Soda Posté 2 février Signaler Posté 2 février Il y a 6 heures, Largo Winch a dit : Le plus drôle est qu'il a besoin de s'aider de ses doigts, qu'il compte 4 zéros pour 1000, puis fait d'autres erreurs et retombe par hasard sur le bon résultat !
Adrian Posté 26 mars Signaler Posté 26 mars Le 22/11/2023 à 11:56, Adrian a dit : Sur son blog je suis remonté à 2020 : «La créolisation n’est pas un projet ou un programme, c’est un fait» Grok : Melenchon et la créolisation, Deleuze et la différence, Glissant et la créolistion Révélation Dans Différence et Répétition, Gilles Deleuze propose une critique radicale des conceptions traditionnelles de l’identité. Pour lui, l’identité n’est pas une substance stable ou préexistante, mais le résultat de processus dynamiques de différenciation et de répétition. La différence, selon Deleuze, est première : elle précède et rend possible toute identité. Autrement dit, ce qui définit une chose – ou une nation comme la France – n’est pas une essence fixe, mais les écarts, les variations et les singularités qui la traversent. La répétition, quant à elle, n’est pas une simple reproduction du même : chaque répétition introduit une différence, un décalage qui produit du nouveau. Chez Deleuze, la "différence" est un concept clé, notamment dans Différence et répétition (1968). Il ne s’agit pas de différence comme simple opposition à l’identique (A différent de B), mais d’une différence en soi, une force créatrice qui échappe aux catégories fixes. Deleuze rejette l’idée d’une identité stable ou essentialiste : pour lui, tout est en devenir, traversé par des flux, des multiplicités et des écarts. Appliquer cela à la France pourrait signifier refuser de la réduire à une essence immuable (par exemple, une "France éternelle" mythifiée) et voir son identité comme un processus, un entrelacement de singularités – des régions, des langues minoritaires, des influences extérieures – qui ne se résout jamais en une unité close. La différence deleuzienne invite donc à penser la France non comme un bloc homogène, mais comme un espace où coexistent des devenirs multiples : celui de la centralité parisienne, des identités régionales (bretonne, corse, alsacienne), des héritages coloniaux, ou encore des apports migratoires. C’est une identité qui se répète (par ses symboles, son histoire) mais qui, dans cette répétition, produit toujours du nouveau, du différent. Prenons un exemple : un jeune Français d’origine maghrébine qui grandit en banlieue. Un assimilationniste dirait qu’il doit adopter les "valeurs françaises" (laïcité, langue, histoire officielle) pour s’intégrer. Un multiculturaliste dirait qu’il peut garder sa "culture d’origine" tout en cohabitant avec les autres. Deleuze, lui, ne poserait pas la question en ces termes. Il s’intéresserait aux "lignes de fuite" que cette personne trace : peut-être un mélange unique de rap, d’argot local, de traditions familiales et d’aspirations personnelles, qui ne se réduit ni à une "culture française" ni à une "culture maghrébine", mais crée quelque chose d’inédit. Ce n’est pas une identité à préserver ou à effacer, mais un devenir, un processus vivant. Donc, ni multiculturaliste (trop statique), ni assimilationniste (trop unificateur), Deleuze serait plutôt un penseur du "mineur" – un terme qu’il utilise pour désigner ce qui échappe aux majorités dominantes et invente des possibles. En France, ça pourrait se traduire par une attention aux marges (banlieues, ruralités, contre-cultures) non pas pour les intégrer ou les célébrer comme "autres", mais pour voir en elles des forces créatrices qui déjouent toute tentative de figer une identité nationale. Glissant, dans des œuvres comme Poétique de la Relation (1990), propose la créolisation comme un métissage imprévisible, où les cultures se rencontrent sans se fondre dans une homogénéité. Contrairement à l'assimilation, la créolisation préserve les différences tout en les reliant. En France, cela se voit dans les banlieues, où des langues comme l'arabe ou le créole coexistent avec le français, ou dans la musique, où des artistes comme Aya Nakamura mélangent