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Les meilleurs courtiers ont gagné plus de 30 milliards de dollars en 2007


Lexington

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Le numéro un du classement du magazine Trader Monthly, John Paulson, ancien de chez Bear Stearns, a gagné environ 3 milliards de dollars l'an passé en anticipant la crise du "subprime".

Les 100 courtiers qui ont rencontré le plus de succès en 2007 ont amassé à eux tous plus de 30 milliards de dollars de rémunération sur l'année, selon le magazine Trader Monthly, qui publie dimanche son classement annuel des gérants les mieux rémunérés au monde. En hausse d'un quart par rapport à 2006, les 30,36 milliards de dollars gagnés représentent un montant record pour ce classement, qui en est à sa cinquième édition.

Loin en tête trône John Paulson, patron du fonds d'investissement Paulson & Co, basé à New York, avec une rémunération estimée à trois milliards de dollars. Le succès sans précédent de ce gérant de 52 ans est d'autant plus retentissant qu'il le doit à ce qui a coûté tant au monde financier: la crise du "subprime" (prêts immobiliers à risque). Ancien de chez Bear Stearns, la banque qui a frôlé la faillite il y a quelques jours à cause de cette même crise, John Paulson a pris conscience dès 2006 qu'une crise immobilière s'annonçait aux Etats-Unis et a parié sur l'effondrement de produits financiers adossés aux crédits immobiliers à risque.

La suite du peloton de tête est occupée, dans l'ordre, par Phil Falcone, 45 ans, de Harbinger Capital et Jim Simons, 69 ans, de Renaissance Technologies, qui ont tous deux empoché 1,75 milliard de dollars, puis Steve Cohen, 51 ans, de SAC Capital Advisors et Ken Griffin, 39 ans, de Citadel Investment avec des revenus estimés à 1,25 milliard chacun.

Le lauréat du top 100 de Trader Monthly de l'an dernier, John Arnold (Centaurus Energy), 34 ans, est redescendu à la 14e place, avec un gain de 450 millions de dollars pour cet ancien d'Enron.

Le revenu annuel moyen de ces 100 courtiers stars, dont la moyenne d'âge est de 47 ans, s'élève à 303,6 millions de dollars.

A 79 ans, le célèbre "raider" T. Boone Pickens (325 millions de dollars), de Dallas (Texas), reste le doyen du classement, tandis que le benjamin est encore le new-yorkais Chase Coleman, 32 ans et 375 millions de dollars amassés.

New York et Londres concentrent la grande majorité des courtiers et gérants de fonds les mieux payés au monde, avec 42 nommés pour la ville de Wall Street et 31 pour celle de la City. En dehors des Etats-Unis et de la capitale britannique, ne se trouvent que John Zwaanstra (275 millions de dollars) de Penta Investment Advisors à Tokyo et Philippe Jabre (87,5 millions) de Jabre Capital Partners à Genève.

Sur cinq ans, le podium de ceux qui ont le plus gagné est occupé par Jim Simons (6 milliards de dollars), Steve Cohen (4,7 milliards) et Paul Tudor Jones, 53 ans, (3,5 milliards) de Tudor Investment. (source AFP)

Source : Les Echos

Ceux qui ont vu venir la crise du subprime en sont les gagnants. Nouvel exemple de la moralité du marché :icon_up:

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Je ne vois pas en quoi c'est un signe de moralité du marché. Ou alors il faut considérer le marché comme une sorte de Dieu qui punit et récompense ses sujets selon leurs mérites. Bref on nage en pleine hypostase et en plein anthropomorphisme. Exactement comme avec les gauchistes qui adoptent la position symétrique en criant à l'immoralité du marché. Pour paraphraser Spinoza, "la volonté du marché, cet asile de l'ignorance"…

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Je ne vois pas en quoi c'est un signe de moralité du marché. Ou alors il faut considérer le marché comme une sorte de Dieu qui punit et récompense ses sujets selon leurs mérites. Bref on nage en pleine hypostase et en plein anthropomorphisme. Exactement comme avec les gauchistes qui adoptent la position symétrique en criant à l'immoralité du marché. Pour paraphraser Spinoza, "la volonté du marché, cet asile de l'ignorance"…

Ah oui Spinoza, cet admirateur de la puissance etatique… :icon_up:

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Je ne vois pas en quoi c'est un signe de moralité du marché. Ou alors il faut considérer le marché comme une sorte de Dieu qui punit et récompense ses sujets selon leurs mérites. Bref on nage en pleine hypostase et en plein anthropomorphisme. Exactement comme avec les gauchistes qui adoptent la position symétrique en criant à l'immoralité du marché. Pour paraphraser Spinoza, "la volonté du marché, cet asile de l'ignorance"…

+1.

