : boeuf, blé et soja argentin, agneau néo-zélandais, vin chilien, fruits sud-africains, légumes péruviens, etc. etc.

+1.

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Je l'ai mentionné au Café Liberté récemment, j'ai lu il y a 4 ou 5 ans un texte de syndicalistes de la FNSEA, à l'époque où l'on cherchait timidement à réformer la PAC européenne. J'ai été assez surpris de me rendre compte que l'on trouvait, mot pour mot, argument pour argument, exactement le même texte que celui, fameux, de Bastiat sur les marchands de chandelles et autres instruments d'éclairages. Bref, toujours les mêmes salades, pour expliquer que sans intervention étatique, et patati, et patata.

En revanche, un seul argument nouveau a émergé, que Bastiat ne pouvait pas anticiper.

La devinette du jour est : quel est cet argument, inconnu au siècle de Bastiat, que les syndicalistes de la FNSEA ont introduit. Une bière à celui ou celle qui trouve. Interdit aux afficionados du CL de répondre, bien sûr.

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Je l'ai mentionné au Café Liberté récemment, j'ai lu il y a 4 ou 5 ans un texte de syndicalistes de la FNSEA, à l'époque où l'on cherchait timidement à réformer la PAC européenne. J'ai été assez surpris de me rendre compte que l'on trouvait, mot pour mot, argument pour argument, exactement le même texte que celui, fameux, de Bastiat sur les marchands de chandelles et autres instruments d'éclairages. Bref, toujours les mêmes salades, pour expliquer que sans intervention étatique, et patati, et patata.

En revanche, un seul argument nouveau a émergé, que Bastiat ne pouvait pas anticiper.

La devinette du jour est : quel est cet argument, inconnu au siècle de Bastiat, que les syndicalistes de la FNSEA ont introduit. Une bière à celui ou celle qui trouve. Interdit aux afficionados du CL de répondre, bien sûr.

L'indépendance/l'autonomie alimentaire européenne ?

Le prestige de la Fraônce ?

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Parce qu'ils sont sous payes en Europe, et qu'aux Etats-Unis, ils sont obliges de renier leur savoir faire pour produire de la merde comme leur dicte le marche

Il faut pas se cacher en permanence derrière le marché hawk, c'est les consommateurs qui veulent de la merde pas le marché.

Si beaucoup de personnes préfèrent avoir une belle bagnole, un bel écran plat et se payer un petit voyage organisé merdique par an plutôt que de bien manger c'est leur problème …

Sur l'agriculture elle même,

Les agriculteurs ont une part de responsabilité dans leurs problèmes (conjointe avec les politiques).

La pac a sans doute adoucie le rythme de la chute du nombre d'agriculteurs alors qu'il aurait certainement mieux fallu un "ménage brutale par le marché", (ça aurai évité à beaucoup d'agriculteurs de perdre 15 ans à bosser 70h par semaine à gagner à peine le smic tout en maintenant une production excédentaires sur les marchés et donc des prix bas ).

L'agriculture s'est fonctionnarisé dans la mentalité,comme tu dis "comment faire pour les sauver?" pourquoi on les sauverait plus que les transporteurs routier ou les usines de chaussures?

Et enfin je pense qu'une des grosse erreurs des agriculteurs en général c'est de s'attaquer en permanence aux transformeures et distributeurs plutôt qu'a la galaxie de parasites qui gravite autour d'eux (MSA, Safer, chambres d'agriculture, DDA ect ect ect ) bref de manière générale plus aux prix de vente qu'aux charges énormes du système français …

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scénario pour l'agriculture: on supprime les subventions aux US en Europe au Japon…

que se passe t il? une grande partie (combien?) des agriculteurs ne seraient plus capables de vendre aux prix du marché actuel. mais la demande mondiale est forte, je doute que l'on puisse se passer des agricultures US et Européennes. donc finalement les prix du marché remonteraient ce qui "sauverait" l'agriculture française et les autres?

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Il faut pas se cacher en permanence derrière le marché hawk, c'est les consommateurs qui veulent de la merde pas le marché.

Si beaucoup de personnes préfèrent avoir une belle bagnole, un bel écran plat et se payer un petit voyage organisé merdique par an plutôt que de bien manger c'est leur problème …

Sur l'agriculture elle même,

Les agriculteurs ont une part de responsabilité dans leurs problèmes (conjointe avec les politiques).

La pac a sans doute adoucie le rythme de la chute du nombre d'agriculteurs alors qu'il aurait certainement mieux fallu un "ménage brutale par le marché", (ça aurai évité à beaucoup d'agriculteurs de perdre 15 ans à bosser 70h par semaine à gagner à peine le smic tout en maintenant une production excédentaires sur les marchés et donc des prix bas ).

L'agriculture s'est fonctionnarisé dans la mentalité,comme tu dis "comment faire pour les sauver?" pourquoi on les sauverait plus que les transporteurs routier ou les usines de chaussures?

Et enfin je pense qu'une des grosse erreurs des agriculteurs en général c'est de s'attaquer en permanence aux transformeures et distributeurs plutôt qu'a la galaxie de parasites qui gravite autour d'eux (MSA, Safer, chambres d'agriculture, DDA ect ect ect ) bref de manière générale plus aux prix de vente qu'aux charges énormes du système français …

:icon_up:

PS: Chitah, content de te relire! :doigt:

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PS: Chitah, content de te relire! :icon_up:

Merci!

Sur la PAC, il ne faut pas se méprendre, même si je souscris à ce que salim32 écrit. En réalité, celle-ci a considérablement accéléré la disparition des petits exploitants.

