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Nick de Cusa

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.La double casquette de Mario Monti, une analyse critique du nouveau gouvernement

C’est officiel : Mario Monti est le nouveau premier ministre italien. La conférence de presse (que nous avons suivi sur Twitter @Openeurope) est finie et le nom des personnes formant son cabinet ont été annoncés

Monti (cf photo) a choisi une double casquette puisqu’il sera, à la fois, premier ministre et ministre de l’économie par intérim. Comme prévu, à cause des résistances du parti du premier ministre sortant, Silvio Berlusconi, et du Partito Democratico (parti de centre-gauche), le nouveau gouvernement ne comportera, chose exceptionnelle, aucun politicien. Comme l’avait suggéré un média italien ces derniers jours, le cabinet de Monti sera très réduit, avec seulement douze ministres (précisément onze, plus Monti lui-même, en tant que ministre de l’économie), ainsi que cinq [junior ministers = assistants ?].

Certains ministères-clés (travail, santé, justice et économie) ont été confiés à des intellectuels. Un banquier, Corrado Passera, deviendra le ministre du développement économique, tandis que l’ambassadeur italien aux états-Unis, Giulio Terzi di Santagata, sera en charge du ministère des affaires étrangères. Parmi les postes [d’assistants], le ministère des affaires européennes a été confié à Enzo Moavero Milanesi, qui fut l’assistant le plus proche de Mario Monti durant les années où ce dernier était à la Commission européenne.

Le nouveau cabinet prêtera serment cet après-midi à 16 heures (heure anglaise). Durant sa courte conférence de presse un peu plus tôt dans la journée, Monti a refusé de répondre aux questions à propos des actions envisagées par son gouvernement, notamment sur la réforme du système de retraite (la commission européenne a déjà demandé plus d’efforts de la part de l’Italie) et sur l’introduction d’un impôt sur la richesse, comme moyen pour réduire le fardeau fiscal qui pèse sur les salariés et les entreprises. Des détails supplémentaires seront vraisemblablement disponibles à partir de demain après-midi, quand le nouveau premier donnera un discours au sénat italien, lors d’un premier vote de confiance.

A n’en pas douter, le cabinet de Super Mario inclut quelques personnes expérimentées. Toutefois, cela ne devrait pas masquer le fait que - de la même manière que le gouvernement d’unité nationale de Lucas Papademos en Grèce – nous examinons un gouvernement non élu, dont les mandats demeurent extrêmement incertains. Il faut considérer le fait qu’il n’y a pas un seul politicien dans le gouvernement italien actuel. Cette composition fait émerger deux questions :

Combien de temps le nouveau gouvernement va-t-il rester en fonction ?

C’est une question dont personne ne connaît la réponse. Les partis italiens sont divisés sur le sujet. Bien qu’avant d’accepter la fonction, Monti avait clairement annoncé qu’il « n’accepterait pas » de diriger un gouvernement
(qui doit quitter ses fonctions avant 2013)
, date à laquelle les prochaines échéances électorales sont prévues. A la différence des électeurs grecs, qui savent depuis le début qu’ils seront appelés à élire un nouveau gouvernement en février, les Italiens ignorent si des élections doivent prochainement avoir lieu. Cela pourrait conduire à une situation plutôt inconfortable alors que les citoyens italiens sont appelés, à se serrer davantage la ceinture, par un gouvernement non-élu. Ce dernier qui fut mis en place dans la précipitation et sous le joug des chefs d’états français et allemand ainsi que celui des fonctionnaires non élus de Bruxelles.

Qu'est-ce-que ce gouvernement est précisément censé faire ?

Les choses devraient s'éclaircir dans les prochaines 48 heures. Pour l’instant, le parti de Berlusconi a décidé de soutenir le gouvernement dirigé par Monti à la condition qu’il respecte les mesures proposés par
Il Cavaliere
dans une lettre qu’il avait adressé aux autres leaders européens à la fin du mois d’octobre. Toutefois, les partis centristes et de centre-gauche seraient particulièrement désireux de donner au nouveau gouvernement un mandat plus large, ce qui impliquerait, entre autres, de modifier la loi électorale italienne avant 2013.

