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La Somalie


Hakill

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Je suis tout à fait d'accord sur le fait que la situation s'améliore en Somalie (du moins dans le puntland, et le somaliland), par contre je persiste à ne pas voir une absence d'état en Somalie, mais plutot plusieurs états dont un le somaliland, ressemble à s'y méprendre à un état traditionnel, je donnerai deux exemples : il y a des garde-frontières et des enseignants payés par l'état au somaliland. D'autre part, le pays est une zone de guerre dans sa partie proche de l'ancienne capitale, ce qui donne l'impression d'un chaos généralisé.

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Ce texte est remarquable et mérite une lecture attentive.

Sa 1ère partie porte sur la situation et les progrès de l'anarchie tribale somalienne.

Sa seconde partie détaille le Xeer, droit coutumier tribalo-capitaliste dont les remarquables qualités semblent le placer au coté des grandes traditions juridiques de l'histoire humaine. En fait tout laisse à penser qu'une légère couche d'abstraction supplémentaire suffirait à faire du Xeer système juridique libéral. On y trouve la séparation des pouvoirs exécutifs, juridiques et religieux/législatifs, le droit de la défense, l'assurance-dommages (hum… tribale), etc.

Ceci dit je m'interroge sur:

1- la précision des statistiques mentionnées, y compris en matière d'état civil

2- la part des piratages (plusieurs dizaines de millions de dollars en Somalie résiduelle et en Somaliland) dans les revenus annoncés en hausse,

3- le respect de tous les individus dans une société où l'assurance obligatoire est traditionnellement tribale et les citoyens uniquement les ressortissants masculins,

4- la conformance effective au Xeer des chefs de guerre.

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A noter, le bouquin sur le "Xeer" mentionné dans l'article est disponible sur Amazon:

Book Description

This book details many striking features of Somali customary law. It is compensatory, for example, rather than punitive. Instead of being imprisoned or otherwise punished, law breakers are required to compensate their victims. A victim seldom fails to receive compensation, moreover, because every Somali is insured by near kin against his or her liabilities under the law. Being based on custom, Somali law has no need of legislation or legislators, hence is happily free of political influences. Even so, the author points out areas in the law that are in need of change. These do not require legislation, however; many desirable changes, such as ending restrictions on the sale of land and enhancing the status of women, are implicit in economic development. As for the Somali political system, not only is there no need to set up a democracy, the author clearly shows why any attempt to do so must inevitably produce chaos. This book by a trained and sympathetic observer shows how, viewed in global perspective, Somali law stands with the Latin and Medieval laws and the English common law against the statutory law that originated in continental Europe with the modern nation state. It explains many seeming anomalies about present-day Somalia and describes its prospects as well as the dangers facing it. Born in Zeist, the Netherlands, in 1933, Michael van Notten graduated from Leiden University in Law and was admitted into practice in Rotterdam. He later served with a New York law firm and directed the Institution Europaeum, a Belgium-based policy research organization. In the early 1990s, he became interested in the prospect of Somalia developing in the modern world of a stateless society, and for the next twelve years, he studied Somali customary law. A keen analyst of the intricacies of clan politics, he traveled fearlessly in war-torn Somalia. He died in Nimes, France, on June 5th, 2002

About the author

Spencer Heath MacCallum is a social anthropologist living in Casas Grandes, Chihuahua, Mexico, where he played a central role in the economic development of the village of Mata Ortiz, now known internationally for its fine-art pottery. He has long studied the feasibility of social organization without taxation. He is the author of THE ART OF COMMUNITY and numerous journal articles.

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Un droit n'est pas libéral en soi, tout du moins pas dans une forme légale. Le xeer est plus contraignant qu'on pourrait le croire car, comme tout droit coutumier, se pose le problème de mutabilité des normes. Un droit libéral est un droit qui prend acte des réalités naturelles (naissance, mort, jour, nuit, saisons) à l'image du xeer ilah. Les réalités humaines étant établies par l'exercice du contrat (propriété, échange, mariage, santé, bière, papier peint, technikart etc…). Enfin je pense …

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Je viens de m'inscrire pour participer à la discussion, car j'ai qq remarques/questions:

Je suis bien d'accord sur le fait que c'est l'intervention étrangère qui a créé des problèmes en Somalie. Je pense qu'il aurait fallu laisser les tribunaux Islamique continuer à maintenir LEUR ordre, néanmoins cela ouvre quelques questions:

1) Un état qui n'a pas de force militaire est incapable de se défendre, et cela semble bien être le problème premier de la Somalie. Je dirai donc qu'ils manquaient d'un état minimum régalien.

