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Hausse du prix du pétrole, quelles solutions apporter ?


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Ca dépend.

La façon traditionnelle est de faire une hydrolyse de l'eau (on sépare le H+ de l'OH-) et avec une membrane on filtre les protons mais pas les anions.

Les protons vont s'assembler en H2 et on récupère le gaz.

L'électricité utilisée est reléguée au nucléaire qui est bien moins polluant que le CO2 et les microparticules. Néanmoins il est bien plus nocif mais on peut contrôler les déchêts nucléaires, pas les microparticules.

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Ca dépend.

La façon traditionnelle est de faire une hydrolyse de l'eau (on sépare le H+ de l'OH-) et avec une membrane on filtre les protons mais pas les anions.

Les protons vont s'assembler en H2 et on récupère le gaz.

L'électricité utilisée est reléguée au nucléaire qui est bien moins polluant que le CO2 et les microparticules. Néanmoins il est bien plus nocif mais on peut contrôler les déchêts nucléaires, pas les microparticules.

J'avais deja effectuer quelques electrolyses merci. bon ca date c'etait en premiere. Mais n'y a t il pas une grosse difference entre la production industriel du H2 qui n'est qu'un vecteur d'energie (on peut tres bien ulitiser un moteur a air comprime ca existe deja) et l'utilisation d une source primaire d'energie comme le petrol ou le gaz?

Enfin sinon j'ai lu quelques trucs interessants sur les micro algues, qui s'y connait la dedans?

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Oups oui je voulais dire électrolyse; je suis en plein dans les hydrolyses des esters en laboratoire donc ça me perturbe un peu.

Sources primaires??? Le soleil est une source primaire d'énergie mais le pétrole doit être traité pour être utilisable; il ne flambe pas comme ça.

Le but du jeu est de faire de l'énergie transportable. Le pétrole est une ressource facile à traiter et qui crée plus d'énergie qu'on ne doit en fournir pour le rendre utilisable. Le H2 ce n'est pas le cas mais le H2 permet de déplacer le problème au nucléaire qui est accessible à tous les pays. Une pile au H2 n'est qu'un peu de nucléaire portatif.

Le moteur à air comprimé est plutôt inintéressant pour le rendement. Le H2 n'est pas idéal non plus mais n'est pas mauvais pour autant.

Pour les micro-algues je peux peut-être t'aider mais ce n'est pas mon domaine la biologie.

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En gros, ils viennent nous dire que si les prix augmentent, ce n'est pas de leur faute. Personne n'en attendait moins d'eux.

Je ne sais pas si vous avez vu dernièrement sur Arte un documentaire sur un émir et les petro-dollars.C'était vraiment à gerber .Ces types qui ont gardé un état d'esprit moyennageux et qui sont ensevelis sous une pluie continuelle de dollars "pètent littéralement les plombs" tellement leur mégalomanie est exacerbée.

Il passe son temps à faire construire des yatchs qui ne lui servent à rien mais juste pour rendre jaloux l'emir voisin .Et il jubile de voir tous ces entrepreneurs occidentaux (car ils sont incapables de les fabriquer eux mêmes) littéralement ramper comme des vils courtisans devant lui .On assistait aussi à la la distribution paternaliste de fric aux "necessiteux" du royaume qui viennent se lamenter en racontant leurs malheurs pour repartir avec un chèque.Pitoyable.

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Le pétrole et les hydrocarbures sont chers et je trouve ça bien: tout le monde va se mettre à économiser, ce qui a des vertus écologiques.

Différentes causes à l'augmentation du prix:

- réserves encore présentes, certes, mais plus chères à exploiter

- réserves oui, mais encore insuffisamment exploitées

- demande tout de même plus importante des pays 'émergents'

- instabilité au moyen orient (Irak)

- y en a d'autres, mais je me rappelle plus :icon_up:

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Le pétrole et les hydrocarbures sont chers et je trouve ça bien: tout le monde va se mettre à économiser, ce qui a des vertus écologiques.

