Aller au contenu

Système scolaire français sclérosé


Messages recommandés

Il y a une part de vrai dans ce qu'il écrit.

Je n'ai pas dit le contraire.

Mais les généralisations abusives ôtent tout intérêt à son post.

Il y a bcp trop d'étudiants en Fac qui y sont parce que il faut faire des études, parce qu'il faut avoir un diplome, parce qu'ils savent que bosser c'est dur (autant prolonger le plaisir d'être étudiant).

Oui, je n'ai pas dit le contraire.

Et aussi parce qu'il n'y a aucune sélection à l'entrée, hormis les frais d'inscription c'est "gratuit" payé par les impôts quoi..

Je n'ai pas dit le contraire.

Il est urgent de privatiser les Facs.

Je n'ai pas dit le contraire.

Lien vers le commentaire
EPITA par exemple est une école d'ingénieur en informatique non CTI et qui a une certaine notoriété (présence lors des grands concours de robotique, etc.).

C'est un peu un mauvais exemple, EPITA court après la CTI de façon désespérée. Récemment ils ont modifié leur programmes histoire de ressembler à une école d'ingénieur plus classique, en ajoutant plus de maths, et de l'électronique et même de la physique (du coup, quel intérêt ? il y a déjà trop d'écoles d'ingénieur). Vu qu'ils auront leur super matières inutiles ils auront la CTI (pas très dur, il suffit de respecter certains critères et hop ; je peux en témoigner, une école dont je tairai le nom a été renouvelée pour le nombre maximum d'années sans qu'aucun des "inspecteurs" ne rentrent dans une salle de cours). Par contre, ils n'auront peut-être plus d'élèves :icon_up:.

Lien vers le commentaire
Non, décidément je ne te trouve aucune excuse xxc, en tout cas pas en France.

:icon_up:

Tu as 17 ans, tu es le fils d'un paysan du sud-ouest, tes parents estiment qu'il est temps que tu te prennes en charge (bref ils te poussent vers la sortie) et toi, dans le même temps, tu rêves d'être professeur. Qu'est-ce que tu fais? Ben tu fais comme ta sœur qui veut être infirmière, tu fais comme ton pote fils de brigadier chef qui veut faire de la recherche, ou ton autre pote fils de maçon portugais qui veut être informaticien, tu bosses le soir, les week-end, les vacances, tu sèches les cours pour payer ton 2e ticket de RU, et puis voilà. Tu fais la plonge, tu castres les maïs, tu fais la baby-sitter, tu donnes des cours particuliers, tu es pion en internat, etc.

Et à l'occasion tu croises un gars en prépa qui te parle de m et de m' et de p et de p' et de 5/2 et de 7/2 et de l'x et patati et patata et tu vois bien que tu ne vis pas sur la même planète que lui.

En tous cas, il serait temps de te rendre compte qu'en France il y a un paquet de gens volontaires, sérieux et pas gauchistes-romantiques pour un sou qui se bougent sérieusement les fesses avant de réussir. Évidemment ce ne sont pas toujours eux qui sont le plus en haut de l'échelle sociale. N'empêche.

Et ceux qui trustent les plus belles places ne sont pas forcément toujours les plus méritants, simplement ils sont fils de profs, de médecins ou de notables, ça aide. C'est une réalité incontestable.

Maintenant si tu veux défendre la méritocratie biaisée à la française, libre à toi.

Lien vers le commentaire
Mais les généralisations abusives ôtent tout intérêt à son post.

C'est pour ça que j'écris "ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain".

Le bébé c'est le fond de vrai et l'eau du bain c'est le post.

On peut aussi écrire

"Dommage que tu généralises" au lieu de

ce que tu dis est vraiment en dessous de tout.
Lien vers le commentaire
Phantom, tu devrais prendre le soin de lire xxc avant de te lancer dans un post. Et imaginer aussi qu'il existe des milliers de cas différents.