pop, R&B et Afrobeat, reflétant une identité relationnelle. Glissant's vision s'étend à un "Tout-Monde", où la France devient un nœud dans un réseau global de relations culturelles. Melenchon a un fond deleuzien quand il parle de créolisation. D'ailleurs quand les gens de gauche disent "la France n'existe pas" ou dire être contre l'essentialisation de la France ils font implicitement (sans même s'en rendre compte j'ai l'impression) à Deleuze-Guatarri. Je cite le blog de Melenchon : Citation Commençons donc par lire ce qu’en disait Edouard Glissant en 2005 dans une interview au journal « le Monde » : « La créolisation, c’est un métissage d’arts, ou de langages qui produit de l’inattendu. C’est une façon de se transformer de façon continue sans se perdre. C’est un espace où la dispersion permet de se rassembler, où les chocs de culture, la disharmonie, le désordre, l’interférence deviennent créateurs. C’est la création d’une culture ouverte et inextricable, qui bouscule l’uniformisation par les grandes centrales médiatiques et artistiques. Elle se fait dans tous les domaines, musiques, arts plastiques, littérature, cinéma, cuisine, à une allure vertigineuse… » Le verbe riche d’Edouard Glissant fonctionne ici dans toute sa performance. Il permet de comprendre ce que désigne le mot « créolisation » sans aucun doute d’interprétation. Notons l’essentiel. Primo : la créolisation n’est ni un projet ni un programme. C’est un fait qui se constate. Il se produit de lui-même. D’où la sottise de ceux qui m’attribuent la créolisation comme un objectif politique. Veulent-ils s’opposer au processus spontané de la créolisation ? Citation L’Eglise a fait adopter par l’Union européenne sa devise : « Unis dans la diversité ». Je la trouve trop essentialiste et fermée. La créolisation est le processus de la vie elle-même chez les animaux sociaux en évolution permanente que nous sommes. Elle suggère une formule plus conforme à l’humanisme universaliste pour en prendre acte : « Semblables dans la différence ». Il y un côté spinoziste, semblable par les besoins chez Melenchon, et par le conatus chez Spinoza. Bon ça ne dit rien sur l'immigration ou l'islam par contre.
Adrian Posté 26 mars Signaler Posté 26 mars Le 22/11/2023 à 11:56, Adrian a dit : Sur son blog je suis remonté à 2020 : «La créolisation n’est pas un projet ou un programme, c’est un fait» Grok : Melenchon et la créolisation, Deleuze et la différence, Glissant et la créolistion Révélation Dans Différence et Répétition, Gilles Deleuze propose une critique radicale des conceptions traditionnelles de l’identité. Pour lui, l’identité n’est pas une substance stable ou préexistante, mais le résultat de processus dynamiques de différenciation et de répétition. La différence, selon Deleuze, est première : elle précède et rend possible toute identité. Autrement dit, ce qui définit une chose – ou une nation comme la France – n’est pas une essence fixe, mais les écarts, les variations et les singularités qui la traversent. La répétition, quant à elle, n’est pas une simple reproduction du même : chaque répétition introduit une différence, un décalage qui produit du nouveau. Chez Deleuze, la "différence" est un concept clé, notamment dans Différence et répétition (1968). Il ne s’agit pas de différence comme simple opposition à l’identique (A différent de B), mais d’une différence en soi, une force créatrice qui échappe aux catégories fixes. Deleuze rejette l’idée d’une identité stable ou essentialiste : pour lui, tout est en devenir, traversé par des flux, des multiplicités et des écarts. Appliquer cela à la France pourrait signifier refuser de la réduire à une essence immuable (par exemple, une "France éternelle" mythifiée) et voir son identité comme un processus, un entrelacement de singularités – des régions, des langues minoritaires, des influences extérieures – qui ne se résout jamais en une unité close. La différence deleuzienne invite donc à penser la France non comme un bloc homogène, mais comme un espace où coexistent des devenirs multiples : celui de la centralité parisienne, des identités régionales (bretonne, corse, alsacienne), des héritages coloniaux, ou encore des apports migratoires. C’est une identité qui se répète (par ses symboles, son histoire) mais qui, dans cette répétition, produit toujours du nouveau, du différent. Prenons un exemple : un jeune Français d’origine maghrébine qui grandit en banlieue. Un assimilationniste dirait qu’il doit adopter les "valeurs françaises" (laïcité, langue, histoire officielle) pour s’intégrer. Un multiculturaliste dirait qu’il peut garder sa "culture d’origine" tout en cohabitant avec les autres. Deleuze, lui, ne poserait pas la question en ces termes. Il s’intéresserait aux "lignes de fuite" que cette personne trace : peut-être un mélange unique de rap, d’argot local, de traditions familiales et d’aspirations personnelles, qui ne se réduit ni à une "culture française" ni à une "culture maghrébine", mais crée quelque chose d’inédit. Ce n’est pas une identité à préserver ou à effacer, mais un devenir, un processus vivant. Donc, ni multiculturaliste (trop statique), ni assimilationniste (trop unificateur), Deleuze serait plutôt un penseur du "mineur" – un terme qu’il utilise pour désigner ce qui échappe aux majorités dominantes et invente des possibles. En France, ça pourrait se traduire par une attention aux marges (banlieues, ruralités, contre-cultures) non pas pour les intégrer ou les célébrer comme "autres", mais pour voir en elles des forces créatrices qui déjouent toute tentative de figer une identité nationale. Glissant, dans des œuvres comme Poétique de la Relation (1990), propose la créolisation comme un métissage imprévisible, où les cultures se rencontrent sans se fondre dans une homogénéité. Contrairement à l'assimilation, la créolisation préserve les différences tout en les reliant. En France, cela se voit dans les banlieues, où des langues comme l'arabe ou le créole coexistent avec le français, ou dans la musique, où des artistes comme Aya Nakamura mélangent pop, R&B et Afrobeat, reflétant une identité relationnelle. Glissant's vision s'étend à un "Tout-Monde", où la France devient un nœud dans un réseau global de relations culturelles. Melenchon a un fond deleuzien quand il parle de créolisation. D'ailleurs quand les gens de gauche disent "la France n'existe pas" ou dire être contre l'essentialisation de la France ils font implicitement (sans même s'en rendre compte j'ai l'impression) à Deleuze-Guatarri. Je cite le blog de Melenchon : Citation Commençons donc par lire ce qu’en disait Edouard Glissant en 2005 dans une interview au journal « le Monde » : « La créolisation, c’est un métissage d’arts, ou de langages qui produit de l’inattendu. C’est une façon de se transformer de façon continue sans se perdre. C’est un espace où la dispersion permet de se rassembler, où les chocs de culture, la disharmonie, le désordre, l’interférence deviennent créateurs. C’est la création d’une culture ouverte et inextricable, qui bouscule l’uniformisation par les grandes centrales médiatiques et artistiques. Elle se fait dans tous les domaines, musiques, arts plastiques, littérature, cinéma, cuisine, à une allure vertigineuse… » Le verbe riche d’Edouard Glissant fonctionne ici dans toute sa performance. Il permet de comprendre ce que désigne le mot « créolisation » sans aucun doute d’interprétation. Notons l’essentiel. Primo : la créolisation n’est ni un projet ni un programme. C’est un fait qui se constate. Il se produit de lui-même. D’où la sottise de ceux qui m’attribuent la créolisation comme un objectif politique. Veulent-ils s’opposer au processus spontané de la créolisation ? Citation L’Eglise a fait adopter par l’Union européenne sa devise : « Unis dans la diversité ». Je la trouve trop essentialiste et fermée. La créolisation est le processus de la vie elle-même chez les animaux sociaux en évolution permanente que nous sommes. Elle suggère une formule plus conforme à l’humanisme universaliste pour en prendre acte : « Semblables dans la différence ». Il y un côté spinoziste, semblable par les besoins chez Melenchon, et par le conatus chez Spinoza. Bon ça ne dit rien sur l'immigration ou l'islam par contre.