C'est vrai que lorsqu'on voit la flotte qui constitue la marine de pèche française traditionnelle, ça fait vraiment honte.Ces vieux rafiots pourris qui se trainent , en bouffant des tonnes de gazole, parce que les types n'ont jamais cherché à investir !

Hier, au journal de France 3, un ingénieur de Beneteau a présenté des moteurs de bateaux qui economisent 45 à 50% de gazole…. mais ce sont les clients du Moyen-Orient qui les achètent …. pas nos marins-pêcheurs :icon_up: !

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C'est vrai que lorsqu'on voit la flotte qui constitue la marine de pèche française traditionnelle, ça fait vraiment honte.Ces vieux rafiots pourris qui se trainent , en bouffant des tonnes de gazole, parce que les types n'ont jamais cherché à investir !

Et pourquoi devraient-ils investir ? Ils sont subventionnés à mort. Aucun intérêt. Quand il y a un problème, la solution est toute trouvée : on exige l'intervention de l'État soeur nourrice.

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Ca dépend.

La façon traditionnelle est de faire une hydrolyse de l'eau (on sépare le H+ de l'OH-) et avec une membrane on filtre les protons mais pas les anions.

Les protons vont s'assembler en H2 et on récupère le gaz.

L'électricité utilisée est reléguée au nucléaire qui est bien moins polluant que le CO2 et les microparticules. Néanmoins il est bien plus nocif mais on peut contrôler les déchêts nucléaires, pas les microparticules.

Euh, c'est loin aussi pour moi mais…

Le procédé est, si je me rappelle bien, bien plus simple :

Dans une cuve avec de l'eau, je fais passer un courant éléctrique. A l'anode se dégage du H2 et à la catode du O2 (ou le contraire, je sais plus. C'est simplement le principe de l'électrolyse de l'eau… S'tout

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De toute façon, les solutions alternatives au pétrole vont mettre longtemps à se développer pour atteindre le stade industriel : une ou plusieurs dizaines d'années. Que ce soit H2 à partir de l'électrolyse ou des micro-algues ou bien ITER. Les solutions actuellement industrialisées comme H2 à partir du méthane ou les "biocarburants" étant des impasses. De plus, ces solutions alternatives ne sont même pas sûres d'aboutir.

Dans 10-20 ans l'essentiel de notre énergie viendra des sources actuelles. Et, pour les transports, du pétrole.

Or, celui-ci semble glisser sur la mauvaise pente. Par exemple, les sables bitumeux du Canada fournissent actuellement 1 Mb/j. Les canadiens prévoient d'augmenter à 2 Mb/j dans les 10 ans. A grand frais. Mais cela ne suffira pas à compenser le déclin des champs classiques d'Amérique du Nord. Il en va de même un peu partout. Les nouveaux champs (très difficiles techniquement) peinent à compenser le déclin des anciens. Si tout va au mieux pour les nouvelles mises en production on peut espérer gagner 10% de production (la réalité risque d'être en deçà). Alors que la demande ne cesse de croître à un rythme plus élevé.

Il faut donc s'attendre, pour les 10 ans qui viennent, à une augmentation considérable des prix (on peut quand même avoir quelques baisses temporaires). Augmentation des prix nécessaire pour détruire suffisamment de demande. Pour le moment, l'augmentation des prix semble notoirement insuffisante pour calmer la demande.

Maintenant, quels sont les pays, régions, groupes de population, secteurs économiques qui vont souffrir le plus ? Comment vont se faire les rééquilibrages ?

Je ne sais pas. Mais je pense que les secteurs gros consommateurs de pétrole vont souffrir le plus. Par exemple (entre mille), l'Italie avec ses centrales au fuel ou les usines américaines spécialisées dans les SUV. On va pouvoir juger de la capacité et de la vitesse d'adaptation des uns et des autres ! Il va falloir investir judicieusement et vite. Et couper sans états d'âme les branches mortes.

