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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

Messages recommandés

Merci eriul et alex pour les trads!

Pour info, il est possible de mettre des accents en qwerty : ctrl + ' puis la lettre pour l'aigu, altGr + 7 (touche avec l'apostrophe inversée) pour le grave

On peut repasser derrière bien sûr. Mais si ça peut t'être utile ailleurs...

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Pour info, il est possible de mettre des accents en qwerty : ctrl + ' puis la lettre pour l'aigu, altGr + 7 (touche avec l'apostrophe inversée) pour le grave

 

Je faisais juste mon faineant, avec un word "francais" tu laisses le correcteur faire le boulot...

Si personne n'a le temps de faire ca d'ici demain, je mettrais les accents moi-meme.

 

J'ai ajoute une bonne partie des accents manquants, ca va assez vite en fait. Je finirais demain mais ca devrait etre suffisant pour une relecture plus agreable.

 

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J'ai un article de près, y'a plus qu'à relire!

 

Evaluation par les pairs – Le business pourri de la science moderne

Essai de notre invité Abzats.

 

On peut affirmer que 1895-1945 fut la période la plus excitante de la science. Cette époque a été marquée par des découvertes qui changèrent le monde: les rayons-X, la mécanique quantique, la supraconductivité et l’énergie nucléaire. Maintenant, comparez ceci avec les 50 années qui suivirent. Incomparable. Rien de cette échelle ou qui n’eut autant d’impact. Certes, la technologie a progressée, mais la science fondamentale, elle, a ralentie. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi? Qu’est-ce qui a changé tandis que le 20ème siècle avançait? Entre autre, les budgets de recherche et le nombre de docteurs (NDT: «PhD» en version originale) ont augmentés de façon exponentielle. Cela ne peut être mauvais.

Et bien si. Tout dépend des règles du jeu. Et elles ont changées. Sans que ceci n’ait été remarqué par le grand public. Dans cet article, je vais essayer de remettre tout le monde à la page. J’expliquerai aux non-scientifiques le «business model» de la science moderne. Les gens veulent peut-être le savoir. Après tout, des milliards d’argent publique sont brulés chaque année par les scientifiques. Et, j’en suis sûr, ceux qui liront ces lignes réagiront comme ceci: «ça ne peut pas être vrai?». Les chefs du crime organisé quant à eux se prendront la tête de désespoir: «Pourquoi n’y avons-nous pas pensé les premiers?»

L’élément majeur de la machination de la science moderne est l’évaluation par les pairs (NDT: «peer review» en version originale). Cette pratique a été introduit il y’a un certain temps déjà, mais elle a été largement utilisé par la communauté scientifique à partir du 20ème siècle. Pourquoi est-ce que cela est important? Tout scientifique doit publier son travail. Si vous ne publié pas, vous stagnerez dans votre carrière. C’est le même fonctionnement que pour un businessman – si vous n’êtes pas capable de finaliser un contrat, vous êtes fini. La plupart des journaux ont adopté ce mode de fonctionnement. L’évaluation par les pairs est aussi le standard pour la compétition pour les bourses de recherche. C’est aussi le point fondamental du processus d’attribution des postes et des promotions dans les universités.

Bon, qu’est-ce que c’est  exactement ? Pour gagner un peu de temps, laissez-moi vous expliquer comment les articles (NDT: «papers» en version originale) sont soumis à l’évaluation par les pairs dans les journaux scientifiques. Une fois que l’un desdits journaux reçoit un manuscrit, il l’envoie a 2 ou 3 «évaluateurs» (NDT: «reviewer» en version originale) experts dans le domaine. Chacun de ces évaluateurs écrit un rapport qui contient des recommandations sur la publication ou non du document et aide l’auteur à améliorer son article. Jusque-là, rien à redire. Rien d’étonnant. Cela devrait marcher merveilleusement bien. Enfin, en théorie seulement. Dans la réalité, c’est une autre histoire. Dans la réalité, c’est un désastre.