Si xxc avait choisi une filière courte il ne serait peut-être pas là où il est aujourd'hui.

Rétorquer que les étudiants qui bossent pour financer leur vie pdt les études c'est gauchiste en fait pas avancer le débat d'un iota. Surtout que ce qui coute le plus cher dans les études, c'est la vie de tous les jours !

Mais on est loin (loin) du sujet qui est : plus d'école le samedi.

Il existe certes des milliers de cas différents, xxc a exprimé le sien (les étudiants de grandes écoles ne connaissent rien à la vie par rapport aux étudiants de fac qui font du deltaplane), j'ai exprimé le mien. Je suis conscient d'être biaisé par mon environnement, mais prétendre que les étudiants de grandes écoles sont formatés et ne connaissent rien à la vie par rapport aux étudiants de fac, ce n'est pas un cliché, c'est faux, et ça un peu près nimporte qui un minimum intégré dans la société, je pense, est capable de le sentir. Si on devait retenir un cliché ce serait plutôt l'inverse, c'est-à-dire que l'étudiant de grande école, parce que souvent issu d'un milieu favorisé, a plus de chance d'être plus cultivé et de connaître le monde que les autres, parce qu'il part souvent en vacances et connaît de fait mieux le monde.

Sinon, bien sûr je peux comprendre que certains souffrent à cause des études sup, je n'ai pas dit que tout était facile, surtout quand on habite loin de l'établissement qu'on vise, problème de financement de l'appart, etc. Mais pour la plupart des foyers, la volonté des parents peut suffir à combler l'handicap financier, même chez des smicards il y a des parents qui sont prêt à se sacrifier pour leurs enfants en mettant de l'argent de côté. Si les parents étaient vraiment responsables, ils ne laisseraient pas leurs enfants travailler toute l'année pour financer leurs études, ça me semble évident.

Sinon pour "gauchiste", je n'ai pas dit que xxc était un gauchiste, j'ai juste dit que sa vision du monde estudiantin n'a rien de surprenant, j'ai entendu la même histoire des milliers de fois, et qu'en général ça venait du gauchiste parisien loin de la misère qui se la joue victime pour masquer ses échecs. On les voit bosser pour "financer leurs études", en réalité pour financer leurs derniers jeux playstation et leur week-end à Londres. Je ne dis pas que c'est mal en soi, moi aussi j'ai travaillé durant mes études pour avoir un peu de sous de côté, mais au moins je ne l'ai jamais ramené avec l'histoire du "financement des études".

Lien vers le commentaire
Sinon pour "gauchiste", je n'ai pas dit que xxc était un gauchiste, j'ai juste dit que sa vision du monde estudiantin n'a rien de surprenant, j'ai entendu la même histoire des milliers de fois, et qu'en général ça venait du gauchiste parisien loin de la misère qui se la joue victime pour masquer ses échecs. On les voit bosser pour "financer leurs études", en réalité pour financer leurs derniers jeux playstation et leur week-end à Londres. Je ne dis pas que c'est mal en soi, moi aussi j'ai travaillé durant mes études pour avoir un peu de sous de côté, mais au moins je ne l'ai jamais ramené avec l'histoire du "financement des études".

J'ai un parcours assez similaire. Mes parents tenaient une brasserie mais ils me mirent au pied du mur. Mes années lycée terminées il fallait que je me confronte aux dures réalités de la vie et que je bosse pour payer mes études. Comme je sortais d'une terminale B et que mes géniteurs ne voulaient pas entendre parler d'études littéraires (je voulais à terme faire l'école des chartes), je me suis dirigé sans conviction vers le droit. Comme seul le constitutionnel me passionnait, j'ai rapidement laissé tomber et j'ai décidé de faire histoire de l'art. Comme je bossais pour me financer, j'ai donc décidé que je n'avais pas à obtenir leur consentement. J'ai fait de tout. j'ai bossé sur les chantiers, j'ai fait le loufiat dans la brasserie, le grouillot dans l'hôtellerie, l'homme à tout faire dans un cabinet d'avocats, etc. Si je n'avais pas eu un patron ignoble, je bosserais encore dans la partie au lieu de faire le flic.