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Je suis actuellement en cours avec un expert du développement durable qui donne des cours au Liban, aux Etats-Unis (Colombia, Harvard), en Ausralie, en Nouvelle Zélande etc. Il a suivi des projets basés sur le photo voltaïque et affirme justement que c'est une très bonne solution pour le moment car le nucléaire n'a une durée de vie que d'environ 20 ans au vu des ressources disponibles en uranium. Avec toutes mes questions et mes remarques, j'ai pu voir qu'il semblait vraisemblablement déconnecté de tout parti pris politique type écologiste ou autre.

Il me reste encore 1H et une autre journée de formation la semaine prochaine.

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Il faut donc s'attendre, pour les 10 ans qui viennent, à une augmentation considérable des prix

Lors du premier choc pétrolier de 1973 , les prévisionnistes disaient à peu de choses près la même chose qu'aujourd'hui , et pourtant tous les efforts réalisés pour trouver d'autres sources energétiques ont été abandonnés car plusieurs années après, comme par miracle le pétrole était à nouveau à un prix très bas.

Ceux qui avaient misés sur la fin du pétrole dans les années soixante dix , pour investir dans d'autres domaines alternatifs, se sont lourdement plantés financièrement par la suite.

Donc il faut se montrer prudent, il y a aussi beaucoup de poker-menteur là dedans !

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Lors du premier choc pétrolier de 1973 , les prévisionnistes disaient à peu de choses près la même chose qu'aujourd'hui , et pourtant tous les efforts réalisés pour trouver d'autres sources energétiques ont été abandonnés car plusieurs années après, comme par miracle le pétrole était à nouveau à un prix très bas.

Ceux qui avaient misés sur la fin du pétrole dans les années soixante dix , pour investir dans d'autres domaines alternatifs, se sont lourdement plantés financièrement par la suite.

Donc il faut se montrer prudent, il y a aussi beaucoup de poker-menteur là dedans !

A ceci près que le choc pétrolier de 1973 était avant tout politique, enfin c'est ce qui était avancé par les états de l'OPEP.

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Lors du premier choc pétrolier de 1973 , les prévisionnistes disaient à peu de choses près la même chose qu'aujourd'hui , et pourtant tous les efforts réalisés pour trouver d'autres sources energétiques ont été abandonnés car plusieurs années après, comme par miracle le pétrole était à nouveau à un prix très bas.

Ceux qui avaient misés sur la fin du pétrole dans les années soixante dix , pour investir dans d'autres domaines alternatifs, se sont lourdement plantés financièrement par la suite.

Donc il faut se montrer prudent, il y a aussi beaucoup de poker-menteur là dedans !

D'accord pour 1973-79. Mais à l'époque il s'agissait d'une pénurie artificielle qui n'a pas durée. Il faut bien voir que cela a entrainé une récession durable. D'où une baisse de la demande. Les pays pétroliers ont voulu profiter de l'aubaine (normal !) et les prix se sont vite effondrés.

Mais maintenant le contexte est différent. L'augmentation, lissée sur 10 ans, a vu le baril passer de 10$ à 130$. Avec, naturellement quelques hauts et bas (il y en aura encore). Cela a laissé largement le temps aux acteurs d'investir pour augmenter la production. Tout à fait normal. D'ailleurs :

http://www.lesechos.fr/info/energie/4730653.htm

Dans ces conditions, les grands acteurs pétroliers n'auront donc d'autre choix qu'accélérer leurs programmes d'investissements. Pour trouver de nouveaux gisements, repousser les frontières technologiques et retarder le plus possible l'épuisement de leurs ressources. « Ce dont nous sommes sûrs, prévient le directeur des études économiques de l'AIE, Fatih Birol, c'est que les dépenses à engager seront beaucoup, beaucoup plus importantes que prévu. » De quoi donner le vertige : sur la seule année 2008, les cinq géants occidentaux ExxonMobil, Shell, BP, Total et Chevron ont programmé près de 100 milliards de dollars d'investissements dans l'exploration et la production. C'est quatre fois plus qu'au début de la décennie.

