Servitude Volontaire.

[Hamster ancap]

 

Comme quoi on en reviens toujours aux jolies filles...

 

[Rübezahl]

La servitude volontaire peut aussi s'expliquer par la peur de la mort.

 

Pour ce que j'en vois, la servitude volontaire est bel et bien réelle, et extrêmement (majoritairement) pratiquée.

(ama les esclaves sont la force motrice (inconsciente), le terreau de l'humanité).

 

Le refus de penser est ama à la racine de la servitude volontaire.

Refus par paresse, incapacité, peur (peur du nouveau, peur du dehors de sa zone de confort).

Cela génère :

- manque de confiance en soi

- amour des illusions (dont refus d'accepter la prise de risque et même l'idée du risque).

 

L' angoisse de prendre de mauvaises (sous-optimales) décisions.

Aussi l'idée qu'il existe finalement une espèce de démon de Laplace capable de prendre, à notre place, les décisions optimales en permanence.

L'idée (infantile) qu'on peut vivre sans prendre de risques. Le refus du réel. Le refus de sortir de soi, de se projeter dans la nature, d'y chercher des nouveautés.

Le souhait de vivre en permanence dans un univers planifiée, maitrisable et anticipable (disneyland). ((My) Dreams are my reality.)

 

On ne s'étonne pas de retrouver l'état (et les grands oligopoles, et les escrocs, etc) en 1° ligne pour promouvoir ces idées débiles.

 

Le reste en découle par défaut.

Si on n'a pas confiance en soi (en ses forces, en ses valeurs, etc)

... il faut bien trouver qqun d'autre à qui confier la barre de sa vie.

ça va être le conjoint ou la conjointe (souvent), un patron, un proche, aujourd'hui l'état, etc.

 

De certain, ama, autant il me semble légitime d'aider à émanciper ceux qui le désirent,

autant il me semble illégitime de chercher à émanciper ceux qui ne le veulent pas (ou ne peuvent pas).

Il y a un roman de Giono où le héros ouvre les cages de milliers d'oiseaux ... de mémoire, à quelques exceptions, tous y laissent la peau.

(Emanciper un handicapé mental ... c'est l'envoyer à la mort.)

 

A person who exists only for the sake of his loved one is not an independent entity, but a spiritual parasite.

In any hour and issue of his life, man is free to think or to evade that effort.

http://uplib.fr/wiki/Rand

 

"Le mensonge est plus fort que la vérité, car il comble l'attente."

"On est ce que l'on vit."

La pensée ne requiert pas seulement de l'intelligence et de la profondeur, mais par-dessus tout du courage.

http://uplib.fr/wiki/Arendt

 

Rarely do we find men who willingly engage in hard, solid thinking. There is an almost universal quest for easy answers and half-baked solutions. Nothing pains some people more than having to think." - Martin Luther King

"Many people would rather die than think; in fact, most do". ~Bertrand Russell

"There is no expedient to which a man will not go to avoid the labor of thinking." ~ Thomas Edison

“5% of the people think; 10% of the people think they think; and the other 85% would rather die than think.” - Thomas Edison

http://uplib.fr/wiki/Passivit%C3%A9

 

ama, faut pas considérer la servitude volontaire comme un bien ou un mal.

C'est juste un fait naturel. Un fait puissant et tranquille. L'humanité est basiquement bovine.

C'est pas une raison pour s'y adonner, mais pas non plus une raison pour s'en faire.

C'est pas une raison pour exploiter les esclaves, mais pas non plus une raison pour être soi-même esclave. Il y a de la place entre les deux (quitte à la construire).

 

(Et puis, en contrepartie, la liberté c'est loin d'être 100% de plaisir et jouissance.)

[neuneu2k]

Cela ne rentre pas en contradiction avec le fait que l'homme soit par nature libre ?

 

 

Libre de choisir ses contraintes sociales, pas d'y échapper (en restant un homme complet).

[neuneu2k]

les membres de liborg.