2) Qui peut assurer que les tribunaux islamiques n'auraient pas évolués vers une forme d'état islamique à l'Iranienne avec police religieuse etc…?

3) L'absence d'un état minimum en Somalie n'at'il pas permis l'installation de groupes islamiques étrangers qui se sont servis de la Somalie comme les pirates se servaient de la Tortue (d'ailleurs un sujet anarcap) ? attirant ainsi l'hostilité d'un joueur dangereux et puissant: les USA

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Un état qui n'a pas de force militaire est incapable de se défendre…

Ben, les Somaliens ont prouvé le contraire : les Amerloques ont plié bagages, les Éthiopiens ne tiennent rien à par la capitale.

Qui peut assurer que les tribunaux islamiques n'auraient pas évolués vers une forme d'état islamique à l'Iranienne…

Très peu probable dans un pays où tout le monde porte un flingue et où les tribunaux islamiques ne sont pas les seuls acteurs. Le cas de l'Iran, c'est un changement à la tête d'un État. C'est autre chose.

3) L'absence d'un état minimum en Somalie n'at'il pas permis l'installation de groupes islamiques étrangers…

Il y a plus de groupes islamistes partout ailleurs dans le monde, dans des pays bien étatisés. So what ?

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Bonjour j666,

…Je pense qu'il aurait fallu laisser les tribunaux Islamique continuer à maintenir LEUR ordre, néanmoins cela ouvre quelques questions:…

Je suis nouveau dans ce forum, habituellement je me "commets" sur un site Africain dont je propose quelques témoignages, peut-être des éléments de réponses à tes questions…

"Une Somalienne jugée coupable d'adultère par un tribunal islamique a été enterrée vivante jusqu'au cou, puis lapidée à mort par 50 hommes lundi dans la ville portuaire de Kismayo (sud) contrôlée par les insurgés islamistes depuis le 22 août, a-t-on appris de source officielle.

Des milliers de badauds s'étaient rassemblés sur l'une des principales places de la ville pour assister à l'exécution d'Aisha Ibrahim Dhuhulow.

"Notre soeur Aisha a demandé au tribunal de la charia islamique de Kismayo de la condamner et de la punir pour le crime qu'elle a commis", a expliqué à la foule un des responsables islamistes de la ville Cheikh Hayakallah.

"Elle a avoué devant le tribunal avoir entretenu des relations sexuelles extra-conjugales. Il lui a été demandé à plusieurs reprises de revenir sur sa confession mais elle a insisté sur le fait qu'elle voulait (que soit appliquée) la Charia (loi islamique) et qu'elle méritait la punition adéquate", a-t-il ajouté.

La ville de Kismayo a été prise le 22 août par une coalition de combattants fidèles au leader islamiste Hassan Turki, dont le nom figure sur la liste américaine des financiers du terrorisme, et de "shebabs", le principal groupe de combattant extrémistes en Somalie.

Depuis, une nouvelle administration a été mise en place dans la ville et a commencé à mettre en application une forme très stricte de la Charia.

"Cet après-midi, nous disons à la population de Kismayo que nous appliquons une punition très rare dans cette région et qui constitue une première à Kismayo", a ajouté le Cheikh Hayakallah dans son adresse à la foule.

Les caméras et autres appareils photos étaient interdits lors de cette exécution publique à laquelle ont pu assister des journalistes de presse écrite et de radio. "

Après quelques jours d'échanges, les préçisions font apparaitre une réalité encore plus cruelle :

Selon les dernières informations la "femme" lapidée avait en fait 13 ans. Elle s'est faite violer par trois hommes en allant rendre visite à sa famille. Elle est allée voir les autorités pour obtenir une protection et réparation et s'est faite arrêter pour adultère et lapider.

Dans cette affaire non seulement la sentence est inadmissible (digne du moyen age) mais le non respect de ses droits les plus élémentaires également…

No comment. :icon_up:

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Ben, les Somaliens ont prouvé le contraire : les Amerloques ont plié bagages, les Éthiopiens ne tiennent rien à par la capitale.

Certes, mais les tribunaux Islamiques ne contrôlent plus le pays, ni Mogadiscio, ni le Puntland….Etc, la piraterie s'est développée parce qu'il n'y a plus d'activité économique normale, Mogadiscio est détruite…, il est difficile de circuler sans une escorte armée …

Bref le résultat n'est pas très attrayant! :icon_up:

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… une réalité encore plus cruelle.

