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Entreprendre, une envie naturelle ?


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En pleine aventure #géompi, je me surprends à me poser cette question basique:

Entreprendre, ça veut dire quoi? pour moi, pour les autres… et en tant que vieille instit, ça signifie quoi, pour un enfant, est- ce un désir inné, ou acquis par l'éducation?

Mon intuition, est que si on ne naît pas "fonctionnaire ou chômeur pro", en revanche tous les enfants ont envie d'explorer le monde, et d'y tenter des expériences…de s'autonomiser, de faire ce qu'ils ont à faire…

Bon, je commence à écrire un article, mais vous, vos souvenirs d'enfance, vos observations personnelles, ça donne quoi?

Aviez vous envie de prendre des initiatives? d'aller jusqu'au bout de vos projets? étiez-vous encouragé? critiqué,contrarié?

Vos amis d'enfance, ceux qui avaient des rêves, les ont-ils réalisés?

brefs, vos échecs, vos exploits, les bêtises dont vous êtes fiers..

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D'après mon expérience, les gamins ça fait des plans pour la vie… toutes les 5 minutes.

Tendance fâcheuse quand on la retrouve chez un adulte, pas que d'un point de vue professionel d'ailleurs. Tout plaquer dès qu'on a un soi disant coup de foudre amoureux, c'est pas une super stratégie de vie. Le fait que ce type de comportement soit plus ou moins socialement encouragé montre bien le triomphe du puer aeternus /neuneu2k

D'un autre côté on peut dire que ça les entraîne (comme le jeu entraîne à chasser) et donc que l'entreprise est "naturelle".

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Non seulement ont entreprend depuis notre enfance mais on évalue en plus (instinctivement ou non) les couts et la rentabilité de notre investissement, bien entendu les enfants ce n'est en générale pas avec de l'argent mais c'est le même principe, par exemple une masse d’énergie pour une gloire, un échange de bonbon ou que sais je.

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Que l'on soit tous cablés pour faire des choses, les penser, les évaluer, etc. tout le monde sera d'accord pour dire que c'est vrai.

En revanche, attention : nous sommes dans la société de la division du travail, nous ne sommes plus au néolithique, période où ne pas "entreprendre" conduisait tout droit à la mort à plus ou moins long terme. "Entrepreneur" est un terme bien précis qui ne doit pas être employé dans des situations anachroniques. Un entrepreneur, actuellement, c'est quelqu'un qui renonce à un salaire pour mettre sur la table ses économies, afin de monter un projet en autonomie.

Tout le monde n'est carrément pas capable ou demandeur de ce genre de choses : il y a d'abord, de nos jours, les gens qui ne cherchent pas particulièrement à se réaliser dans leur travail mais par exemple dans leur hobby, leur famille, etc. Dans ce cas, le travail est un gagne-pain et la personne ne sera probablement jamais un entrepreneur. Il y a ensuite ceux qui sont volontaires, mais n'arrivent pas ou ne veulent pas passer le cap de l'autonomie. Etc.

En bref : l'idée de Raymond Barre selon laquelle les chômeurs n'ont qu'à créer leur entreprise montre une méconnaissance totale de ce que anthropologiquement est un entrepreneur.

Dernier point : le premier qui écrit "si on est pas entrepreneur dans l'âme, on n'est pas libéral" devra être couvert de goudron et de plume pour avoir dit une telle sottise.

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Que l'on soit tous cablés pour faire des choses, les penser, les évaluer, etc. tout le monde sera d'accord pour dire que c'est vrai.

En revanche, attention : nous sommes dans la société de la division du travail, nous ne sommes plus au néolithique, période où ne pas "entreprendre" conduisait tout droit à la mort à plus ou moins long terme. "Entrepreneur" est un terme bien précis qui ne doit pas être employé dans des situations anachroniques. Un entrepreneur, actuellement, c'est quelqu'un qui renonce à un salaire pour mettre sur la table ses économies, afin de monter un projet en autonomie.

Tout le monde n'est carrément pas capable ou demandeur de ce genre de choses : il y a d'abord, de nos jours, les gens qui ne cherchent pas particulièrement à se réaliser dans leur travail mais par exemple dans leur hobby, leur famille, etc. Dans ce cas, le travail est un gagne-pain et la personne ne sera probablement jamais un entrepreneur. Il y a ensuite ceux qui sont volontaires, mais n'arrivent pas ou ne veulent pas passer le cap de l'autonomie. Etc.

En bref : l'idée de Raymond Barre selon laquelle les chômeurs n'ont qu'à créer leur entreprise montre une méconnaissance totale de ce que anthropologiquement est un entrepreneur.

Dernier point : le premier qui écrit "si on est pas entrepreneur dans l'âme, on n'est pas libéral" devra être couvert de goudron et de plume pour avoir dit une telle sottise.

