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École & éducation : Le temps des secrets


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Mon impression : 1/ il y a des différences de résultats, choix ou parcours entre homme et femme 2/ On cherche obsessionnellement des stéréotypes ou des micro-discriminations et bien sûr on en trouve. 3 / On conclue abusivement que le point 1 s'explique par le point 2.

Posté
il y a 48 minutes, Marlenus a dit :

en se souciant moins du salaire qui en dépendra


En même temps, comme dirait ma femme, si elle avait su les salaires quand on fait un vrai métier d’ingénieur, elle aurait fait médecine _o_.

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12 hours ago, Tramp said:

C’est fondé sur quelles études ?

 

Je ne sais pas sur quoi se fonde Borne, mais j'ai accès aux résultats de l'enquête menée chaque année par Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF).  Extraits de l'édition 2024 (49000 participants à l'enquête, dont 42000 réponses exploitables):

Quote

La féminisation des métiers:

  • 149 760 recrutements d’ingénieurs dont 33,7% de femmes
  • 46 500 ingénieurs diplômés dont 29% de femmes
  • 1 137 000 d’ingénieurs en activité dont 24% de femmes

Les salaires médians sont différents dès le début de carrière (avant 30 ans: 40348€ pour les hommes contre 43000€ pour les femmes). Cela augmente avec l'âge (après 65 ans: 73500 vs. 117047).  Les explications sont bien connues: les hommes sont plus demandeurs dans la compétition pour les postes à responsabilités, ainsi que l'implication dans les organes de direction ou encore les responsabilités internationales.

Posté

Je pensais surtout aux histoires de « lever la main, être interrogée et aller au tableau. »

 

Mon expérience personnelle c’est que les filles sont surreprésentées là dedans à partir du secondaire. 

Posté

Je ne vois rien sur « lever la main en classe, être interrogé et aller au tableau » qui semble avancé par Borne comme la raison des écarts. 
 

Sinon, la Cour des Comptes a sorti un rapport sur l’éducation prioritaire :

 

Citation

La France fait partie des pays de l’OCDE dans lesquels le niveau scolaire des élèves issus de milieux plus défavorisés est en baisse depuis vingt ans et où les inégalités sociales pèsent le plus sur les destins scolaires.

[…]
 


https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/2025-03/20250506-Leducation-prioritaire-une-politique-publique-a-repenser.pdf

Posté

Peut-être que les femmes sont plus attirées par le fonctionnariat, ce qui explique leur évitement du métier d'ingénieur qui est surtout dans le privé, et l'attirance pour la magistrature, la médecine (60% de fonctionnaires). 

Pour véto, je sèche :)

Posté

Si lever la main en classe et aller au tableau sont des conditions de la réussite scolaire, alors mon éducation est un échec complet :mrgreen:

  • Yea 1
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J'ajouterai que les deux ne sont pas forcément corrélés, par exemple en terminale je ne levais quasiment jamais la main mais j'allais très souvent au tableau (en sciences du moins), tout simplement car j'étais l'un des rares élèves à faire mes devoirs régulièrement(ou alors le prof savait que j'allais pouvoir résoudre l'exo gentiment sans faire d'esclandre 🤔). 

Posté

Je ne sais pas si certains lisent les détails, mais le rapport préconise carrément d'introduire un critère de représentation H/F dans les nominations des profs de CPGE.

 

Lu sur le forum les-mathematiques.net

 

Quote

Mesure 7 : une représentation équilibrée entre les femmes et les hommes professeurs en classe préparatoire scientifique

 

Sachant que les meilleures années, le taux de femmes dans le top 100 de l'agrégation externe de Mathématiques est de 20%.

 

Bref, c'est délirant.

 

  • Yea 2
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Il faut supprimer les notes pour les concours. 

  • Haha 1
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Bon, en fait c'est encore pire. Je me suis farci une bonne partie du rapport. A lire avec un sac à vomi à portée de main :

 

https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/sites/default/files/2025-05/filles-et-math-matiques-lutter-contre-les-st-r-otypes-ouvrir-le-champ-des-possibles-rapport-24-25-003b-conjoint-avec-l-igf-f-vrier-2025-36832.pdf

 

Une des choses recommandée sur plusieurs pages, et qui a été passé sous silence dans les récentes sorties médiatiques, c'est de mener une politique ouvertement sexiste dans le recrutement des professeurs de Maths des strates les plus prestigieuses, CPGE et Université, sans aucun autre but que de parvenir à une représentativité fixée administrativement à un niveau parfaitement arbitraire (et évidemment sans aucune mesure avec les qualités des candidats aux dits postes). D'ailleurs, il est noté dans le rapport que le CNRS mène déjà une politique brutale de cet acabit.

