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Comment vit la classe moyenne aujourd'hui en France


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Voici un article d'un site pourtant pas du tout en faveur de la diminution des impots qui décrit comment vit un couple avec 1 enfant qui gagne 5000€ par mois en région Parisienne.

J'ai particulièrement apprécié les donneurs de leçons dans les commentaires.

Sentiment de déclassement, peur de voir la gauche « les taxer plus » : avec deux salaires, le couple espérait vivre à l’aise. L’accès à la propriété plombe leur budget.

pm-proprietaires.jpg

Une clé (Theogeo/Flickr/CC)

C’est une jolie maison style années 30, dans une rue calme d’une petite ville du Val-de-Marne. La petite bâtisse entourée d’un grand jardin a certes du charme, « mais ce n’est pas non plus un palace ».

D’ailleurs, Lætitia – le prénom a été modifié – ne manque pas de souligner l’étroitesse des pièces à vivre. Un salon, une petite salle à manger, deux chambres modestes à l’étage : en tout, 65m2 que se partagent le couple et leur petite fille de 3 ans.

La jeune femme annonce d’emblée que ce n’est « pas tout à fait » la maison dont son mari et elle avaient rêvé :

« On l’a choisie parce qu’elle avait du potentiel. Avec des travaux, on peut monter à 100m
2
, mais ce n’est pas pour tout de suite !

C’est un premier achat et, dans nos têtes, c’est très clair depuis le début : on bougera. On ne sait pas quand, mais on finira par partir. »

La petite maison dans la banlieue

Quand ils ont commencé à chercher à acheter en 2009, Lætitia et son mari n’envisageaient pas une seconde quitter Paris.

Ils vivent alors en plein cœur du XVe arrondissement, dans un deux-pièces qu’ils louent 500 euros par mois. « Un super bon plan qu’on n’aurait jamais dû quitter », soupire Jérémie – le prénom a été modifié. Mais avec la naissance de leur fille, ils commencent à se sentir à l’étroit :

« On a été réalistes, comme beaucoup de gens : soit on louait un trois-pièces qui nous aurait coûté au moins 1 300 euros par mois, soit on achetait à crédit avec des mensualités équivalentes. La différence, c’est qu’on est propriétaires. »

Jérémie, 32 ans, est cadre dans une « grosse boîte d’immobilier » depuis six ans. Il gagne 2 500 euros par mois.

Lætitia, 26 ans, est fonctionnaire de catégorie A depuis deux ans. Elle touche 2 450 euros mensuels.

  • Pour leurs recherches immobilières, ils s’étaient fixé un budget maximum de 300 000 euros :

« Pour un premier achat, c’était déjà une belle somme ! Mais on a vite déchanté en voyant les prix : dans Paris, on ne pouvait clairement pas s’offrir plus de 30m
2
.

Alors on a commencé à regarder autour. A 5 km, puis à 10 km… Mais en fait, dans les 15 km autour de Paris, il n’y avait rien dans nos prix.

On n’avait pas le choix : on était obligés de partir en banlieue. »

« Entre 70 et 80 visites » en un an

Lætitia et Jérémie se montrent assez exigeants. Quitte à acheter hors de Paris, autant trouver une maison avec jardin et de préférence dans « un quartier “safe” » :

« ça a été tout un jeu de compromis. D’abord, on a éliminé le 92 [Hauts-de-Seine, ndlr], où l’immobilier est aussi cher qu’à Paris. Le 93 [seine-Saint-Denis, ndlr], c’était hors de question, on n’en voulait pas. Donc on a ciblé le 94 [Val-de-Marne, ndlr].

A Meudon, à Issy-les-Moulineaux, on avait vu des taudis à 300 000 euros, des garages aménagés, des maisons avec vue sur le cimetière. »

Ils ont « tout fait » : agences immobilières, sites et annonces de particuliers à particuliers.

En un an, ils ont visité « entre 70 et 80 maisons », avant d’arriver « tout à fait par hasard » dans cette ville de l’est parisien, fin 2010.