Laissez-moi vous expliquer. Tous les évaluateurs sont anonymes. Cela étant, ils connaissent vos noms, mais vous ne connaissez pas les leurs. Voici le premier signal d’alarme: à moins que vos plans ne soient machiavéliques, pourquoi insister pour être anonyme? Le deuxième signal d’alarme: Aucun d’entre eux n’est payé. Ceux qui croient au père noël diront «bon, ce sont juste des personnes sympathiques, qui font du bénévolat pour faire avancer la science». Ceux qui travaillent pour gagner leurs vies flaireront le piège. Je peux vous donner une raison: être évaluateur vous donne du pouvoir sur les gens. Certains en sont juste ravis, d’autres l’utilisent pour servir leurs propres causes. Par exemple en approuvant les manuscrits qui flattent leurs propres recherches et en rejetant ceux qui les critiquent (NDT: les articles publiées dans les journaux scientifique commencent nécessairement par une «literature review» qui recense les écrits principaux sur le sujet de la recherche et donc, potentiellement par des évaluateurs experts dans ce domaine).

Le pouvoir de ces évaluateurs est énorme. Mettez-vous dans la peau d’un auteur. Vous avez travaillé dur pendant six mois sur un manuscrit. Votre travaille est brillant, si vous le publiez, non seulement votre carrière avancera, mais cela fera de vous un leader dans ce sujet. Puis, l’article tombe dans les mains d’un évaluateur dans un mauvais jour. Il parcourt le manuscrite pendant une vingtaine de minutes, n’aime pas le nom d’un auteur (n’a jamais entendu parler de lui, «mauvaises» ethnie,… peu importe), et rejette le papier. Pouvez-vous faire appel? Non. Vous pouvez écrire une lettre rageuse, mais vous ne pouvez pas appeler votre avocat. Car dans cette histoire, personne ne viole la loi. Il n’y en a pas.

Ils peuvent ruiner votre carrière et envoyer le sujet sur lequel vous travaillez (souvent avec des deniers publics) dans une impasse et ne rendent de compte à personne. Dans un tel système, la meilleure, ou devrais-je dire, la seule façon d’avancer dans sa carrière est de caresser dans le sens du poil les personnes dans des positions plus élevées, que ce soit en personne, dans ses écrits, et dans toute stratégie de recherche. C’est ce qui se pratique depuis des décenies. Le résultat de cette sélection naturelle est que la communauté scientifique est gelée. Une partie l’est jusqu’au noyau.

Laissez-moi vous donner un exemple. L’année dernière, je participais au rendez-vous de la Radiation Research Society à Maui, Hawaii. Pourquoi? Manifestement, c’est un très bon endroit où passez vos vacances. Vous ne trouverez aucun centre de recherche majeur dans les environs. Si vous soutenez encore ce choix, écoutez ceci – la conférence se tenait à l’hôtel Grand Wailea. Le problème de cet endroit est que le luxe y est étalé de manière obscène. Le genre d’endroit qu’un clochard choisirait après avoir gagné à la loterie. Et, devinez quoi, je n’ai rien vu d’intéressant. Jamais auparavant je n’avais vu un conférencier invité à s’exprimer (NDT: «invited speaker» en version originale) faire des blagues graveleuses. Ici, j’en aurais vu plus d’un, y compris le récipiendaire d’une récompense de toute une vie épelant un mot signifiant excrément et penser que c’est drôle. Ne vous méprenez pas, je ne suis pas en train de juger. Mais si quelqu’un fais des blagues d’un niveau aussi bas, auriez-vous confiance en lui pour évaluer votre travail? Ai-je besoin de mentionner qui a payé pour cet évènement? Ou qu’il a eu lieu pendant la pire crise économique depuis des décenies?

Quelques autres problèmes. Les évaluateurs n’ont aucune motivation sérieuse à travailler rapidement. Voici ce que vous verriez en regardant le statut d’un de vos manuscrits sur le site web d’un journal: «manuscrit chez l’arbitre (NDT: «referee» en version originale), impossible de publier», «envoyer à un autre arbitre», etc… pendant des mois et des mois. Un non-sens. Avec toute la technologie disponible, un manuscrit pourrait être publié en quelques heures. Mais non, Il doit attendre pendant des semaines sur le bureau de quelqu’un. Quelqu’un pour qui cela n’a pas de grande importance. Ou pire, quelqu’un qui a intérêt à ralentir le processus. L’évaluateur peut travailler sur le même sujet et, vouloir publier son article avant le vôtre.