Cela étant, comme le dit Lexington en sous-titres, le journaliste semble prendre un malin plaisir à faire le contraste entre les gains de ses courtiers et la faillite ou la quasi-faillite de leurs anciennes entreprises, comme si ils les avaient quelque part volées.

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Ah oui Spinoza, cet admirateur de la puissance etatique… :icon_up:

Vite, Spinoza à l'index ! :doigt:

+1.

Cela étant, comme le dit Lexington en sous-titres, le journaliste semble prendre un malin plaisir à faire le contraste entre les gains de ses courtiers et la faillite ou la quasi-faillite de leurs anciennes entreprises, comme si ils les avaient quelque part volées.

Je sais que les journalistes aiment bien sous entendre que le marché enrichit une petite minorité au détriment de la majorité. Mais, s'il n'y a rien d'immoral dans la rémunération des traders, il n'y a rien de moral non plus. Pas plus que dans le salaire d'un footballeur ou dans le cachet d'un acteur de ciné. On les paie pour la valeur des services qu'ils rendent. Rien de plus, rien de moins. Pas de jugement moral là dedans. Rien en tous cas qui prouve la "moralité" du marché.

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Je ne vois pas en quoi c'est un signe de moralité du marché. Ou alors il faut considérer le marché comme une sorte de Dieu qui punit et récompense ses sujets selon leurs mérites. Bref on nage en pleine hypostase et en plein anthropomorphisme. Exactement comme avec les gauchistes qui adoptent la position symétrique en criant à l'immoralité du marché. Pour paraphraser Spinoza, "la volonté du marché, cet asile de l'ignorance"…

C'est moral en cela que ceux qui ont fait preuve de la meilleure capacité d'analyse et ont vu venir les choses sont récompensés par des gains supérieurs aux autres. Autrement plus moral et juste qu'un système arbitraire fondé sur l'État pour discerner bons et mauvais points sur des critères obscurs.

Dire que le système du marché est le système le plus juste possible pour récompenser ceux qui ont raison et font avancer les choses est donc quelque chose de parfaitement pro-libéral. Là où les constructivistes/étatistes soulignent les fameuses défaillances du marché, il est toujours bon de souligner aussi ses succès, en particulier pour récompenser ceux qui le méritent. Point besoin de dire que le marché est un Dieu récompensant ses sujets comme tu le fais bien rapidement.

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C'est un forum liberal, les references a Spinoza vont un peu tomber a plat. En plus celle-la, vraiment pas sa meilleure…

C'était sa fin de carrière, il essayait un come-back après ses années de gloire, de sexe et de drogues, mais sans grand succès.

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C'est moral en cela que ceux qui ont fait preuve de la meilleure capacité d'analyse et ont vu venir les choses sont récompensés par des gains supérieurs aux autres. Autrement plus moral et juste qu'un système arbitraire fondé sur l'État pour discerner bons et mauvais points sur des critères obscurs.

Bof. Le mérite n'a rien à faire dans l'histoire, ils auraient gagné cet argent à la lotterie (et pour certains c'est un peu le cas) ou par héritage que ca ne changerait rien. C'est moral car ils n'ont volé cet argent à personne.

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Bof. Le mérite n'a rien à faire dans l'histoire, ils auraient gagné cet argent à la lotterie (et pour certains c'est un peu le cas) ou par héritage que ca ne changerait rien. C'est moral car ils n'ont volé cet argent à personne.

Sur le principe, oui. Comme argument pour expliquer dans une conversation à un néophyte ès libéralisme que le marché fait mieux que l'intervention étatique d'un point de vue utilitariste, ça a malgré tout son utilité.

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Source : Les Echos

Ceux qui ont vu venir la crise du subprime en sont les gagnants. Nouvel exemple de la moralité du marché :icon_up:

Quel "marché" ? Celui qui connecte la finance au monopole étatique de la planche à billet ?

Tu ne dois pas donc pas parler du "marché libre".

Mauvais exemple si ton but était de promouvoir le libéralisme.

Ce n'est pas parce qu'il s'agit d'argent, qu'il s'agit inévitablement du "marché" au sens où on l'entend entre libéraux.

Autant dans le principe oui, en marché libre, celui qui sait mieux prédire le futur en tire des gains, autant les montants dont il est question ne sont pas la conséquence du marché, mais tout au contraire de la cartelisation et des privilèges.

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Ces gains correspondent pour une part à une rémunération de leur travail et pour une autre à une rémunération de leur capital car, je crois, que la plupart des ces gérants gèrent en premier leur fortune.

