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Rapport du MRAP


Messages recommandés

Les points de convergence apparents avec l'ED sont la lutte contre la fiscalité confiscatoire et la racaille politique. Les points de divergence, bien plus fondamentaux, sont le protectionnisme, l'ordre quasi militaire et la xénophobie contre le libre-échange, une forme de vie sociale bien plus spontanée et l'ouverture au mélange des cultures. L'ED est très souvent une active opposante aux libertés fondamentales, elle reste pour moi un adversaire dangereux au même titre que l'EG.

Je distingue nettement l'ED des conservateurs. Les premiers défendent l'idée d'une nation fermée, formatée et réglée au pas cadencé, alors que les derniers défendent des valeurs et des règles de vie en commun traditionnelles, par opposition aux normes dictées par l'Etat ou imposées par l'Etat en répone au lobbying efficace de minorités actives. Cela ne les empêche pas, si je suis bien, de conserver une certaine tolérance à l'égard des plus 'progressistes', même s'il est difficile de faire coexister le courant libertaire libéral avec le courant conservateur. Pour moi, une action politique libérale réussie doit parvenir à faire travailler ensemble les tenants de ces deux approches en laissant de côté les sujets trop clivants et en privilégiant les quelques points sur lesquels tous se retrouvent.

Ca me paraît une définition et un positionnement excellents. Maintenant, le big problème, c'est qu'en France, il n'y a jamais eu de parti conservateur, ou de formation conservatrice qui correspondrait à une "troisième force" entre libéraux et ED, ce qui fait que bien souvent, ceux qui correspondent à cette définition se sont retrouvés soit au centre droit, soit à l'extrême droite (je me permets de renvoyer au livre de F. Huguenin sur le "conservatisme introuvable"). Des types comme Olivier d'Ormesson ou Jules Monnerot se sont retrouvés au Front national sans pour autant recouper la définition de l'ED que vous présentez. Et puis il y a les positionnements intermédiaires, comme celui du club de l'horloge, précédemment cité, qui invite Maurice Allais, se passionne pour Hayek et Spencer, tout en défendant la préférence nationale et une fascination assez malsaine pour la sociobiologie.

J'apporterais toutefois une réserve sur le "mélange des cultures" : je ne suis pas persuadé que le relativisme culturel que l'expression suggère puisse marquer la frontière entre ED et conservatisme convenable.

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@ Esperluette :

Aurel a une idée claire de ces tenants et aboutissants. Il porte une ligne politique libérale qui renonce ostentsiblement à l'alliance avec les électeurs très conservateurs mais attire une part importante des jeunes générations sur des sujets de société. Sur les plans philosophiques et marketing, c'est cohérent. Sur le plan relationnel ce ciblage électoral bouleverse les habitudes de l'électorat dont les alliances naturelles sont empêchées à droite par l'affaire du FN et plus très mobilisatrices à gauche.

Etant donné la présence de facteurs majeurs d'instabilité politique (crise économique majeure, géopolitique mondiale explosive, révolutions technologiques à venir, etc.) il est difficile de prévoir à l'horizon de 20 ans les évolutions des clivages électoraux français simplement par des considérations politiciennes et marketing grand public, alors qu'en majeure partie on pouvait le faire depuis 40 ans (hormis la machiavélique promotion du FN par la miterrandie). Par exemple il existe un risque de bascule électorale inédit dans un régime qui, présenté initialement sous l'apparence d'un anarcho-syndicalisme tolérable pour nombre de bobos et musulmans, dériverait assez rapidement en communisme classique cette fois ci armé de la puissance des technologies de l'information. Ou bien sont susceptibles d'apparaitre des clivages totalement nouveaux issus de conflits militaires majeurs et de sujets de sociétés sur l'éthique de la pensée et du corps humain. Ou encore un effondrement financier général de l'Occident et de ses démagogues évacuerait le pouvoir géopolitique global de l'Occident et porterait l'admirations des masses sur des régimes plus explicitement autoritaires. Ces risques de changement de régime ne se produiront peut-être pas mais ils sont là avec une probabilité nouvellement non négligeable et même s'ils ne se concrétisent pas ils peuvent avoir une puissante influence sur la structure du paysage politique. Je fais le pari que le libéralisme a de beaux jours devant lui car les autres philosophies politiques s'effondrent même si elles essayent de rejetter une grosse part la responsabilité de leurs échecs sur le libéralisme. Par exemple le gag du réchauffement climatique illustrera pour 2 décennies la théorie des choix publics et l'impossibilité de faire confiance aux structures étatiques.