Un autre problème qui me frustre en tant qu’auteur est les suggestions des évaluateurs sur la manière dont je pourrais améliorer mon article. A l’origine, c’était peut-être une bonne idée – vos pairs vous offrent leurs avis sur comment améliorer votre travail. Mais cela s’est dégradé. De nos jours, ce ne sont plus des suggestions ou des avis – ce sont des demandes. Soit vous changez votre manuscrit exactement comme il vous l’est demandé où il est rejeté. Je suis un scientifiques bien établi, pourquoi devrais-je recevoir l’avis de quelqu’un qui ne révèle ni son identité ni ses titres? Et pour finir, ce système est parfait pour voler des idées. Après que votre article soit soumis à un journal, vous n’avez aucun contrôle sur qui y aura accès. Tout ce que vous pouvez espérer est de la décence, et elle n’est pas toujours présente.

Cela nous amène au cœur du problème. Les gens, scientifiques y compris, sont imparfaits. Très peu ne saisiront pas une chance de truquer la compétition et d’abuser de n’importe quelle parcelle de pouvoir ils peuvent obtenir. Je ne suis pas le premier à critique le processus d’évaluation par les pairs. Et je ne le critique pas. Critiquer implique qu’il est possible d’améliorer. C’est impossible dans ce cas. C’était une mauvaise idée du début à la fin. Alors que peut-on faire? Ce n’est pas une question facile?

Mais je sais où commencer – interdire l’évaluation par les pairs. Et je sais qu’il est possible de le faire, on peut régler ce problème. Ce n’est pas une opération du cerveau, c’est juste une question de niveler le terrain de jeu, créer des règles pour une compétition juste et ouverte. Ce problème a été résolu dans d’autres domaines. Seuls les scientifiques pour d’étranges raisons ont reçu un traitement spécial et le droit de vivre sans loi. Cela est une catastrophe, je ne trouve pas de mot pour le décrire. La science est l’une des sphères les plus importantes de l’activité humaine.

Qui trouvera un remède au cancer? Qui empêchera la planète de devenir inhabitable? Les scientifiques. Pas ceux de la plage de Grand Wailea. Les vrais. J’espère qu’il est toujours possible d’en trouver et d’inverser, pendant qu’il en est encore temps, la diminution des cerveaux. Commençons. Interdisons l’évaluation par les pairs!

 

 

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J'ai un article de près, y'a plus qu'à relire!

 

 

Evaluation par les pairs – Le business pourri de la science moderne

Essai de notre invité Abzats.

 

On peut affirmer que 1895-1945 fut la période la plus excitante de la science. Cette époque a été marquée par des découvertes qui changèrent le monde: les rayons-X, la mécanique quantique, la supraconductivité et l’énergie nucléaire. Maintenant, comparez ceci avec les 50 années qui suivirent. Incomparable. Rien de cette échelle ou qui n’eut autant d’impact. Certes, la technologie a progressé, mais la science fondamentale, elle, a ralenti. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi? Qu’est-ce qui a changé tandis que le 20ème siècle avançait? Entre autre, les budgets de recherche et le nombre de docteurs (NDT: «PhD» en version originale) ont augmentés de façon exponentielle. Cela ne peut être mauvais.

Et bien si. Tout dépend des règles du jeu. Et elles ont changées. Sans que ceci n’ait été remarqué par le grand public. Dans cet article, je vais essayer de remettre tout le monde à la page. J’expliquerai aux non-scientifiques le «business model» de la science moderne. Les gens veulent peut-être le savoir. Après tout, des milliards d’argent public sont brulés chaque année par les scientifiques. Et, j’en suis sûr, ceux qui liront ces lignes réagiront comme ceci: «ça ne peut pas être vrai?». Les chefs du crime organisé quant à eux se prendront la tête de désespoir: «Pourquoi n’y avons-nous pas pensé les premiers?»

