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F. mas

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About F. mas

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  1. https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/04/22/il-est-temps-de-developper-une-politique-francaise-de-maitrise-stricte-du-covid-19_6077614_3232.html
  2. Je crois qu'il est au courant, et que c'est justement le point : la séparation de la communauté du renseignement et les plateformes.
  3. Ce qui est assez ironique quand on se souvient de son discours pour le prix Nobel de la paix.
  4. Pour le dire rapidement, je pense qu'on assiste depuis deux décennies à un déplacement du centre du pouvoir réel vers la technostructure, ce qui rend la partie 'visible' ou madisonienne de l'exécutif moins prégnant dans le procès de décision, et que ce déplacement s'est accéléré avec l'accession de Trump au pouvoir en 2016. Le choix de Biden et Harris me semblent être un bon indice de cette évolution rapide, même si effectivement, cette inflexion techno est peut être conjoncturelle (j'en doute, c'est un phénomène mondial ama). Je remarque que les conservateurs autour de Trump (le projet 2025), en réaction, cherchent justement à refonder l'exécutif pour le rendre plus maniable pour le président (la théorie de l'exécutif unitaire) quitte à faire évoluer la constitution vers quelque chose de plus autoritaire. Ils veulent reprendre un pouvoir effectif dont ils s'estiment dépossédés aujourd'hui.
  5. Il me semble que la remarque d'Elon Musk sur le fait que Harris comme Biden soient des marionnettes me semble assez justifiée. Les considérations évoquées ici pour le choix desdits candidats sont de l'ordre du marketing électoral, et en aucun cas de la compétence à gouverner (entre Harris qui n'a pas l'air fûté et Biden dont la lucidité est semi-aléatoire depuis le début de son mandat). On est loin des tandems Reagan/Bush sr ou Clinton/Al Gore dans un autre style. Ca dénote à mon avis de l'évolution des institutions, et de la perte de poids du président comme du vice-président dans la fabrication des décisions publiques au sein même de l'exécutif US.
  6. Je suis d'accord et j'en profite pour attirer l'attention sur le fait que le libéralisme ne se réduit pas à l'école du droit naturel, fort sympathique au demeurant, et qu'on y trouve aussi une école historique, française qui cherche à inscrire sa mentalité et ses institutions dans un courant historique spécifique, donc nécessairement contingent. Parmi ses représentants les plus illustres, on peut citer l'excellent Larry Siedentop, auteur d'un classique : 'Inventing the individual: The Origin of Western Liberalism", qui dans la préface revient sur ce courant en le raccrochant à des intellectuels aussi variés que François Guizot, Fustel de Coulanges ou Harold Berman (sans compter Tocqueville, Constant ou de Stael).
  7. Ce n'est pas comme si la droite israélienne avait tout fait pour saboter l'autorité palestinienne et peser pour qu'émerge le Hamas (et donc rendre les conditions du dialogue impossible).
  8. Les alliés ne se souciaient sans doute pas beaucoup des civils, et ont commis des vrais crimes de guerre (Dresde), mais par exemple, respectaient les conventions en matière de prisonniers de guerre. Ils ne faisaient pas comme les Japonais par exemple, qui essayaient leurs sabres sur les soldats anglais ou yankee ou les torturaient pour le fun, quand bien entendu ils ne les massacraient pas. Il faut bien comprendre que ces limitations au sein même de la guerre (conventionnelle) sous condition de réciprocité répondent à des visées assez pragmatiques : la guerre est un moyen au service d'une fin, et les atteindre suppose à un moment de la finir, la guerre. Pour finir une guerre, il faut que les belligérants acceptent de reparler ensemble et donc de ne pas se haïr au point de vouloir prolonger le conflit ad vitam aeternam. D'ou le problème des "croisades démocratiques" et du terrorisme, qui en fait arrivent plus difficilement à éteindre les conflits.
