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Rincevent

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L’ovni Gaspard Proust

 

Révélation. Souvent comparé à Desproges, l’humoriste slovéno-helvétique est réputé pour son esprit caustique. Portrait d’un inclassable.

Pour moi, vous voyez, tous les gens sont de droite, globalement. Pour moi, les gens de gauche, ça n’existe pas. Lorsqu’il prononce ces mots, sur le plateau de l’émission Ce soir (ou jamais !), sur France 3, Gaspard Proust fait pouffer d’un rire condescendant Clémentine Autain, la pasionaria féministe soutien de Mélenchon lors de la dernière campagne présidentielle. Proust l’interrompt : « Vous en connaissez, vous, des gens de gauche qui, à la chute du mur de Berlin, se soient enfuis à l’Est ? » Cette fois, le silence s’installe. Un silence gêné, presque pesant. Il pose à nouveau sa question. Autain bafouille trois syllabes inintelligibles. Proust porte alors l’estocade : « Bon, là vous êtes gênée… »

Les contradicteurs de Clémentine Autain l’ayant laissée sans voix ne sont pas légion. Virtuose de l’humour noir, Gaspard Proust a relevé le gant sans sourciller. Ce trentenaire cynique (il a 36 ans) et insolent, adepte de l’humour poil-à-gratter, se définit lui-même comme « un cartésien désabusé ». Révélé au public en 2007, il égratigne le politiquement correct en pratiquant, selon ses mots, « un humour plutôt décalé : il est possible que vous ne commenciez à rire que demain matin ».

Depuis le 6 mai, la France est en quête de comédiens osant égratigner la gauche après dix ans de droite au pouvoir. Proust surgit comme un diable de sa boîte et, tout un symbole, remplace Stéphane Guillon dans l’émission de Thierry Ardisson Salut les terriens !

L’humoriste campe chaque semaine un personnage plus proche de l’anar de droite pince-sans-rire que du bobo germanopratin à bons sentiments. Voilà Hollande baptisé « René Coty junior », croqué en « homme qui a ringardisé Ban Ki-moon : Ah ? On peut être moins charismatique ? », son couple avec Valérie Trierweiler comparé à une éponge de cuisine (« Un côté qui gratte, l’autre qui absorbe »)… Le président « veut inverser la courbe du chômage en un an sans croissance ? Au moins, on tient une info solide : à l’Élysée, les salles de shoot fonctionnent à plein tube »… Mais Proust prévient ceux qui voudraient attaquer Hollande sans ménagement : « Si à chaque fois qu’il s’énerve, il crée un impôt… »

L’humour “proustien” n’épargne personne mais n’est jamais aussi cinglant que lorsqu’il raille la gauche. Entre autres obsessions, notre pince-sans-rire semble fasciné par Jean-Marc Ayrault, « l’homme qui a réussi à faire croire au charisme de Hollande ». Le gouvernement des “amateurs” n’est pas épargné, lui qui « ne gérait que des régions, où la décision la plus importante est de remplacer un carrefour par un rond-point, avant d’arriver au pouvoir : j’espère que quelqu’un a mis du Scotch sur le bouton nucléaire… »

Une maîtrise réjouissante de l’art du contre-pied

Quand survient l’une des premières polémiques du quinquennat, sur l’expulsion de Roms, Proust verse dans l’humour noir sans céder un pouce aux bons sentiments, et réussit à faire applaudir sur Canal Plus cette boutade : « Pour des gens du voyage, que de chichis à l’idée d’un déplacement ! » Même succès la semaine dernière avec cette répartie : « On ne peut pas accueillir toute la misère du monde, on a déjà la CGT et SOS Racisme ! »

Les sujets dont les humoristes font leur miel sont chez lui traités dans un contre-pied parfait. Bernard Arnault s’en va en Belgique pour échapper à l’impôt : « Heureusement ! Il ne va pas y aller pour le climat ! » Il se réjouit de l’augmentation du nombre de femmes à l’Assemblée nationale : « Vu le bordel actuel, ça prouvera qu’elles sont aussi incompétentes que les hommes! »

Parmi ses faits d’armes, cette moquerie au sujet de la diversion sociétale du gouvernement sur le mariage gay et le droit de vote des étrangers : « En ce moment, chez PSA les seuls qui ont de l’espoir, ce sont les ouvriers homos qui ont un projet de mariage et dont l’un des conjoints est un extra-communautaire qui rêve d’élire un conseiller municipal… » Sur le même sujet, Proust moque gentiment l’Église qui « s’y oppose, tout ça parce que deux homosexuels n’arrivent pas à se reproduire : laissez-leur un peu de temps ! »