L’élément majeur de la machination de la science moderne est l’évaluation par les pairs (NDT: «peer review» en version originale). Cette pratique a été introduite il y a un certain temps déjà, mais elle a été largement utilisée par la communauté scientifique à partir du 20ème siècle. Pourquoi est-ce que cela est important? Tout scientifique doit publier son travail. Si vous ne publiez pas, vous stagnerez dans votre carrière. C’est le même fonctionnement que pour un businessman – si vous n’êtes pas capable de finaliser un contrat, vous êtes fini. La plupart des journaux ont adopté ce mode de fonctionnement. L’évaluation par les pairs est aussi le standard pour la compétition pour les bourses de recherche. C’est aussi le point fondamental du processus d’attribution des postes et des promotions dans les universités.

Bon, qu’est-ce que c’est  exactement ? Pour gagner un peu de temps, laissez-moi vous expliquer comment les articles (NDT: «papers» en version originale) sont soumis à l’évaluation par les pairs dans les journaux scientifiques. Une fois que l’un desdits journaux reçoit un manuscrit, il l’envoie à 2 ou 3 «évaluateurs» (NDT: «reviewers» en version originale) experts dans le domaine. Chacun de ces évaluateurs écrit un rapport qui contient des recommandations sur la publication ou non du document et aide l’auteur à améliorer son article. Jusque-là, rien à redire. Rien d’étonnant. Cela devrait marcher merveilleusement bien. Enfin, en théorie seulement. Dans la réalité, c’est une autre histoire. Dans la réalité, c’est un désastre.

Laissez-moi vous expliquer. Tous les évaluateurs sont anonymes. Cela étant, ils connaissent vos noms, mais vous ne connaissez pas les leurs. Voici le premier signal d’alarme: à moins que vos plans ne soient machiavéliques, pourquoi insister pour être anonyme? Le deuxième signal d’alarme: Aucun d’entre eux n’est payé. Ceux qui croient au père Noël diront «bon, ce sont juste des personnes sympathiques, qui font du bénévolat pour faire avancer la science». Ceux qui travaillent pour gagner leur vie flaireront le piège. Je peux vous donner une raison: être évaluateur vous donne du pouvoir sur les gens. Certains en sont juste ravis, d’autres l’utilisent pour servir leurs propres causes. Par exemple en approuvant les manuscrits qui flattent leurs propres recherches et en rejetant ceux qui les critiquent (NDT: les articles publiées dans les journaux scientifique commencent nécessairement par une «literature review» qui recense les écrits principaux sur le sujet de la recherche et donc, potentiellement par des évaluateurs experts dans ce domaine).

Le pouvoir de ces évaluateurs est énorme. Mettez-vous dans la peau d’un auteur. Vous avez travaillé dur pendant six mois sur un manuscrit. Votre travail est brillant, si vous le publiez, non seulement votre carrière avancera, mais cela fera de vous un leader dans ce sujet. Puis, l’article tombe dans les mains d’un évaluateur dans un mauvais jour. Il parcourt le manuscrit pendant une vingtaine de minutes, n’aime pas le nom d’un auteur (n’a jamais entendu parler de lui, «mauvaise» ethnie,… peu importe), et rejette le papier. Pouvez-vous faire appel? Non. Vous pouvez écrire une lettre rageuse, mais vous ne pouvez pas appeler votre avocat. Car dans cette histoire, personne ne viole la loi. Il n’y en a pas.

Ils peuvent ruiner votre carrière et envoyer le sujet sur lequel vous travaillez (souvent avec des deniers publics) dans une impasse et ne rendent de compte à personne. Dans un tel système, la meilleure, ou devrais-je dire, la seule façon d’avancer dans sa carrière est de caresser dans le sens du poil les personnes dans des positions plus élevées, que ce soit en personne, dans ses écrits, et dans toute stratégie de recherche. C’est ce qui se pratique depuis des décennies. Le résultat de cette sélection naturelle est que la communauté scientifique est gelée. Une partie l’est jusqu’au noyau.