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Ca me paraît une définition et un positionnement excellents. Maintenant, le big problème, c'est qu'en France, il n'y a jamais eu de parti conservateur, ou de formation conservatrice qui correspondrait à une "troisième force" entre libéraux et ED, ce qui fait que bien souvent, ceux qui correspondent à cette définition se sont retrouvés soit au centre droit, soit à l'extrême droite (je me permets de renvoyer au livre de F. Huguenin sur le "conservatisme introuvable"). Des types comme Olivier d'Ormesson ou Jules Monnerot se sont retrouvés au Front national sans pour autant recouper la définition de l'ED que vous présentez. Et puis il y a les positionnements intermédiaires, comme celui du club de l'horloge, précédemment cité, qui invite Maurice Allais, se passionne pour Hayek et Spencer, tout en défendant la préférence nationale et une fascination assez malsaine pour la sociobiologie.

J'apporterais toutefois une réserve sur le "mélange des cultures" : je ne suis pas persuadé que le relativisme culturel que l'expression suggère puisse marquer la frontière entre ED et conservatisme convenable.

Ne peut on trouver les conservateurs en oubliant simplement les questions de partis politiques? Certains royalistes? Une bonne proportion chez les religieux pratiquants, toutes religions, qui ne marchent dans des combines toxiques issues de dérives type "théologie de la libération"? Plus diffus : les gens qui comprennent qu'au petit jeu du "à moi les allocs", on a les plus fortes chances de perdre (comme aucasion). Etc., autres pistes possibles?

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Invité jabial
La primauté de la société civile et l'acceptation des conventions sociales plus spontanées n'implique pas le mélange des cultures. La meilleure preuve en est que lorsque des communautés de culture trop éloignées ont le choix, elles ne veulent surtout pas se mélanger, à moins que le gouvernement ne les force à vivre ensemble par ses politiques sociales et urbaines.

Il ne faut tout de même pas tomber dans l'excès inverse. En régime de liberté, des métissages se forment et apportent des contributions aux cultures originelles. Tout le monde ne se mélange pas, mais tout le monde ne reste pas dans son coin non plus. Dans le respect mutuel, les frontières entre les communautés sont un lieu d'échange qui enrichissent tout le monde.

J'ajouterai que le multiculturalisme conduit à la dissolution des cultures dans une soupe fade et insipide, et un amateur éclairé des arts ne peut que s'y opposer.

Donc le jazz est une soupe fade et insipide ? Je ne suis pas d'accord. C'est la culture soviétique et subventionnée qui conduit à une soupe fade et insipide, pas le mélange.

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@ Aurel & Free Jazz :

A propos du communautarisme… L'une des séances du Café Liberté les plus intéressanes de 2009 a été celle où Thomas MUR a présenté les aspects sociopolitiques et anthropologiques de son ouvrage Moins occidental, qui porte son regard sur les sociétés africaine et occidentale à l'issue de son séjour de plusieurs trimestres au Bénin. En voici un résumé. Les anthropologues distinguent les relations organiques (où l'affectif joue un grand rôle e.g. dans une famille) et les relations mécaniques (où l'affectif joue peu de rôle e.g. dans les contrats en bourse). L'individu a besoin de services de sécurité sociale. En Afrique la famille étendue et au delà la tribu jouent le role d'assurance organique et même de justice de proximité. En Occident le système de sécurité sociale mécanique est allé très loin et peu d'électeurs ont une conscience explicite des impacts sociologiques que cela représente. En France des mécanismes tels que la sécurité sociale para-étatique, le RMI, les allocations logement, la gratuité des études, les bourses d'études publiques, ont été porteuses de la libération précoce et durable des individus face à leur propre famille de sang. La plupart des libertariens ne réalisent pas pleinement qu'en l'absence éventuelle de prestations assurantielles privées suffisamment complètes depuis la naissance, la venue d'un régime libertarien se traduirait par un retour des communautarismes où l'individu se trouve prisonnier de relations organiques omniprésentes.