De mon point de vue les Somaliens ont le droit de vivre comme ils ont choisi, avec les règles qu'ils souhaitent. Ce ne sont pas les mienne, mais je ne suis pas Somalien! J'ajoute que nous n'appartenons pas au même espace-temps. En Europe, il n'y a que 60 ans, nous nous sommes entretués avec 50 millions de morts + les camps d'extermination, pour les Américains il y a eu Nagasaki et Hiroshima…, alors laissons chaque nation vivre son temps, et gérer ses problèmes. C'est triste pour la fillette, mais c'est juste un ressenti personnel qui n'a rien à voir avec la politique.

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De mon point de vue les Somaliens ont le droit de vivre comme ils ont choisi, avec les règles qu'ils souhaitent. Ce ne sont pas les mienne, mais je ne suis pas Somalien! J'ajoute que nous n'appartenons pas au même espace-temps. En Europe, il n'y a que 60 ans, nous nous sommes entretués avec 50 millions de morts + les camps d'extermination, pour les Américains il y a eu Nagasaki et Hiroshima…, alors laissons chaque nation vivre son temps, et gérer ses problèmes. C'est triste pour la fillette, mais c'est juste un ressenti personnel qui n'a rien à voir avec la politique.

:icon_up:

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habituellement je me "commets" sur un site Africain dont je propose quelques témoignages […]

Après quelques jours d'échanges, les préçisions font apparaitre une réalité encore plus cruelle :

[…]

No comment. :icon_up:

Hum… Témoignage particulièrement horrible, comportant une part absolument horrible (lapidation pour adultère) et une part relativement horrible (accusation d'adultère à l'encontre d'une victime violée - difficile de savoir qui a dit la vérité). D'un autre coté nous oublions à quel point les maladies vénériennes ont pu faire de ravages quand on n'avait pas de moyen médicaux de lutter contre. Restait la violence barbare mais (é)purificatrice… qui n'avait pas besoin d'être à ce point barbare puisqu'un marquage indélébile aurait tout aussi bien protégé les victimes potentielles. L'occident a choisi une toute autre voie.

Une question complémentaire est: au titre de quelle système juridique a été lapidée cette femme ? Le Xeer traditionnel ? La charia façon intégristre ?

Le Xeer est le système traditionnel de la crone de l'Afrique selon , mais la Somalie est musulmane à 99% contrairement à l'Ethiopie où le christianisme est majoritaire. Aussi cela ne m'étonnerait pas que la Charia ait la préséance sur le Xeer en Somalie, tout en lui apportant des compléments en matière de technique juridique.

A propos des terres qui appartiennent toutes au clan: c'est dans la droite ligne des abus que l'on peut pressentir avec un système d'assurance total où celui qui n'est pas assuré [par le clan] se trouve hors la loi donc devient un mort social. L'expérience de la peine de mort sociale a été tentée ici où là en Occident. Le résultat en avait été effroyable, très proche de la peine de mort, mais avec un être humain tranformé non simplement en bête traquée mais aussi en tueur n'ayant plus rien à perdre. Bref cette peine s'était avérée une machine à produire du crime et les expériences de cette nature ont rapidement pris fin … en Occident. Si le Xeer était nettoyé, avec possibilité de souscrire une assurance individuelle à la place de celle du clan, cela ne ferait que reporter le problème : l'assurance risquerait fort de devenir quasi-propriétaire de ses assurés qui sans elles ne seraient plus que des morts en sursis… sauf peut-être dans un univers doté d'une spiritualité très respectueuse de la personne humaine, ce qui n'est pas le cas en Somalie et n'était pas suffisamment le cas en Occident.

En outre si je me souviens bien, l'excision est couramment pratiquée dans ces régions…

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Bref le résultat n'est pas très attrayant!

Attrayant par rapport à quoi ? Par rapport au Luxembourg ou la Norvège de 2008 ? Ou par rapport à d'autres pays africains actuels ou à ce qu'était la Somalie sous la dictature socialiste de Siad Barre d'avant 1991 ?

Des sources peu susceptibles de philo-anarchisme sont surpris des progrès de la Somalie dans nombre de secteurs malgré l'absence de l'État :

Somalia calling: An unlikely success story

From The Economist print edition, Dec 20th 2005=

BOSSASO AND HARGEISA=

SOMALIA does not spring to mind as a good place to do business, but in telecoms at least it has something to teach the world. A call from a Somali mobile phone is generally cheaper and clearer than a call from anywhere else in Africa. The trick is the lack of regulation. Somalia has had no government since 1991. It was cut off for a while, but then private mobile companies moved in and found that the collapsed state provided a curious competitive advantage.