« On n’aurait pas pu avoir ce crédit aujourd’hui »

Jérémie et Lætitia sont les premiers acheteurs intéressés par la petite maison, qui possède un grand jardin de 150 m2. Ils signent le compromis de vente dès la deuxième visite. 330 000 euros, frais de notaire inclus.

Mais les banques se montrent réticentes à leur accorder un prêt et leur dossier est rejeté partout :

« On s’est retrouvés à une semaine de la fin du compromis, sans banque, sans rien. Pour s’en sortir, on a dû augmenter l’apport initial avec l’aide de nos parents et domicilier nos revenus dans la seule banque qui acceptait de nous suivre. Il faut dire que quelqu’un qu’on connaissait est intervenu pour pousser notre dossier.

Avec la crise, les taux ont augmenté et les banques sont devenues frileuses. Aujourd’hui, on n’aurait jamais pu avoir ce crédit. »

L’arrivée en banlieue, une grosse prise de conscience

A Paris, le couple vivait « confortablement » avec un seul salaire et une petite aide financière des parents de Lætitia, qui était alors étudiante.

« On était habitués à un certain train de vie : on pouvait se permettre des restaurants, on s’offrait des cadeaux. »

En arrivant en banlieue, c’est la « grosse prise de conscience ». Tout en gagnant deux fois plus qu’avant, ils ont le sentiment que leur train de vie s’est dégradé. « C’est ce décalage qui nous semble aberrant ! », s’exclame Jérémie.

« On n’aurait jamais pensé consommer autant »

« En achetant, on savait bien ce qu’allaient nous coûter la taxe foncière et la taxe d’habitation.

Mais il y a eu un mauvais concours de circonstance : le commercial d’EDF s’est trompé dans ses calculs et au lieu de payer 75 à 80 euros par mois comme prévu, on s’est retrouvé avec un reliquat de 1 000 euros à régler à la fin de la première année. »

Jérémie grimace encore en repensant à cette mauvaise surprise. La maison ancienne est mal isolée et coûte une fortune en chauffage :

« Avec une chaudière neuve au gaz et un double vitrage, nous n’aurions jamais pensé consommer autant. A Paris, les charges étaient comprises dans notre loyer. »

Au final, leur petite maison à 15 km de Paris absorbe presque la moitié de leurs revenus mensuels.

Un sentiment de déclassement

Dans leur quartier, qui n’a rien d’une banlieue chic, Lætitia et Jérémie sont les seuls cadres. La plupart de leurs voisins sont salariés « mais semblent s’en sortir mieux » qu’eux :

« Il faut dire qu’ils ont acheté il y a dix, quinze ans. A l’époque, on avait la même chose pour facilement trois fois moins cher. Si on avait acheté la maison 120 000 euros, ça aurait été complètement différent. »

Tout deux viennent de familles « très aisées ». Ils espéraient faire aussi bien, voire mieux que leurs parents et avouent « avoir parfois honte de leur train de vie ».

Avant d’avoir sa fille, Lætitia finançait une partie de ses études de droit avec des petits boulots. Elle a été serveuse le soir, ce qui ne l’a pas empêchée de toujours passer ses examens haut la main.

« J’ai eu mon master avec mention, et mon concours de catégorie A du premier coup, alors que je venais d’avoir un enfant.

Je sais bien qu’on n’est pas les plus à plaindre. Simplement, après tous ces efforts, on aspirait à mieux que ce qu’on a aujourd’hui. »

« Je m’inquiète beaucoup si Hollande devient Président »

Ils reconnaissent volontiers la chance qu’ils ont d’avoir la sécurité de l’emploi et des salaires convenables, même si Jérémie dit « détester » son boulot.