Les investissements n'arrêtent donc pas de croître depuis de longues années. Mais la production, qui devrait donc augmenter considérablement, ne suit pas, ou si peu ! Depuis 3-4 ans elle est plus ou moins étale. On a juste une petite reprise en 2008, insuffisante pour satisfaire la demande. Maintenant, les investissements actuels ne commenceront pas à donner avant 5 ans (plutôt 10 car c'est du pétrole très "technologique"). Les mises en production de 2009 à 2013 sont déjà dans les tuyaux et connues. Le déclin des vieux gisements actuels aussi. Tout cela ne couvrira pas la demande future. Le marché a donc la solution : augmenter les prix pour détruire "suffisamment" de demande. Mais il peut aller trop loin ce qui entraînerait une récession brutale puis une chute vertigineuse.

En conclusion je retiens 3 points :

- Les énormes investissements des années passées n'entrainent pas une hausse notable de la production. Qu'en sera-t-il à moyen terme (5-10-20 ans) ?

- On va encore avoir une hausse importante du pétrole, suivie soit d'une stabilisation, soit d'une récession sévère et d'un effondrement des prix.

- Les pays pétroliers (OPEP …) auraient la possibilité, comme en 1980, d'ouvrir en grand les robinets pour s'enrichir. Ils ne le font pas. C'est contraire à toutes les théories économiques !

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Vraiment ?!

Les milliards dépensés par les États en seraient encore plus scandaleux, alors.

C'est en effet la première réaction que j'ai eu. Le problème c'est qu'il ne nous a cité aucune source ni même aucun chiffre en terme de quantité par exemple. Une partie (grande?) de l'uranium est reservée à l'armée également.

En faisant un petit hors sujet, on arrive maintenant a des maisons/logements collectifs atteignant les 15kW/m²/an. Fou comparé aux logements des années 60-70 qui consomment près de 250kw/m²/an en moyenne.

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Pas d'inquiétude, le nucléaire a de beaux jours devant lui :

- Compte tenu de l’état du marché, il n’y a pratiquement plus aujourd'hui de prospection et des gisements restent à découvrir.

- L’uranium ne représentant que 5 % du coût de l’électricité nucléaire, on peut admettre de supporter des coûts d’uranium plus élevés que le niveau retenu actuellement. De nombreux gisements, voire des voies moins classiques telles que l’extraction de l’uranium des phosphates, deviennent alors économiquement justifiés.

- Mais c’est surtout le recours aux réacteurs à neutrons rapides qui permettra à long terme de s’affranchir de toute contrainte relative à la matière première. En effet ces réacteurs en consommant le plutonium produit par le fonctionnement des réacteurs actuels, c'est-à-dire en fait l'uranium 238 qui constitue 99,3 % de l'uranium minerai, diviseront le besoin en matière première par un ordre de grandeur de 50 à 100. La durée des ressources naturelles est alors multipliée par le même facteur.

http://www.sfen.org/fr/question/uranium.htm

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Un commentaire sur blog aujourd'hui suggérait de mettre les politiciens dans les digesteurs de biomasse dernier cri pour faire du biocarburant, transformant ainsi le problème en solution.

:icon_up: A ajouter dans la liste des tortures moyennageuses remises au goût du jour assurément.

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Un commentaire sur blog aujourd'hui suggérait de mettre les politiciens dans les digesteurs de biomasse dernier cri pour faire du biocarburant, transformant ainsi le problème en solution.

J'aime assez. Puis-je suggérer une cuvée 2008 Bovin-Bulot ?

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- Les énormes investissements des années passées n'entrainent pas une hausse notable de la production. Qu'en sera-t-il à moyen terme (5-10-20 ans) ?

Ca ne veut pas dire grande chose "énorme". Quand on utilise de vagues qualificatifs sans avancer de chiffres, on peut dire n'importe quoi. Au contraire, le sous-investissement a été chronique puisque toutes les compagnies nationales (qui produisent 80% du pétrole mondial, le reste étant assuré par les majors), excepté Aramco, ont massacré leur outils productifs pendant des années :

- Russie : sous-investissement (la production a décliné cette année et il manque au moins 10 milliards/an pour espérer retrouver un jour le niveau d'équipement d'Aramco, et ce n'est pas le nationalisme à la Poutine qui va attirer les investissements étrangers).

