École & éducation : Le temps des secrets

[Liber Pater]

Entre "la demande s'est affaiblie sur le marché" et "oui oui vas-y fais des études débiles t'inquiète on t'embaucheras ah en fait non", il y a un monde. Comme d'habitude, l'état est strictement incapable de prévoir correctement l'offre et la demande. Par définition même ! Alors qu'à priori ça ne parait pas totalement idiot de savoir au moins un an à l'avance si on va avoir besoin de profs de chinois ou pas...

Ben le problème aurait juste été décalé dans le temps. Si on ne forme pas des étudiants au chinois, leurs profs sont mis à la porte.

[Rincevent]

il y a 26 minutes, Liber Pater a dit :

Ça arrive dans tous les secteurs. Ceux à qui, il y a 5 ans, on a promis un poste de data scientiste bien payé en sortie d'études ne vont pas aller se plaindre parce que ça n'existe pas. Ils vont se tourner vers un autre métier

Il y a un marché pour les data scientists. Pour les professeurs, en France en tous cas, il n'y a pas de marché mais un (quasi-)monopsone.

[Liber Pater]

Il y a un marché pour les data scientists. Pour les professeurs, en France en tous cas, il n'y a pas de marché mais un (quasi-)monopsone.

Ce n'est pas le sujet. Certains se plaignent de ne pas avoir de débouchés dans un secteur, ce que d'autres ne font pas dans un autre où le delta est plus violent. Et si, il existe bien un marché pour les profs de chinois, mais dans le privé. Plein de gens prennent des cours de chinois et en font donner à leurs enfants (au hasard l'importante diaspora chinoise). Certaines entreprises internationales forment certains employés. Plein d'écoles supérieures le proposent dans leur cursus (et certains lycées). Ce n'est pas parce que les élèves en université ont atteint un niveau tellement nulissime menant à une réduction des matières proposées que c'est le cas partout.

[Lancelot]

Il n'y a vraiment aucun débouché pour des gens qui savent parler français et chinois ? Ou c'est juste qu'ils veulent être profs et rien d'autre ?

[Mathieu_D]

2 hours ago, Marlenus said:

 

Et ce sont ces personnes qui enseignent et qui veulent devenir enseignant.

Ce sont surtout les gens qui forment des gens dont le seul débouché est l'enseignement. S'il n'y a même plus d'enseignement il y a des filières qui doivent trembler...

[Bézoukhov]

Ils peuvent toujours passer l'agrégation, non ?

[Neomatix]

Dans un métier normal on vire les pas bons, ça fait de la place pour les nouveaux.

[Lancelot]

Pour préciser ma pensée de tout à l'heure, je suis certain qu'ils pourraient trouver un job en Chine.

[Lameador]

Vous êtes durs les gars.

 

Savoir parler chinois est une compétence rare et utile, dés étudiants ont fait l'effort de l'apprendre. Ce qui leur arrive n'a rien de drôle.

[Mégille]

Justement. Quelle idée de vouloir s'en servir pour enseigner à l'EN. Ils ont sans doute été mal (voire même, pas du tout) orienté à la fac, et ne se rendent simplement pas (encore) compte de la chance qu'ils ont d'être amené à devoir aller ailleurs.

 

Il y a 2 heures, Neomatix a dit :

Dans un métier normal on vire les pas bons, ça fait de la place pour les nouveaux.

 

Ce à quoi on ajouter que dans un métier normal, on laisse aussi partir ceux qui veulent démissionner, au lieu de les contraindre à se mettre en arrêt ou en absentéisme permanent pour les empêcher de se trouver (légalement) un autre boulot. Cette bureaucratie là est encore plus immonde et absurde que ce que vous imaginez. 

[Largo Winch]

Quand on a envie de suivre des études de langues, le souci est de ne pas s'intéresser aux débouchés et de tomber dans un master monocompétence.

Il existe pourtant à l'université de bonnes formations LEA double compétence. Par exemple, il y a des LEA qui délivrent de très bonnes formations en gestion.

La personne qui a une double compétence chinois/gestion devrait pouvoir trouver de bons postes dans des multinationales.