« On n’a jamais demandé aucune aide, alors qu’on y avait peut-être droit. On s’est toujours démerdés par nos propres moyens, et on ne se considère pas une seule seconde comme appartenant à une catégorie sociale supérieure. »

Une chose est sûre : Jérémie et Lætitia, qui ont déjà le sentiment de travailler beaucoup pour gagner peu, ne voteront certainement pas PS à la prochaine élection [Rue89 les a rencontrés début avril, avant le premier tour de la Présidentielle] :

« C’est nous qui allons encore nous en prendre plein la gueule. On sait bien qu’on est la cible de choix pour la redistribution des revenus.

Bien sûr, on est loin des
75%
, mais il faut voir comment on vit ! Avec le crédit de la maison et les taxes, c’est pas forcément une situation très enviable. Je ne vois vraiment pas comment on pourrait nous ponctionner plus. »

Revenus : 4 950 euros par mois

  • Jérémie : 2 500 euros

Son salaire n’a jamais augmenté. Il n’a pas de perspectives d’évolution à court terme. Il dispose d’avantages : une voiture de fonction qui ne lui coûte rien, sauf lorsqu’il l’utilise en vacances, un téléphone portable et un forfait pris en charge par son entreprise.

  • Lætitia : 2 450 euros

Elle a une perspective d’évolution progressive, et la possibilité de passer de nouveaux concours. Elle n’a pas le permis et ne prévoit pas de le passer. C’est son mari qui l’emmène au travail chaque matin.

Ils versent leurs salaires sur un compte commun, qui sert à tout payer.

Dépenses fixes : 4 000 euros par mois

  • Crédit immobilier et assurance habitation (maison avec jardin) : 1 700 euros par mois

Le couple a souscrit son crédit et son assurance dans la même banque, les deux sont donc prélevés en même temps.

  • Gaz : 300 euros
  • Eau et électricité : 120 euros
  • Taxe foncière et taxe d’habitation : 2 000 euros par an, soit 167 euros par mois
  • Crédit à la consommation : de 6 000 euros – qu’elle rembourse au rythme de 200 euros par mois sur 36 mois.
  • Internet, téléphone et location de films : 65 euros par mois
  • Forfait téléphonique de Lætitia : 40 euros par mois
  • Nourriture (midi et soir) : 700 euros dont 80 euros chacun pour la cantine à midi et environ 100 euros par mois pour aller au restaurant.

Lætitia et Jérémie sont des fins gourmets et des amateurs de vin : à Paris, il n’était pas rare pour eux d’aller dîner dans des restaurants gastronomiques ou de s’offrir une bonne bouteille.

Jérémie montre le cubi de vin rouge qui trône sur l’étagère de la cuisine, d’un air désabusé.

« Avant, on allait à Monoprix. Ensuite, on est passés à Carrefour. Et maintenant, il nous arrive même d’aller chez Lidl !

On va de plus en plus rarement au restaurant. D’ailleurs, on préfère recevoir pour être sûrs de maîtriser au mieux les dépenses quand on voit nos amis. »

  • Vêtements : 1 000 euros par an, soit 83 euros par mois

« C’est le minimum pour être présentables au travail.

Naturellement, il faut aussi renouveler chaque année la garde-robe de notre fille qui est en train de grandir. »

  • Garderie : 150 euros par mois

Leur fille entrera à l’école primaire dans deux ans. Ses parents n’envisagent plus de la mettre à l’école publique, pourtant proche de chez eux.

« Depuis la suppression de la carte scolaire, le niveau de l’école du quartier s’est dégradé. Je vois comment les enfants parlent, comment ils se comportent à 6 ans. Ce n’est pas l’éducation que je veux pour mon enfant.

Aujourd’hui, dans nos têtes, c’est très clair : on sait qu’on veut la mettre dans le privé, c’est une priorité. »

  • Mutuelle : 120 euros par mois
  • Impôt sur le revenu : 2 500 euros par an, soit 208 euros par mois à compter de septembre 2012

L’année suivante, ce sera 3 800 euros par an, soit 316 euros par mois.