- Venezuela : sous-investissement grâce au leader maximo (on redistribue et on oublie son outil de production)

- Indonésie : sous-investissement depuis 20 ans et le pays n'est même plus exportateur malgré son potentiel

- Mexique : sous-investissement alors que le brut lourd du pays demande des sommes colosales

- Angola : sous-investissement, troubles sans fin

- Iraq : la production est massacrée par les troubles et on n'est même pas à 80% du niveau sous Saddam alors que niveau réserves, c'est estimé à celles de l'AS en terme de quantité et de facilité d'exploitation.

- Iran : sous-investissement

- Brésil : excellente gestion grâce à Petrobras mais acteur mineur et découvertes et mises en chantier trop récentes pour influer sur le cours mondial

Quand aux majors, ils ont décidé de multiplier par 10 leur investissements pour les prochaines années (100 Mrds sur 5 ans de mémoire) ce qui veut bien dire que les investissements passés ont été loin d'être "énormes".

Quand bien même, c'est faux de dire que la production n'a pas augmenté de façon notable. Elle a fait un bond en 2008, en même temps qu'une hausse de prix, ce qui montre bien que le prix ne suit plus la relation classique offre-demande et donc qu'il ne faut pas interpréter la flambée actuelles des prix comme une insuffisance de l'offre. C'est clairement une bulle conjoncturelle.

- On va encore avoir une hausse importante du pétrole, suivie soit d'une stabilisation, soit d'une récession sévère et d'un effondrement des prix.

Ou pour reprendre la formule consacrée utilisée par la police lorsqu'elle pédale dans la semoule : "nous n'écartons aucune hypothèse".

- Les pays pétroliers (OPEP …) auraient la possibilité, comme en 1980, d'ouvrir en grand les robinets pour s'enrichir. Ils ne le font pas. C'est contraire à toutes les théories économiques !
Aucune théorie économique ne dit que c'est mieux de vendre 6 baril à 20$/b plutôt que 1 baril à 120$/b. Et même si elle existait, ce serait une théorie débile et les dirigeants de l'OPEP seraient complètement idiots de la suivre.
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Ca ne veut pas dire grande chose "énorme". Quand on utilise de vagues qualificatifs sans avancer de chiffres, on peut dire n'importe quoi.

Quand aux majors, ils ont décidé de multiplier par 10 leur investissements pour les prochaines années (100 Mrds sur 5 ans de mémoire) ce qui veut bien dire que les investissements passés ont été loin d'être "énormes".

Je cite précisément ce chiffre en fournissant la source (les Echos) : "sur la seule année 2008, les cinq géants occidentaux ExxonMobil, Shell, BP, Total et Chevron ont programmé près de 100 milliards de dollars d'investissements dans l'exploration et la production".

Quand bien même, c'est faux de dire que la production n'a pas augmenté de façon notable. Elle a fait un bond en 2008, en même temps qu'une hausse de prix, ce qui montre bien que le prix ne suit plus la relation classique offre-demande et donc qu'il ne faut pas interpréter la flambée actuelles des prix comme une insuffisance de l'offre. C'est clairement une bulle conjoncturelle.

"Elle a fait un bond en 2008" est aussi un "vague qualificatif". A ma connaissance le bond serait de 85 à 87 Mb/j. Pour moi, c'est un petit bond. Mais, je suis d'accord tout ceci est relatif.

Aucune théorie économique ne dit que c'est mieux de vendre 6 baril à 20$/b plutôt que 1 baril à 120$/b. Et même si elle existait, ce serait une théorie débile et les dirigeants de l'OPEP seraient complètement idiots de la suivre.

Il me semblait que, dans le principe de l'offre et de la demande, lorsque les prix augmentent, cela stimule l'appétit des vendeurs qui veulent profiter de l'aubaine. En se disant : on est plusieurs producteurs si je suis seul à ouvrir le robinet cela "passe". C'est ce qui s'est passé en 1980 : tous les producteurs ont voulu profiter des cours élevés. Résultat : ils se sont logiquement effondrés. Tout ceci me semble conforme aux théories économiques.