+1 sauf pour le coté économies. L'investissement peut-être d'un ordre différent (temps par exemple). Et entreprendre ce n'est pas forcément renoncer à un salaire, ou en tout cas un salaire complet.

Edit: D'ailleurs je ne suis pas trop d'accord sur le coté autonome non plus. Il est possible de rentrer dans la case entrepreneur en montant un projet à plusieurs, et/ou avec un capital de départ.

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Je voulais dire autonome par rapport à une structure existante, pas par rapport à des individus comme les partenaires ou futurs associés. Et à l'extrême, dans une société, personne ne peut être autonome : le médecin dépend de ses patients et réciproquement, l'entrepreneur de ses clients et réciproquement, etc.

Ensuite sur ta première remarque, j'ai simplifié pour ne pas écrire un pavé, mais oui l'idée de l'entrepreneuriat est de renoncer à la certitude (matérielle, etc.) pour aller vers le risque.

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Je voulais dire autonome par rapport à une structure existante, pas par rapport à des individus comme les partenaires ou futurs associés. Et à l'extrême, dans une société, personne ne peut être autonome : le médecin dépend de ses patients et réciproquement, l'entrepreneur de ses clients et réciproquement, etc.

Ensuite sur ta première remarque, j'ai simplifié pour ne pas écrire un pavé, mais oui l'idée de l'entrepreneuriat est de renoncer à la certitude (matérielle, etc.) pour aller vers le risque.

Au temps pour moi, nous sommes donc d'accord.

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En bref : l'idée de Raymond Barre selon laquelle les chômeurs n'ont qu'à créer leur entreprise montre une méconnaissance totale de ce que anthropologiquement est un entrepreneur.

Dernier point : le premier qui écrit "si on est pas entrepreneur dans l'âme, on n'est pas libéral" devra être couvert de goudron et de plume pour avoir dit une telle sottise.

Ca a beau être vrai, je n'irai pas aussi loin. Notamment, tu négliges de nombreux aspects de l'entrepreneuriat, comme l'entrepreneuriat au sein d'une entreprise par exemple (pas à la tête, mais au milieu… Pense 3M, tiens). ;)

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Ca a beau être vrai, je n'irai pas aussi loin. Notamment, tu négliges de nombreux aspects de l'entrepreneuriat, comme l'entrepreneuriat au sein d'une entreprise par exemple (pas à la tête, mais au milieu… Pense 3M, tiens). ;)

Oh là là, minute papillon. Déjà on va partir de la base hein.

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Ca a beau être vrai, je n'irai pas aussi loin. Notamment, tu négliges de nombreux aspects de l'entrepreneuriat, comme l'entrepreneuriat au sein d'une entreprise par exemple (pas à la tête, mais au milieu… Pense 3M, tiens). ;)

Ne dit-on pas intraprenariat pour ça justement ?

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Je pense aussi que nous ne sommes pas tous des entrepreneurs en puissance : la passion de créer, de découvrir, de vaincre, n'habite pas tout le monde. Mais le débat est mal posé. Il est naturel de se promener le nez au vent, de remarquer chez quelqu'un un truc à faire, et de proposer de le faire contre rémunération. Ou bien de jouer au cartes tranquillement chez soi quand soudain un voisin fait irruption pour demander un service contre rémunération. Puisque en France cela se nomme à tort "autoentrepreneur" alors oui nous devrions tous être des autoentrepreneurs en puissance. J'écris au conditionnel parce que les réflexes du salariat cassent la manière naturelle de vivre et de travailler.

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Tout le monde n'est carrément pas capable ou demandeur de ce genre de choses : il y a d'abord, de nos jours, les gens qui ne cherchent pas particulièrement à se réaliser dans leur travail mais par exemple dans leur hobby, leur famille, etc.

On peut par ailleurs entreprendre dans son hobby… et même en faire son gagne pain par la suite.

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Voilà, le temps passé à son travail est important, et si "l’environnement économique" est favorable et incitatif, je connais beaucoup de "trouillards", ou disons de personnes qui pour des tas de raison ont développé une aversion au risque, qui se lanceraient en "indépendants"

…ils ne sont pas forcément des leaders, n'auront jamais des dizaines d'employés…

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pour entreprendre en fRance il faut etre pret a entendre beaucoup 'ca 'archera pa' et 'tvatfaire avoir'

Et a travailler pour des entrepreneurs startup motives, il faut etre pret a ne jamais se faire payer et travailler avec des abrutis finis, parce que des abrutis finis qui entreprennent, il y en a un paquet.

Je me souviens d'un certain nombre d'essais epiques avec H16. A partir du moment ou on sait faire quelque chose et qu'on est jeune, on est une cible de choix pour les tocards qui vont prendre ce que tu fais et le transformer en merde, et revenir la queue entre les jambes pour te dire que bon finalement ils peuvent pas te payer.

bon je suis negatif la

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@TODA : voici mon expérience personnelle. Je pense que pour avoir la "mentalité de l'entrepreneur", il faut qu'on te dise que quelque chose n'est pas possible, il faut que tu ai une patience inusable, et une perception un peu optimiste (voire déformée) de la réalité.