  • Frais bancaires : 50 euros par mois

  • Abonnement au club de sport : 90 euros par mois

« La salle de sport, c’est la seule dépense plaisir qu’on s’accorde. »

Dépenses variables : 800 euros par mois

  • Coiffeur et manucure : 70 euros par mois
  • Cigarettes : 250 euros par mois

« C’est vrai qu’on fume beaucoup tous les deux. C’est sûrement le premier poste de dépense qu’on supprimera si on a besoin de faire des économies. »

  • Cadeaux divers : 1 000 euros par an, environ 83 euros par mois
  • Week-ends et vacances : entre 3 000 euros et 4 000 euros par an (290 euros par mois environ).

« On va toujours dans la maison de ma famille, dans le Sud. On ne prend jamais de location.

Il nous arrive encore de partir en week-end avec nos amis, mais beaucoup moins qu’autrefois.

En arrivant en province, on croyait aussi qu’on allait enfin profiter de Paris. En réalité, 15 km, c’est beaucoup. Le parking pour la soirée coûte au moins 20 euros… ça fait chère la sortie. »

  • Nourriture, vaccin et vétérinaire pour les deux chiens (un de garde, un de compagnie) : 100 euros

« Le chien de garde, à la base, ce n’était pas du tout une dépense de loisir. Il y a eu beaucoup d’agressions dans le quartier et comme je suis souvent en déplacement, je ne me voyais pas laisser ma femme seule dans la maison.

ça fait un an qu’on l’a. Depuis, on est beaucoup plus tranquilles. »

Epargne : variable

Lætitia et Jérémie sont souvent à découvert. Quand ils peuvent, ils épargnent un peu chaque mois.

Lætitia soupire :

« Je sais que les gens vont penser qu’on se plaint pour rien. Mais si on nous avait dit, il y a trois ans, qu’on allait gagner 5 000 euros à deux, on n’aurait jamais pensé vivre comme ça.

Quand on s’imagine “cadres parisiens et propriétaires”, on ne croit pas qu’on va devoir faire attention sur tout. »

Quand on leur demande quelle photo pourrait illustrer leur portrait, Lætitia et Jérémie se regardent un instant : « Un petit pavillon à crédit, dans une banlieue de Paris », dit-il. « Mais avec un gros nuage noir au-dessus », ajoute-t-elle.

http://www.rue89.com/rue89-eco/2012/04/24/laetitia-et-jeremie-5000-eu-par-mois-proprietaires-souvent-decouvert-231141

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Ils ont fait un mauvais choix d'investissement, voilà tout.

N'importe quoi, c'est surtout un mauvais choix d'investir tout court. C'est surtout un scandale que les hommes politiques preferent surfer sur la bulle immobiliere pour faire croire qu'il y a de la croissance en France.

C'est d'un malsain, mais d'un malsain, c'est gerbant. Fumiers de politiques.

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N'importe quoi, c'est surtout un mauvais choix d'investir tout court. C'est surtout un scandale que les hommes politiques preferent surfer sur la bulle immobiliere pour faire croire qu'il y a de la croissance en France.

C'est d'un malsain, mais d'un malsain, c'est gerbant. Fumiers de politiques.

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Et puis sérieusement, vous avez vu les taxes qu'il payent ???? rien que les 167 euros par mois de taxe foncière, c'est délirant. Pour un 70m² !!! ça ne vaut plus la peine de devenir propriétaire !

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Et puis sérieusement, vous avez vu les taxes qu'il payent ???? rien que les 167 euros par mois de taxe foncière, c'est délirant. Pour un 70m² !!! ça ne vaut plus la peine de devenir propriétaire !

Cela dépend où comme toujours.

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Être propriétaire, je ne sais vraiment pas si ça vaut le coup. Personnellement je viens d'acheter un studio et je regrette déjà. Les gens pensent qu'être propriétaire c'est bien parce qu'on a plus de loyer à payer mais même si on achète sans crédit, ça reste un actif avec un cash-flow négatif: y'a les charges, les travaux souvent inévitables et surtout l'impôt foncier.