Adrian Posté 26 mars Signaler Posté 26 mars Le 22/11/2023 à 11:56, Adrian a dit : Sur son blog je suis remonté à 2020 : «La créolisation n’est pas un projet ou un programme, c’est un fait» Grok : Melenchon et la créolisation, Deleuze et la différence, Glissant et la créolistion Révélation Dans Différence et Répétition, Gilles Deleuze propose une critique radicale des conceptions traditionnelles de l’identité. Pour lui, l’identité n’est pas une substance stable ou préexistante, mais le résultat de processus dynamiques de différenciation et de répétition. La différence, selon Deleuze, est première : elle précède et rend possible toute identité. Autrement dit, ce qui définit une chose – ou une nation comme la France – n’est pas une essence fixe, mais les écarts, les variations et les singularités qui la traversent. La répétition, quant à elle, n’est pas une simple reproduction du même : chaque répétition introduit une différence, un décalage qui produit du nouveau. Chez Deleuze, la "différence" est un concept clé, notamment dans Différence et répétition (1968). Il ne s’agit pas de différence comme simple opposition à l’identique (A différent de B), mais d’une différence en soi, une force créatrice qui échappe aux catégories fixes. Deleuze rejette l’idée d’une identité stable ou essentialiste : pour lui, tout est en devenir, traversé par des flux, des multiplicités et des écarts. Appliquer cela à la France pourrait signifier refuser de la réduire à une essence immuable (par exemple, une "France éternelle" mythifiée) et voir son identité comme un processus, un entrelacement de singularités – des régions, des langues minoritaires, des influences extérieures – qui ne se résout jamais en une unité close. La différence deleuzienne invite donc à penser la France non comme un bloc homogène, mais comme un espace où coexistent des devenirs multiples : celui de la centralité parisienne, des identités régionales (bretonne, corse, alsacienne), des héritages coloniaux, ou encore des apports migratoires. C’est une identité qui se répète (par ses symboles, son histoire) mais qui, dans cette répétition, produit toujours du nouveau, du différent. Prenons un exemple : un jeune Français d’origine maghrébine qui grandit en banlieue. Un assimilationniste dirait qu’il doit adopter les "valeurs françaises" (laïcité, langue, histoire officielle) pour s’intégrer. Un multiculturaliste dirait qu’il peut garder sa "culture d’origine" tout en cohabitant avec les autres. Deleuze, lui, ne poserait pas la question en ces termes. Il s’intéresserait aux "lignes de fuite" que cette personne trace : peut-être un mélange unique de rap, d’argot local, de traditions familiales et d’aspirations personnelles, qui ne se réduit ni à une "culture française" ni à une "culture maghrébine", mais crée quelque chose d’inédit. Ce n’est pas une identité à préserver ou à effacer, mais un devenir, un processus vivant. Donc, ni multiculturaliste (trop statique), ni assimilationniste (trop unificateur), Deleuze serait plutôt un penseur du "mineur" – un terme qu’il utilise pour désigner ce qui échappe aux majorités dominantes et invente des possibles. En France, ça pourrait se traduire par une attention aux marges (banlieues, ruralités, contre-cultures) non pas pour les intégrer ou les célébrer comme "autres", mais pour voir en elles des forces créatrices qui déjouent toute tentative de figer une identité nationale. Glissant, dans des œuvres comme Poétique de la Relation (1990), propose la créolisation comme un métissage imprévisible, où les cultures se rencontrent sans se fondre dans une homogénéité. Contrairement à l'assimilation, la créolisation préserve les différences tout en les reliant. En France, cela se voit dans les banlieues, où des langues comme l'arabe ou le créole coexistent avec le français, ou dans la musique, où des artistes comme Aya Nakamura mélangent pop, R&B et Afrobeat, reflétant une identité relationnelle. Glissant's vision s'étend à un "Tout-Monde", où la France devient un nœud dans un réseau global de relations culturelles. Melenchon a un fond deleuzien quand il parle de créolisation. D'ailleurs quand les gens de gauche disent "la France n'existe pas" ou dire être contre l'essentialisation de la France ils font implicitement (sans même s'en rendre compte j'ai l'impression) à Deleuze-Guatarri. Je cite le blog de Melenchon : Citation Commençons donc par lire ce qu’en disait Edouard Glissant en 2005 dans une interview au journal « le Monde » : « La créolisation, c’est un métissage d’arts, ou de langages qui produit de l’inattendu. C’est une façon de se transformer de façon continue sans se perdre. C’est un espace où la dispersion permet de se rassembler, où les chocs de culture, la disharmonie, le désordre, l’interférence deviennent créateurs. C’est la création d’une culture ouverte et inextricable, qui bouscule l’uniformisation par les grandes centrales médiatiques et artistiques. Elle se fait dans tous les domaines, musiques, arts plastiques, littérature, cinéma, cuisine, à une allure vertigineuse… » Le verbe riche d’Edouard Glissant fonctionne ici dans toute sa performance. Il permet de comprendre ce que désigne le mot « créolisation » sans aucun doute d’interprétation. Notons l’essentiel. Primo : la créolisation n’est ni un projet ni un programme. C’est un fait qui se constate. Il se produit de lui-même. D’où la sottise de ceux qui m’attribuent la créolisation comme un objectif politique. Veulent-ils s’opposer au processus spontané de la créolisation ? Citation L’Eglise a fait adopter par l’Union européenne sa devise : « Unis dans la diversité ». Je la trouve trop essentialiste et fermée. La créolisation est le processus de la vie elle-même chez les animaux sociaux en évolution permanente que nous sommes. Elle suggère une formule plus conforme à l’humanisme universaliste pour en prendre acte : « Semblables dans la différence ». Il y un côté spinoziste, semblable par les besoins chez Melenchon, et par le conatus chez Spinoza. Bon ça ne dit rien sur l'immigration ou l'islam par contre.