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Les gens d'ED (d'après ton expérience) ont-ils conscience de ce décalage avec les libéraux ?

Ils considèrent les libéraux naïfs, déconnectés des réalités…et manipulables sur certains points.

Ta sensibilité libérale te porterait-elle davantage vers les libéraux conservateurs ?

Mes préférences personnelles ne doivent pas primer sur un projet collectif de parti politique. Je ne pense toutefois pas être plus porté vers eux que vers des sensibilités plus libertaires. Mes affinités dépassent le cadre rigoureusement idéologique.

Je te remercie sincèrement d'avoir consacré un message aussi long et fourni à m'exposer les tenants et aboutissants dans lesquels Aurel patauge.

:icon_up:

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Il ne faut tout de même pas tomber dans l'excès inverse. En régime de liberté, des métissages se forment et apportent des contributions aux cultures originelles. Tout le monde ne se mélange pas, mais tout le monde ne reste pas dans son coin non plus. Dans le respect mutuel, les frontières entre les communautés sont un lieu d'échange qui enrichissent tout le monde.

Je n'ai pas dis le contraire, mais tu admettras qu'il y a une différence entre échanger et se mélanger, comme je l'ai expliqué plus haut. Ce n'est pas parce que j'apprécie les sushis que je veux me mélanger aux japonais. Ensuite, mais c'est un autre débat, je ne partage pas cette idée dogmatique que tout échange soit nécessairement enrichissant pour tout le monde.

Donc le jazz est une soupe fade et insipide ? Je ne suis pas d'accord. C'est la culture soviétique et subventionnée qui conduit à une soupe fade et insipide, pas le mélange.

Le jazz est le résultat d'une longue évolution séculaire, du négro-spiritual au blues et au ragtime, qui a passé avec succès l'épreuve de la tradition, comme la Salsa. Le jazz est l'équivalent de la musique classique pour la culture afro-américaine. Dans ce cas il s'agit d'une évolution spontanée, encore que cela résulte finalement de l'histoire de l'esclavage et de déportations massives, ce qu'on ne peut guère défendre sur le plan moral.

En revanche les mélanges artificiels de culture ne prennent pas et conduisent normalement à une sous-culture informe comme la pop, le rap etc. J'en veux pour preuve que 99% de ce qu'on appelle "musiques du monde", c'est de la soupe en boîte. Rien de pire que les pseudo chants inuits avec une boîte à rythmes derrière. Les mélanges intéressants dans ce domaine ont lieu lorsque des éléments extérieurs sont intégrés à une identité culturelle dont la tradition est suffisamment consistante pour être enrichie d'apports périphériques.

Par ailleurs les Etats-Unis, jusqu'à une période récente, n'étaient pas du tout une société multiculturelle, mais fonctionnaient selon un modèle de coexistence séparée. Les tentatives de corriger cette situation se sont traduites par un interventionnisme croissant et les politiques de discrimination positive.

J'ajoute que si tu regardes les grandes puissances économiques émergentes comme la Chine ou l'Inde, - mais c'est aussi vrai du Japon- elles sont ethniquement et culturellement homogènes, ont imité certains éléments de la technoscience occidentale, sans s'occidentaliser pour autant et en conservant une identité forte. En somme elles ne sont pas du tout ouvertes aux autres cultures. C'est peut-être ce qui fait leur force.

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J'ajoute que si tu regardes les grandes puissances économiques émergentes comme la Chine ou l'Inde, - mais c'est aussi vrai du Japon- elles sont ethniquement et culturellement homogènes, ont imité certains éléments de la technoscience occidentale, sans s'occidentaliser pour autant et en conservant une identité forte. En somme elles ne sont pas du tout ouverte aux autres cultures. C'est peut-être ce qui fait leur force.

Et quand tu te promènes dans la Silicon Valley, lieu un tout petit peu connu pour sa créativité, tu trouves un grand nombre de couples mixtes. Mais tu ne dois pas considérer cet exemple comme un succès planétaire. Au contraire, la Birmanie est un pays très fermé et bizarrement , le pays ne parvient pas à décoller. Tout ceci est bien étrange.