On est vraiment des esclaves et des fois je me dis que j'aurais du acheter une caravane.

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De quoi tu parles ? De la maison ?

Non. Je parle de l'utilisation d'une part trop importante du revenu mensuel pour réaliser cet investissement. Ils dépensent 2.287 € par mois crédit et charges comprises. Il gagne 4.950 € par mois. 46 % du revenu mobilisé sans pour être sûr de pouvoir faire une plus value sur le long terme , je pense donc qu'il s'agit d'un mauvais investissement.

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C'est toujours un grand moment les commentaires des articles "portefeuille au rayon X" de Rue89. Et les articles sur les revenus des indépendants c'est toujours un grand moment de comptabilité analytique.

En revanche pour ce couple ça me fait bien peur vu que c'est ma situation sociologique exactement, sauf que je suis encore à l'étape locataire et sans enfant.

(Oui, avec madame fonctionnaire cadre A aussi)

Et nous n'envisageons pas d'acheter en région parisienne.

(si quelqu'un connait un bon plan pour un dataminer au Luxembourg en passant…)

Je note le coup du cimetière, moi ça ne me dérange pas, on voit celui de mon village chez mes parents, si ça fait baisser le coût, je prends !

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Ah les joies de la politique du logement….ça fait rêver!

En tout cas voilà encore des rêves de jeunes couples détruits par notre arsenal législatif et fiscal. Il n'y rien de plus anti-social que le socialisme, cet article représente parfaitement ce que j'entends autour de moi: de la démotivation, un pouvoir d'achat en baisse etc etc…

Evidemment, on en entendra jamais parler pendant cette élection présidentielle qui préfère fuir les vrais problèmes.

En tout cas, quand on me disait qu'il fallait être propriétaire parce que ça revenait moins cher que d'être locataire, je me gausse encore quand j'entends une telle affirmation.

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En tout cas, quand on me disait qu'il fallait être propriétaire parce que ça revenait moins cher que d'être locataire, je me gausse encore quand j'entends une telle affirmation.

En même temps, c'est Paris, je ne suis pas sur que ça soit aussi vrai en province.

Et en Belgique, notamment en Wallonie, c'est encore très vrai.

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En même temps, c'est Paris, je ne suis pas sur que ça soit aussi vrai en province.

Et en Belgique, notamment en Wallonie, c'est encore très vrai.

Les salaires sont aussi plus élevés à Paris, par conséquent la province n'est pas chère pour celui qui vivait à Paris et qui a donc accumulé plus de revenus.

Mais pour le provincial, la Province lui paraitra quasiment aussi cher qu'un parisien avec Paris. J'exagère à peine.

L'immobilier baisse déjà en Province, c'est signe que la demande ne pouvait plus assumer les prix qui se pratiquaient.

En tout cas je connais quelqu'un qui a profité du dispositif Scellier pour acheter près de Montpellier il est en train de s'en mordre les doigts niveau taxe, emprunts, procédure de mise en location et tout le bazard.

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Oui même à Bruxelles, c'est clair et net.

Quoi qu'il y a parfois quelques perle.

On trouve parfois des lofts en location qui sont vraiment donné à Bruxelles. Du moins si on compare avec ce qu'ils couterait à l'échat et en taxe.

Mais ça reste des exceptions

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Revenus 5000

Crédit immo : 1700 Debt

Gaz 300 Necessities

Eau elec 120 Necessities

Taxe 167 Necessities

Credit conso 200 Debt

Internet tel 105 Necessities

Nourriture 600 Necessities

Nourriture 100 Luxe

Vetement 83 Necessities

Garderie 150 Necessities

Mutuelle 120 Necessities

Impot 208 Necessities

Frais bancaire 50 Necessities

Club sport 90 Luxe

Coiffeur manuc 70 Luxe

Cigarettes 250 Luxe

Cadeaux 83 Luxe

Week end vac 290 Luxe

Animaux 100 Luxe

Debt 38%

Necessities 38%

Luxe 18%

Fortune 0?