Or, cela fait plusieurs années que les cours augmentent, et les producteurs n'ont pas l'air d'ouvrir les robinets en grand. En tout cas un bond de 85 à 87 cela me semble insuffisant pour étancher la demande. Le cartel serait-il cette fois plus efficace ?

A titre personnel, je préférerais que tout cela soit une bulle conjoncturelle. Mais je doute toujours …

Et je crains donc les 2 scénarios :

1) Une augmentation puis une stabilisation des cours à un niveau élevé pour détruire suffisamment de demande.

2) Si le scénario 1) est trop rapide et violent cela entraine une récession sévère. Suivi, bien entendu, d'un effondrement des cours (l'offre surpassant alors une demande en chute libre).

En résumé, la situation en 1980 obéissait aux cycles économiques sur les matières premières. Plus maintenant semble-t-il.

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Il me semblait que, dans le principe de l'offre et de la demande, lorsque les prix augmentent, cela stimule l'appétit des vendeurs qui veulent profiter de l'aubaine.

En effet. Sauf que deux choses peuvent venir mettre des bâtons dans les roues des vendeurs : parfois, il faut du temps avant de parvenir a produire des quantités supplémentaires, notamment quand il faut des investissements très lourds et risqués. De plus, et c'est très caractéristique des producteurs de matières premières, des Etats peuvent interdire d'augmenter la production, notamment en confisquant la ressource au profit de compagnies publiques (donc mal gérées).

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Quand bien même, c'est faux de dire que la production n'a pas augmenté de façon notable. Elle a fait un bond en 2008, en même temps qu'une hausse de prix, ce qui montre bien que le prix ne suit plus la relation classique offre-demande et donc qu'il ne faut pas interpréter la flambée actuelles des prix comme une insuffisance de l'offre. C'est clairement une bulle conjoncturelle.

Un bond énorme à 85.97mbl/d en février 2008 quand la production de mai 2005 était de 85.41mbl/d soit 0.5 mbl/d de plus en un peu moins de 3 ans (source EIA http://tonto.eia.doe.gov/cfapps/STEO_Query…=Apply+Changes)

La production en avril a été de 85.67mbl/d soit 0.3% d'augmentation en 35 mois. Quel bond!!!

Pour le reste je suis d'accord sur la bulle pour une part du prix du baril.

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En effet. Sauf que deux choses peuvent venir mettre des bâtons dans les roues des vendeurs : parfois, il faut du temps avant de parvenir a produire des quantités supplémentaires, notamment quand il faut des investissements très lourds et risqués. De plus, et c'est très caractéristique des producteurs de matières premières, des Etats peuvent interdire d'augmenter la production, notamment en confisquant la ressource au profit de compagnies publiques (donc mal gérées).

Je suis d'accord et tout ceci est donc fort inquiétant. En effet, avec des hauts et des bas, on est en gros parti de 10$ le baril en 1999 à 130$ en 2008. Les investissements, certes faibles au début, augmentent régulièrement depuis pour atteindre des sommes importantes (100 G$ en 2008 pour les majors). Du temps est passé, des investissements ont été faits et pourtant l'offre augmente peu : quasi-étale depuis 3-4 ans 2-3% de hausse en 2008 (prévu mais apparemment pas encore au rendez-vous). Alors qu'en période de croissance forte c'est 2-3% de hausse chaque année qui sont nécessaires.

Maintenant, effectivement, les compagnies nationales ne sont pas des modèles d'efficacité. Et elles gèrent l'essentiel des réserves.Mais en 1980 la situation était la même. Et elles avaient logiquement inondé le marché en jouant sur leur quotas. Ce n'est plus le cas. J'en déduis donc qu'elles sont physiquement incapables de faire plus. Et que ce soit par incompétence, gabegie ou encore parce qu'elles sont réellement au taquet finalement cela n'a guère d'importance. En plus, ces compagnies nationales découvrent avec délice que moins elles font d'effort plus elles gagnent !

Pour de longues années, la situation va donc rester tendue et les prix élevés. Sauf ci ces prix élevés provoquent une récession et un effondrement de la demande. Toutes perspectives peu réjouissantes.