Il est nécessaire que ces deux aspects soient rapidement clarifiés. Il se peut que l’Italie prenne des années avant de sortir de l’ornière. Une remise à plat radicale du système économique italien et de grands sacrifices seront nécessaires. Ceux-ci ne pourront se faire qu’avec un gouvernement qui aura reçu un mandat clair de la part du peuple. Sinon, ce que les médias italiens célèbrent aujourd'hui comme un tournant dans l’histoire de leur pays pourrait rapidement se transformer en un mauvais présage pour la démocratie italienne et le futur de l’Europe.

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"Junior Minister" : ce sont des ministres délégués ou des secrétaires d'Etat. Juste en dessous d'un ministre, mais appartenant quand même au gouvernement.

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Pour changer un peu, peut-être des articles sur l'Amérique latine, l'Argentine et le Guatemala suite à leurs récentes élections présidentielles :

Argentine : http://www.cato-at-liberty.org/cry-for-argentina/

Le Guatemala en guerre contre les cartels de la drogue : http://www.cato-at-liberty.org/should-guatemalas-new-president-follow-mexicos-strategy/

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Tiens un céleb pas des plus minables se réveille sur l'éolien.

Le prince Philip condamne l'éolien.

http://eureferendum.blogspot.com/2011/11/taking-piss-out-of-wind.html

(Rajouter une note que c'est le mari de la reine, par les temps qui courent).

Bien fait pour son crétin de fils en tout cas.

La route à suivre pour Rajoy.

http://openeuropeblog.blogspot.com/2011/11/way-ahead-for-don-mariano.html

3% des européens ont un gouvernement de gauche.

http://blogs.telegraph.co.uk/news/danielhannan/100118766/as-spain-rejects-socialism-only-three-per-cent-of-eu-citizens-now-have-left-wing-governments/

We are the 3% ! :lol:

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Un peu long mais qui serait si bon à avoir en article de référence à ressortir, comme on nous oppose toujours l'objection fumeuse des externalités.

Krugman et la pseudoscience des externalités. http://www.masterres…wer-to-krugman/

PS: les célébrités qui s'expriment dans notre sens, c'est bien, et ça marche.

Quelqu'un pour le Prince Philip, article facile, ça a plus d'impact que ça n'en a l'air.

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Voilà l'article de Hannan , les passages en gras sont à réétudier plus spécifiquement.

L’Espagne rejette le socialisme – seulement 3% des citoyens européens ont désormais un gouvernement de gauche.

Les Indignados, qui ne sont finalement pas si populaires.

Félicitations à Mariano Rajoy, dont le Partido Popular a remporté une triomphante victoire en Espagne : près de 11 millions de voix contre les 7 millions récoltés par les Socialistes, 186 sièges contre 110 pour ces derniers. Ce n’est pas souvent que vous pouvez trouver la même Une sur ABC et dans El Pais, mais un résultat d’une telle envergure ne peut donner lieu à une aucune interprétation : les deux vieux rivaux ont convenu que l’Espagne vient entière de confier son avenir aux conservateurs.

Ce succès est des plus remarquables car le Parti Socialiste (PSOE) a récupéré les voix des électeurs de centre-gauche à travers l’Espagne, celles des électeurs de centre-droit en Catalogne et pendant que le Pays basque tendait plutôt à supporter les partis locaux favorables à l’autonomie de la région. Cela signifie que, dans le but de gagner une majorité écrasante, le Partido Popular devait remporter une large majorité face au PSOE dans le reste du pays. C’est ce qui s’est produit. Quatre des cinquante provinces espagnoles sont en Catalogne, et trois sont dans le Pays Basque. Sur les quarante-trois restantes, le Partido Popular en a remporté quarante-deux (en plus de la province d’Alava dans le Pays Basque). Dans la partie Castillane de l’Espagnole, (à reprendre)

Dieu merci, ce résultat est décisif. En Grèce et en Italie, les premiers ministres élus ont été renversés, en faveur de gens qui furent en place à Bruxelles, et un parlement sans majorité aurait ouvert la porte d’un éventuel euro-putsch en Espagne. Les deux bords politiques espagnols ont, par le passé, été très explicites à propos du résultat des urnes. Chacun sait que les conservateurs espagnols ont refusé l’étroite victoire de la gauche en 1936. Ce qui est souvent omis, est le fait que les républicains furent tout aussi réticents à accepter la victoire de la droite, deux ans auparavant. Une longue histoire de soulèvements et de pronuncamientos [signification en français ?] signifient que la démocratie était largement vue comme le moyen vers une fin plutôt qu’un système désirable, dans son propre droit.