Ceci dit, je ne regrette rien, je me sens utile pour mon prochain et c'est bien là le principal.

Lien vers le commentaire
[…] je peux en témoigner, une école dont je tairai le nom a été renouvelée pour le nombre maximum d'années sans qu'aucun des "inspecteurs" ne rentrent dans une salle de cours […]

Le nom, le nom, le nom ! :icon_up:

Lien vers le commentaire
C'est un peu un mauvais exemple, EPITA court après la CTI de façon désespérée. Récemment ils ont modifié leur programmes histoire de ressembler à une école d'ingénieur plus classique, en ajoutant plus de maths, et de l'électronique et même de la physique (du coup, quel intérêt ? il y a déjà trop d'écoles d'ingénieur). Vu qu'ils auront leur super matières inutiles ils auront la CTI (pas très dur, il suffit de respecter certains critères et hop ; je peux en témoigner, une école dont je tairai le nom a été renouvelée pour le nombre maximum d'années sans qu'aucun des "inspecteurs" ne rentrent dans une salle de cours). Par contre, ils n'auront peut-être plus d'élèves :icon_up:.

La CTI est vraiment une institution étatique nuisible, ça ne fait aucun doute, même si elle n'a pas de monopole. Il manquerait plus qu'on fasse maths sup pour les écoles d'arts plastiques et là on aura atteint le fond…

Lien vers le commentaire

C'est bien ce que j'écris, tu devrais relire.

Il existe certes des milliers de cas différents, xxc a exprimé le sien (les étudiants de grandes écoles ne connaissent rien à la vie par rapport aux étudiants de fac qui font du deltaplane), j'ai exprimé le mien. Je suis conscient d'être biaisé par mon environnement, mais prétendre que les étudiants de grandes écoles sont formatés et ne connaissent rien à la vie par rapport aux étudiants de fac, ce n'est pas un cliché, c'est faux, et ça un peu près nimporte qui un minimum intégré dans la société, je pense, est capable de le sentir.

xxc répondait à Vincent, et a répondu en substance :

Comme plusieurs copains, j'ai été pris en prépa sans problème et j'ai préféré la fac de maths. Nous n'avions aucune envie de nous couler dans un moule. Le seul copain qui est effectivement entré en prépa en est sorti trois semaines après et nous a rejoint sur les bancs de la fac. À 18 ans, on peut quand même rêver d'autre chose que du formatage élitiste républicain, bourrin et standard.

Il écrit au passé, de ce qu'il vivait lorsqu'il avait 18 ans (le temps passe).

Je me souviens de mes 18 ans aussi, à l'internat, quand je voyais les prépas diner, je pensais qu'ils étaient fous, et gamins aussi.

Si on devait retenir un cliché ce serait plutôt l'inverse, c'est-à-dire que l'étudiant de grande école, parce que souvent issu d'un milieu favorisé, a plus de chance d'être plus cultivé et de connaître le monde que les autres, parce qu'il part souvent en vacances et connaît de fait mieux le monde.

Beau cliché aussi.

Sinon, bien sûr je peux comprendre que certains souffrent à cause des études sup, je n'ai pas dit que tout était facile, surtout quand on habite loin de l'établissement qu'on vise, problème de financement de l'appart, etc. Mais pour la plupart des foyés, la volonté des parents peut suffir à combler l'handicap financier, même chez des smicards il y a des parents qui sont prêt à se sacrifier pour leurs enfants en mettant de l'argent de côté.

Les lycéens sont assez vifs pour comprendre que 2 ans de prépas, c'est sans doute 2 ans de travail acharné. Faut être motivé. Y'a pas que le côté pratique..

