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Les actionnaires


Hidalgo

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Petit passage d'Alain de Besnoit sur le cite du grece:

L’un des traits dominants du « turbo-capitalisme », correspondant à la troisième vague de l’histoire du capitalisme, est la complète domination des marchés financiers globalisés. Cette domination donne un pouvoir accru aux détenteurs du capital, et plus particulièrement aux actionnaires, qui sont aujourd’hui les véritables propriétaires des sociétés cotées en Bourse. Désireux d’obtenir un rendement maximal aussi rapide que possible de leurs investissements, les actionnaires poussent à la compression des salaires et à la délocalisation opportuniste de la production vers des pays émergents où la hausse de la productivité va de pair avec de très bas coûts salariaux. Résultat : partout, l’augmentation de la valeur ajoutée profite aux revenus du capital plutôt qu’aux revenus du travail, la déflation salariale se traduisant par la stagnation ou la baisse du pouvoir d’achat de la plupart des gens, et la diminution de la demande solvable globale.

Feel free d'en discuter.

P.S: désolé s'il y a doublon.

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Feel free d'en discuter.

Discuter de quoi? Le capital c'est tout le monde aujourd'hui, je ne vois pas l'interet de discuter une theorie fumeuse croyant a la lutte des classes.

Juste un point tout de meme pour demonter rapidement cette "these" de la recherche du profit comme ultime but, ce sont les fonds de pensions qui, cherchant a reduire la volatilite de leurs portefeuilles, ont massivement cherche des produits de taux par definition a faible rendement. C'est une des raisons pour lesquelles les taux longs ont chute avant le debut de la "crise". La recherche de profit n'a rien a voir la-dedans, c'est plus complexe.

Enfin pour les delocalisations c'est loin d'etre evident, de nombreux fabricants preferant controler la qualite la ou l'on maitrise les technologies. La maitrise des couts est bien plus importantes que la recherche d'un bas cout a court terme.

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"Résultat : partout, l’augmentation de la valeur ajoutée profite aux revenus du capital plutôt qu’aux revenus du travail, la déflation salariale se traduisant par la stagnation ou la baisse du pouvoir d’achat de la plupart des gens, et la diminution de la demande solvable globale."

ça serait pas du marxisme de base?

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Le problème est selon moi d’ordre philosophique, ce qui n’était au départ qu’un moyen, à savoir l’accroissement de la productivité, est progressivement devenu l’objectif.

L’augmentation du bonheur attendu de l’accroissement de productivité devait venir de la diminution de la pénibilité des taches et du temps libre qu’elle devait permettre de dégager afin de le consacrer à l’exercice d’activité « spirituelles », tel que l’étude des sciences, la lecture, les arts ou bien simplement à l’amitié ou à sa famille et non servir uniquement à l’accroissement illimité de la consommation.

C’était en tout cas le point de vue initialement défendu par des libéraux utilitaristes tel que Smith, Hume ou Suart Mill.

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Invité jabial

Je sais pas moi. C'est scandaleux, Alain de Benoist croit qu'il est seul à pouvoir décider qui peut venir chez lui. Je propose la mise en place d'un contre-pouvoir d'urgence.

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Le problème est selon moi d’ordre philosophique, ce qui n’était au départ qu’un moyen, à savoir l’accroissement de la productivité, est progressivement devenu l’objectif. L’augmentation du bonheur attendu de l’accroissement de productivité

Nimportenawak. L'objectif, c'est le bénéfice. Et cela a toujours été le moteur du capitalisme et de l'actionnaire, c'est-à-dire du mec qui risque son argent dans une affaire commerciale ou industrielle. Le bonheur !? Mort de rire.

"L'augmentation du bonheur" parallèle à l'augmentation de la productivité, c'est juste une lubie socialiste. On a vu les excellents résultats dans les pays soviétiques.

Et Smith explique bien que ce n'est pas en pensant à autrui qu'il cuit et vend son pain.

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"L'augmentation du bonheur" parallèle à l'augmentation de la productivité, c'est juste une lubie socialiste. On a vu les excellents résultats dans les pays soviétiques.

Vous ne m’avez pas bien lu Lucilio, selon moi c’est précisément parce que le "bonheur" ne peut être identifié à l’accroissement de la consommation de bien matériel, que l’accroissement de la productivité ne peut être qu’un moyen.