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Le Etats Unis sont un bon exemple. Des communautarismes forts y existent, et ont longtemps existé y compris à l'intérieur des populations de culture européenne. L'addoucicement du communautarisme WASP par exemple est récent.

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J'ajoute que si tu regardes les grandes puissances économiques émergentes comme la Chine ou l'Inde, - mais c'est aussi vrai du Japon- elles sont ethniquement et culturellement homogènes, ont imité certains éléments de la technoscience occidentale, sans s'occidentaliser pour autant et en conservant une identité forte. En somme elles ne sont pas du tout ouvertes aux autres cultures. C'est peut-être ce qui fait leur force.

Je ne connais pas assez le sujet, mais vu l'étendue géographique de ces pays, je ne suis pas certain de l'exactitude de ce que tu avances.

Par ailleurs, on ne peut ignorer que l'unité de ces grands pays s'est probablement faite en partie par l'intermédiaire d'un état centralisateur fort, ce que ne saurait défendre un libéral.

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Invité jabial

De fait, l'Occident reste plus fort que tous ses concurrents culturels fermés. Et on peut constater que lorsque des modèles non occidentaux ont été forts, ils ont aussi été ouverts (l'Empire Ottoman par exemple). L'ouverture, ça marche ; ce qui ne marche pas, c'est de forcer la main aux gens.

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La plupart des libertariens ne réalisent pas pleinement qu'en l'absence éventuelle de prestations assurantielles privées suffisamment complètes depuis la naissance, la venue d'un régime libertarien se traduirait par un retour des communautarismes où l'individu se trouve prisonnier de relations organiques omniprésentes.

Peut être qu'ils ne réalisent pas non plus que l'émergence de leur individualité revendiquée n'est pas étrangère à l'affaiblissement des relations organiques par l'intervention de l'état…

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Le Japon est homogène. La Chine Han est homogène (mais issue de l'hybridation de 4 religions : boudhisme, confucianisme, taoisme, communisme), mais les marches de la Chine sont très diverses au point d'avoir des personnes (biologiquement) long-nez et des musulmans. Quant à l'Inde malgré une dominante indhousite à forte minorité muslmane, c'est un impressionnant patchwork multi-communautaire, multi-religieux, multi-régional, profondément marqué par la présence coloniale britanique et la rencontre avec la culture chrétienne et maçonique. Le développement de l'Inde et de la Chine se fait en connexion forte avec l'Occident. Ainsi une forte partie de la R&D et des moyens techniques de marketing des grandes entreprises de la Silicon Valley est sous-traitée à une région au centre ouest de l'Inde.

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Peut être qu'ils ne réalisent pas non plus que l'émergence de leur individualité revendiquée n'est pas étrangère à l'affaiblissement des relations organiques par l'intervention de l'état…

Affirmation qu'on s'empressera d'étayer par de solides références historiques ou des exemples judicieux choisis dans une panoplie d'arguments affûtés.

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De fait, l'Occident reste plus fort que tous ses concurrents culturels fermés. Et on peut constater que lorsque des modèles non occidentaux ont été forts, ils ont aussi été ouverts (l'Empire Ottoman par exemple). L'ouverture, ça marche ; ce qui ne marche pas, c'est de forcer la main aux gens.

La matrice occidentale a en effet permis son extraordinaire croissance exponetielle grâce à son ouverture intérieure notamment en matière de connaissances avec les universités et de commerce avec le libre échange. Ceci dit la colonisation des terres peuplées par des sédentaires a été un énorme gachi pour l'Ocident, le fait que la mondialisation économiques actuelle ne repose pas sur des bases morales institutionnelles comporte dès lors une part de hasard propre l'aventure prométéenne, par exemple avec la Chine dont le pouvoir régalien est encore entre les mains d'un parti communiste ou l'Arabie salafiste ou l'Irak baassiste ou l'Iran devenu théocratique. Je n'irai pas citer l'empire Ottoman comme modèle d'ouverture ; c'était un empire et comme pour l'empire arabe ou l'empire romain ou l'empire britanique, l'ouverture locale y était impérative ; mais la Grande Porte était plutot un modèle de microcosme fermé, malgré l'injection permanente du sang d'enfants chrétiens rapidement et profondément convertis à l'islam par la domination culturelle pour en devenir les hauts fonctionnaires ne pouvant prétendre s'assoir eux-mêmes sur le trône impérial. Le plus grand modèle non occidental de l'histoire est celui de la Chine Han impériale qui fut un extraordinaire modèle de fermeture culturelle extérieure malgré ses contacts commerciaux et notamment ces quelques énormes expéditions marines qui sont redécouvertes avec admiration par la discipline historique occidentale et sa vulgarisation grand public, mais au fond, véritables villes nomades, portaient sur mer un morceau techniquement autonome de la Chine leur permettant de ne pas avoir à dépendre de la terre étrangère lors de leur périple.