Adrian Posté 26 mars Signaler Posté 26 mars Le 22/11/2023 à 11:56, Adrian a dit : Sur son blog je suis remonté à 2020 : «La créolisation n’est pas un projet ou un programme, c’est un fait» Grok : Melenchon et la créolisation, Deleuze et la différence, Glissant et la créolistion Révélation Dans Différence et Répétition, Gilles Deleuze propose une critique radicale des conceptions traditionnelles de l’identité. Pour lui, l’identité n’est pas une substance stable ou préexistante, mais le résultat de processus dynamiques de différenciation et de répétition. La différence, selon Deleuze, est première : elle précède et rend possible toute identité. Autrement dit, ce qui définit une chose – ou une nation comme la France – n’est pas une essence fixe, mais les écarts, les variations et les singularités qui la traversent. La répétition, quant à elle, n’est pas une simple reproduction du même : chaque répétition introduit une différence, un décalage qui produit du nouveau. Chez Deleuze, la "différence" est un concept clé, notamment dans Différence et répétition (1968). Il ne s’agit pas de différence comme simple opposition à l’identique (A différent de B), mais d’une différence en soi, une force créatrice qui échappe aux catégories fixes. Deleuze rejette l’idée d’une identité stable ou essentialiste : pour lui, tout est en devenir, traversé par des flux, des multiplicités et des écarts. Appliquer cela à la France pourrait signifier refuser de la réduire à une essence immuable (par exemple, une "France éternelle" mythifiée) et voir son identité comme un processus, un entrelacement de singularités – des régions, des langues minoritaires, des influences extérieures – qui ne se résout jamais en une unité close. La différence deleuzienne invite donc à penser la France non comme un bloc homogène, mais comme un espace où coexistent des devenirs multiples : celui de la centralité parisienne, des identités régionales (bretonne, corse, alsacienne), des héritages coloniaux, ou encore des apports migratoires. C’est une identité qui se répète (par ses symboles, son histoire) mais qui, dans cette répétition, produit toujours du nouveau, du différent. Prenons un exemple : un jeune Français d’origine maghrébine qui grandit en banlieue. Un assimilationniste dirait qu’il doit adopter les "valeurs françaises" (laïcité, langue, histoire officielle) pour s’intégrer. Un multiculturaliste dirait qu’il peut garder sa "culture d’origine" tout en cohabitant avec les autres. Deleuze, lui, ne poserait pas la question en ces termes. Il s’intéresserait aux "lignes de fuite" que cette personne trace : peut-être un mélange unique de rap, d’argot local, de traditions familiales et d’aspirations personnelles, qui ne se réduit ni à une "culture française" ni à une "culture maghrébine", mais crée quelque chose d’inédit. Ce n’est pas une identité à préserver ou à effacer, mais un devenir, un processus vivant. Donc, ni multiculturaliste (trop statique), ni assimilationniste (trop unificateur), Deleuze serait plutôt un penseur du "mineur" – un terme qu’il utilise pour désigner ce qui échappe aux majorités dominantes et invente des possibles. En France, ça pourrait se traduire par une attention aux marges (banlieues, ruralités, contre-cultures) non pas pour les intégrer ou les célébrer comme "autres", mais pour voir en elles des forces créatrices qui déjouent toute tentative de figer une identité nationale. Glissant, dans des œuvres comme Poétique de la Relation (1990), propose la créolisation comme un métissage imprévisible, où les cultures se rencontrent sans se fondre dans une homogénéité. Contrairement à l'assimilation, la créolisation