L’humoriste avait prévenu dès ses premières scènes qu’il détonnerait : « Les gens qui me font rire s’appellent Richard Wagner, Glenn Gould, Ségolène Royal… » Avant d’annoncer la couleur : « C’est pas grave d’être de gauche : en général, ça passe avec le premier relevé d’ISF… »

 

http://www.valeursactuelles.com/l%E2%80%99ovni-gaspard-proust20121204.html

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C'est le premier vrai humoriste du XXI è siècle (je veux dire dans la tradition d'écriture satirique française), à part Walter bien-sûr. D'ailleurs Walter et Proust ont un style d'ironie assez proche, pas trop démonstrative.

 

En même temps il y avait de la place vu l'armada des comiques ratés et pas drôles qui nous était imposée depuis 20 ans, ce n'était pas difficile de faire mieux que les faux rebelles en peau de lapin comme Guillon & cie, ou les pitreries pour beaufs décomplexés qui se veulent impertinents.

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Je ne trouve pas ce Gaspard Proust si drôle que ça. Toutefois, venant après une génération d'humoristes dont la principale vanne est de raconter ses origines (arabe, noir, asiatique... même "femme" est presque devenu une "origine") et ses malheurs/tranches de vie/fautes de français de ses parents/etc.

 

La caricature c'est Jamel et son comedy club, seuls Eboué et Ngijol surnagent, le reste c'est poubelle. Quoique la mini-série "Inside Jamel Comedy Club" était assez drôle.

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Anéfé, il est pas forcément drôle, il est caustique, et ça peut faire rire ou grincer des dents, mais c'est d'un niveau supérieur.

J'aime bien aussi Gad el Maleh, ses sketches sont sympas, il ne fait surtout pas dans la pseudo critique politique

Florence Foresti a aussi des numéros, des caricatures assez drôles

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Je ne trouve pas ce Gaspard Proust si drôle que ça. Toutefois, venant après une génération d'humoristes dont la principale vanne est de raconter ses origines (arabe, noir, asiatique... même "femme" est presque devenu une "origine") et ses malheurs/tranches de vie/fautes de français de ses parents/etc.

 

La caricature c'est Jamel et son comedy club, seuls Eboué et Ngijol surnagent, le reste c'est poubelle. Quoique la mini-série "Inside Jamel Comedy Club" était assez drôle.

 

N'oublie pas le métalleux

 

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J'étais sûre qu'en écrivant ça, j'allais me faire signaler... Ben wi, y a des trucs drôles, mais j'irais ni acheter un dvd, (sachant qu'ici personne  sait ce qu'est un dvd),  ni à un de ses spectacles. T'as regardé un peu ?

Ceci dit, personne, même pas Proust, n'arrive à la cheville de Desproges

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En même temps il y avait de la place vu l'armada des comiques ratés et pas drôles qui nous était imposée depuis 20 ans, ce n'était pas difficile de faire mieux que les faux rebelles en peau de lapin comme Guillon & cie, ou les pitreries pour beaufs décomplexés qui se veulent impertinents.

 

Ah ça, je viens du coup de me faire tous ses sketchs via Canal+, et au beau milieu il y en avait un où il était remplacé par Guillon. La comparaison fait mal, on voit d'ailleurs bien que l'autre a laissé tomber depuis un moment l'humour politique pour (essayer de) faire de la politique humoristique.

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Ah ça, je viens du coup de me faire tous ses sketchs via Canal+, et au beau milieu il y en avait un où il était remplacé par Guillon. La comparaison fait mal, on voit d'ailleurs bien que l'autre a laissé tomber depuis un moment l'humour politique pour (essayer de) faire de la politique humoristique.

 

Une des qualités de Proust c'est aussi qu'il a un parcours atypique. Il a commencé comme gestionnaire de fortune en Suisse. Quand il sort des blagues sur les politiques et l'économie tu sens qu'il maîtrise le sujet (contrairement à beaucoup d'autres humoristes).

 

De plus, il a vécu dans des pays que je qualifierai de difficile (Slovénie, Algérie), les petits histoires et polémiques franco-françaises c'est de la rigole comparé à ces pays là.

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