 

Quant aux quotas en CPGE, le rapport préconise d'aller bien plus loin en incitant toutes les formations postbac qui recrutent sur concours à accorder des bonus aux jeunes filles (ce qui nécessitera un changement de loi).

 

Bien sûr, le rapport s'appuie sur le prétendu succès de la loi Copé-Zimmerman, dont le "succès" est uniquement jugé à l'aune de son effectivité. En d'autres termes : on a mis un quota à 40%, il y a effectivement au moins 40% de femmes, donc c'est un succès magnifique. Bref, la parité et la diversité conçues comme des fins en soi.

 

En définitive, ce rapport participe d'une entreprise de subversion des principes d'égalité en droit.

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  • Sad 2
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Du grand n'importe quoi...

Va falloir prier pour que ton prof soit un homme en CPGE.

Je parie sur une épidémie à venir de Femme trans chez les profs de maths.

 

 

Remarque on est passé du:

Vous pouvez abandonner les maths en seconde et aller à Polytechnique, il y a pas de problèmes, on saura vous accompagner pour combler vos lacunes.

(oui, je ne me suis toujours pas remis de la vidéo promotionnelle foutage de gueule de la réforme Blanquer).

 

A:

 

-Les maths sont la discipline la plus importante au lycée, faut tout faire pour que les élèves la choisisse et encore plus les femmes.

 

 

Et le pire, c'est que je suis sûr que Borne n'y voit aucune contradiction.

 

Posté

TIL d'ailleurs que Mahiot, ex-directeur de Science Po Lille et le gars derrière la réforme Blanquer, aurait déclaré lors d'une conférence:

 

Quote

[Mahiot] a fait la confidence qu’il avait eu des problèmes avec les maths dans ses études et qu’il avait aussi pensé cette réforme pour qu’elle permette à ceux qui avaient les mêmes problèmes que lui de s’épanouir au lycée.

 

A oui c'est sûr, quand tu donnes à ce genre de gars les rênes des programmes éducatifs....

  • Yea 1
  • Sad 2
Posté

Jusque dans les années 70, le problème des programmes scolaires est d'être conçus par des cracks qui pensent que tout le monde est aussi doué eux. Aujourd'hui, le problème des programmes scolaires, c'est d'être conçus par des cancres qui souhaitent se venger. Triste sort. :( 

  • Yea 2
Posté

Je me permets de mettre le lien où j'ai trouvé la citation sur Mathiot, car je trouve ce qui y est dit intéressant pour les personnes qui comme moi sont éloignés du monde de l'éducation pour comprendre pourquoi la réforme Blanquer fut catastrophique:

https://www.leblogdelavestale.com/post/la-réforme-blanquer-du-bac-anatomie-d-un-désastre?utm_source=chatgpt.com

 

 

Posté
Il y a 2 heures, Marlenus a dit :

Je me permets de mettre le lien où j'ai trouvé la citation sur Mathiot, car je trouve ce qui y est dit intéressant pour les personnes qui comme moi sont éloignés du monde de l'éducation pour comprendre pourquoi la réforme Blanquer fut catastrophique:

https://www.leblogdelavestale.com/post/la-réforme-blanquer-du-bac-anatomie-d-un-désastre?utm_source=chatgpt.com

 

 

Oui bon alors, dans l'ensemble l'article soulève des critiques pertinentes, notamment la sortie des maths du tronc commun ou des parcours piégeux car inutiles pour les études supérieures, mais comparer le choix des spécialités, dans ces parcours à la carte, à la "révolution maoïste" car les profs doivent faire la promotion de leur matiere (la publicité, mon dieu quel horreur) et l'accuser de desocialisation (alors que la fac ou les écoles d'ingénieur ou de commerce reposent sur le même principe) me paraît légèrement abusif.

  • 2 weeks later...
Posté

L'épreuve de culture générale et expression pour les BTS est tombée:

 

https://www.letudiant.fr/etudes/btsdut/sujets-corriges-bts-culture-generale-et-expression-2025.html

 

A ce niveau là, je me demande quel est l'intérêt de l'épreuve.

 

Par exemple:

Quote

Sujet 1 : Selon vous, prendre son repas ensemble contribue-t-il à renforcer les liens familiaux ?