Il est question ici de rémunération, pas de gains sur le capital.

Les gérants de hedge fund et de private equity sont réménurés sur leur travail essentiellement. Le modèle de rémunération qui valait jusqu'alors était 2% du capital + 20% de la performance

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[…] C'est moral car ils n'ont volé cet argent à personne.

Non. Ca, ça veut juste dire que ce n'est pas immoral.

Soyons schweitzeriens : c'est moral car leur boulot rend des services immenses à une foule de gens, et qu'ils le font bien.

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Quel "marché" ? Celui qui connecte la finance au monopole étatique de la planche à billet ?

Tu ne dois pas donc pas parler du "marché libre".

Mauvais exemple si ton but était de promouvoir le libéralisme.

Ce n'est pas parce qu'il s'agit d'argent, qu'il s'agit inévitablement du "marché" au sens où on l'entend entre libéraux.

Autant dans le principe oui, en marché libre, celui qui sait mieux prédire le futur en tire des gains, autant les montants dont il est question ne sont pas la conséquence du marché, mais tout au contraire de la cartelisation et des privilèges.

:icon_up:

Le dernier coup de gueule de Jim Rogers:

http://www.liberaux.org/index.php?s=&s…st&p=433136

@Lexington

Un extrait histoire de rebondir sur cette question d'un lien entre morale et rémunération en général. :doigt:

(…)

En réalité, les récessions sont bénéfiques au système. Elles nettoient le trop-plein. Et du trop-plein, croyez-moi, il y en a à Wall Street depuis ces dix dernières années. On ne croise jamais des cultivateurs de coton de 29 ans au volant de Maserati ou dans des jets privés à destination de contrées exotiques. Par contre, des gars de Wall Street…

Et l'idée que nous devons maintenant leur venir en aide est tout simplement ridicule ! Je n'ai jamais vu aucun d'eux rendre son chèque de bonus.

Les marchés de la dette ont rapporté beaucoup. Nous savons désormais que cet argent a été gagné de façon incorrecte, si ce n'est illégale, et pourtant, maintenant, nous sommes censés les renflouer. C'est déjà terrible qu'ils soient autorisés à garder leur argent.

(…)

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Non. Ca, ça veut juste dire que ce n'est pas immoral.

Soyons schweitzeriens : c'est moral car leur boulot rend des services immenses à une foule de gens, et qu'ils le font bien.

Selon la même logique, les rémunérations des syndicalistes et des politiciens sont morales.

Faire abstraction du contexte institutionnel à ce point, ça me scotche.

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Selon la même logique, les rémunérations des syndicalistes et des politiciens sont morales.

Non. Toute rémunération volée ou obtenue par le viol des droits d'autrui est immorale. Toute autre rémunération n'est pas immorale. Parmi ces dernières, certaines rémunérations sont issues de services rendus à autrui, améliorant donc leur situation. Or, bien faire un travail utile à des gens nombreux est moral. Ergo…

Faire abstraction du contexte institutionnel à ce point, ça me scotche.

Hôpital, charité, toussa… :icon_up:

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Le dernier coup de gueule de Jim Rogers:

http://www.liberaux.org/index.php?s=&s…st&p=433136

Et du trop-plein, croyez-moi, il y en a à Wall Street depuis ces dix dernières années. On ne croise jamais des cultivateurs de coton de 29 ans au volant de Maserati ou dans des jets privés à destination de contrées exotiques. Par contre, des gars de Wall Street…

Avoir 29 ans et être au volant d'une Maserati ou dans un jet c'est du "trop-plein"? :icon_up:

Je n'ai jamais vu aucun d'eux rendre son chèque de bonus.

Non mais il y a beaucoup de philanthropie. Schwarzman a récemment donné 100 millions de dollars à la Bibliothèque de New York par exemple…

Nous savons désormais que cet argent a été gagné de façon incorrecte, si ce n'est illégale, et pourtant, maintenant, nous sommes censés les renflouer.

Il a été gagné de façon correcte et légale. Et ils ne les "renflouent" pas. La banque centrale leur prête de l'argent.

Et personne ne force Rogers à détenir des dollars s'il n'est pas content des actions de la FED !

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Plus exactement c'est amoral.

Après réflexion (pas trop longue, je te rassure), est amoral ce qui n'est ni moral ni immoral. Ergo mon raisonnement tient toujours. :icon_up:

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Il a été gagné de façon correcte et légale. Et ils ne les "renflouent" pas. La banque centrale leur prête de l'argent.

A quel taux? Prêter a un taux en dessous du marché c'est renflouer. La FED pourrait aussi bien dire, emprunter sur le marché, on vous rembourse la différence d'interêts.

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