Heureusement, aucun d’entre eux ne peut désormais remettre en cause le mandate du Partido Popular. Pendant la campagne, Rajoy a promise de réduire la dette et de remettre les Espagnols au travail, en réformant les paralysantes lois espagnoles sur le travail. Les indignados pourraient alors devenir les minoritarios : les petits, rabougris, maigres, si bruyants et si gênants, insectes d’une heure.

S’il veut réussir, le nouveau premier ministre devra agir immédiatement. L’Espagne pourrait facilement suivre la voie du Portugal et de la Grèce, et la tâche de Rajoy est un des plus ardues, car, tant que l’Espagne restera dans l’Euro, la souffrance ne sera compensée par aucun gain manifeste. Des années de [years of unleavened austerity loom] et les voix émanant du Partido Popular vont commencer à demander que les ministres ‘agissent’ – c.-à-d. ‘dépenser moins’.

L’une des curiosités de l’Europe contemporaine est que, tandis que les personnes continuent de voter pour des partis de droite, rien ne change. Seuls 3% des citoyens européennes vivent désormais sous l’autorité d’un gouvernement de gauche (ceux d’Autriche, du Danemark, de Chypre et de la Slovénie – Je ne pense pas que nous pouvons compter encore sur la Grèce). Pourtant, les dépenses continuent d’augmenter (à l’exception de la défense), les bureaucraties continuent de s’étendre, les pouvoirs continuent de glisser des capitales nationales vers Bruxelles. Ce qui nous amène à une dure vérité. Tant que la plupart des lois seront édictées par Bruxelles, tant que les politiques économiques sont énoncées par Francfort, votre vote n’aura aucune sorte d’importance.

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Enterrement de 1ère classe à Durban. http://eureferendum….ost-decade.html

Cher Occupy, voici 10 choses que les méchants capitalistes pensent vraiment. http://blogs.telegra…s-really-think/

Le titre de celui-là devra être : Les 10 choses que pensent vraiment les méchants capitalistes. Et en accroche : "Indignés et Occupy Wall Street, voici ce que pensent ceux auxquels vous vous opposez." un truc du genre.

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Une relecture attentive sera nécessaire (même dans les points non signalés) … en espérant avoir malgré tout réalisé quelques passages convenables :

J’ai discuté avec quelques manifestants du mouvement « Occupy » ce matin, et j’ai été frappé de voir qu’ils me considéraient comme un politique de droite. Dans le but d’approfondir (…). évidemment, je n’espère pas convertir les lecteurs de gauche en un seul billet ; ils auront tout de même une idée plus claire de ce que nous croyons vraiment.

Les partisans d’un marché libre n’ont pas apprécié le sauvetage des banques. Cela pourrait être évident : nous sommes après tous, contre les subventions étatiques et les nationalisations. Pourtant, cela étonne souvent les commentateurs qui ont négligé nos convictions pour une compétition accrue et le libre échange, en faveur d’une croyance en la ploutocratie. Il y a une différence très importante entre les personnes en faveur du marché, et ceux qui soutiennent le monde des affaires. Parfois, ces deux décisions arrivent à coïncider ; mais dans la plupart du temps, ce n’est pas le cas.

Ce qui s’est passé depuis 2008 n’est pas capitaliste. Dans un système capitaliste, les mauvaises banques auraient été échouées, et leurs opérations rentables auraient été rachetées par des concurrents plus efficaces. Les actionnaires, les détenteurs d’obligations et quelques épargnants auraient perdu leurs fonds, mais les contribuables n’auraient pas dépensé un seul centime. [see here]

This is partly a question of closing loopholes (mansions put in company names to avoid stamp duty, capital gains tax exemption for non-doms etc).

Si vous souhaitez que les riches payent davantage, créons un système fiscal qui soit plus simple et plus net. (…). Principalement, cependant, c’est une question de diminuer le taux d’imposition à un niveau à l’évasion fiscale devient injustifié. Comme continue de le dire Art Laffer à qui veut l’entendre, cela fonctionne à chaque fois. Entre 1980 et 2007, les Etats-Unis ont réduit les taxes, et ce quelque soit le niveau de revenu. Le résultat ? Les 1% les plus riches, qui payaient 19,5% de toutes les taxes auparavant, en assurent désormais 40%. En Grande-Bretagne, depuis que le taux le plus élevé sur l’impôt sur le revenu ait été rabaissé à 40% en 1988, la part des impôts sur les revenus du centile le plus riche est passée de 14 à 27%.