L'ouverture économique marche au plan économique, mais elle optimise la prospérité, pas le pouvoir. La question prométéenne de la coexistence de la fermeture de pouvoirs politiques et religieux en présence de l'ouverture économique est actuellement posée.

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Le développement de l'Inde et de la Chine se fait en connexion forte avec l'Occident. Ainsi une forte partie de la R&D et des moyens techniques de marketing des grandes entreprises de la Silicon Valley est sous-traitée à une région au centre ouest de l'Inde.

Aussi parce qu'ils ont dépassé le stade où ils se contentaient d'être des ateliers géants, et produisent maintenant des services de qualité à haute valeur ajoutée avec transferts de technologie. En revanche je ne crois pas du tout à la thèse selon laquelle ils se rapprocheraient des standards et de la mentalité occidentaux (démocratisation, individualisme, etc), ça me paraît même une vaste blague. La Chine reste dominée par la mentalité confuséenne, où l'individu est soumis à la famille et à la collectivité. Idem pour l'Hindouisme avec sa société de castes figées, le Japon avec son mur de verre, etc.

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Par ailleurs les Etats-Unis, jusqu'à une période récente, n'étaient pas du tout une société multiculturelle, mais fonctionnaient selon un modèle de coexistence séparée.

Ah tient j'ai toujours range la coexistence separee dans le multiculturalisme. Qu'est ce que tu appel multiculturalisme exactement ?

Parce que si les cultures sont melangees elles n'en forme plus qu'une au final, et donc ce n'est plus du multiculturalisme si ?

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Ah tient j'ai toujours range la coexistence separee dans le multiculturalisme. Qu'est ce que tu appel multiculturalisme exactement ?

Parce que si les cultures sont melangees elles n'en forme plus qu'une au final, et donc ce n'est plus du multiculturalisme si ?

Je parle du multiculturalisme égalitaire et démocratique. En tant que courant post-moderne il se proclame au départ différencialiste, mais rattrapé par son tropisme égalitaire, cette idéologie prône le relativisme, donc l'indifférencialisme. A la différence des cultures elle substitue ce mélange heureux qu'Aurel appelle de ses voeux, et que moi j'appelle sous-culture globale. Il est vrai que le terme est ambigü, car en proclamant que toutes les cultures sont égales et se valent, ses partisans cherchent ensuite à traduire cette égalité formelle par une égalité réelle, par des mesures d'action positive, d'accomodements raisonnables ou d'intégration forcée (celle des autres évidemment).

Les multiculturalistes vont encore beaucoup plus loin, puisqu'ils soutiennent que les genres eux-mêmes sont des constructions culturelles, mais qu'il n'existe aucune différence essentielle entre homme, femme, gays, trans ou lesbiennes. On voit donc comment, au nom du droit à la différence, ils en viennent à promouvoir un égalitarisme débridé, qui voudrait abolir toute différence naturelle par des corrections légales. C'est ainsi qu'ils réclament des quotas de femmes ou de gays dans les entreprises, etc.

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Invité jabial
C'est ainsi qu'ils réclament des quotas de gays dans les entreprises, etc.

On peut difficilement se faire noir, maghrébin ou femme, par contre c'est très facile de se prétendre gay. Qui ira vérifier ? Ah, ça promet de beaux vaudevilles…

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La Chine reste dominée par la mentalité confuséenne, où l'individu est soumis à la famille et à la collectivité.

