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Je viens de finir...

 

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...qui rassemble plusieurs textes de Bastiat, j'en suis très satisfait, et je là lis la postface de Jean-Pierre Vesperini :

 

Il est clair qu'aucune société moderne ne saurait s'accommoder d'un État dont l'espace d'intervention soit aussi restreint.

 

Contrairement à ce que pensait Bastiat, l'harmonie naturelle des intérêts n'existe pas, qu'elle n'est ni nécessaire (au sens philosophique de ce mot), ni progressive.

 

Il est juste aussi de dire que nous-mêmes, nous serions également horrifiés si par quelque renversement du Temps, nous nous trouvions demain transportés à son époque et confrontés aux mondes d'Eugène Sue, de Zola ou de Dickens. Certes les États modernes, et particulièrement ceux d'Europe, redistribuent des masses considérables de ce que l'économie produit, mais cette redistribution correspond à la sensibilité de la majorité des citoyens, qui ne supporteraient pas l'inégalité et la misère de la société dans laquelle vivait Bastiat.

 

Mais la redistribution n'a pas seulement une fonction sociale. Elle possède aussi une fonction économique dans la mesure où elle favorise la croissance. En effet, la production de masse, l'élargissement de l'échelle de production exigent l'extension de la demande qui ne peut elle-même se développer que par l'élévation du pouvoir d'achat du plus grand nombre. 

 

Face à la crise de 1929, la science économique a connu, sous l'influence de Keynes, une révolution idéologique établissement la nécessité pour l'État d'intervenir dans la vie économique avant d'en stabiliser le cours, en faisant varier la dépense publique, la fiscalité, les taux d'intérêt ou l'émission de monnaie. La grande crise nous a appris qu'il n'existe pas d'harmonie naturelle qui conduise obligatoirement à l'optimum économique et en particulier au plein-emploi. Elle nous a montré que chaque citoyen poursuivant son propre intérêt et se conduisant rationnellement pouvait créer une situation de sous-emploi global par un excès d'épargne qui ne pouvait être contrebalancé que par une hausse discrétionnaire des dépenses de l'État.

 

Il est le reflet [l'État] de cette société, lorsque sa structure démocratique le conduit à en valider les choix. Dans le rapport dialectique qu'il entretient avec la société, l'État a pour mission de faire prévaloir la rationnalité lorsque les choix des citoyens s'en écartent.

 

Voilà. Ils viennent même nous faire chier dans nos propres bouquins.

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Je viens de finir...

 

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...qui rassemble plusieurs textes de Bastiat, j'en suis très satisfait, et je là lis la postface de Jean-Pierre Vesperini :

 

 

 

 

 

 

 

Voilà. Ils viennent même nous faire chier dans nos propres bouquins.

 

Je l'avais lu aussi. A gerber, le mec n'a rien compris.

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Je viens de finir le livre de de Xavier Martin La France Abîmée, Essai historique sur un sentiment révolutionnaire.

 

Très bon, je le recommande vivement, l'auteur décrit les sentiments des personnes qui ont vécu la Révolution, le mythe en prend encore un coup.

 

 

Sinon je commence l'Histoire intellectuelle des droites d'Huguenin.

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Perso en ce moment je lis "Les troubadours" de Henri-Irénée Marrou, parce que j'avais envie de lire un bouquin d'histoire et que je trouve le thème et l'époque cool. C'est intéressant !

Et en parralèle je vais attaquer un giono, sans doute "que ma joie demeure".

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Enrichie au format poche, la version originale à pour titre le conservatisme impossible

Ah bien (je ne me souvenais plus laquelle avait quelle titre). M'enfin, l'auteur ne comprend toujours pas le libéralisme. ;)
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Je viens de finir Du conservatisme de M. Oakeshott, livre vraiment très intéressant pour sa présentation du conservatisme et dont l'application politique apparaît comme très libéral au final (défense d'un état minimal se limitant à un rôle d'arbitre entre les individus). D'ailleurs ce texte m'a rappelé l'excellent article de Lucilio, Libéral parce que conservateur.

Par contre j'avoue avoir du mal à comprendre son rejet du rationalisme libéral (surtout présenté dans la préface de A. Guillemin) vu que ce dernier ne cherche pas à modeler les individus selon un schéma prédéfini.

Une seule déception au final : le livre est très court. Cependant, celui-ci m'a donné envie de creuser l’œuvre de cet auteur. Il me semble que Gio conseillait son Morale et politique dans l'Europe moderne sur SensCritique mais y a-t-il d'autres livres de lui tout aussi recommandables ?