Don't know 6%

Deux fois trop endettés, deux fois trop de produits de luxe, les nécessités sont basses, aucune épargne.

Grecques.

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Ah les joies de la politique du logement….ça fait rêver!

En tout cas voilà encore des rêves de jeunes couples détruits par notre arsenal législatif et fiscal. Il n'y rien de plus anti-social que le socialisme, cet article représente parfaitement ce que j'entends autour de moi: de la démotivation, un pouvoir d'achat en baisse etc etc…

Evidemment, on en entendra jamais parler pendant cette élection présidentielle qui préfère fuir les vrais problèmes.

En tout cas, quand on me disait qu'il fallait être propriétaire parce que ça revenait moins cher que d'être locataire, je me gausse encore quand j'entends une telle affirmation.

La France à des prix moyens pour l'Europe. C'est la belgique qui n'est pas chère pour l'immobilier.

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Les salaires sont aussi plus élevés à Paris, par conséquent la province n'est pas chère pour celui qui vivait à Paris et qui a donc accumulé plus de revenus.

Mais pour le provincial, la Province lui paraitra quasiment aussi cher qu'un parisien avec Paris. J'exagère à peine.

L'immobilier baisse déjà en Province, c'est signe que la demande ne pouvait plus assumer les prix qui se pratiquaient.

En tout cas je connais quelqu'un qui a profité du dispositif scellier pour acheter près de Montpellier il est en train de s'en mordre les doigts niveau taxe, emprunts et tout le bazard.

Oui, sans doute que la salaire joue. Tiens, je ne connais pas le salaire moyen d'un Marseillais, mais ici, je regarde régulièrement les devantures des agences immo et si tu fais abstraction des villas/appart-vue-sur-mer et ce genre de chose très côtiers, tu as des prix plutôt bas, bien plus bas que je le pensais. Evidemment, ça dépend bc des quartiers (par exemple, on loue un appart de 70m² en front de mer, mais pour le Marseillais de base, c'est un quartier pourri ou il ne veut pas mettre les pieds).

Mais pour un fonctionnaire, être à Paris ou Marseille, ça ne change rien. Le salaire d'un cadre ne doit pas être extrêmement différent non plus (2500€, pour un cadre, c'est pas un salaire de ouf, il me semble).

ça mériterait une étude approfondie. Et si les prix baisse en province, il me semble impossible que ça baisse a Paris, sauf catastrophe mondiale.

La France à des prix moyens pour l'Europe. C'est la belgique qui n'est pas chère pour l'immobilier.

Pour la Belgique, c'est vrai, mais regarde comme on se plainds…

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Revenus 5000

Crédit immo : 1700 Debt

Gaz 300 Necessities

Eau elec 120 Necessities

Taxe 167 Necessities

Credit conso 200 Debt

Internet tel 105 Necessities

Nourriture 600 Necessities

Nourriture 100 Luxe

Vetement 83 Necessities

Garderie 150 Necessities

Mutuelle 120 Necessities

Impot 208 Necessities

Frais bancaire 50 Necessities

Club sport 90 Luxe

Coiffeur manuc 70 Luxe

Cigarettes 250 Luxe

Cadeaux 83 Luxe

Week end vac 290 Luxe

Animaux 100 Luxe

Debt 38%

Necessities 38%

Luxe 18%

Fortune 0?

Don't know 6%

Deux fois trop endettés, deux fois trop de produits de luxe, les nécessités sont basses, aucune épargne.

Grecques.

Je ne suis pas d'accord avec ton analyse.

38% de ses revenu pour le remboursement d'un prêt c'est correcte.

La grèce dépasse les 100%

Pour la Belgique, c'est vrai, mais regarde comme on se plainst

ça, c'est rarissime. Je viens de corriger une faute d'orthographe.

Je vais faire une croix dans mon clanlendrier.