4. We are, in most cases, nowhere near having to pay top rate tax ourselves; our most eloquent champions over the years have been modestly-paid academics.

Ceux de nous qui croient en un gouvernement qui soit moins puissant, ne sont pas motivés par le désir de rendre les riches plus riches. Nous ne le sommes vraiment pas. Dans la plupart des cas, nous sommes (…). Nous pensons que la liberté économique rendra globalement notre pays plus riche. Certes, les riches pourront s’enrichir davantage, mais nous ne le voyons pas comme un argument contre l’élévation générale des niveaux de vie pour la majorité de la population.

Nous ne sommes pas contre l’égalité. Nous reconnaissons généralement les bienfaits d’un système de type scandinave d’homogénéité : les crimes tendent à être moins nombreux, les personnes moins stressées, etc. … Notre objection n’est que pas l’égalitarisme ne soit pas désirable en soi, mais que les politiques pratiquées requièrent une perte disproportionnée de liberté et de prospérité.

A propos, l’intervention de l’Etat ne semble pas non plus un moyen efficace pour promouvoir l’égalité. Sur les indicateurs les plus élémentaires – taille, apport en calories, mortalité infantile, alphabétisation et espérance de vie – la Grande Bretagne est devenue (Britain has been becoming a steadily more equal society since the calamity of 1066.). Il est vrai qu’il y a une cinquantaine d’années, cette approximation s’est arrêtée, et certains points se sont inversés. Il existe plusieurs théories contraires, mais une chose est indéniable : l’augmentation récente de l’écart de richesse s’est déroulée dans une époque où l’Etat contrôle, plus que jamais, une grande part des richesses nationales.

Arrêtons l’idée reçue selon laquelle être de gauche signifierait être du côté des gens ordinaires, et être de droite signifierait défendre les élites privilégiées. Il est difficile de penser à une taxe unique, ou bien à une régulation unique qui ne finissent pas par privilégier certains intérêts au détriment de la population. La raison est la suivante : les gouvernements continuent à augmenter les taxes dites de « coûts dispersés et de gains concentrés » : les gens sont généralement plus conscients des gains qu’ils perçoivent plutôt que des taxes qu’ils payent.

8. 1(adding fractionally to his net worth)

2third parties get to hand out the goodies.

Le capitalisme, avec toutes les imperfections qu’il comporte, est le système le plus équitable que nous ayons essayé. Dans un système basé sur les droits de la propriété et un engagement libre, les personnes réussissent en fournissant un service honnête aux autres. Bill Gates est devenu riche en enrichissant des dizaines de millions d’entre nous : je suis en train de taper ces quelques mots en utilisant l’un de ses programmes. Il a tiré parti de l’échange (1), et c’est également mon cas (plus d’aisance). En contraste, dans un système géré par l’Etat (2)

En parlant d’équité, rappelons nous que ce mot n’appartient à aucune entité politique. Quelle parité entre les salaires du secteur privé et public ? Que diriez-vous d’être équitable avec nos enfants, auxquels nous avons légué un endettement sans précédent ? Comment être équitable avec l’enfant qui abandonne l’école à 16 ans, commence à payer ses taxes et celui-ci qui, grâce aux subventions, va à l’Université. Comment être équitable entre les chômeurs, dont les firmes ne peuvent pas assumer le coût à cause de la protection des salariés actifs ?

10. Paying tax is morally neutral (see here). Evidence suggests that, as taxes rise, and the state squeezes out civic society, people give less to good causes.

N’oublions pas l’éthique non plus. C’est une vertu que de décider de faire la bonne chose, mais ce n’est pas une d’y être contraint. Choisir de faire des dons aux œuvres de charité est (meritorious ; paying tax is morally neutral (see here)). Des preuves montrent qu’une hausse des taxes (and the state squeezes out civic society), les gens donnent moins aux bonnes œuvres.

Allez-y camarades. Je ne m’attends pas à ce que les tentes installées devant la cathédrale Saint-Paul se plient cette nuit. Mais peut-être que nous nous sommes au moins engagés honnêtement sur certains débats (than talking past each other). ¡Hasta la victoria siempre!