(Encore une fois, c'est une expérience personnelle) : j'ai eu une éducation qu'on va dire "stricte", avec des exigences élevées de la part de mes parents. Avec un principe d'éducation : "on va te dire que ce n'est pas possible", et un sous-jacent : "essaye de trouver quelque chose qui va le faire marcher quand même" (bien que ce sous-jacent ne soit pas vraiment explicité à haute-voix). Ainsi, mes parents, en me frustrant, m'ont poussé à chercher une solution de secours, une alternative. Quand tu es un peu scientifique, ça te pousse à chercher une solution, et à la construire si elle n'existe pas.

Les choses ne me viennent pas vite, je suis même lent à comprendre de nouveaux concepts, mais avec la patience et la bonne méthode pour présenter les nouveautés, les choses percolent. Si tu n'abandonnes pas entre le début et ce moment où ça cristallise, alors tu peux entreprendre (la patience, l'acharnement ou la pugnacité, c'est aussi quelque qui vient de l'éducation).

Enfin, j'ai une prisme déformant de la réalité, qui me fait dire qu'en apportant une solution, les choses iront mieux. C'est un prisme un peu idéaliste, qui permet de prendre les choses avec plus de légèreté (parce que de toute façon si l'entrepreneur français est réaliste, il arrête tout de suite, c'est mort de toutes façons).

Pour finir, je suis AE, et je n'ai aucune envie de partir dans la recherche publique. Je suis en train de chercher à faire passer mon AE au stade supérieur, sous forme d'entreprise. Il faut convaincre des clients (uniquement des entreprises privées sur ce secteur) que ton produit est bon, et que, même s'il est innovant, le bénéfice qu'ils en retirent est supérieur à son cout. C'est tout un exercice de convaincre un client, tout en lui donnant l'impression que l'idée vient de lui ;).

Pour conclure, pour moi, un entrepreneur est paresseux (pas fainéant), il cherche une solution pour faire mieux ou plus vite. Il est patient (il va échouer plusieurs fois avant d'avoir quelque chose qui marche - et ça, en France, c'est interdit), et il est idéaliste.

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Je me souviens d'un certain nombre d'essais epiques avec H16. A partir du moment ou on sait faire quelque chose et qu'on est jeune, on est une cible de choix pour les tocards qui vont prendre ce que tu fais et le transformer en merde, et revenir la queue entre les jambes pour te dire que bon finalement ils peuvent pas te payer.

bon je suis negatif la

Pas vraiment négatif, réaliste, si on a quelque chose de valeur, il faut le vendre soi même, en France encore plus qu'ailleurs.

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L'instinct de création, le goût du risque et de l'innovation, le sens de la vision, la capacité de commander et de vaincre les obstacles, bref tout ce qui fait les qualités de l'entrepreneur, ne se trouvent que dans une petite minorité de la population, individus qui sont des singularités, mais dont le travail est absolument vital pour l'ensemble de la société. Pour répondre à la question, je dirais que non, l'entreprise n'est pas une envie naturelle pour l'immense majorité des gens (bien qu'ils puissent y être attachés par intérêt et en reconnaître l'utilité publique), chez qui domine l'instinct de sécurité plutôt que celui du risque, et préfèrent donc l'imitation à l'innovation, le salariat à la création. A ce titre il est logique qu'une petite minorité de la population puisse acquérir 80% des revenus, du moins lorsque ces revenus sont légitimement gagnés par des entrepreneurs, dont les entreprises profitent ensuite par ruissellement des grappes d'innovation à l'intérêt général.

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Je rajouterais une couche métaphysique : ce n'est que dans les sociétés dans lesquelles l'idéal de progrès est présent, voire pensable, que l'entrepreneuriat à un sens. Les cosmogonies sont très largement cycliques. C'est la touche spéciale des religions du livre (couplée à la raison grecque ça nous donne l'occident qui bouffe tout sur son passage).

Bref c'est pas naturel mais naturellement ça finit par émerger (car on conquiert le monde avec des idées pareilles).

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@TODA : voici mon expérience personnelle. Je pense que pour avoir la "mentalité de l'entrepreneur", il faut qu'on te dise que quelque chose n'est pas possible, il faut que tu ai une patience inusable, et une perception un peu optimiste (voire déformée) de la réalité.

Je suis très d'accord avec ça.

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J'aime bien l'analogie de l'entreprise avec un être vivant pluricellulaire. L'entreprise est une forme de vie intelligente qui rassemble des individus autour d'un projet au centre duquel se trouve l'entrepreneur.

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