Laissez-moi vous donner un exemple. L’année dernière, je participais au rendez-vous de la Radiation Research Society à Maui, Hawaii. Pourquoi? Manifestement, c’est un très bon endroit où passer vos vacances. Vous ne trouverez aucun centre de recherche majeur dans les environs. Si vous soutenez encore ce choix, écoutez ceci – la conférence se tenait à l’hôtel Grand Wailea. Le problème de cet endroit est que le luxe y est étalé de manière obscène. Le genre d’endroit qu’un clochard choisirait après avoir gagné à la loterie. Et, devinez quoi, je n’ai rien vu d’intéressant. Jamais auparavant je n’avais vu un conférencier invité à s’exprimer (NDT: «invited speaker» en version originale) faire des blagues graveleuses. Ici, j’en aurais vu plus d’un, y compris le récipiendaire d’une récompense de toute une vie épelant un mot signifiant excrément et penser que c’est drôle. Ne vous méprenez pas, je ne suis pas en train de juger. Mais si quelqu’un fais des blagues d’un niveau aussi bas, auriez-vous confiance en lui pour évaluer votre travail? Ai-je besoin de mentionner qui a payé pour cet évènement? Ou qu’il a eu lieu pendant la pire crise économique depuis des décennies?

Quelques autres problèmes. Les évaluateurs n’ont aucune motivation sérieuse à travailler rapidement. Voici ce que vous verriez en regardant le statut d’un de vos manuscrits sur le site web d’un journal: «manuscrit chez l’arbitre (NDT: «referee» en version originale), impossible de publier», «envoyé à un autre arbitre», etc… pendant des mois et des mois. Un non-sens. Avec toute la technologie disponible, un manuscrit pourrait être publié en quelques heures. Mais non, Il doit attendre pendant des semaines sur le bureau de quelqu’un. Quelqu’un pour qui cela n’a pas grande importance. Ou pire, quelqu’un qui a intérêt à ralentir le processus. L’évaluateur peut travailler sur le même sujet et vouloir publier son article avant le vôtre.

Un autre problème qui me frustre en tant qu’auteur est les suggestions des évaluateurs sur la manière dont je pourrais améliorer mon article. A l’origine, c’était peut-être une bonne idée – vos pairs vous offrent leurs avis sur comment améliorer votre travail. Mais cela s’est dégradé. De nos jours, ce ne sont plus des suggestions ou des avis – ce sont des demandes. Soit vous changez votre manuscrit exactement comme il vous l’est demandé soit il est rejeté. Je suis un scientifiques bien établi, pourquoi devrais-je recevoir l’avis de quelqu’un qui ne révèle ni son identité ni ses titres? Et pour finir, ce système est parfait pour voler des idées. Après que votre article soit soumis à un journal, vous n’avez aucun contrôle sur qui y aura accès. Tout ce que vous pouvez espérer est de la décence, et elle n’est pas toujours présente.

Cela nous amène au cœur du problème. Les gens, scientifiques y compris, sont imparfaits. Très peu ne saisiront pas une chance de truquer la compétition et d’abuser de n’importe quelle parcelle de pouvoir qu'ils peuvent obtenir. Je ne suis pas le premier à critiquer le processus d’évaluation par les pairs. Et je ne le critique pas. Critiquer implique qu’il est possible d’améliorer. C’est impossible dans ce cas. C’était une mauvaise idée du début à la fin. Alors que peut-on faire? Ce n’est pas une question facile?

Mais je sais où commencer – interdire l’évaluation par les pairs. Et je sais qu’il est possible de le faire, on peut régler ce problème. Ce n’est pas une opération du cerveau, c’est juste une question de niveler le terrain de jeu, créer des règles pour une compétition juste et ouverte. Ce problème a été résolu dans d’autres domaines. Seuls les scientifiques pour d’étranges raisons ont reçu un traitement spécial et le droit de vivre sans loi. Cela est une catastrophe, je ne trouve pas de mot pour le décrire. La science est l’une des sphères les plus importantes de l’activité humaine.