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Pour l’article sur Krugman, voici un premier jet. Remarques préliminaires :

- faites pas gaffe à l’orthographe, je corrigerai quand je serai vaguement plus satisfait de la traduction

- dans l’article, « economics » est systématiquement suivi de 101. Je n’ai pas la moindre idée de ce que c’est supposé signifier.

- les crochets signifie : « je suis pas satisfait de ma traduction, une meilleure idée serait la bienvenue ». Ça peut être soit une expression courte (dans ce cas j’ai mis la vo dans le crochet), soit le paragraphe/phrase entier, dans ce cas j’ai juste mis []

C’est ma première traduction, donc tout commentaire bienvenu :)

Opponents of fossil fuels have long championed solar power and wind power as replacements. Unfortunately, there is no evidence that solar and wind can provide the cheap, plentiful, reliable energy that our standard of living requires. They have never come remotely close to competing economically on a free market. In fact, due to their low concentration and high intermittency, they have proven unable to provide substantial baseload power in any country, ever, even when exorbitantly subsidized.

Les adversaires des énergies fossiles défendent depuis longtemps leur remplacement par l’énergie solaire ou éolienne. Malheureusement, il n’y a rien qui indique que ces dernières puissent nous fournir une source d’énergie assez bon marché, abondante et fiable pour pouvoir garantir notre niveau de vie actuel. Elles n’ont jamais, et de loin, prouvé leur compétitivité dans un marché libre. En fait, à cause de leur [low concentration and high intermittency]faible densité et leur grande variabilité, elles n’ont jamais été capables de fournir une [substantial baseload power] part conséquente de la demande énergétique de base dans le moindre pays, même en étant lourdement subventionnées.

When confronted with these facts, opponents of fossil fuels offer a seemingly scientific counterargument. Fossil fuels are only cheap, they say, because fossil fuel companies aren’t required to pay for the “hidden costs” or “negative externalities” of their product. These “hidden costs” are harms not reflected in the prices we pay–such as the presumed damage from future climate change. Companies should be required to pay these “hidden costs,” the argument goes, and if they were, solar and wind would actually be cheaper than fossil fuels.

Lorsqu’on les confronte à ces faits, les adversaires des énergies fossiles rétorquent ce qui semble être un contre-argument scientifique. Ils affirment que si les énergies fossiles sont aussi bon marché, c’est parce que les entreprises les fournissant n’ont pas à payer les « coûts cachés » ou « externalités négatives » de leurs produits. Ces « côuts cachés » sont des inconvénients qui ne sont pas inclus dans le prix que l’on paie — par exemple, les présupposés dégâts causé par le changement climatique. Ils continuent en affirmant que les entreprises devraient payer ces « coûts cachés », et que dans une telle situation les énergies solaires et éoliennes seraient en fait moins cher que les énergies fossiles.

In a recent column, “Here Comes the Sun,” Paul Krugman invokes this view to argue for major taxation on fracking (and, by implication, all other fossil fuel production). To believe otherwise, he says, is to be economically illiterate.

Dans un récent éditorial, [Here Comes the Sun] « Et voici le soleil », Paul Krugman utilise cet argument pour défendre une importante taxation sur la fracturation hydraulique (et, par extention, sur toutes les autres énergies fossiles). Selon lui, toute position contraire viendrait d’une inculture économique.

> Fracking–injecting high-pressure fluid into rocks deep underground, inducing the release of fossil fuels–is an impressive technology. But it’s also a technology that imposes large costs on the public…Economics 101 tells us that an industry imposing large costs on third parties should be required to “internalize” those costs — that is, to pay for the damage it inflicts, treating that damage as a cost of production.

> La fracturation hydraulique (injecter des fluides à haute pression dans les roches profondes, provoquant un relâchement d’énergies fossiles) est une technique impressionnante. Mais c’est aussi une technique qui a un coût important pour le public. La théorie économique nous dit qu’une entreprise générant un important coût sur de tierces personnes devrait être forcée d’« internaliser » ces coûts, c’est à dire de payer pour les dégâts infligés, et de traiter des dégâts comme un coût de production.

Unfortunately, this analysis fails both Political Philosophy 101 and, surprisingly given Krugman’s credentials, Economics 101.

Malheureusement, cet argument n’est valide ni du point de vue de la philosophie politique, ni (ce qui est surprenant, étant donné [credentials] les références de Krugman), ni du point de vue de la théorie économique.