Si les parents étaient vraiment responsables, ils ne laisseraient pas leurs enfants travailler toute l'année pour financer leurs études, ça me semble évident.

Mais c'est très bien de travailler, ça forme !

Et puis les étudiants sont majeurs non ?

Sinon pour "gauchiste", je n'ai pas dit que xxc était un gauchiste, j'ai juste dit que sa vision du monde estudiantin n'a rien de surprenant, j'ai entendu la même histoire des milliers de fois, et qu'en général ça venait du gauchiste parisien loin de la misère qui se la joue victime pour masquer ses échecs. On les voit bosser pour "financer leurs études", en réalité pour financer leurs derniers jeux playstation et leur week-end à Londres. Je ne dis pas que c'est mal en soi, moi aussi j'ai travaillé durant mes études pour avoir un peu de sous de côté, mais au moins je ne l'ai jamais ramené avec l'histoire du "financement des études".

Il a juste écrit que pdt ta prépa tu n'avais pas le temps de travailler ! C'est faux ?

Voilà, y'a des individus qui, pour faire les études de leur choix, doivent travailler. Pas seulement pour payer la dernière PS2 mais juste pour pouvoir assurer le quotidien.

Au début, c'était juste 2 mots au milieu d'un paragraphe…

Lien vers le commentaire
La CTI est vraiment une institution étatique nuisible, ça ne fait aucun doute, même si elle n'a pas de monopole. Il manquerait plus qu'on fasse maths sup pour les écoles d'arts plastiques et là on aura atteint le fond…

Nuisible, je sais pas, c'est surtout qu'avoir la CTI, ça ne veut pas dire grand-chose, et que certaines écoles s'y accrochent tristement. D'autres ont l'honnêteté de dire que ce n'est pas leur but.

Lien vers le commentaire
J'ai un parcours assez similaire. Mes parents tenaient une brasserie mais ils me mirent au pied du mur. Mes années lycée terminées il fallait que je me confronte aux dures réalités de la vie et que je bosse pour payer mes études. Comme je sortais d'une terminale B et que mes géniteurs ne voulaient pas entendre parler d'études littéraires (je voulais à terme faire l'école des chartes), je me suis dirigé sans conviction vers le droit. Comme seul le constitutionnel me passionnait, j'ai rapidement laissé tomber et j'ai décidé de faire histoire de l'art. Comme je bossais pour me financer, j'ai donc décidé que je n'avais pas à obtenir leur consentement. J'ai fait de tout. j'ai bossé sur les chantiers, j'ai fait le loufiat dans la brasserie, le grouillot dans l'hôtellerie, l'homme à tout faire dans un cabinet d'avocats, etc. Si je n'avais pas eu un patron ignoble, je bosserais encore dans la partie au lieu de faire le flic.

Ceci dit, je ne regrette rien, je me sens utile pour mon prochain et c'est bien là le principal.

Je pense que ton destin ressemble au destin de milliers d'étudiants d'aujourd'hui. Je n'échappe pas beaucoup à la règle, je suis moi aussi un produit de l'EdNat que je déteste. A la fin du lycée, toujours le même schéma, il y a des gens qui feront Droit, d'autres une 1ère année de médecine (que beaucoup vont râter), d'autres vers les prépas scientifiques et d'autres vers les écoles de commerce. Ceux qui échouent dévieront vers d'autres matières intellectuelles, la socio ou la psycho, etc. La quête du prestige scolaire ou la peur d'être au chômage par manque d'étude, c'est ça qui motive. Cette société française je la déteste tout autant que toi, mais le système est tellement verrouillé, il y a tellement de tabous sur ces questions que j'ai l'impression qu'il est presque inutile de se battre, c'est perdu d'avance. C'est dans notre éducation depuis la maternelle, le système est déjà en nous et on ne peut rien y faire.

Lien vers le commentaire
Nuisible, je sais pas, c'est surtout qu'avoir la CTI, ça ne veut pas dire grand-chose, et que certaines écoles s'y accrochent tristement. D'autres ont l'honnêteté de dire que ce n'est pas leur but.