Il faut savoir que historiquement, au tout début de la PAC, avaient été fixés de façon à ce que la pire exploitation agricole de l'Europe des 6, en Allemagne, puisse être rentable.

Ensuite, il a été décidé de refiler des subventions pour aider les agriculteurs, et faire en sorte qu'ils mettent des terres en jachère de façon à ce que les prix ne s'effondrent pas. En effet, c'est parce que les subventions étaient directement indexés sur la production de l'exploitation que les agriculteurs se sont mis à faire de l'agriculture intensive. Ce fait à eu une seconde conséquence. En effet, quand on marie "subvention proportionnelle à la production" et "prix fixés hors marché", la seule solution pour un agriculteur, n'ayant pas de prise sur le prix, pour augmenter son bénéfice, était de baisser ses coûts. Et dans ce genre d'industries, baisser ses coûts signifie grossir en taille, et donc racheter les exploitations voisines.

C'est ainsi qu'on a détruit l'agriculture des petites exploitations.

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les pauvres sont victimes du marche et de la course aux couts minimums. Ils sont obliges de jouer le jeu.

Comment faire pour les sauver?

Arreter de les subventionner, les laisser faire autre chose si l'agriculture ne leur convient pas.

Bientot les pays de l'ASEAN vont supprimer les tarifs douaniers sur le riz, qui etait l'un des produit les plus protege. La reaction des agriculteurs n'a pas ete de descendre dans la rue pour preserver leur "protection" comme l'auraient fait les francais, mais de voir ca comme une opportunite: il vont devoir s'adapter, se specialiser, devenir plus efficace, et vont avoir acces a un marche plus grand.

Resultat attendu: un riz mois cher, et plus de choix dans les qualites. Et donc des agriculteurs heureux (ils mangent du riz aussi).

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les pauvres sont victimes du marche et de la course aux couts minimums.

Non. A moins que tu ne sortes de ton chapeau de magicien une démonstration qui me ferait changer d'avis.

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  • 2 weeks later...
Qu'ils dégagent alors - la mine manque de bras - et qu'ils nous laissent importer des produits de qualité moins chers : boeuf, blé et soja argentin, agneau néo-zélandais, vin chilien, fruits sud-africains, légumes péruviens, etc. etc.

(mode ironique on) étymologiquement ton argument a beaucoup de sens. (mode ironique off)

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Très simple de réussir comme agriculteur en France à mon avis:

1-refuser toute subvention afin de minimiser au mieux la régulation européenne

2-faire en sorte que sa production soit variée (élevage + céréales + fruits et légumes selon les régions)

3-et surtout faire en sorte de vendre directement au consommateur soit en ouvrant sa boutique de proximité en comptant sur une clientèle locale, soit en s'organisant avec d'autres en coopérative et encaisser ainsi la marge qui revient habituellement au distributeur.

4-refuser toute vente à perte vis à vis des grandes surfaces.

Le problème des agriculteurs, c'est qu'ils ont été trop longtemps lovés au sein de l'état et le sevrage reste difficile. Il suffit à mon avis qu'ils se fassent agriculteurs-commerçants, producteurs ET distributeurs pour devenir aussi compétitifs que l'agriculteur brésilien qui lui, ne sera jamais distributeur en France, la distribution aux consommateurs français n'étant pas délocalisable.

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Pourquoi ne le font-ils pas dans ce cas ?

Parce que les grandes surfaces et leurs centrales d'achat restent à mon avis leur seul interlocuteur (ou leur interlocuteur principal et privilégié) qui peut sans véritablement concurrence dans l'offre d'achat, faire largement concurrence à la baisse des prix en invoquant les prix plus bas de l'agriculteur brésilien. Si j'étais agriculteur, j'essayerais en priorité de me passer des services d'un distributeur qui monopolise à lui seul la majeure partie de la marge facturée finalement au consommateur et j'essayerais de garder un contact direct et privilégié avec le bout de la chaîne, le seul acteur indispensable, celui qui mange les produits agricoles: le consommateur.

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Pourquoi ne le font-ils pas dans ce cas ?

C'est un marché de niche que propose Hank Rearden et de fait un certain nombre de paysans le font. Ils vont vendre leur maraicher aux bobos parisiens. Ce qui est rigolo, c'est que du coup, tu aliènes ton droit à mettre ce que tu veux dans ton assiette.

par exemple : http://www.lepanierdumaraicher.com/shop/

http://blogbio.canalblog.com/archives/2007…26/3767466.html

Mais bon, les produits maraicher représente une petite partie de la production agricole. L'essentiel des surfaces est consacré aux céréales, à la viande et au lait. C'est d'ailleurs un des rares secteurs peu (voir pas ?) subventionné.

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C'est un marché de niche que propose Hank Rearden et de fait un certain nombre de paysans le font. Ils vont vendre leur maraicher aux bobos parisiens. Ce qui est rigolo, c'est que du coup, tu aliènes ton droit à mettre ce que tu veux dans ton assiette.

En effet, le consommateur est beaucoup plus dépendant de ce qu'on lui propose (surtout avec une souscription d'un an). Maintenant ça ne parait pas si terrible que ça, et encore heureux que le "bio" suit le rythme des saisons.

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3-et surtout faire en sorte de vendre directement au consommateur soit en ouvrant sa boutique de proximité en comptant sur une clientèle locale, soit en s'organisant avec d'autres en coopérative et encaisser ainsi la marge qui revient habituellement au distributeur.

Pour en avoir discuté avec pas mal d'agriculteurs, il semble que la législation ne le permette pas ou les conditions d'installation et de vente sont telles que les projets ne sont pas viables.

J'ai eu la flemme de chercher les textes mais cela ne m'étonnerait qu'à moitié.

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