Enfin y a-t-il d'autres auteurs dans la même veine que Oakeshott, c'est-à-dire dont le conservatisme apparaît comme libéral ?

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Il faut dès maintenant lire "Rationalism in politics" alors :)

 

La critique de Oakeshott est aussi une critique épistémologique, le rationalisme, qu'il soit libéral ou pas, est une manière erronée de comprendre la conduite humaine, son esprit, son rapport à la pratique comme à la théorie. Elle est très inspirée de celle développée par le philosophe Gilbert Ryle.

 

On being conservative est un livre assez court parce qu'à la base, ça n'est qu'un article (et les éditeurs français sont des escrocs).

 

Sinon dans la même veine, il y a Kenneth Minogue, même si c'est un peu moins subtil.  

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Oui effectivement, il me semble avoir lu qu'On being conservative n'était qu'un essai à la base. Ceci-dit cela a suffit à aiguiser ma curiosité.

En tout cas merci pour ton explication qui me permet de comprendre un peu mieux la position de M. Oakeshott concernant le rationalisme en politique. D'autres questions me viennent à l'esprit mais je pense y trouver des réponses dans Rationalism in politics.

D'ailleurs merci aussi pour les conseils de lectures, je vais aller creuser ça :)

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En ce moment je lis Guide to the Perfect Latin American Idiot, préfacé par Vargas Llosa. J imagine que ça plairais bien a lucillo il y a un peu de tout, on pourrait dire que ça s'adresse plutôt aux américains du sud, mais comme leur influence sur la gauche française a été importante sur ce sujet on peut très bien en faire le sujet du même livre.

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Sinon, je suis à moitié de l'Obsession anti-américaine qui reste vraiment bien, mais un gros point noir (à mon avis) qui vient tout gâcher, qui est le chapitre sur la politique étrangère américaine et l'islam sur lequel je suis assez dubitatif, quoiqu'il ait des arguments pour se défendre. Enfin ça reste du bon travail quand même.

Je viens de le finir, ça m'a donné à peu près le même sentiment.

Mais surtout, le livre a un côté souvent périmé et hors-sujet.

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Revel y fait très souvent référence à un ouvrage bien précis, auquel on peut se référer avec grand profit : L'Ennemi Américain.
 

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Je viens de le finir, ça m'a donné à peu près le même sentiment.

Mais surtout, le livre a un côté souvent périmé et hors-sujet.

 

Disons que je ne partage pas ses vues sur la politique étrangère américaine et les musulmans. De fait, Rincevent me dirait certainement isolationniste; je me définirais comme non-interventionniste.

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Lulu a raison, lire en français au XXIème siècle...:rolleyes:

 

Bon, sinon, j'ai commencé à lire la Pornocratie de Proudhon, où ce dernier s'en prend à la théorie du genre (si si, ça existait déjà à l'époque). Sa vision globale de la nature des hommes et des femmes est grossière et caricaturale, mais on pouvait s'y attendre de la part de Proudhon (il essaye trop de créer de grandes généralités, quitte à mésinterpréter le réel pour coller à ces généralités). Sur le plan du style il est très bon, et il présente l'intérêt d'ouvrir une fenêtre sur la société de son l'époque. Malheureusement, comme je suis atteint d'une maladie qui m'empêche de finir les livres, je ne le terminerais pas. 

 

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C'est fou que tout le monde lise l'obsession anti américaine en ce moment, j'ai eu la meme idée ! Sans doute que l'idée est venu un peu a tout le monde a cause des derniers évenements et débats sur l'ukraine et tout, ma foi.

Sauf que ma maladie est pire que celle de snow, je n'arrive parfois pas a commencer les bouquins, une fois que j'ai le sentiment que j'ai vitéf compris ce que j'allais y trouver a l'intérieur en cherchant sur google et en lisant le résumé.

 

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Revel y fait très souvent référence à un ouvrage bien précis, auquel on peut se référer avec grand profit : L'Ennemi Américain.

Je connais cette théorie. Pas vu une seule référence à ce livre dans L'Obsession anti-américaine. (Je l'ai attendu tout du long.)

 

C'est fou que tout le monde lise l'obsession anti américaine en ce moment, j'ai eu la meme idée ! Sans doute que l'idée est venu un peu a tout le monde a cause des derniers évenements et débats sur l'ukraine et tout, ma foi.

Non, en ce qui me concerne c'est un pur hasard. Je l'ai trouvé qui traînait dans l'asso de gauchistes où je fais du théâtre (ils se débarrassent de vieux bouquins) et quand c'est Revel je prends.

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