Je ne suis pas sûr que ça ne veuille pas dire grand chose. Je pense que le titre d'ingénieur est un titre qui est toujours prestigieux, être ingénieur ça veut dire quelque chose en France. Donc une école d'ingénieur (dans le sens générique du terme) qui ne peut pas prétendre former des "ingénieurs" attire moins de monde. Mais dans la pratique il est vrai qu'il y a des écoles d'ingé non reconnues comme telle qui ont acquis une réputation sur le terrain sans le titre, c'est le cas d'EPITA.

Lien vers le commentaire

Merci pour ton lien RH, seul un non-Français pouvait lever le tabou :warez:

Je n'ai pas lu l'article (je le lirai ça plus tard), juste un peu le début, je pense que l'article voulait montrer que l'école Polytechnique était un symbole du postitivisme, non? :doigt: Polytechnique est plus qu'une simple école d'ingénieur c'est évident, c'est un symbole: le prestige scolaire, la Science, la République française, toussa. Parce que les Français étaient éclairés par la lumière de la Raison, l'école était un guide pour tous, grâce à la technique les gens allaient enfin connaître le bonheur. Aujourd'hui pour beaucoup de jeunes Polytechnique est toujours une référence, moi-même malheureusement j'ai succombé à son charme, être polytechnicien, bien plus que le prestige scolaire, c'est peut-être avoir l'impression de maîtriser l'Univers, d'avoir enfin accès à la Connaissance, être polytechnicien c'est être un Citoyen. Et quand on a longtemps cru au mythe Polytechnique la vie est d'autant plus dure quand on n'en fait pas partie, je crois que la totalité des gens qui font une prépa veulent intégrer Polytechnique, à un point que je pense qu'on devrait renommer la CPGE en CPP… Le modèle des écoles d'ingénieur à la française est malheureusement une conséquence de l'aura de Polytechnique, la foi française pour les maths et les matières scientifiques vient de là je pense. La CTI ne viserait en fait qu'à reproduire de petites copies de l'école, donc c'est une entreprise académique dans le sens péjoratif du terme (hayekien). Et c'est bien dommage que les écoles subissent l'aura de Polytechnique jusqu'à l'absurde (inclure des cours de physique-chimie pour une école d'informatique, etc.). Pour moi la France n'est pas un pays qui innove, mais un pays qui ne fait qu'appliquer des recettes qui marchent sans se poser des questions.

Dans ce contexte, je pense que l'ENA que nous détestons tous doit beaucoup à Polytechnique, Polytechnique a posé la première pierre de ce scientisme, l'ENA l'a poursuivi pour la société.

Lien vers le commentaire
On peut aussi écrire

"Dommage que tu généralises" au lieu de

Ben, tu sais, assimiler tous les élèves de Fac à des "pilleurs en puissance", franchement, je trouve ça abusé.

Que ce soit la volonté de certains, je n'en doute pas mais en disant cela, il vise également de nombreuses personnes.

Enfin, pour une fois, je vais citer positivement Edouard Fillias:

Surtout, s'épargner la case prépa, véritable boucherie à talents, absolument pas épanouissante.

Alors, pour ma part, je ne vais pas cracher sur les prépas mais quand je vois certaines personnes nanties d'un 18 de moyenne générale et qui finissent en Faculté de Lettres après avoir bûché pendant 2 ou 3 ans en prépa, je me dis que l'ami Edouard n'a pas complètement tort…

Lien vers le commentaire

Et je dirais même plus : le système français tel qu'il existe, si il ne change pas dans les 20 prochaines années, c'est pas compliqué, je conseillerais, voire j'imposerais à mes gosses de suivre une classe préparatoire et bam les concours d'écoles d'ingénieurs. :icon_up:

Lien vers le commentaire
Je ne suis pas sûr que ça ne veuille pas dire grand chose. Je pense que le titre d'ingénieur est un titre qui est toujours prestigieux, être ingénieur ça veut dire quelque chose en France. Donc une école d'ingénieur (dans le sens générique du terme) qui ne peut pas prétendre former des "ingénieurs" attire moins de monde. Mais dans la pratique il est vrai qu'il y a des écoles d'ingé non reconnues comme telle qui ont acquis une réputation sur le terrain sans le titre, c'est le cas d'EPITA.