préserve les différences tout en les reliant. En France, cela se voit dans les banlieues, où des langues comme l'arabe ou le créole coexistent avec le français, ou dans la musique, où des artistes comme Aya Nakamura mélangent pop, R&B et Afrobeat, reflétant une identité relationnelle. Glissant's vision s'étend à un "Tout-Monde", où la France devient un nœud dans un réseau global de relations culturelles. Melenchon a un fond deleuzien quand il parle de créolisation. D'ailleurs quand les gens de gauche disent "la France n'existe pas" ou dire être contre l'essentialisation de la France ils font implicitement (sans même s'en rendre compte j'ai l'impression) à Deleuze-Guatarri. Je cite le blog de Melenchon : Citation Commençons donc par lire ce qu’en disait Edouard Glissant en 2005 dans une interview au journal « le Monde » : « La créolisation, c’est un métissage d’arts, ou de langages qui produit de l’inattendu. C’est une façon de se transformer de façon continue sans se perdre. C’est un espace où la dispersion permet de se rassembler, où les chocs de culture, la disharmonie, le désordre, l’interférence deviennent créateurs. C’est la création d’une culture ouverte et inextricable, qui bouscule l’uniformisation par les grandes centrales médiatiques et artistiques. Elle se fait dans tous les domaines, musiques, arts plastiques, littérature, cinéma, cuisine, à une allure vertigineuse… » Le verbe riche d’Edouard Glissant fonctionne ici dans toute sa performance. Il permet de comprendre ce que désigne le mot « créolisation » sans aucun doute d’interprétation. Notons l’essentiel. Primo : la créolisation n’est ni un projet ni un programme. C’est un fait qui se constate. Il se produit de lui-même. D’où la sottise de ceux qui m’attribuent la créolisation comme un objectif politique. Veulent-ils s’opposer au processus spontané de la créolisation ? Citation L’Eglise a fait adopter par l’Union européenne sa devise : « Unis dans la diversité ». Je la trouve trop essentialiste et fermée. La créolisation est le processus de la vie elle-même chez les animaux sociaux en évolution permanente que nous sommes. Elle suggère une formule plus conforme à l’humanisme universaliste pour en prendre acte : « Semblables dans la différence ». Il y un côté spinoziste, semblable par les besoins chez Melenchon, et par le conatus chez Spinoza. Bon ça ne dit rien sur l'immigration ou l'islam par contre.
Lancelot Posté 14 avril Signaler Posté 14 avril La confusion entre fiction et réalité progresse de jour en jour. 3
Bézoukhov Posté 14 avril Signaler Posté 14 avril Il y a 15 heures, Lexington a dit : Poke @Bézoukhov Depuis que Sid Meier's a quitté le navire, je suppose que les gauchistes ont modifié les règles du jeu.
Lameador Posté 14 mai Signaler Posté 14 mai Lors de la dernière manif islamique, les communicants auraient utilisés de l'IA pour rajouter des drapeaux français sur les photos. 1 1
Alchimi Posté 14 mai Signaler Posté 14 mai Le 14/04/2025 à 07:32, Lexington a dit : Poke @Bézoukhov Ah oui c'est le niveau habituel des députés LFI, leur portée intellectuelle ne dépasse pas youtube et les jeux vidéos.
Marlenus Posté 14 mai Signaler Posté 14 mai En même temps, il parait que si tu as plus de 25ans et que tu joues aux jeux vidéo c'est que tu es un demeuré et que d'ailleurs il faudrait les interdire aux plus de 18ans. Donc bon...
GilliB Posté 14 mai Signaler Posté 14 mai il y a 2 minutes, Marlenus a dit : En même temps, il parait que si tu as plus de 25ans et que tu joues aux jeux vidéo c'est que tu es un demeuré et que d'ailleurs il faudrait les interdire aux plus de 18ans. Donc bon... Et les interdire au moins de 16 ans.