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Mon modèle parfait étant :

Revenus = 100%

Epargne : 10% Min à 30% Max

Dette : de 0% Min à 20% Max

Soit 30%

—————————-

Nécessités : De 50% Min à 60% MAx

Luxe : De 10% Min à 20% Max

Soit 70%

C'est un postulat qu'on est libre d'approuver ou non après.

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Non. Je parle de l'utilisation d'une part trop importante du revenu mensuel pour réaliser cet investissement. Ils dépensent 2.287 € par mois crédit et charges comprises. Il gagne 4.950 € par mois. 46 % du revenu mobilisé sans pour être sûr de pouvoir faire une plus value sur le long terme , je pense donc qu'il s'agit d'un mauvais investissement.

Si on compte simplement le cout du crédit immobilier, le ratio est de 34 % ce qui est juste au dessus d'un endettement qui gene les banquiers.

Il faut comparer avec le coût d'une location d'un bien équivalent sur une vingtaine d'années, et placement du reliquat…

Après, ce couple s'aperçoit que c'était mieux quand on était étudiant avec papamaman, les sorties, l'argent de poche à Paris, sauf que cette période ne dure pas et qu'il est normal de s'endetter à leur âge, et puis faire ses courses chez Lidl, ou Leader Price, je ne vois pas ce qu'il y a de déshonorant (surtout si on aime les special K au ptit déj).

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Oui les belges se plaignent parce qu'ils ne voyagent pas.

On se plaint tout le temps de toutes façons.

Dans mon entreprise je gagne bien ma vie pour le job que je fait. Je gagne facilement 30% de plus que le prix du marché. E

n plus de ça je suis augmenté tout les 6 mois.

A ma dernière review, là en Mars, j'ai été augmenté de 1,3%. Et bien j'ai fait la geule.

Je me suis ensuite fait la réflexion, si je gagnais 5000€ net pour le même job, je serais quand même hyper déçu de ne pas être augmenté.

Pour les belges c'est pareil.

Un 110m² avec terrasse et place de parking à Bruxelles à 170 000€, ça a beau être donné par rapport à toutes les autres villes d'1 million d'habitants européennes, pour un belge c'est trop cher, c'est comme ça.

"Ben oui, mais moi, ma femme ne travaille pas, elles s'occupe de nos 3 enfants, et je gagne 1400€ net, donc je fais comment moi monsieur je vous le demande".

"Et nous qui gagnons 4000€ à deux, on fait comment ? On roule en Renault ?"

Et je n'exagère pas sur les prix y a même moins cher :

http://www.immoweb.b…gallery&xpage=1

http://www.immoweb.b…6664&startrow=1

http://www.immoweb.b…gallery&xpage=1

http://www.immoweb.b…gallery&xpage=1

http://www.immoweb.b…ndissement=1,11, &xadkey=000003

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Si on compte simplement le cout du crédit immobilier, le ratio est de 34 % ce qui est juste au dessus d'un endettement qui gene les banquiers.

Il faut comparer avec le coût d'une location d'un bien équivalent sur une vingtaine d'années, et placement du reliquat…

Après, ce couple s'aperçoit que c'était mieux quand on était étudiant avec papamaman, les sorties, l'argent de poche à Paris, sauf que cette période ne dure pas et qu'il est normal de s'endetter à leur âge, et puis faire ses courses chez Lidl, ou Leader Price, je ne vois pas ce qu'il y a de déshonorant (surtout si on aime les special K au ptit déj).

C'est certain que lorsque l'on passe d'étudiant à travailleur, c'est parfois un peu le choc. C'est comme ça que nos étudiants alter-gauchistes deviennent plus modérés avec le temps.