 

Non, moi je sais que je suis fait pour etre un serviteur, la voix insidieuse a l'oreille de son maitre, mais pas le maitre.

 

Tout le monde ne s'imagine pas etre le surhomme randien, enfin j'espere

[Elphyr]

C'est bien plus excitant d'être le maître

Mais on n'est pas maître sans fidèles ; donc je pense que c'est une relation donnant-donnant.

 

(Sans jeu de mot SM.)

[Jesrad]

Y a pas à tortiller 100 ans: ceux qui veulent un maître ont meilleur intérêt à pouvoir le choisir et en changer librement.

[Hayek's plosive]

C'est plus simple de se plaindre. Ca evite de chercher.

[Jesrad]

Pour un prix modique, tu peux déléguer à un maître de ton choix le travail de chercher un meilleur maître. Ou celui de te plaindre.

[neuneu2k]

Y a pas à tortiller 100 ans: ceux qui veulent un maître ont meilleur intérêt à pouvoir le choisir et en changer librement.

 

Tout à fait, enfin aussi librement que son honneur l'autorise en tout cas.

[POE]

J'aimerais bien avoir la citation dans son contexte afin de savoir ce qu'entendait exactement La Boétie.

Qu'est ce qu'on entend ici par servitude volontaire ? Et qu'est ce qu'on peut entendre comme absence de servitude ?

[Barem]

Qu'est ce qu'on entend ici par servitude volontaire ?

 

Le fait que le peuple s’auto-soumet aux pouvoirs en place.

 

[POE]

Le fait que le peuple s’auto-soumet aux pouvoirs en place.

 

 

Dans ce cas, tout le monde ici ou presque (je n'ai pas les casiers judiciaires de tout le monde), se soumet au pouvoir en place de façon volontaire.

Personne ne refuse de payer ses impôts ou attend de le faire sous la contrainte d'une arme ou de la force, la plupart respectent les lois (sauf 2/3 rappers qui traînent) ou du moins, se soumettent à la loi, et à la justice...

Nous sommes tous ici en situation de servitude volontaire.

[sans]

Nous sommes tous ici en situation de servitude volontaire.

 

Oui, mais on peut différencier ceux qui y sont de bonne grâce et les autres. Et généralement, les gens acceptent de bonne grâce, et considèrent même comme légitime une contrainte qui va s'exercer sur eux pendant une durée suffisamment longue, pourvu qu'elle ne soit pas trop contestée.

 

Ce qui est très intéressant avec nôtre époque, c'est que le pouvoir est justement extrêmement contesté. Les politiciens sont méprisés et personne ne leur fait confiance. Malgré tout, tout le monde accepte la situation actuelle. Je pense que ça tient beaucoup au fait que les contestations sont tellement courantes qu'elles en sont devenues banales, et surtout, le confort. Les rébellions ça ne se fait pas le ventre plein, c'est un truc de crève-la-faim.

[Tremendo]

L'article de contrepoints reprenant Nozick sur les kibboutz est une manière de savoir combien de gens sont réellement dans une situation de servitude volontaire.

[Lancelot]

D'une manière générale, la formule "servitude volontaire" est séduisante mais mal adaptée. Les gens ne sont pas serviles dans le sens où ils accepteraient explicitement quelque chose. Ils sont indifférents.

De même que moi je suis indifférent à la qualité de la chemise que je porte. Peut être que c'est de la merde, peut-être pas, en tout cas c'est suffisant pour l'usage que j'en fais et j'assume le risque parce que je ne peux pas m'intéresser à fond à tout ce que je fais. Et un tailleur qui passe par là va certainement se foutre de ma geule ou rager comme les gens le font ici contre ceux qui n'ont pas la politique dans leur radar.

Cette situation est intrinsèque à la division du travail et il n'est pas du tout souhaitable qu'elle change. Par contre il est souhaitable d'arrêter de saoûler les gens de pseudo-politique et de faux débats pour qu'ils puissent se concentrer sur (et combattre) l'interventionnisme qui les attaque directement.