Qui trouvera un remède au cancer? Qui empêchera la planète de devenir inhabitable? Les scientifiques. Pas ceux de la plage de Grand Wailea. Les vrais. J’espère qu’il est toujours possible d’en trouver et d’inverser, pendant qu’il en est encore temps, la diminution des cerveaux. Commençons. Interdisons l’évaluation par les pairs!

 

 

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Merci Stryker pour cette traduction.

J'ai corrigé ce que j'ai trouvé.

 

Sur le contenu.

L'article se termine par un appel à pondre une loi, et qui plus est une loi d'interdiction. Donc bof pour l'aspect libéral.

En plus, pas une seule fois les mots open science ( http://opentruc.fr/wiki/Accueil#Open_Science ) , open edition ( http://uplib.fr/wiki/Open_Edition ) ne sont mentionnés, alors qu'il s'agit de tendances bien actives en ce moment.

Bien sûr que le processus évaluation par les pairs pose pas mal de problèmes du type de ceux indiqués dans l'article, mais la solution libérale c'est de favoriser l'émergence d'autres processus d'évaluation (c'est en cours) et de laisser le(s) meilleur(s) processus s'imposer. Pas d'interdire autoritairement le système actuel. (qui plus est les revues sont internationales => faut légiférer dans tous les pays correspondants).

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Grand merci Stryker et vincent Andrés. On va essayer de le faire mousser un peu car c'est un sujet important et peu traité.

Ce texte gêne aux entournures.

Il y a une partie dénonciation, mais qui est un peu caricaturale (les reviewers sont rarement seuls etc).

La partie "solution" est 100% nawak : avocats (les labos ont pas assez de frais ?), légiférer, interdire. Carrément 0% libéral.

Le gars a été énervé par un reviewer pourri (il y en a plein ok) ... et hop, option nucléaire.

 

Dans le même temps, il se passe des choses autrement plus constructives coté openscience et openedition

qui lorgnent quand même bien plus du coté libéral

https://nodexlgraphgallery.org/Pages/Graph.aspx?graphID=5717

Les revues qui basculent coté openedition, openreview, etc, c'est lent, mais c'est un mouvement bien réel.

 

En même temps, ce texte a du être laborieux à traduire.

 

Je crois que si CP souhaite aborder ce sujet ... on pourrait trouver mieux que ça.

... Il y a même des français actifs sur ce sujet.

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Ce texte gêne aux entournures.

Il y a une partie dénonciation, mais qui est un peu caricaturale (les reviewers sont rarement seuls etc).

La partie "solution" est 100% nawak : avocats (les labos ont pas assez de frais ?), légiférer, interdire. Carrément 0% libéral.

Le gars a été énervé par un reviewer pourri (il y en a plein ok) ... et hop, option nucléaire.

 

Dans le même temps, il se passe des choses autrement plus constructives coté openscience et openedition

qui lorgnent quand même bien plus du coté libéral

https://nodexlgraphgallery.org/Pages/Graph.aspx?graphID=5717

Les revues qui basculent coté openedition, openreview, etc, c'est lent, mais c'est un mouvement bien réel.

 

En même temps, ce texte a du être laborieux à traduire.

 

Je crois que si CP souhaite aborder ce sujet ... on pourrait trouver mieux que ça.

... Il y a même des français actifs sur ce sujet.

 

On m'a dit de traduire, j'ai traduit  :icon_tourne:

 

Mais je suis d'accord avec la remarque, je me suis aussi fait la réflexion en traduisant.

 

Peut-être qu'il faudrait mettre plusieurs articles à la suite:

 

1) Celui-là pour mettre dans l'ambiance et expliquer ce qu'est le peer review

2) Une note de la rédac pour dire que c'est pas top

3) Un article sur l'openscience (mais j'avoue que je ne connais pas trop)

 

Sinon, j'aime bien Nassim Taleb quand il s'agit de pourrir le monde universitaire mainstream  :icon_volatilize:

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J'ai une proposition, mais il faut que j'obtienne les accords: http://longplayer.org/what/whatelse/letters.php#01

 

Dans l'idée, Brian Eno (musicien) se pose la question suivante:

 

how can we even think about designing for a future that we can’t imagine?