Marlenus Posté 14 mai Signaler Posté 14 mai 5 minutes ago, GilliB said: Et les interdire au moins de 16 ans. Va falloir faire vite
Jean_Karim Posté 14 mai Signaler Posté 14 mai Il y a 6 heures, Marlenus a dit : En même temps, il parait que si tu as plus de 25ans et que tu joues aux jeux vidéo c'est que tu es un demeuré et que d'ailleurs il faudrait les interdire aux plus de 18ans. Donc bon... Remember JBN, on se souvient
Marlenus Posté 14 mai Signaler Posté 14 mai 12 minutes ago, Jean_Karim said: Remember JBN, on se souvient Pour le coup c'est à Yann Moix que je pensais.
Philiber Té Posté 14 mai Signaler Posté 14 mai Il y a 12 heures, Lameador a dit : Lors de la dernière manif islamique, les communicants auraient utilisés de l'IA pour rajouter des drapeaux français sur les photos. C'est certainement une bonne chose que les gens deviennent méfiants quant aux images générées par l'IA, mais personnellement je vois bien 5 doigts : l'index est vertical, derrière la hampe du drapeau.
Marlenus Posté 14 mai Signaler Posté 14 mai 1 hour ago, Philiber Té said: C'est certainement une bonne chose que les gens deviennent méfiants quant aux images générées par l'IA, mais personnellement je vois bien 5 doigts : l'index est vertical, derrière la hampe du drapeau. Je pense que c'était ironique. Et si on a un doute, il y a pleins d'autres sources qui montrent qu'il y avait des drapeaux français à cette manif.
Marlenus Posté 24 juin Signaler Posté 24 juin Mélenchon propose de rebaptiser la langue française en langue créole: https://www.lefigaro.fr/politique/elle-n-appartient-plus-aux-francais-melenchon-souhaiterait-rebaptiser-la-langue-francaise-en-langue-creole-20250623 Si il y en a qui pensent qu'il a une chance pour 2027, je pense surtout qu'il devient comme JMLP. Il a trouvé son créneau pour vivre pépère de ses rentes politiques et il a fait son deuil de la présidence.
Mégille Posté 24 juin Signaler Posté 24 juin Quel troll, c'est presque beau. Je pense que la meilleure façon de contre-troller est de montrer le racisme évident de la chose. Un américain le prendrait sans doute très mal si on lui disait que sont anglais sans "u" à "colour" et "flavour" n'est qu'un créole, alors, pourquoi un congolais devrait plus facilement accepter que sa langue n'est pas vraiment du français ? 1
Bézoukhov Posté 24 juin Signaler Posté 24 juin Un trotskiste qui monte dans la radicalité purge après purge, quelle surprise. Il va faire exécuter les imbéciles associatifs, qui eux mêmes avaient remplacé les intellos du Front de Gauche, par des lumpenmigrants.
Marlenus Posté 4 septembre Signaler Posté 4 septembre LFI pense que la liberté d'expression en France est comme celle de la Chine. Chine qui n'est d'ailleurs pas une dictature, un homme ne décidant pas seul. Au moins ils sont cohérent avec eux. https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/la-deputee-lfi-sophia-chikirou-affirme-sans-ciller-que-la-chine-n-est-pas-une-dictature_254396.html (Rappel, Chikirou est la compagne de Mélenchon et est candidate à la Mairie de Paris). 1
cedric.org Posté 4 septembre Signaler Posté 4 septembre Entre ça et Hassan, ils essayent un grand Schlem ? Ou c'est naturel chez eux ?