It is true, as Krugman says, that the price of a product does not reflect all the negative effects that come with the product. For example, when the automobile industry overtook, the horse-and-buggy industry, there were many negative impacts on the workers and families of the latter industry, who had to suffer temporary unemployment, go through retraining, etc.

Il est vrai que, comme le dit Krugman, le prix d’un produit ne prend pas en compte tous les effets négatifs causés par lui. Par exemple, lorsque l’industrie automobile a remplacé les chevaux et les calèches, les travailleurs de ces industries (coches, charretiers,…) ont dû subir de plein fouet de nombreux inconvénients comme le chômage technique, la reconversion, etc.

But Economics 101 does not tell us what to do about such effects. For example, it doesn’t say whether the automobile industry should have been forced to pay a tax for “imposing large costs on third parties” it drove out of business. Such questions are the province of political philosophy. Krugman is welcome to argue for his personal political philosophy, which, in my reading, is a hybrid of utilitarianism, egalitarianism, and economic authoritarianism. But he should not abuse his economic prestige to smuggle his political views under “Economics 101.” The idea of dealing with pollution issues via “externality” calculations rather than by proper definition of air and water rights, is highly dubious and anything but self-evident.

[]Mais la théorie économique ne nous dit rien de ce que nous devons faire de ces inconvénients. La théorie économique ne nous dit pas que l’industrie automobile aurait dû être forcée de payer une taxe pour avoir « généré un important coût sur de tierces personnes ». Ces questions sont du domaine de la philosophie politique. Krugman a tout à fait le droit de défendre sa propre philosophie qui est, à ma connaissance, un mélange d’utilisarisme, d’égalitarisme et de dirigisme économique. Mais il ne devrait pas mettre en avant sa renommée en tant qu’économiste pour faire passer ses vues poliques comme « du bon sens économique ». Cette idée de traiter les problèmes de pollution comme des « externalités » plutôt que comme des problèmes de définition du droit de propriété sur l’air et l’eau est non seulement douteuse, mais n’a surtout rien à voir avec le bon sens.

That said, it can be valuable in understanding the economic impact of an industry to analyze negative impacts that are not reflected in prices. But we must simultaneously analyze the positive impacts that are not reflected in the prices we pay. But Krugman and others steadfastly refuse to consider the “hidden benefits” of fossil fuels–even though they are massive.

Ceci étant, il peut être intéressant d’analyser les effets négatifs non inclus dans les prix pour comprendre l’impact économique d’une industrie. Mais nous devons également analyser les effets positifs qui ne sont pas inclus dans les prix. Pourtant, Krugman et d’autres refusent résolument de prendre en compte les « effets positifs cachés » des énergies fossiles, même s’ils sont importants.

A very clever video on YouTube illustrates the issue of hidden benefits with regard to the Internet. “How much money would someone have to pay you,” the host asks, “to give up the Internet for the rest of your life?” In other words, how much is the Internet really worth to you? The video’s featured economist, Professor Michael Cox, says his students mostly answer that no amount would be enough–and when they propose amounts, they are in the high milions or billions. Most of us would say the same, because the Internet is an indispensable value in our lives.

[TODO:lien] Une très bonne vidéo sur YouTube illustre la problématique des bénéfices cachés en prenant exemple sur internet. Le commentateur y demande « Combien seriez vous prêt à recevoir pour abandonner internet pour le restant de votre vie ? ». En d’autres termes, combien vaut internet pour vous ? L’économiste présenté dans la vidéo, le professeur Michael Cox, affirme que la plupart de ses étudiants répondent qu’aucun prix n’est suffisant — et pour ceux qui en proposent un, il se chiffre en millions ou milliards. La plupart d’entre nous répondraient de mme, parce qu’internet prend une place de plus en plus indispensable dans notre vie.

And yet how much do we actually pay for it? Less than a thousand dollars a year. “What the market has done,” observes Cox, “is create a tremendous gap between worth and cost.” This gap is a wonderful thing–so long as we don’t forget it when assessing the importance of indispensable values to our lives.

Et pourtant, combien payons-nous pour internet ? []Moins d’une trentaine d’euros par mois. []« Ce que le marché réalise, observe Cox, est la création d’un énorme écart entre ce que ça vaut et combien ça coûte. » []Ce écart est une chose merveilleuse — tant que nous ne l’oublions pas évaluons les choses importantes dans nos vies.