  9. Je pense avoir saisi le sens de ta remarque, et je ne pense ni être particulièrement naïf ou déconnecté sur ce genre de sujets. Je remarque seulement que l'usage des boucliers humains est condamné par une des conventions de Genève, et que ceux qui en ont fait un usage en gros ces cent dernières années n'étaient pas vraiment le camp de la win. Maintenant sur l'argument, la guerre c'est l'enfer, je crois que tout le monde est d'accord là dessus. C'est d'ailleurs pour ça qu'on fait des lois, des conventions, des traités de paix, qu'on s'accorde pour circonscrire le déchaînement de violence du conflit dans le cadre du droit (on a même inventé les tribunaux militaires et les cours martiales par exemple) et même de la morale. Après tout, sur le champ de bataille, le seul exécutant du droit de la guerre, c'est le soldat, ce qui fait qu'au fond choisir d'appliquer ou non les conventions de la guerre est un choix moral avant même de relever de l'argumentation juridique. Cela veut aussi dire que le soldat, et bien entendu la puissance qui le commande, a le choix de se comporter comme comme une démocratie en guerre. Je m'entends, pas comme Athènes avec les méliens pendant la guerre du Péloponnèse, mais plutôt comme les Alliés pendant la seconde guerre mondiale, en évitant de massacrer les prisonniers, de trop bombarder les civils ou de généraliser la torture et toutes ces joyeusetés. Enfin bref, de limiter l'horreur de la guerre dans la mesure du possible. On peut objecter que la situation se complique en situation de guerre révolutionnaire, de violence terroriste ou conflit asymétrique, mais ça ne justifie pas d'en reprendre les codes. Pour le dire autrement, je pense que l'argument "la guerre, c'est l'enfer, et tout le monde se comporte comme de la merde en temps de guerre" est à double tranchant puisqu'il justifie aussi l'entreprise terroriste de type Hamas ou Hezbollah, dont les défenseurs pourront toujours expliquer que le terrorisme est l'arme ultime des pauvres et des dominés. C'est aussi un faux réalisme moral, parce qu'il fait abstaction du droit et de la capacité à choisir des individus sur le champ de bataille. Sinon, pour répondre à ta remarque sur la dernière fois que je me suis mis en colère -contre mon fils par exemple, ce qui arrive assez souvent- je me suis suffisamment maîtrisé pour ne pas le réduire en steak tartare. Je n'ai même pas eu besoin de convention de Genève ! (quel papa exemplaire)
  10. On a quand même l'impression que c'est plutôt ça. Une fois éliminé les quelques éléments de language serinés à droite et à gauche, je pense que son staff avait un peu peur qu'elle raconte n'importe quoi.
  11. Tout le monde n'utilise pas de boucliers humains pour arriver à ses fins. Le club qui en fait un de ses instruments privilégiés n'a pas forcément la cote auprès des gens civilisés.
  12. Quelqu'un abonné à Libé pourrait-il se dénoncer (et me faire suivre cet article) ? https://www.liberation.fr/idees-et-debats/luc-rouban-le-rassemblement-national-est-devenu-le-vecteur-du-liberalisme-a-lancienne-20241020_CMGVZN73TRFTVHLFO6SIVN4HS4/
  13. Le sinistrisme fait aussi partie de la vie des idées dans le débat public : aux Etats-Unis, un certain nombre d'intellectuels publics "de droite" vient du centre-gauche par rejet de la gauche diversitaire. Ils n'appellent qu'à un retour au progressisme classique, c'est à dire à un progressisme qui n'aurait pas déraillé sous pression de l'ext-gauche. C'est d'ailleurs ce même sinistrisme à l'oeuvre qui a donné naissance au néoconservatisme à la fin des années 60.
  14. Sinon sa contribution au débat sur le 'conservatisme national' mérite d'être lue. Elle est courte, incisive et renvoie directement à sa réflexion sur l'Etat managérial (la convergence Occidentale-Chinoise). Je mets ici les échanges qui ont eu lieu dans le cadre du Claremont Institute, histoire de souligner que si on veut de l'intellectuel de droite qui produit, il y en a quand même pas mal dans l'anglosphère (sans surprise aucune) https://claremontreviewofbooks.com/national-conservatism-and-its-discontents/
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