No government means no state telecoms company to worry about, no corrupt ministry officials to pay off (there is no ministry), and the freedom to choose the best-value equipment. Taxes, payable to a tentative local authority or strongman, are seldom more than 5%, security is another 5% (more in Mogadishu), and customs duties are next to nothing. There is no need to pay for licences, or to pay to put up masts. It is a vivid illustration of the way in which governments, for all their lip service to extending communications, can often be more of a hindrance than a help.

Golis Telecom, based in the northern port of Bossaso, is one of the larger forces in the Somali market. Its chairman, Adan Sheikhdon Ali, hopes for 50,000 mobile subscribers by 2007—not bad for a country where many people still live a nomadic life in the desert beyond a mobile signal. Golis spent $2.7m on Chinese equipment to set up its service and has since expanded its reach across the country, drawing in customers with its low prices. You can call anywhere on the planet on a Golis mobile for $0.30 a minute. Pricing is especially important in Somalia, says Mr Ali, because many potential customers are illiterate and so immune to advertising.

The present dozen or so operators should eventually be whittled down to three or four. To survive, Golis has diversified into landlines and broadband. But even with price wars, profits are high. Somalis' gift of the gab, and the difficulty of getting in and out of the country, put a premium on extended telephone calls. Golis recouped its initial investment in two years. But the risks are also high. Investment is all up front. There is no insurance available. And then there is Somalia itself. From a distance it looks like a free-market nirvana after The Economist's heart; but closer up it better resembles an armed oligarchy, capable of taking anything it wants at the point of a gun—even a Nokia handset.

Ou la Banque mondiale : "How Does Somalia’s Private Sector Cope without Government?"

De son côté, Peter Leeson étudie 18 indicateurs sociaux et économiques durant la période antérieure et postérieure à la chute de Siad Barre, et par rapport à d'autres pays voisins, comme le Kenya, Djibouti ou l'Éthiopie. Il conclut que les Somaliens vivent mieux sans État : "Better Off Stateless: Somalia Before and After Government Collapse".

Ben Powell, quant à lui, compare les conditions de vie en Somalie avec celles de 42 autres pays sub-sahariens avant et après la chute de l'État somalien. Les conditions de vie en Somalie se sont améliorées en termes absolus et, en général, au-dessus de la moyenne des autres états sub-sahariens : "Somalia After State Collapse: Chaos or Improvement?"

Le secteur des télécommunications est, en somalie, un des plus développés et des moins chers d'Afrique orientale : "Telecoms thriving in lawless Somalia".

Le secteur aéronautique comprend 15 compagnies privées, 60 avions et 6 destinations internationales (en 1989, il y avait une compagnie nationale, un avion et une destination internationale) : "How Does Somalia’s Private Sector Cope without Government?"

L'eau, l'électricité, l'éducation ou la santé sont privatisées. Certes, les moyens manquent, mais l'offre augmente régulièrement et il est douteux que l'État fasse mieux : "Constructing education in a stateless society: the case of Somalia".

Autre lecture : Michael van Notten, "From Nation-State to Stateless Nation: the Somali Experience".

PS : l'ennemi, c'est Kant.

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Comme par hasard, l'article de The economist, a été fait à hargeisa et bossaso, respectivement capitale du somaliland (et du clan Issak) et capitale du clan Darod (clan de siad barre), ces endroits ne sont absolument pas des anarchies, le pouvoir est tenu de main de fer par des chefs tribaux, ceux ci n'ont pas trop besoin de lever des impots sur leur population, vu qu'ils recoivent des subsides de l'étranger (Chine-UK pour le somaliland) ou vivent des actes de piratages.

L'absence d'un état au sens occidental du terme n'est absolument pas une preuve de l'existence d'une anarchie.

PS : j'ai vécu à djibouti en 1997-98, et je peux vous dire que de près la Somaliland ressemble à un état africain presque comme un autre (je ne suis allé qu'à Berbera).

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…le pouvoir est tenu de main de fer par des chefs tribaux…

Que représente ce "pouvoir" ? On peut gager que cela n'a rien à voir avec un pouvoir étatique.

…ceux ci n'ont pas trop besoin de lever des impots…

Bref, pas d'impôts, pas d'État.