Mégille Posté 28 septembre Signaler Posté 28 septembre Je me suis farci les trois heures et demi d'interview de Hassan sur thinkerview. Je suis positivement surpris par elle. Elle est beaucoup plus fine et rigoureuse que je ne le croyais, et loin des caricatures faciles qu'on lui fait. Elle reconnait que le Hamas est coupable de crimes de guerre, qui mériteraient d'être punis, elle est très loin de l'islamisme, elle milite pour une cohabitation paisible entre juifs et arabes en Palestine... Qualité plus rare encore, elle est humble sur les sujets qu'elle ne maitrise pas (à coté de la confusion sur Fessenheim), sur l'économie notamment (même si elle s'inquiète de la dette, et regrette que la gauche comme la droite ont un traitement idéologique du problème et préfères ne se fier qu'à un ou deux économistes de leur bord plutôt que de se référer à l'état de la recherche sur le sujet). Elle est très loin d'une Soudais ou d'un Delogu, et elle n'est pas du tout sur la même ligne que le reste de LFI. Je soupçonne d'ailleurs que son alliance avec Mélenchon est surtout circonstancielle. Il a besoin d'elle pour draguer les arabes, elle a besoin de lui pour avoir accès à la politique internationale. C'en est presque dommage qu'aucun autre parti ne l'ait courtisé, elle mérite mieux qu'eux. Par contre effectivement, même si elle fait de la politique en tant qu'élue française à Bruxelles, elle le fait essentiellement pour représenter les intérêts palestiniens. Si j'étais patriote, ça me dérangerait. Mais en tant qu'individualiste, ça m'indiffère, et en tant qu'humaniste, ça me plait. 1 3
Alchimi Posté 28 septembre Signaler Posté 28 septembre C'est tout de même je suppose plus confortable de faire de la politique en tant qu'élue française à Bruxelles pour les intérêts palestiniens qu'essayer de faire élire en tant que femme en palestine.
Mégille Posté 28 septembre Signaler Posté 28 septembre il y a 31 minutes, Alchimi a dit : C'est tout de même je suppose plus confortable de faire de la politique en tant qu'élue française à Bruxelles pour les intérêts palestiniens qu'essayer de faire élire en tant que femme en palestine. Ca l'est d'autant plus que, comme beaucoup de réfugiés palestiniens (anciennement, dans son cas) apatrides, elle n'y a jamais mis les pieds, et qu'Israel l'en empêche. Et accessoirement, aussi par le fait qu'il n'y a pas d'élections en Palestine, et qu'Israel réduit au silence à peu près tous les palestiniens qui commencent à se faire entendre. Donc c'est pas vraiment comme si c'était juste une option qu'elle avait choisi par confort.
Alchimi Posté 28 septembre Signaler Posté 28 septembre Je ne pense pas que le hamas soit très ouvert aux femmes aux place de décisions politiques non plus.
Bézoukhov Posté 28 septembre Signaler Posté 28 septembre Il y a 3 heures, Mégille a dit : (à coté de la confusion sur Fessenheim), C’est juif ça, machinheim ? Il y a 3 heures, Mégille a dit : Elle est très loin d'une Soudais ou d'un Delogu Merci. Si le critère pour dire que quelqu’un est fin et rigoureux, c’est d’avoir au-dessus de 80 de QI, c’est sur que c’est un génie. Il y a 3 heures, Mégille a dit : Par contre effectivement, même si elle fait de la politique en tant qu'élue française à Bruxelles, elle le fait essentiellement pour représenter les intérêts palestiniens. Si j'étais patriote, ça me dérangerait. Mais en tant qu'individualiste, ça m'indiffère, et en tant qu'humaniste, ça me plait. C’est comme le chinois du 13eme qui était le représentant officiel du PCC chez Larem, ou Meyer Habib qui représente la droite israélienne au parlement. Comme ça la république embrasse l’humanité. 1
Mégille Posté 28 septembre Signaler Posté 28 septembre il y a une heure, Bézoukhov a dit : C’est comme le chinois du 13eme qui était le représentant officiel du PCC chez Larem, ou Meyer Habib qui représente la droite israélienne au parlement. Comme ça la république embrasse l’humanité. C'est pas mal d'avoir un type vigilant sur l'antisémitisme là haut, dommage effectivement qu'il soit lié à un état envers lequel on devrait être un peu plus dur. Et je ne verrais pas de problème à ce qu'on ait un ouïghour ou un tibétain au parlement. Tous les intérêts étrangers ne se valent pas.
Rincevent Posté 28 septembre Signaler Posté 28 septembre il y a 1 minute, Mégille a dit : Tous les intérêts étrangers ne se valent pas. Ce serait quand même utile de rappeler les intérêts étrangers ne valent pas les intérêts français, du point de vue d'un élu des Français. 3
Mégille Posté 28 septembre Signaler Posté 28 septembre il y a 2 minutes, Rincevent a dit : Ce serait quand même utile de rappeler les intérêts étrangers ne valent pas les intérêts français, du point de vue d'un élu des Français. C'est vrai. Maintenant, Hassan est au parlement européen, pas à l'AN, ou elle aurait effectivement moins sa place.
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