[Rübezahl]

L'article de contrepoints reprenant Nozick sur les kibboutz est une manière de savoir combien de gens sont réellement dans une situation de servitude volontaire.

http://www.contrepoints.org/2013/06/29/129362-qui-choisirait-le-socialisme-sil-en-avait-la-possibilite

 

(merci Tremendo pour cette référence).

 

[Tremendo]

http://www.contrepoints.org/2013/06/29/129362-qui-choisirait-le-socialisme-sil-en-avait-la-possibilite

 

(merci Tremendo pour cette référence).

 

[Rübezahl]

Dans ce cas, tout le monde ici ou presque (je n'ai pas les casiers judiciaires de tout le monde), se soumet au pouvoir en place de façon volontaire.

Personne ne refuse de payer ses impôts ou attend de le faire sous la contrainte d'une arme ou de la force, la plupart respectent les lois (sauf 2/3 rappers qui traînent) ou du moins, se soumettent à la loi, et à la justice...

Nous sommes tous ici en situation de servitude volontaire.

ama ta tirade est totalement auto-contradictoire.

Volontaire = non-contraint

... rien de tel avec l'impôt qui est précisément récolté de force (sous contrainte) si pas de gré.

 

Il y a confusion entre 2 volontés :

La volonté d'éviter la violence n'a absolument rien à voir avec une quelconque volonté quant à la contrepartie (impôt) exigée pour éviter cette violence.

 

(Dans ce cas, donner son portefeuille sous la menace d'être frappé pourrait aussi être qualifié de "don volontaire".

Or le don volontaire, c'est précisément le don non-contraint/spontané/indépendant/de soi-même)

[Barem]

La réponse de La Boétie à la question de ce file est que l'obéissance, condition inévitable et indispensable pour la création de toute société humaine, n'est accepté dans sa forme la plus avilissante (son sujet étant la tyrannie ou l'oligarchie) qu'à cause de l'intérêt que certaines personnes trouvent dans l'établissement d'un pouvoir aussi méprisable. La tyrannie devient le centre des convoitises et des avantages que les complices du régime se feront une joie d'acquérir.

 

En parlant de complicité, l'auteur en vient à démontrer également pourquoi un tyran ne peut avoir d'amis, car l'amitié ne peut reposer que sur une mutuelle estime entre gens de bien, et que ces relations ne sont que des complicités éphémères. Le tyran devient peu à peu un individu fort malheureux (Néron par exemple avait tué l'une de ses femmes et sa mère...) mais qui doit en toutes circonstances se montrer satisfait et charismatique pour que ses partisans n'aient pas de doute sur la solidité de sa personne.

 

L'auteur instruisant moins qu'il n'invite à penser, je me demande à partir de quand peut on parler de servitude et non plus d'obéissance ? (notamment dans nos sociétés démocratiques)

[Rincevent]

Non, moi je sais que je suis fait pour etre un serviteur, la voix insidieuse a l'oreille de son maitre, mais pas le maitre.

Ah, vraiment, ça m'étonne de toi. Je te voyais bien en féodal des temps modernes, régnant, défendant et disant le droit sur tes terres ton quartier ton open space où habitent et triment tes serfs grouillots.

[poney]

"sois résolu de ne plus servir et te voilà déjà libre"

[ph11]

La servitude volontaire est aussi volontaire que le contrat social est un contrat.

[Nihiliste frustré]

La servitude volontaire est autant de la servitude que le contrat social est un contrat.

[Malky]

Sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Ethos on trouve ceci plus ou moins en rapport avec le sujet :

 

 

L’ethos d'un peuple trouve ses racines dans sa longue histoire. Dans L'état social de la France, Jean-François Chantaraud fait remonter les racines de l’ethos français à la spécificité française du sacre du souverain, qui occupe depuis Pépin le bref de ce fait à lui seul les deux sièges du pouvoir temporel et du pouvoir spirituel, ce qui engendre la délégation consentie par les citoyens de leur responsabilité au chef de l'exécutif.