L'absence d'un état au sens occidental du terme n'est absolument pas une preuve de l'existence d'une anarchie.

Certes, la Somalie n'est pas anarcapland. Mais c'est bien une société sans État. Où, les gens, au final, vivent relativement mieux qu'avec un État.

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Certes, la Somalie n'est pas anarcapland. Mais c'est bien une société sans État. Où, les gens, au final, vivent relativement mieux qu'avec un État.

Qu'avec l'Etat qui a précédé, nuance. Ce qui n'est certes guère difficile.

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Ce texte est remarquable et mérite une lecture attentive.

Sa 1ère partie porte sur la situation et les progrès de l'anarchie tribale somalienne.

Sa seconde partie détaille le Xeer, droit coutumier tribalo-capitaliste dont les remarquables qualités semblent le placer au coté des grandes traditions juridiques de l'histoire humaine. En fait tout laisse à penser qu'une légère couche d'abstraction supplémentaire suffirait à faire du Xeer système juridique libéral. On y trouve la séparation des pouvoirs exécutifs, juridiques et religieux/législatifs, le droit de la défense, l'assurance-dommages (hum… tribale), etc.

Ceci dit je m'interroge sur:

1- la précision des statistiques mentionnées, y compris en matière d'état civil

2- la part des piratages (plusieurs dizaines de millions de dollars en Somalie résiduelle et en Somaliland) dans les revenus annoncés en hausse,

3- le respect de tous les individus dans une société où l'assurance obligatoire est traditionnellement tribale et les citoyens uniquement les ressortissants masculins,

4- la conformance effective au Xeer des chefs de guerre.

Ce point important ne me semble pas à négliger: des informations là dessus ? Il serait dommage de constater que le "bon" niveau de la Somalie soit du au vol…

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Ce point important ne me semble pas à négliger: des informations là dessus ? Il serait dommage de constater que le "bon" niveau de la Somalie soit du au vol…

C'est vrai, ca serait un peu comme integrer les services publics au PIB :icon_up:

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La victime n'avait pas choisi ces règles là.

Je crois que Si,

selon le point de vue:

- Par contrat social tacite (tradition ango-saxonne)

- Par appartenance au peuple Somalien souverain (tradition romano-germanique)

Son consentement est soi acquis parce qu'elle est considérée comme majeure (+ de 12 ans selon la loi Islamique, car il ne semble pas que ce soit une procédure Xeer), soi issu de ses parents.

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Je crois que Si,

selon le point de vue:

- Par contrat social tacite (tradition ango-saxonne)

- Par appartenance au peuple Somalien souverain (tradition romano-germanique)

Son consentement est soi acquis parce qu'elle est considérée comme majeure (+ de 12 ans selon la loi Islamique, car il ne semble pas que ce soit une procédure Xeer), soi issu de ses parents.

On pourrait en conclure que toute personne naissant en France accepte d'y payer des impôts par contrat social tacite, et que donc l'impôt n'est en aucun cas du vol…

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Des sources peu susceptibles de philo-anarchisme sont surpris des progrès de la Somalie dans nombre de secteurs malgré l'absence de l'État :

Sauf erreur de ma part, l'ensemble des références citées sont antérieures à 2007, année de la défaite des tribunaux islamiques (la thèse de Juin 2007 a manifestement été écrite avant).

Mon propos n'est pas de dire que la Somalie a été une expérience sans intérêt, je reconnais volontier le contenu des divers articles cités. Mon propos est de dire que cette expérience est un échec, car l'absence de pouvoir militaire (d'armée efficace) a conduit à la destruction de ce qui existait comme ordre (par des puissances extérieures)…même si je soutient la position d'hostilité à une intervention extérieure, un voeu (pieu) n'est pas une capacité. Leur échec est leur incapacité à avoir défendu leur modèle.

Quand je parle de situation non attrayante, j'entend bien au sens des Somaliens (pour autant que je puisse me mettre à leur place), mais disons en comparaison de Djibouti.

ps: Kant est un long sujet, mon intérêt est sur sa partie logique, car pour moi libéralisme=régne de la raison

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Bonjour j666,

De mon point de vue les Somaliens ont le droit de vivre comme ils ont choisi, avec les règles qu'ils souhaitent. Ce ne sont pas les mienne, mais je ne suis pas Somalien! J'ajoute que nous n'appartenons pas au même espace-temps. En Europe, il n'y a que 60 ans, nous nous sommes entretués avec 50 millions de morts + les camps d'extermination, pour les Américains il y a eu Nagasaki et Hiroshima…, alors laissons chaque nation vivre son temps, et gérer ses problèmes. C'est triste pour la fillette, mais c'est juste un ressenti personnel qui n'a rien à voir avec la politique.