Ah ça, oui la CTI apporte un certain prestige, pas mérité dans pas mal de cas à mon avis. Pour le cas de l'EPITA, je pense que c'est un mauvais choix, l'école est rentrée dans le moule CTI et le marché est déjà bien bouché.

Lien vers le commentaire
Ah ça, oui la CTI apporte un certain prestige, pas mérité dans pas mal de cas à mon avis. Pour le cas de l'EPITA, je pense que c'est un mauvais choix, l'école est rentrée dans le moule CTI et le marché est déjà bien bouché.

C'est clair. Par exemple l'EFREI a le statut d'école d'ingénieur mais n'est pas terrible paraît-il (de réputation bien sûr, je ne la connais pas du tout personnellement) et EPITA a quand même acquis une certaine notoriété dans le domaine, pas seulement pour sa fête dédiée au manga :icon_up: même si ce n'est pas une école reconnue comme une école d'ingénieur. Sinon comme toi je pense que c'est un mauvais choix aussi, c'est une preuve que la CTI promeut un ordre qui va à l'encontre de la réalité.

Un petit rappel quand même, les écoles d'ingé sont en crise actuellement, beaucoup d'écoles mais hélas beaucoup de places vacantes. Peut-être qu'on va enfin se reposer des questions sur les 2 premières années d'études hyper-académiques qui attirent de moins en moins. Pour les étudiants en médecine vétérinaire par exemple, beaucoup de jeunes partent en Belgique pour y suivre une formation avant de revenir en France pour travailler. Un peu comme pour la médecine humaine, pour échapper à la sélection sévère, mais aussi en grande partie parce que les études vétérinaires sont beaucoup plus attrayantes et humaines qu'en France paraît-il. Je pense que la future génération attache de moins d'importance à tout ce qui est relatif au prestige scolaire, toussa, un peu comme au Japon. Moins de pression inutile, tant mieux, en tout cas si j'avais des enfants j'aimerais qu'ils vivent dans une France plus libre sur ce genre de truc, en espérant faire partie de la dernière génération pourrie par le système.

Lien vers le commentaire
:icon_up:

Tu as 17 ans, tu es le fils d'un paysan du sud-ouest, tes parents estiment qu'il est temps que tu te prennes en charge (bref ils te poussent vers la sortie) et toi, dans le même temps, tu rêves d'être professeur. Qu'est-ce que tu fais? Ben tu fais comme ta sœur qui veut être infirmière, tu fais comme ton pote fils de brigadier chef qui veut faire de la recherche, ou ton autre pote fils de maçon portugais qui veut être informaticien, tu bosses le soir, les week-end, les vacances, tu sèches les cours pour payer ton 2e ticket de RU, et puis voilà. Tu fais la plonge, tu castres les maïs, tu fais la baby-sitter, tu donnes des cours particuliers, tu es pion en internat, etc.

Et à l'occasion tu croises un gars en prépa qui te parle de m et de m' et de p et de p' et de 5/2 et de 7/2 et de l'x et patati et patata et tu vois bien que tu ne vis pas sur la même planète que lui.

En tous cas, il serait temps de te rendre compte qu'en France il y a un paquet de gens volontaires, sérieux et pas gauchistes-romantiques pour un sou qui se bougent sérieusement les fesses avant de réussir. Évidemment ce ne sont pas toujours eux qui sont le plus en haut de l'échelle sociale. N'empêche.