An equivalent gap between worth and cost exists between what we get and what we pay for indispensable sources of cheap, plentiful, reliable energy such as coal, oil, and natural gas–since energy is the resource that makes every other resource in our industrial economy possible.

[]Il existe un écart équivalent entre ce que nous payons et ce que nous gagnons d’une source d’énergie bon marché, abondante et fiable comme le charbon, le pétrole et le gaz naturel — l’énergie étant la ressource à la base de tout le reste dans l’industrie.

Consider: If you were a factory owner, how much more would you be willing to pay for the coal-powered electricity that allows your business to exist? How much would you be willing to pay for the natural gas that keeps you from freezing in the winter? How much would you be willing to pay for the gasoline in the ambulance that saves your child’s life? A lot more than you do.The reason we get energy for such a bargain is because of the wondrous nature of the free market, including another part of Economics 101 Krugman conveniently omits: the marginal nature of prices.The price we all pay for a given good or service is set by the marginal buyer–the buyer who, among those having successfully bid for the good or service, was willing to bid the least for it.

Pensez-y : si vous étiez un industriel, combien seriez-vous prêt à payer l’électricité, produite par une centrale à charbon, qui permet à votre usine d’exister ? Combien seriez-vous prêt à payer pour le gaz naturel qui vous réchauffe en hiver ? Combien seriez-vous prêt à payer pour l’essence dans l’ambulance qui transporte votre fils à l’hôpital ? Beaucoup plus que vous le faites. La raison pour laquelle nous pouvons avoir tout ça pour une bouchée de pain est la nature merveilleuse du marché libre, y compris une part de l’économie que Krugman ignore [conveniently]commodément : la nature marginale des prix. Le prix que nous payons pour un bien ou un service est déterminé par l’acheteur marginal — l’acheteur qui, parmi tous ceux qui ont pu s’offrir ce bien ou ce service, []était celui qui était prêt à mettre le prix le plus bas.

This means that every other buyer valued the good more than the price paid. Thus, with every product or service, the total value consumers gain from buying it is necessarily higher than the total price they pay for it. And in the case of indispensable values, such as the Internet or cheap, plentiful, reliable energy, that value is incomparably higher. We should never confuse the price we pay for fossil fuels with the value we get from fossil fuels.

Ça signifie que tous les autres acheteurs préféraient le bien acheté au prix payé. Ainsi, pour tout produit ou service, la valeur totale gagnée par les consommateurs est forcément plus grande que le prix total payé pour. Et dans le cas des [indispensables values]besoins indispensaples comme internet ou une source d’énergie bon marché, abondante et fiable, cette valeur est incommensurément plus élevée. Nous ne devrions jamais confondre le prix des énergies fossiles et la valeur de ce qu’elles nous permettent de faire.

An honest attempt to guesstimate the full economic impact of fossil fuels would have to take into account, at the absolute minimum, the following:

Une tentative honnête d’estimer l’impact total des énergies fossiles aurait à prendre en compte, au grand minimum, les éléments suivants :

* Cheap, plentiful, reliable energy adds dozens of years to life and makes those years incomparably more enjoyable.

* Given current technology and economics, including the desperate need for industrial-scale energy around the world, fossil fuels will be indispensable for decades to come. This is especially true because of the environmentalist assault on nuclear power, which has set back that technology decades.

* Industrial-scale energy has historically made us far less vulnerable to climate, not more–and would be essential to coping successfully with any serious climate change, natural or manmade.

* Solar and wind have never produced cheap, plentiful, reliable energy in any country, ever.

* L’énergie bon marché, abondante et fiable augmente d’une dizaine d’année l’espérance de vie et rend ces années supplémentaires bien plus agréables.

* Étant donné le niveau économique et technologique actuel, y compris le besoin impérieux d’une source d’énergie à l’échelle industrielle dans le monde entier, les énergies fossiles seront indispensables pour les décennies à venir. Ceci est particulièrement vrai à cause du combat des écologistes contre l’énergie nuclaire, qui a retardé les progrès de cette technologie d’une dizaine d’années.

* L’existence d’une source d’énergie à l’échelle industrielle nous a permis de nous rendre bien moins vulnérable aux aléas climatiques — et ceci sera essentiel pour gérer le changement climatique, qu’il soit naturel ou non.

* Le solaire et l’éolien n’ont jamais constitué une source d’énergie bon marché, abondante et fiable, nulle part dans le monde.

