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Présidentielle 2012, round 2


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Un article traduit d'un magazine économique libéral-conservateur en Espagne.

C'est à propos de la présidentielle française et des risques de contagion des idées de la campagne à l'Europe.

http://www.expansion…3c&t=1335798004

Je suppose qu’ « il nous restera toujours Paris » est un des morceaux de dialogue les plus stéréotypés que nous a donné le cinéma. Cependant, pour ce qui est de la tolérance et du bon sens, la proposition m’a toujours semblée fausse.

Paris, vue comme un sanctuaire de la liberté n’est rien qu’une bien belle histoire. De Voltaire à de Gaulle, et en passant par Dumas et bien d’autres, d’éminents français ont traversé la Manche à la première occasion pour fuir leurs compatriotes. Personne d’aussi important, que je sache, n’a fait le voyage en sens inverse. Ceux-ci se félicitaient en se disant qu'au moins la Perfide Albion était là pour les protéger de la folie et du totalitarisme de la mère-patrie, de l'asphyxie intellectuelle et de la défaite militaire. Ces derniers jours, Paris a fait la joie de la gauche européenne avec la perspective d’une victoire électorale de François Hollande dimanche. Toutefois, ni le monde de l’entreprise ni celui du capital à même de créer des richesses et des emplois ne se sentent guère concernés par ces célébrations, l’anxiété les envahit à l’idée de devoir fuir non seulement la France, sinon toute la zone euro. Metternich disait déjà au 19ème siècle -ce siècle tant agité-: "L’Europe éternue quand la France est enrhumée." Ceux qui croient en une société ouverte, en la transparence des marchés et la récompense des efforts, ne peuvent qu’être préoccupés par l'effet d'entraînement que peut créer un Paris installé, une fois de plus, dans ses rêveries et méditations "exceptionnelles"

Si les Français veulent vraiment plus d'impôts, plus de dépenses publiques et de bureaucratie, ainsi soit-il, et qu’ils se débrouillent avec le poids de la dette publique que d’autres financeront sans aucune compassion donnant au passage la vraie mesure de leur soi-disant « grandeur ».

Si seulement c'était uniquement leur problème à eux… mais il n’en est pas ainsi. La France, cette citadelle au sommet de la montagne depuis le Siècle des Lumières, continue de contaminer beaucoup trop d’incrédules qui se refusent à comprendre que les règles du jeu ont changé dans cette mondialisation marquée par les nouvelles technologies de l’information, les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud) ou encore les transports low cost. Pour l’électorat français, la liberté individuelle ne l’a jamais beaucoup soucié et n’a jamais été son fort non plus.

Preuves à l’appui de ces incohérences, il n’y a rien de tel que le fait que 30% des Français ont voté au premier tour de l'élection présidentielle pour l'extrême droite et l’extrême gauche, pour un léninisme à peine light et un fascisme pas trop mou. Preuves à l’appui de ces extravagances, il n'y a rien de tel que les promesses que François Hollande et Nicolas Sarkozy ont faites ne pourront pas être tenues: maintenir un état-providence très généreux, ce trait caractéristique de l'identité européenne tant vantée mais qui est aujourd’hui totalement insoutenable, car il bouleverse les comptes publics.

Les politiciens court-termistes dans cette France des trente-cinq heures et de la retraite à soixante ans sont incapables de gouverner, d’user de pédagogie et, en dernière analyse, de dire la vérité. Il est triste de contempler les contradictions d'une société qui se glorifie d’être cartésienne, d’être attachée à la méthode, au rationnel et à la logique. Le discours négationniste d’Hollande et de Nicolas Sarkozy ne peut pas être plus pauvre: fermer les frontières, augmenter le salaire minimum et l'emploi dans le secteur public, tordre le bras aux allemands. Les deux premières propositions vont à l'encontre de notre époque actuelle et ne mènent à rien, quant à la troisième, elle ne lui a pas rendu à chaque fois que de bons services depuis la bataille de Waterloo. La France, si sûre d’elle, si Rousseauiste et si hostile à tous ceux en désaccord -depuis l’individualisme- à la volonté générale, à la hiérarchie et à la république, est incorrigible. Et le virus de ses éternuements est dangereux. Il est possible que cela soit difficile à arrêter pour un pays comme l'Espagne, à moins que des mesures préventives soient prises.

L'Espagne a le malheur d'être si proche de la France et si éloignée du libéralisme. L'Espagne est confrontée à une feuille de route, un « ça passe ou ça casse », qui consiste à réduire considérablement le poids de son secteur public, donner des ailes à ses entrepreneurs, vivre selon ses propres moyens et dépenser un peu moins que ses revenus. C’est le chemin de profondes réformes structurelles emprunté par le gouvernement, avec certe des hésitations et des atermoiements.

Ce qui convient le moins à l'Espagne alors qu’elle tente déjà de remonter la pente et de se purger, c'est que l’on prétende de l'autre côté des Pyrénées qu’il faut baisser la garde, lever le pied de l’accélérateur et faire taire les discours appelant à plus d'austérité. Nous sommes vaccinés contre la social-démocratie, même si je me demande si ce n’est pas seulement un vœu pieux. Ce dont je suis convaincu en revanche, c'est que Paris est vraiment la dernière chose qui doit nous intéresser.

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Il a mal aux fesses

On parle d'un redressement de 9 millions d'euros.

J'espère qu'il lui restera assez d'argent pour pouvoir se payer un bon proctologue car il en aura besoin. :icon_biggrin:

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Une amie ayant voté Hollande au premier tour envisage de voter Sarkoko au second.

Intéressant. Elle invoque quels prétextes ?

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On a été indirectement écouté (appel massif d'économistes pour faire barrage aux plaidoyers d'économistes pro-Mélanchon/pro-Hollande)

ça fait du bien d'entendre un autre son cloche, a fortiori dans Le monde. Et pas d'un ""illustre inconnu" qui fait sa tirade économique anti-socialiste dans son coin, mais de gens "connus" qui se mettent ensemble pour faire un article qui a plus de chances d'avoir du poids.

Après ils s'assument peut être pas assez " sans parti pris idéologique " c'est assez hypocrite quand tu dénonces à juste titre le keynésianisme fourvoyé de ces dernières années.

Le lien pour les non abonnés : http://www.lemonde.f…94172_3232.html

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MOUAIS ! Je prends deux noms au hasard : Philippe Mongin fait partie des analystes de Fillon et Marc Ivaldi bosse pour Pecresse, 2/2, j'ai pas regardé les autres, mais ça a l'air très mal parti pour des "sans parti pris". Les pipoéconomistes de droite n'ont rien à envier à ceux de gauche.

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Je connais le dessinateur (et même un petit peu le programmeur) qui font ça.

Le programmeur (Kek) : http://blog.zanorg.com/

Le dessinateur (Loïc Sécheresse) : http://www.loicsecheresse.com (+ son blog perso) Il fait ça aussi : http://gauchiste.blogs.liberation.fr/ (C'est de l'anti-UMP assez basique par contre. Voir primaire. Pas ce qu'il a fait de mieux.)

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