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Un collecteur de méthane devrait être obligatoire pour tout le monde*. De la naissance à la mort. Après on peut faire des cercueils anaérobiques qui permettent de récupérer ce qui reste.

*: si vous avez des plans qui trainent dans un fond de tiroir, merci de me les envoyer, je sélectionnerai le meilleur et le soumettrai à Borloo.

PS: on peut envisager des crédits d'impôts pour les Toulousains superméthanogènes.

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Je suis d'accord et tout ceci est donc fort inquiétant. En effet, avec des hauts et des bas, on est en gros parti de 10$ le baril en 1999 à 130$ en 2008. Les investissements, certes faibles au début, augmentent régulièrement depuis pour atteindre des sommes importantes (100 G$ en 2008 pour les majors). Du temps est passé, des investissements ont été faits et pourtant l'offre augmente peu : quasi-étale depuis 3-4 ans 2-3% de hausse en 2008 (prévu mais apparemment pas encore au rendez-vous). Alors qu'en période de croissance forte c'est 2-3% de hausse chaque année qui sont nécessaires.

Maintenant, effectivement, les compagnies nationales ne sont pas des modèles d'efficacité. Et elles gèrent l'essentiel des réserves.Mais en 1980 la situation était la même. Et elles avaient logiquement inondé le marché en jouant sur leur quotas. Ce n'est plus le cas. J'en déduis donc qu'elles sont physiquement incapables de faire plus. Et que ce soit par incompétence, gabegie ou encore parce qu'elles sont réellement au taquet finalement cela n'a guère d'importance. En plus, ces compagnies nationales découvrent avec délice que moins elles font d'effort plus elles gagnent !

Pour de longues années, la situation va donc rester tendue et les prix élevés. Sauf ci ces prix élevés provoquent une récession et un effondrement de la demande. Toutes perspectives peu réjouissantes.

Mouais. Entre les gangsters du Delta du Niger (beaucoup doublonnent avec des fonctions étatiques… doublement gangsters, quoi) et le grand succès de la campagne d'Irak, il y a pas loin de 4 millions de barrils par jour qui dorment.

Mon impression c'est que pas mal de gangsters ont compris qu'il vaut mieux produire 10% de moins à 130 Dollars que 10% de plus à moitié moins, voir encore plus bas. Je ne pense pas du tout à un complot, seulement des gens intelligents qui ont constaté comment maximiser leurs revenus.

Pour revenir à l'exemple des détourneurs d'or noir au Nigéria: ils ne volent que 100.000 barrils par jours, à peu près (autant qu'on peut dire). Mais ils ont remarqué qu'à chaque kidnapping / attaque, les cours montent. Ça augmente sacrément la valeur de leurs 100.000 barrils (130 millions de Dollars par jour moins la ristourne recel, pas mal pour une petite pègre). Tout ce qu'ils ont à faire c'est être juste suffisamment méchants pour que les investisseurs se retiennent d'augmenter leur capacité. Quelques vedettes rapides avec mitrailleuses lourdes et lance roquettes sont bien suffisantes.

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PS: on peut envisager des crédits d'impôts pour les Toulousains superméthanogènes.

Les Alsaciens choucrouteurs ne seront pas en reste, probablement. Quant aux Bretons, avec leurs élevages intensifs de cochons, ils alimenteront l'IdF sans problème !

Pour revenir à l'exemple des détourneurs d'or noir au Nigéria: ils ne volent que 100.000 barrils par jours, à peu près (autant qu'on peut dire). Mais ils ont remarqué qu'à chaque kidnapping / attaque, les cours montent. Ça augmente sacrément la valeur de leurs 100.000 barrils (130 millions de Dollars par jour moins la ristourne recel, pas mal pour une petite pègre). Tout ce qu'ils ont à faire c'est être juste suffisamment méchants pour que les investisseurs se retiennent d'augmenter leur capacité. Quelques vedettes rapides avec mitrailleuses lourdes et lance roquettes sont bien suffisantes.

Mis à part la partie risque, l'investissement semble juteux.

Des volontaires ?

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