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Rehabiliter La Valeur Travail


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"réhabiliter la valeur travail" telle est une des propositions-clés du programme de Nicolas Sarkozy qui lui a permis de récolter des millions d'électeurs qui adhèrent à cette idéologie.

Malgré tout, cette idéologie, suscite beaucoup de méfiance,à tel point que ceux qui la soutiennent sont souvent traités de fachos (par référence historique au STO ,aux valeurs pétainistes ,voire aux camps de travail des nazis). :icon_up:

J'aimerais comprendre pourquoi la rehabilitation de la valeur travail serait une atteinte à la liberté de l'individu dans une société démocratique.

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ben disont que ça dépend de la méthode. apriori il n'y aucune raison.

A mes yeux , le travail est une valeur et elle n'a pas besoinb d'être réhabillitée.

Seulement voilà, pour un socio democrate ou un socialiste, le travail a une connotation négative. C'est probablement incosciemment qui lie cette valeur à l'exploitation.

Dès qu'ils entendent le mot travail, ils entendent soit riche, soit pauvre ouvier cruellement exploité.

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J'aimerais comprendre pourquoi la rehabilitation de la valeur travail serait une atteinte à la liberté de l'individu dans une société démocratique.

Ce n'est pas tant que cela représente une atteinte à la liberté que le fait qu'il s'agit d'une idée creuse qui ne veut pas dire grand chose. Ce qui serait intéressant, c'est de savoir comment Sarkozy pense s'y prendre pour rehabiliter cette valeur travail. Là, on pourra juger du caractère liberticide ou non de sa proposition.

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Encore une fois, il ne faut pas perdre de vue que, comme l'identité nationale, c'est un concept dont aucune définition précise n'existe. En fonction de l'interlocuteur, la "valeur travail" prend des tournures différentes.

On peut y voir : "augmenter le pouvoir des travailleurs", "accroître les richesses dégagées par le travail", "inciter les gens à travailler", ou même "associer l'heure de travail avec une valeur donnée" …

On supposera que Sarkozy veut essentiellement redonner l'avantage à ceux qui choisissent le travail sur la subvention étatique. Mais là encore, rien ne semble figé dans le marbre.

Et pour répondre à ta question, "pourquoi la rehabilitation de la valeur travail serait une atteinte à la liberté de l'individu dans une société démocratique ?", j'aimerai que tu expliques le lien que tu tisses entre les concepts que tu assembles dans cette phrase : valeur-travail, liberté de l'individu, société démocratique.

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il faut ajouter à ça la fausse différence qu'il y a entre la liberté théorique et effetcive (je ne me souviens plus des adjectifs exactes). On est libre de travailler ou de ne pas travailler, d'acheter une voiture de luxe ou un vélo. Mais il est évident que beaucoup de personnes ne peuvent pas se permettre d'arréter de travailler ou de s'acheter une voiture à 80 000€.

Ne pas apporter de soutiens finanicier à une personne non fortunée revient alors à restreindre sa liberté individuelle effective de ne pas travailler.

Quand on est pas libéral, les théorie les plus tordues deviennent acceptables.

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Maintenant, il ne s'agit même pas de cela, puisqu'il ne s'agit pas de supprimer les allocations, mais juste d'encourager à mieu récompensser le travail.

Et je dois avouer que détaxer les heures supllémentaire est a mes yeux très positifs.

Mais les socialistes diront qu'en favorisant les heures sup plutôt que l'embauche, nous diminuerons la liberté des sans emplois de trouver un travail. Puisqu'ils n'ont jamais compris que ce n'est pas méttant un vieu à la retraite qu'on donne du travail aux jeunes, il ne vont pas non plus comprendre que cette mesure créra bien plus d'emplois qu'il n'y parait.

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Je pense que Sarko a tapé sur la gauche juste là où il faut en parlant de réhabilitation de la valeur du travail. Le travail est historiquement et idéologiquement une valeur fondamentalement socialiste et certainement pas libérale contrairement à l'idée reçue. C'est juste que depuis mai 68 (mais bordel on y revient à chaque fois! lol) les libertaires l'ont remis en cause. Il a humilié la gauche et l'a renvoyé à ses contradictions lorsqu'il a parlé de la "gauche de Jaurès" et de la "gauche de mai 68". Sur ce point je suis bien d'accord avec Sarko. Mais il ne devrait pas trop abusé quand même, le travail n'est pas tout et ce n'est pas un but dans la vie.

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. Le travail est historiquement et idéologiquement une valeur fondamentalement socialiste et certainement pas libérale contrairement à l'idée reçue.