Je comprends mal ce qui te permet de suggérer que la justice des tribunaux Islamiques EST un choix de vie Somalien !!! Les tribunaux en questions sont surtout des milices incontrolables qui appliquent une justice sommaire, arbitraire et barbare.

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Bonjour xavdr,

Hum… Témoignage particulièrement horrible, comportant une part absolument horrible (lapidation pour adultère) et une part relativement horrible (accusation d'adultère à l'encontre d'une victime violée - difficile de savoir qui a dit la vérité). D'un autre coté nous oublions à quel point les maladies vénériennes ont pu faire de ravages quand on n'avait pas de moyen médicaux de lutter contre. Restait la violence barbare mais (é)purificatrice… qui n'avait pas besoin d'être à ce point barbare puisqu'un marquage indélébile aurait tout aussi bien protégé les victimes potentielles. L'occident a choisi une toute autre voie.

Je vois mal ce que vient faire l’Occident dans ce sujet ?!!! Je suis TRES curieux d’obtenir une réponse car jusqu’à présent, cette manière « d’orienter » le débat était très caractéristique sur le site Africain.

Une question complémentaire est: au titre de quelle système juridique a été lapidée cette femme ? Le Xeer traditionnel ? La charia façon intégristre ? …

La réponse est dans mon post : « Le tribunal de la charia islamique de Kismayo ».

En outre si je me souviens bien, l'excision est couramment pratiquée dans ces régions…

Je me permets d’insérer l’une de mes interventions sur le sujet… :

…Ce n’est qu’a la fin des années 70, lorsque le regroupement familial a pris de l’ampleur et avec l’arrivée en France de nombreuses femmes Africaines rejoignant leurs époux, que la question s’est posée. Hormis quelques spécialistes ou personnes ayant vécu en Afrique, l’excision était une pratique totalement inconnue. Pour le commun des Français, une coutume aussi cruelle, consistant en l’ablation du clitoris et des petites lèvres du sexe féminin au moyen d’une lame de rasoir ou d’un couteau (sans parler des variantes plus sévères), était tout simplement INCONCEVABLE. Bobo Traore… Bintou Doucara… auront été les petites victimes … déclencheurs de la prise de conscience de cette « tradition » importé en France.

La France est l’un des premiers pays occidental avec quelques autres pays a y remédier, pourtant combien de leurs enfants auront a subir de telles pratiques ?!!! Peu. C’est déjà trop, mais peu quand même.

(On estime entre 30.000 et 70.000 le nombre de victimes actuelles en France.)

Qu’en est il dans les pays qui pratiquent l’excision ?…

Depuis les premières affaires du début des années 1980, le code pénal Français a été modifié. Le 1er février 1994, de nouvelles dispositions sont entrées en vigueur. Les excisions pratiquées après cette date sont réprimées par n articles (torture et actes de barbarie) ou encore (mutilations) et punissable de vingt à trente ans de réclusion criminelle.

(Mali, et Gambie étant les plus pratiquant, l’Egypte est également très bien placée ainsi que l'Afrique sud saharienne)

Entre 110 à 140 millions de fillettes/bébés ont été excisées en Afriques… et c’est un chiffre qui croit d’un million chaque année dans le monde.

La singularité de cette terrible coutume provient du fait qu’elle est imposée par les hommes aux femmes à travers les ages sans qu’aucune religion ne l’ait jamais imposée : L'excision, tout comme l'infibulation, est pratiquée par des animistes, des catholiques, des coptes, des juifs, des musulmans, des protestants, pour autant, aucune religion, ni même l'Islam, contrairement à certaines croyances, n'a jamais imposé l'excision dans ses lois. Et pourtant les islamistes y sont favorables !!!

Une info du genre anecdotique mais qu'il est bon de noter, l’excision est également pratiqué chez certaines communautés Kurdes, bizarrerie puisque aucun des pays englobant/limitrophes : Irak, Iran ou turkie n’a jamais pratiqué la « chose ».

Une dernière chose … les Américains ont aussi pratiquer ce genre de monstruosité, au Texas jusque dans les années 1980 ou 1990, c’était dans un but « thérapeutique » sur des femmes dérangées, pratique médicale qui depuis a disparue…

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