 

L'exemple qu'il prend est Fukushima. A cause d'une catastrophe nucléaire, des politiques anti-centrales se développe et finalement, la véritable catastrophe, c'est une augmentation du CO2. L'idée là n'est pas de lancer un débat sur environnement (je précise, ce n'est pas une lettre sur du réchauffisme écolo-bobo) mais un débat sur le principe de sécurité.

L'avantage, c'est que Brian Eno pose la question à Nassim Taleb qui est un spécialiste du hasard (l'inventeur des Black Swans pour ceux qui connaissent).

 

Vu que la partie intéressante est la lettre de Taleb, je vais m'attarder un peu plus sur les présentations. En fait, pas si longtemps que ça, je vais juste mettre un lien vers un pure player qui résiste encore et toujours à l'étatisme: http://www.contrepoints.org/2013/06/18/128264-anti-fragile-comment-vivre-dans-un-monde-que-lon-ne-comprend-pas

 

Le résumé de la réponse de Taleb est:

 

  1. Tomber de 10 mètres est plus que 100 fois dangereux que de tomber de 0,1m. De la même manière, tomber 100 fois de 0,1m n'est pas équivalent à une chute de 10m.
  2. En terme de dommage sur la planète, verser 1000 bidons de 1l d'essence dans 1000 rivières n'est pas équivalent à renverser 1000l dans une rivière.
  3. Le monde est très aléatoire, bien plus que ce que nous le pensons.
  4. Le temps permet de déterminer ce qui est fragile de ce qui ne l'est pas grâce à ce caractère probabiliste. Concrètement, vous pourrez toujours prendre toutes les précautions pour protéger un vase, il finira par se briser à cause d'un élément imprévu (catastrophe naturelle, transport indélicat, neuveu excité,...)
  5. Un système produira de plus faible variation qu'un système centralisé
  6. Avec les points 1 et 5, on en déduit qu'un système centralisé produit de très large variation dans les effets.

Il finit sa démonstration avec une petite aparté sur qui doit fournir les preuves des problèmes environnementaux. Je ne suis que partiellement d'accord avec cette partie (et je ne suis donc que partiellement d'accord avec sa conclusion).

En gros, dans un système complexe, il est impossible de déterminer les effets d'une action positive (c'est à dire l'ajout de quelque chose au système). Donc, pour NNT, c'est à la personne qui ajoute de prouver que cela n'aura pas de conséquence.

NNT ajoute ensuite que l'on est capable de déterminer les effets d'une action négative (c'est à dire le retrait du système) dans la mesure où l'on a déjà les données historiques.

Sur le premier point, je suis d'accord. Pour le second point non.

 

Maintenant, pour la partie politique proposée:

 

l'idée générale est:

 

 

 

The general idea is that we should limit pollution to small, very small sources, and multiply them even if the “scientists” promoting them deem any of themsafe.

 

Il décrit vaguement le système idéal pour le mettre en place: prise de décision locale par la foule.

 

La solution plus réalisable:

 

 

In general, the solution is to move from regulation to penalties, by imposing skin-in-the game-style methods to penalize those who play with our collective safety —no different from our treatment of terrorist threats and dangers to our security. But in the presence of systemic —and branching out —consequences the solution may be to rely on the state to ban harm to citizens (via negativa style ), in areas where legal liabilities may not be obvious and easy to track, particularly harm hundreds of years into the future. For the place of the state is not to get distracted in trying to promote things and concentrate errors, but in protecting our safety. It is hard to understand how we can live in a world where minor risks are banned by the states, say marijuana or other drugs, but systemic threats such as those represented by GMOs encouraged by them. What is proposed here is a mechanism of subsidiarity: the only function of the state is to do things that cannot be solved otherwise. But then, it should do them well.

 

En résumé, plus de régulation mais des pénalités en rendant les éventuels pollueurs responsables de leurs actes (skin in the game) et lorsque le risque systémique est avérée, interdiction par l'état.

 

Je suis 100% d'accord avec le début, sur la fin un peu moins.