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Nimportenawak. L'objectif, c'est le bénéfice. Et cela a toujours été le moteur du capitalisme et de l'actionnaire, c'est-à-dire du mec qui risque son argent dans une affaire commerciale ou industrielle. Le bonheur !? Mort de rire.

Oh là là, c'est pas comme ça la vie … faut lire des livres. L'attitude cynique "l'argent pour l'argent "ça marche pas", est d'ailleurs condamné par la plupart des religions.

"L'augmentation du bonheur" parallèle à l'augmentation de la productivité, c'est juste une lubie socialiste. On a vu les excellents résultats dans les pays soviétiques.

Et Smith explique bien que ce n'est pas en pensant à autrui qu'il cuit et vend son pain.

Mises -qui ne passe pas pour particulièrement socialiste- parlait bien d'eudoménisme, et partageait avec d'autres -Jefferson…- une éthique épicurienne.

La productivité permet au minimum de gagner du temps, ressource la plus rare avec l'énergie.

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Vous ne m’avez pas bien lu Lucilio, selon moi c’est précisément parce que le "bonheur" ne peut être identifié à l’accroissement de la consommation de bien matériel, que l’accroissement de la productivité ne peut être qu’un moyen.

Le bonheur n'a tout simplement rien à voir dans l'affaire. Donc pas besoin de le mentionner. La productivité est le moyen de faire plus avec moins, c'est tout.

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Petit passage d'Alain de Besnoit sur le cite du grece:

Feel free d'en discuter.

P.S: désolé s'il y a doublon.

En quoi "actionnaires, qui sont aujourd’hui les véritables propriétaires des sociétés cotées en Bourse" est une nouveauté du "turbo-capitalisme".

D'ailleurs, l'actionnaire est propriétaire, que l'entreprise soit côtée en bourse ou pas.

Actionnaire, ça veux dire copropriétaire de l'entreprise.

Il découvre le dictionnaire ? :icon_up:

Sérieux, je croyais que Alain de besnoit était une sommité, là, c'est décevant.

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L'attitude cynique "l'argent pour l'argent "ça marche pas", est d'ailleurs condamné par la plupart des religions.

Ça n'a absolument rien de cynique, on fait des affaires pour la thune. Même le plus misérable des agricules du Tiers-monde gratte la terre en vue d'un bénéfice. Pas pour trouver le "bonheur".

La productivité permet au minimum de gagner du temps, ressource la plus rare avec l'énergie.

Pas forcément, la productivité peut n'être qu'un meilleur usage des matières premières.

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Le bonheur n'a tout simplement rien à voir dans l'affaire. Donc pas besoin de le mentionner.

En fait si ça à tout à voir dans l’affaire, surtout lorsque l’on se pose la question de ce que l’on veut faire de l’amélioration des gains de productivité.

La productivité est le moyen de faire plus avec moins, c'est tout.

Nous sommes donc d’accord et le moyen est posé, maintenant quel est l’objectif ?

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En fait si ça à tout à voir dans l’affaire, surtout lorsque l’on se pose la question de ce que l’on veut faire de l’amélioration des gains de productivité.

Non, cela n'a rien à voir avec le "bonheur", on reste toujours dans le simple calcul économique : on empoche plus de bénéfices, on réinvestit dans l'affaire, on s'aggrandit, on paie mieux les employés, etc.

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Invité jabial
Nous sommes donc d’accord et le moyen est posé, maintenant quel est l’objectif ?

N'en déplaise aux grand organisateurs, en libéralisme l'objectif est fixé librement par chaque personne en fonction de ses propres désirs.

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Celui que vous vous êtes fixé, on ne va pas décider à votre place de l'objectif de votre vie.
N'en déplaise aux grand organisateurs, en libéralisme l'objectif est fixé librement par chaque personne en fonction de ses propres désirs.

C’est intéressant ce que vous écrivez, le système qui a été mis en place progressivement (Ce « supercapitalisme » comme l’écrit Randian et qui n’a rien à voir avec le libéralisme) ne conduit-il pas précisément à la suppression de cette liberté de choix ?

Non, cela n'a rien à voir avec le "bonheur", on reste toujours dans le simple calcul économique : on empoche plus de bénéfices, on réinvestit dans l'affaire, on s'aggrandit, on paie mieux les employés, etc.