M'enfin ! Evidemment que c'est une valeur libérale ! :icon_up: Que les socialos avaient conservé jusqu'en 68 avant que ne s'installe le culte des vacances permanentes.

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Ne pas non plus oublier que le concept de "valeur travail" en économie est typiquement marxiste (même si des classiques l'utilisent parfois). Pour Marx la valeur d'un bien viens du travail qui lui est ajouté et le profit du patron est donc un "vol".

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Invité Arn0
Ne pas non plus oublier que le concept de "valeur travail" en économie est typiquement marxiste (même si des classiques l'utilisent parfois). Pour Marx la valeur d'un bien viens du travail qui lui est ajouté et le profit du patron est donc un "vol".

Non tu inverses l'histoire : c'est un concept classique qui a été utilisé (n'importe comment d'ailleurs) par les marxistes.

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Bah comme l'a dit h16, je pense que tout dépend de ce qu'on entend par "valeur du travail". Le travail est évidemment un moyen pour accumuler de la richesse et fait partie de la vie, mais il n'y a pas de quoi s'attarder là dessus car c'est naturel. Par contre les socialistes ont une certaine obsession de la valeur du travail, sous-entendu que les autres moyens de s'enrichir ne sont pas légitimes (dividende, héritage, jeu de hasard, réception de dons, etc.). De plus, une société qui nie la propriété privée ne peut survivre que si le travail est imposé à un moment où un autre, autrement ce serait le néant, d'où l'économie planifiée, le travail économiquement inutile, les artisanats nationaux de 1848, emplois-jeunes, etc. Les travaillistes n'ont jamais vraiment prôné la valeur du travail par amour du libéralisme, c'est une évidence.

Sarko veut remettre en cause la loi sur les 35h en la rendant caduque avec la baisse des charges sur les heures supplémentaires, les libéraux aussi souhaitent revenir sur les 35h, mais même si nous avons une convergence avec Sarko nous ne partons pas du tout sur la même base idéologique. Lui souhaite revenir sur les 35h pour relancer la croissance, pour diminuer le taux de chômage, pour relancer le pouvoir d'achat et rendre la France plus forte, donc pour des raisons purement utilitaristes. Nous, nous n'en avons rien à foutre de la croissance, du taux de chômage, du pouvoir d'achat et de la puissance française, ce qui compte pour nous c'est la liberté individuelle, pas question qu'on nous mette un maximum d'heures de travail parce que nous avons un droit légitime de travailler comme on veut!

Donc non au discours de Sarko!

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Bah comme l'a dit h16, je pense que tout dépend de ce qu'on entend par "valeur du travail". Le travail est évidemment un moyen pour accumuler de la richesse et fait partie de la vie, mais il n'y a pas de quoi s'attarder là dessus car c'est naturel. Par contre les socialistes ont une certaine obsession de la valeur du travail, sous-entendu que les autres moyens de s'enrichir ne sont pas légitimes (dividende, héritage, jeu de hasard, réception de dons, etc.). De plus, une société qui nie la propriété privée ne peut survivre que si le travail est imposé à un moment où un autre, autrement ce serait le néant, d'où l'économie planifiée, le travail économiquement inutile, les artisanats nationaux de 1848, emplois-jeunes, etc. Les travaillistes n'ont jamais vraiment prôné la valeur du travail par amour du libéralisme, c'est une évidence.

Sarko veut remettre en cause la loi sur les 35h en la rendant caduque avec la baisse des charges sur les heures supplémentaires, les libéraux aussi souhaitent revenir sur les 35h, mais même si nous avons une convergence avec Sarko nous ne partons pas du tout sur la même base idéologique. Lui souhaite revenir sur les 35h pour relancer la croissance, pour diminuer le taux de chômage, pour relancer le pouvoir d'achat et rendre la France plus forte, donc pour des raisons purement utilitaristes. Nous, nous n'en avons rien à foutre de la croissance, du taux de chômage, du pouvoir d'achat et de la puissance française, ce qui compte pour nous c'est la liberté individuelle, pas question qu'on nous mette un maximum d'heures de travail parce que nous avons un droit légitime de travailler comme on veut!

Donc non au discours de Sarko!

:icon_up:

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Nous, nous n'en avons rien à foutre de la croissance, du taux de chômage, du pouvoir d'achat et de la puissance française, ce qui compte pour nous c'est la liberté individuelle, pas question qu'on nous mette un maximum d'heures de travail parce que nous avons un droit légitime de travailler comme on veut!