 

Taleb ne se revendique pas forcément comme un auteur libéral, même si en général, ses conclusions sont assez proches et que sa démonstration des black swans repose en partie sur des écrits de Hayek et Bastiat. En attendant, je trouve son avis intéressant et argumenté. 

Ca vaut le coup que j'essaye de le contacter? A mon avis, ça va pas forcément être évident, mais je veux bien essayer si l'article intéresse CP.

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Au passage, j'aurai découvert le concept de "Sagesse des foules" qui est plutôt intéressant: https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Sagesse_des_foules

 

 

 

[...] l'agrégation de l'information dans les groupes, résultant en décisions qui, selon l'auteur, sont souvent meilleures que celles d'individus isolés du groupe

 

mais à condition que:

 

Surowiecki discute alors ce qu'il considère comme la recette pour le succès dans l'intelligence de foule :

  • la diversité : avoir des personnes de divers milieux avec des idées originales ;
  • l'indépendance : permettre à ces avis divers de s'exprimer sans aucune influence ;
  • la décentralisation : laisser ces différents jugements s'additionner plutôt que de laisser une autorité supérieure choisir les idées qu'elle préfère.

 

En clair, c'est la preuve que le libéralisme en tant qu'organisation de la société est efficient  :icon_smile:

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Ça c'est très intéressant. Que nous proposes-tu ?

J'ai eu qqs liens avec des personnes impliquées dans le milieu openedition, openscience,

(récemment lors du mouvement #pdfTribute après le suicide D'Aaron Swartz).

Je peux les contacter pour leur proposer de mettre un article sur CP (mais je garantis rien, et ama faudrait pouvoir leur donner qqs chiffres d'audimat de CP pour les motiver), ou bien je vous donne ces contacts et vous voyez comment faire.

as you want.

En France (et ailleurs), il y a eg des thésards qui veulent faire de l'openPhd etc.

(PS: J'ai aucune idée ferme si ces gens se sentent des accointances avec les libéraux ou pas, mais a priori ça me semble pas être des trucs incompatibles).

 

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C'est un site que j'aime bien, qui analyse parfaitement je pense le probleme des bulles immobilieres alimentees par les etats. Ici, il s'agit de la bulle immo en Australie.

http://www.whocrashedtheeconomy.com/blog/2013/07/pm-appeals-in-vain-to-the-shafted-generation/

Without government intervention, there is little doubt the Australian housing market would have collapsed in 2008 in parallel with other over extended housing markets around the globe. At the time, The Courier Mail reported “STRESSED home owners and investors are flooding the market with thousands of houses but agents say they can’t find any serious buyers for some properties.” The number of homes listed for sale was surging. Prices were falling.

 

Est-ce que ca vous parait interessant que je demarche l'admin du site?

L'article detaille tres bien en quoi c'est l'action de l'etat via ses aides diverses qui gonfle les prix et exclut toute une generation d'un marche. La France ayant le meme genre de soucis actuellement, je pense que ca peut faire un bon relai d'information.

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C'est un site que j'aime bien, qui analyse parfaitement je pense le probleme des bulles immobilieres alimentees par les etats. Ici, il s'agit de la bulle immo en Australie.

http://www.whocrashedtheeconomy.com/blog/2013/07/pm-appeals-in-vain-to-the-shafted-generation/

Est-ce que ca vous parait interessant que je demarche l'admin du site?

L'article detaille tres bien en quoi c'est l'action de l'etat via ses aides diverses qui gonfle les prix et exclut toute une generation d'un marche. La France ayant le meme genre de soucis actuellement, je pense que ca peut faire un bon relai d'information.

Oups. Ça c'est totalement sorti de l'esprit. Merci d'être revenu à la charge.
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Je me suis permis de faire un poil de ménage dans le GDoc des articles à traduire (j'ai juste masqué les lignes les plus anciennes contenant des articles déjà traduits). Je remarque deux choses.

Il y a pas mal de trucs non traduits depuis très longtemps. On en fait quoi ?

Certains articles semblent être en cours de traduction depuis longtemps. Comment peut-on suivre l’avancement des traductions, ainsi que les traducteurs ?

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