Je me permet tout de même une petite note : Le confucianisme ne fut pas le seul moteur du collectivisme chinois, le légisme y fut aussi pour beaucoup.

Anecdote intéressante, par ailleurs : En chinois, "France" se dit "Fa guo" (Faa Gouha), autrement dit : "pays de loi" ou "pays de la loi".

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On peut difficilement se faire noir, maghrébin ou femme, par contre c'est très facile de se prétendre gay. Qui ira vérifier ? Ah, ça promet de beaux vaudevilles…

Dans le détail je ne sais pas, mais j'avais lu un article de Martin Masse sur le sujet dans le QL, intitulé "les bienfaits de la discrimination" :

http://www.quebecoislibre.org/990814-2.htm

La cour suprême du New Jersey a ainsi statué, dans un jugement unanime, que l'organisation des Boy Scouts n'avait pas le droit de discriminer contre les homosexuels dans l'embauche d'animateurs pour s'occuper des jeunes. Selon ces augustes personnages, l'organisation doit se conformer aux chartes qui interdisent la discrimination sur la base de l'orientation sexuelle parce qu'on peut la considérer comme une « public accomodation », une institution offrant un service au public.

(…)

Mais au lieu de reconnaître le pluralisme incontournable de la société, de se retirer et de laisser les gens s'associer librement selon leurs propres croyances, goûts et intérêts, les élites au pouvoir cherchent plutôt à étendre leur mainmise en diluant graduellement le concept de propriété et de sphère privées, et en redéfinissant toute activité sociale comme d'« intérêt public ». Ce concept de « public accomodation » invoqué par les robes noires du New Jersey constituait déjà une violation flagrante des droits de propriété lorsqu'il servait à réglementer les restaurants, hôtels, ou compagnies privées de transport. Maintenant que les tribunaux ont décidé de l'appliquer non pas seulement à des entreprises mais aussi à des associations privées et volontaires, il n'y a plus de limite constitutionnelle: rien n'empêchera dorénavant l'État de chercher à contrôler tout ce que les individus font et avec qui ils le font, sauf peut-être dans l'intimité de leur maison. Correction: dans l'intimité de leur maison, et dans la mesure où ils sont peu nombreux.

Voilà un article qui au surplus, devrait aggraver l'accusation de fascisme libertarien chez les zélés délateurs du Mrap.

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EstainG. VillierS. Dommage de mal orthographier ce que tu écris en majuscules. :icon_up:

Des types comme Olivier d'Ormesson ou Jules Monnerot se sont retrouvés au Front national sans pour autant recouper la définition de l'ED que vous présentez.

Rien à voir : tu penses quoi de Monnerot ? Réponse en MP si tu préfères.

Ce n'est pas parce que j'apprécie les sushis que je veux me mélanger aux japonais.

En revanche, avec des japonaises… :doigt:

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Anecdote intéressante, par ailleurs : En chinois, "France" se dit "Fa guo" (Faa Gouha), autrement dit : "pays de loi" ou "pays de la loi".

Intéressant, parce qu'aux States, français se dit "faggot".

Ils se sont donné le mot.

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@ Esperluette :

Aurel a une idée claire de ces tenants et aboutissants. Il porte une ligne politique libérale qui renonce ostentsiblement à l'alliance avec les électeurs très conservateurs mais attire une part importante des jeunes générations sur des sujets de société. Sur les plans philosophiques et marketing, c'est cohérent. Sur le plan relationnel ce ciblage électoral bouleverse les habitudes de l'électorat dont les alliances naturelles sont empêchées à droite par l'affaire du FN et plus très mobilisatrices à gauche.

Quand je parlais de patauger, il n'était pas question d'Aurel lui-même mais du contexte et des arbitrages pour s'allier ou s'aliéner, dans un sens ou dans l'autre. Vu le nid de serpents que tu décris et vu le peu que je sais par mes maigres connaissances, oui, ça ressemble à un gros marais boueux et putride. :icon_up:

Désolée Aurel, en relisant après coup j'ai constaté l'ambiguité de ma formulation.