J'avoue quand meme penser qu'avec une croissance supérieure, un faible taux de chomage et un pouvoir d'achat plus élevé, les gens auraient moins tendance à vouloir compter sur l'état (et sa redistribution de subsides)pour s'en sortir

Donc non au discours de Sarko!

Mais je suis d'accord avec ça.

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M'enfin ! Evidemment que c'est une valeur libérale ! :icon_up: Que les socialos avaient conservé jusqu'en 68 avant que ne s'installe le culte des vacances permanentes.

La preuve que c'est une valeur libérale : Edouard et ses copains préfèrent parler d'activité ! Et que, pour eux, c'est l'activité qui doit être rémunérée, plus que le travail. Et tant pis si cette activité n'est utile à personne !

Je ne suis pas sur que Sarko utilisait le mot valeur dans ce sens là… :doigt:

Il est vrai que qualifier Sarko de marxiste, c'est assez inédit ! :warez:

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Ne pas non plus oublier que le concept de "valeur travail" en économie est typiquement marxiste (même si des classiques l'utilisent parfois). Pour Marx la valeur d'un bien viens du travail qui lui est ajouté et le profit du patron est donc un "vol".

Anglo-classique (Smith, Ricardo et Mill), s'il te plait. Mais de fait elle conduit au marxisme.

Je ne suis pas sur que Sarko utilisait le mot valeur dans ce sens là… :icon_up:

Certes. N'empêche que l'expression "valeur travail" est très marquée, et peut induire une confusion chez ceux qui ont des rudiments de gestion ou d'économie.

Et c'est précisément cette confusion qui me gêne aux encolures à chaque fois que j'entends cette expression.

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J'avoue quand meme penser qu'avec une croissance supérieure, un faible taux de chomage et un pouvoir d'achat plus élevé, les gens auraient moins tendance à vouloir compter sur l'état (et sa redistribution de subsides)pour s'en sortir

Arf, enfin tu sais y'avait une petite part de provocation dans mes propos :icon_up:

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Peux-tu développer s'il-te-plaît ?

Les seules mesures "libérales" que Sarkozy propose, il les fait au nom de travail, travailler plus etc, comme les marxistes, il reconnait que le travail crée de la valeur, il n'est pas aussi keynesien comme le PS. Hormi cela, il veut s'attaquer au capital a la speculation aux profits des patrons etc. Il pense et réagit aux problèmes dans une optique collectiviste et étatique.

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Entre la valeur-travail de Smith-Marx et la valeur-travail de Sarkozy-Royal, il y a à peu près le même rapport qu'entre la culture des betteraves et la culture de Bernard-Henri Lévy.

Et pourtant, il faut bien cultiver son jardin ! :icon_up:

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Re.

Ce que je comprends dans la politique de Sarko, c'est un appel à l'extrême droite.

Vous théorisez beaucoup sur l'économie, mais il faut remettre ça dans le contexte électoral.

Que reproche aux gauchistes la droite ? De créer des assistés, des poils dans la main. Les prolos en sont réduits à détester les immigrés, car ils prennent leurs boulots et leurs allocs en plus.

Les prolos se tapent déjà des heures sup, non payées cela va de soit. Là j'écris du bureau, et c'est gratos.

Donc à l'UMP, on dit que le travail va enfin payer. Fini les workink poors, les temps partiels subits, le pouvoir d'achat qui n'en est pas un.

Sauf qu'un modeste salarié qui va travailler 39 heures au lieu des 35 gagnera 3.30 € der plus dans la semaine. Et ce n’est pas dit que ça compte pour la retraite.

C'est toujours l'employeur qui décide qui et quant fera des heures sups, et surtout si elles seront payées. On s'interroge aussi sur le gain. Qui dit plus de temps au travail, dit aussi moins de temps libre. Donc recours obligatoire aux gardes d'enfants, aux services de livraison, bref, encore du fric à sortir. Je ne suis pas sur qu'avec 3.30 € on se paye une nounou.

Ensuite, on peut aussi s'interroger sur la notion de travail. Suite aux suicides collectifs chez Renault, on commence à remettre en cause l'idée que le travail est épanouissant s'il est soumis à des contraintes de rendement dans une société où l'existence ne prévaut que par ce que nous possédons.

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Entre la valeur-travail de Smith-Marx et la valeur-travail de Sarkozy-Royal, il y a à peu près le même rapport qu'entre la culture des betteraves et la culture de Bernard-Henri Lévy.

BHL a bien une culture de betterave

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