 

Vous traiterez le sujet de façon personnelle et argumentée en vous appuyant notamment sur vos lectures, sur le travail de l’année, sur le corpus et sur votre culture personnelle.

 

Je ne connais pas les attendus dans les BTS, mais, on m'aurait dit que c'était une épreuve de brevet, je l'aurais cru.

Alors une épreuve de bac+2...

 

Posté

The Conversation se désole du mal-être des enseignants-chercheurs.  L'auteur ne voit pas l'éléphant dans la pièce: toutes les causes mentionnées sont plus ou moins directement imposées par l'Etat...

 

Les témoignages cités sont tous d'enseignants-chercheurs à l'Université.  Rien venant des établissements privés?

 

https://theconversation.com/des-enseignants-chercheurs-a-la-recherche-du-temps-perdu-regard-sur-le-malaise-universitaire-256860

Posté
Il y a 10 heures, Marlenus a dit :

L'épreuve de culture générale et expression pour les BTS est tombée:

 

https://www.letudiant.fr/etudes/btsdut/sujets-corriges-bts-culture-generale-et-expression-2025.html

 

A ce niveau là, je me demande quel est l'intérêt de l'épreuve.

 

Par exemple:

 

Je ne connais pas les attendus dans les BTS, mais, on m'aurait dit que c'était une épreuve de brevet, je l'aurais cru.

Alors une épreuve de bac+2...

 

Je ne vois pas vraiment de questions sur la culture générale dans ce sujet, hormis peut être caser des références aux arts de la table et à l'émergence de ces normes à travers l'histoire (avec Norbert Elias par exemple) mais je doute que ce soit l'objectif visé.

Posté
il y a 47 minutes, Pelerin Dumont a dit :

Je ne vois pas vraiment de questions sur la culture générale dans ce sujet, hormis peut être caser des références aux arts de la table et à l'émergence de ces normes à travers l'histoire (avec Norbert Elias par exemple) mais je doute que ce soit l'objectif visé.

Ah, moi je citerais d'emblée cette scène 

 

  • Love 1
Posté
On 5/25/2025 at 10:24 PM, Marlenus said:

Je ne connais pas les attendus dans les BTS, mais, on m'aurait dit que c'était une épreuve de brevet, je l'aurais cru.

Alors une épreuve de bac+2...

 

Le ministère de l'EN a tué le BTS le jour où il a décidé d'y envoyer proritairement les bacs pro.

 

Par curiosité je suis allé voir l'épreuve de CEJM des BTS tertiaire, censée être une épreuve de synthèse en économie, droit et management : https://www.letudiant.fr/etudes/btsdut/sujets-corriges-bts-cejm-2025-culture-economique-juridique-et-manageriale.html

C'est affligeant. Amha, sans aucune révision, il est tout à fait possible de réussir cette épreuve puisqu'il suffit de connaitre quelques notions hyper-basiques (comme la différence entre entrepreneur et manager, par exemple) et savoir lire correctement les annexes (toutes les réponses aux questions s'y trouvent).

Le plus grave est que strictement aucune compétence du gestionnaire n'est testée problématiser, analyser et dresser un diagnostic, élaborer des solutions et établir un plan d'action et des dispositifs de suivi/évaluation.

 

C'est triste parce qu'il y a une vingtaine d'années, le BTS offrait aux étudiants, souvent d'origine modeste, un niveau de formation correcte et une vraie spécialisation technique recherchée sur le marché du travail.

Et comme par ailleurs les étudiants d'IUT poursuivent leurs études en master pour les 2/3 d'entre eux, le système éducatif français ne fournit plus du tout le nombre de techniciens nécessaires au marché du travail.

Et après on s'étonne que les entreprises recrutent des ingénieurs pour des boulots de techniciens ou des diplômés d'école de management ou d'IAE pour des emplois de collaborateurs de gestion... De même, on s'étonne que les entreprises fassent appel à de la main d'oeuvre étrangère...

 

Toute cette dérive n'est pas saine car :

  • du côté des employeurs, ça brouille les signaux pour le recrutement il devient difficile de séparer le bon grain de l’ivraie quand le niveau d'étude n'est plus un indicateur fiable (parmi les nombreux diplomés de master il y a beaucoup de gens qui ont à peine le niveau bac+2 d'il y a 20 ans)
  • du côté des salariés, ça crée des frustrations (avoir obtenu un bac+5 pour se retrouver au mieux sur un poste de technicien sans possibilité de promotion ou avoir obtenu un bac+2 pour se retrouver sur un poste qui ne nécessite aucune compétence technique, ça démotive)
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