None of this enters into Krugman’s “scientific” evaluation. He treats the price of fossil fuels as fully reflective of their positives, and regards it as scientific to fixate on their negatives (real or fabricated) and demand that massive taxes be levied. What level of taxation? Krugman doesn’t say–but let’s explore the alternatives.

Rien de tout cela n’entre en compte dans l’évaluation « scientifique » de Krugman. Il considère le prix des énergies fossiles comme étant le reflet parfait de leurs effets positifs, et considère comme scientifique de ne considérer que les effets négatifs (qu’ils soient réels ou imaginaires) et demande une taxation massive. Quel niveau de taxation ? Il ne répond pas à cette question — mais explorons les différentes possibilités.

If the Left imposed a carbon tax that was large enough to force the entire economy to run on solar and wind, the entire economy would collapse. If the tax was large but not large enough to totally bankrupt the fossil fuel industry, it would do little to reduce greenhouse gasses but make us far poorer, including far more vulnerable to the climate–cheap energy being the key to making the climate livable. Any level of tax is pseudo-scientific and destructive, because it is based on an evasion of the indispensable, life-and-death positives of fossil fuels.

Si la gauche imposait une taxe carbone assez importante pour forcer l’économie entière à passer à l’éolien et au solaire, l’économie s’effondrerait. Si la taxe était importante mais pas assez pour complètement ruiner l’industrie pétrolière, cela ne permettrait pas de baisser beaucoup les émissions de gaz à effet de serre, mais nous rendrait plus pauvre, et donc plus vulnérable aux aléas climatiques — []l’énergie bon marché étant la pierre angulaire dans la lutte contre les extrèmes climatiques.

What should the government’s policy toward pollution be? This is a complex subject, but in my view the proper principle to guide policy is individual rights. The government should clearly define air and water rights, and enforce individual cases according to objective evidence of physical harm.

Quelle devrait être la politique à suivre concernant la polution ? C’est un sujet complexe, mais de mon point de vue le principe qui devrait guider la politique sont les droits individuels. Le gouvernement devrait définir clairement les droits sur l’air et l’eau, et juger de chaque cas particulier en fonction des preuves objectives d’une violation de ces droits.

How such rights should be defined is in part an issue of the economic and technological context; since it is never possible to eliminate all waste, what amount of waste constitutes a rights violation must take into account the full context of what waste is preventable in a given economic and technological context and what isn’t. In today’s context, to call CO2 emissions “pollution” is to call human survival “pollution.” No view could be more damaging to our economy–or to the human environment.

Comment ces droits devraient être définis est en partie fonction du contexte économique et technologique ; puisqu’il est impossible d’éliminer toutes les sources de gaspillage, le niveau de gaspillage qui constitue une violation de ces droits doit prendre en compte ce qui est évitable et ce qui ne l’est pas, dans un contexte économique et technologique bien précis. Aujourd’hui, considérer commme de la « pollution » les émissions de gaz carbonique revient à appeller « pollution » la survie de l’espèce humaine. Aucun autre point de vue ne pourrait être plus dommageable à l’économie — ou à la [human environment]société.

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- dans l’article, « economics » est systématiquement suivi de 101. Je n’ai pas la moindre idée de ce que c’est supposé signifier.

101 désigne pour les ricains le premier niveau de cours d'une matière. Genre le DEUG d'il y a quelques années…

C'est un façon de dire que ce sont des connaissances de base en matière d'économie.

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Base load semble se traduire "charge de base". Ca désigne la part de la production d'électricité dont on a besoin en permanence, en heures creuses comme pour les pointes (en gros, le charbon, le nucléaire et les barrages, sauf dans les pays qui ont d'énormes productions pétrolières ou gazières).

Bref.

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Une relecture attentive sera nécessaire (même dans les points non signalés) … en espérant avoir malgré tout réalisé quelques passages convenables :

Déjà 1.100 pages vues pour les "10 choses que pensent vraiment les nouveaux capitalistes". Pas maaal.

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Un résumé + traduction de cet article serait un vrai plus pour CP :

http://www.popularmechanics.com/print-this/what-really-happened-aboard-air-france-447-6611877

(attention, il y a la moitié inférieure qui est un malheureux copié/collé et l'article est donc plus court qu'il n'y paraît)

C'est sur l'AF447 et ce qui s'est dit dans le cockpit. L'avantage est que les conversations sont en Français.

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