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C'est moyen pour l'Europe… Déjà ca, je demande à voir, et puis… Vous avez vu le BORDEL que c'est en Espagne? Attendez juste que les banques et les caisses régionales prennent les pertes et on va voir si on n'est pas au-dessus du marché…

Ici aussi (Londres) c'est du delire, l'immobilier. Les prix ont pas mal baisse dans l'ensemble de l'Angleterre, pas mal de foreclosures, pas mal de gens qui se retrouvent avec des emprunts a rembourser superieurs a la valeur marché de leur maison… Trop cool…

Mais Londres ca baisse pas, on continue d'avoir de la demande des Russes, des Grecs, des Scandinaves, des Arabes…

C'est un peu comme les US. L'Arizona, la Floride, ca s'est bien vautré, mais le prix du metre carré dans Manhattan continue de monter… C'est juste un autre marché.

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Molenbeek aussi…

Ben oui, mais bon, faut savoir ce qu'on veut, on ne pas pas dénoncer le fait qu'il soit difficile d'acquérir un bien dans un quartier riche si on est pas riche.

Le problème c'est quand il est difficile d'acquérir un bien même dans les quartiers pauvres.

Et en l'occurence à Bruxelles et partout en Belgique c'est complètement faux.

Maintenant j'ai également trouvé des apparts dans ces prix à Schaerbeek, Anderlecht et même Laeken.

Pour ce qui est de Uccle et Ixelles faut compter à partir de 220 000 € et pour 300 000 commes le couple de l'article, t'as un truc vraiment confortable.

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C'est une funeste erreur d'acheter si l'on a pas un gros apport. Il faut toujours ajouter dans ce fameux 30%, qui ne veut pas dire grand chose, le montant de la taxe foncière que l'on paye pas en étant locataire, bref, pour eux, on est pas loin de 1900euros. En fait, ce couple a un salaire qui part en frais de logement et n'aura pas un rond pr financer l'entretien de sa maison, qu'il n'a même pas pu isoler pr réduire sa note de chauffage. Je connais pas trop le prix du locatif à Paris. C'est cher un 3 pièces ?

De plus, être propriétaire rend compliquée l'idée de changer de boulot et de région d'habitation et coince les gens dans un situation qui ne leur convient pas, déjà, le mec s'emmerde et il a même pas 40 ans.

Ce couple a commencé son périple immobilier par l'achat d'un bien trop cher pour lui, et c'est vrai que la french manucure tous les mois, bon, on peut s'en passer

Mais ce que l'on entend partout c'est qu'il est préférable de payer un crédit qu'un loyer, c'est pas aussi évident que ça

La nana fonctionnaire aurait pu réfléchir à une mutation en Creuse… pas cher de se loger là bas, et la gamine aurait pu avoir un jardin de 1000m2

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Je les comprends tout à fait. Par contre, si j'avais imaginé gagner ce que je gagne quand j'avais 18 ans et étudiant, je me serais vu loger dans une villa moderne avec piscine olympique, passer toutes mes vacances d'hiver à Méribel et mes vacances d'été les pieds dans l'eau, changer nos deux voitures haut de gamme tous les deux ans. etc.

J'en suis loin.

Quand on est étudiant, qu'on loge dans une cage à lapin, qu'au mieux on possède une voiture de 20 d'âge et que l'on passe ses vacances chez papa-maman, on ne peut pas imaginer les vraies dépenses d'une vie de famille avec des enfants.

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Mais Londres ca baisse pas, on continue d'avoir de la demande des Russes, des Grecs, des Scandinaves, des Arabes…

Il est vrai que les grandes villes ont un marché du logement plus spécifique. Ce sont des villes internationales où la demande est plus cosmopolite, et donc elles n'obéïssent pas forcément qu'aux fluctuations du marché locale mais aussi à la situation économique internationale. En Russie, en Chine, au Brésil, en Inde, il y a des nouveaux riches tous les ans qui viennent investir en Europe.

Par conséquent les fluctuations au niveau des prix sont plus rares, en tout cas ça baisse plus rarement.

De toute façon, si on veut que les logements soient accessibles dans Paris, y'aura pas le choix, va falloir démonter les immeubles et construire des skylines à la place pour diviser le coût du m2.

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