Etant donné la présence de facteurs majeurs d'instabilité politique (crise économique majeure, géopolitique mondiale explosive, révolutions technologiques à venir, etc.) il est difficile de prévoir à l'horizon de 20 ans les évolutions des clivages électoraux français simplement par des considérations politiciennes et marketing grand public, alors qu'en majeure partie on pouvait le faire depuis 40 ans (hormis la machiavélique promotion du FN par la miterrandie). Par exemple il existe un risque de bascule électorale inédit dans un régime qui, présenté initialement sous l'apparence d'un anarcho-syndicalisme tolérable pour nombre de bobos et musulmans, dériverait assez rapidement en communisme classique cette fois ci armé de la puissance des technologies de l'information. Ou bien sont susceptibles d'apparaitre des clivages totalement nouveaux issus de conflits militaires majeurs et de sujets de sociétés sur l'éthique de la pensée et du corps humain. Ou encore un effondrement financier général de l'Occident et de ses démagogues évacuerait le pouvoir géopolitique global de l'Occident et porterait l'admirations des masses sur des régimes plus explicitement autoritaires. Ces risques de changement de régime ne se produiront peut-être pas mais ils sont là avec une probabilité nouvellement non négligeable et même s'ils ne se concrétisent pas ils peuvent avoir une puissante influence sur la structure du paysage politique. Je fais le pari que le libéralisme a de beaux jours devant lui car les autres philosophies politiques s'effondrent même si elles essayent de rejetter une grosse part la responsabilité de leurs échecs sur le libéralisme. Par exemple le gag du réchauffement climatique illustrera pour 2 décennies la théorie des choix publics et l'impossibilité de faire confiance aux structures étatiques.

Je n'ai ni tes connaissances ni ton recul, donc, ben, je ne commente pas.

Ils considèrent les libéraux naïfs, déconnectés des réalités…et manipulables sur certains points.

C'est pas mal comme approche.

Mes préférences personnelles ne doivent pas primer sur un projet collectif de parti politique. Je ne pense toutefois pas être plus porté vers eux que vers des sensibilités plus libertaires. Mes affinités dépassent le cadre rigoureusement idéologique.

J'entends bien, je cherche à piger les arbitrages (raisonnés, j'entends) qui se présentent.

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J'ajouterai que le multiculturalisme conduit à la dissolution des cultures dans une soupe fade et insipide, et un amateur éclairé des arts ne peut que s'y opposer.

Alors là, il va falloir que tu développes sérieusement car je ne vois qu'une explosion créatrice dans le multiculturalisme. C'est justement l'échange entre les cultures qui permet de progresser et d'innover.

En terme d'architecture, de musique et de littérature, c'est flagrant. En peinture c'est une évidence.

On perd probablement certaines traditions, certaines langues, etc. abandonnées ou dévorées par les tendances du moment mais globalement, l'échange enrichi de façon prodigieuse.

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Alors là, il va falloir que tu développes sérieusement car je ne vois qu'une explosion créatrice dans le multiculturalisme.

De toute façon, ce débat du multiculturalisme, c'est du pipo : au 21e siècle, il ne reste de tout manière plus qu'une seule culture, l'occidentale. Les Africains ne comptent pas, les orientaux ont abandonné et les musulmans résistent en vain.

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De toute façon, ce débat du multiculturalisme, c'est du pipo : au 21e siècle, il ne reste de tout manière plus qu'une seule culture, l'occidentale. Les Africains ne comptent pas, les orientaux ont abandonné et les musulmans résistent en vain.

Source?

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Alors là, il va falloir que tu développes sérieusement car je ne vois qu'une explosion créatrice dans le multiculturalisme. C'est justement l'échange entre les cultures qui permet de progresser et d'innover.

Il existe aussi un multiculturalisme galvaudé qui résulte à une espèce d'idéologie conformiste du "métissage et du mélange multiculturel heureux" initié par l'Etat. Cet espèce de multiculturalisme archi dominant aujourd'hui se calque précisément sur le relativisme démocratique. Toutes les pratiques culturelles et artistiques se valent entre elles, elles ne stimulent en rien sur le plan de la création artistique ou même des idées. Au contraire celles ci visent à une uniformisation convenue qui se fait souvent en dépit des valeurs et des modèles du méchant homme blanc occidental.

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