Et ceux qui trustent les plus belles places ne sont pas forcément toujours les plus méritants, simplement ils sont fils de profs, de médecins ou de notables, ça aide. C'est une réalité incontestable.

Maintenant si tu veux défendre la méritocratie biaisée à la française, libre à toi.

Je plussoie - même si ce ne sont pas du tout mes circonstances perso. Sauf les boulots d'étudiants évidemment; j'en ai toujours fait (pour payer ma chaine stéréo, mes vacances, etc.) et j'en suis très heureux.

Les fils de bourgeois sensiblement plus intelligents que la moyenne pullulent sur ce forum; c'est bien, mais il ne faudrait pas prendre notre cas pour une généralité.

Donc non, tout le monde n'apprend pas plus chez lui qu'à l'école et non, les étudiants qui jobbent ne sont pas tous en train de financer leurs sports d'hiver.

Lien vers le commentaire
Mais pour la plupart des foyers, la volonté des parents peut suffir à combler l'handicap financier, même chez des smicards il y a des parents qui sont prêt à se sacrifier pour leurs enfants en mettant de l'argent de côté.

Tu crois vraiment qu'un ménage au SMIC peut faire des économies pour payer Bac+5 à leurs deux enfants? Il me semble que tu n'es guère conscient des réalités de l'existence de millions de Français.

Si les parents étaient vraiment responsables, ils ne laisseraient pas leurs enfants travailler toute l'année pour financer leurs études, ça me semble évident.

Mais non ! Il y a simplement plusieurs manières d'élever ses enfants, et de mener sa vie en général. Mes parents ont volontairement laissé ma sœur et moi se débrouiller après le bac, ce n'était pas une mauvaise école, nous avons appris à nous bouger. Nous étions totalement libres de faire des études ou pas, «les lièvres n'ont pas le bac, ça ne les empêche pas de courir». À 22 ans j'étais prof et je partais m'installer en Afrique. À 30 ans je gagnais 8000 euros nets par mois. Aujourd'hui, à 38 ans, je suis chef d'établissement dans les Hauts-de-Seine. Ma sœur est puéricultrice à Toulouse après avoir vécu aux Antilles. Rien de misérable que tout cela.

Je ne suis pas certain qu'un maternage au-delà de la majorité aurait fait de nous des êtres meilleurs. Ça n'aurait fait que retarder l'expression libre de nos gènes et notre entrée dans l'âge adulte.

Mouarf !

C'est aussi ce que je me suis dit.

Lien vers le commentaire
Tu as bien de la chance.

Pour ma part ces deux années ont été des années de défonce nerveuse, il s'agissait pendant deux ans d'apprendre des choses par coeur et les réciter ensuite dans le cadre d'interrogations ou de colles.

:icon_up::doigt::warez:

L'unique but de la prépa ce sont les concours, donc pendant les 2 ans, ça sert à rien de bachotter et faire du par coeur pur et dur, ce qui compte c'est ce qui reste, c'est à dire ce qui est compris plutot qu'appris.

Faudrait que les gens comprennent un jour que la prépa n'est pas une formation diplomante

Je ne suis pas certain qu'un maternage au-delà de la majorité aurait fait de nous des êtres meilleurs. Ça n'aurait fait que retarder l'expression libre de nos gènes et notre entrée dans l'âge adulte.

C'est aussi ce que je me suis dit.

Tout dépend des ambitions, je doute que l'on peut integrer l'X en travaillant a coté

Lien vers le commentaire

Chaque fois qu'on mentionne ces prépas, ces "grandes écoles" et tout le saint-frusquin, je me dis que c'est une magnifique illustration de la perversité française; on passe son temps à gueuler à l'égalité mais d'autre part on s'est ingénié à mettre sur pied le système le plus stupidement inégalitaire qui soit.

Je crois d'ailleurs qu'il devrait être possible de démontrer que plus une société est "progressiste", plus les inégalités réelles sont importantes.

Lien vers le commentaire

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...