Ce n’est qu’un choix parmi d’autres, il pourrait aussi choisir : D’améliorer les conditions de travail de ses salariés ou d'améliorer la rémunération des actionnaires ou de réduire le temps de travail ou de baisser les prix de vente ou d'améliorer la rémunération des salariés…etc

La question étant: le chef d’entreprise à t’il encore cette liberté de choix ?

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La question étant: le chef d’entreprise à t’il encore cette liberté de choix ?

Le chef non, le propriétaire oui, donc libre à lui de choisir la meilleure solution.

Mais si vous entendez par liberté, capacité alors vous avez tout faux.

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Mon cher La Sauge, c'est Randian :icon_up:

Merci, rectifié :doigt:

Le chef non, le propriétaire oui, donc libre à lui de choisir la meilleure solution.

Mais si vous entendez par liberté, capacité alors vous avez tout faux.

Et pour vous un système économique conduisant à progressivement réduire les capacités d’un propriétaire est-il d’inspiration libéral ?

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Et pour vous un système économique conduisant à progressivement réduire les capacités d’un propriétaire est-il d’inspiration libéral ?

Si vous voulez dire par là que la capacité du propriétaire d'une boulangerie est conditionné par les propriétaires d'autres boulangeries c'est parfaitement libéral.

Si des propriétaires décident de vendre la baguette à 50cts, il est évident qu'un propriétaire bien qu'ayant la liberté de la vendre la même baguette à 1 euro n'en aura pas la capacité et je ne vois pas en quoi cela ne serai pas libéral.

Si vous voulez dire que parce que l'état impose une réglementation aux propriétaires de boulangeries réduisant leur liberté et de ce fait leur capacité alors là oui ce n'est pas libéral.

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Comme l'a rappelé john_ross, cette liberté est celle du propriétaire. Et aujourd'hui, cette liberté, si elle est limitée, c'est bien par l'État.

Il y aurait-il moins de concurrence sans Etat ? Non, le problème de la réduction capacitaire progressive reste donc le même.

Ps : d’autant plus que vous rappelez que cette liberté ne peut être celle que des seuls propriétaires.

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Il y aurait-il moins de concurrence sans Etat ?

Non, il y en aurait plus. Et en quoi cela diminue-t-il la liberté des actionnaires dans la gestion de leurs business ?

…vous rappelez que cette liberté ne peut être celle que des seuls propriétaires.

Oui, seuls les propriétaires sont libres d'user de leur(s) propriété(s).

Je peux user librement de ton vélo, de ton ordinateur, de ta maison ?

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Il y aurait-il moins de concurrence sans Etat ? Non, le problème de la réduction capacitaire progressive reste donc le même.

Ps : d’autant plus que vous rappelez que cette liberté ne peut être celle que des seuls propriétaires.

Sauf que la capacité c'est pas notre problème dès lors que sa réduction n'est pas du à une réduction de la liberté.

Pourquoi un non propriétaire aurait-il le droit d'imposer à celui-ci comment il doit utiliser sa propriété.

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Discuter de quoi? Le capital c'est tout le monde aujourd'hui, je ne vois pas l'interet de discuter une theorie fumeuse croyant a la lutte des classes.

Juste un point tout de meme pour demonter rapidement cette "these" de la recherche du profit comme ultime but, ce sont les fonds de pensions qui, cherchant a reduire la volatilite de leurs portefeuilles, ont massivement cherche des produits de taux par definition a faible rendement. C'est une des raisons pour lesquelles les taux longs ont chute avant le debut de la "crise". La recherche de profit n'a rien a voir la-dedans, c'est plus complexe.

Enfin pour les delocalisations c'est loin d'etre evident, de nombreux fabricants preferant controler la qualite la ou l'on maitrise les technologies. La maitrise des couts est bien plus importantes que la recherche d'un bas cout a court terme.

Mon Dieu que c'est pénible de voir des libéraux en peau de lapin défendre coute que coute le capitalisme.

En tout cas le texte ne dit pas que les actionnaires fument de gros cigares et se balancent sur leurs chaises, les pieds sur le bureau, en lisant le Wall-Street Journal. Et je ne crois pas que la notion d'actionnaires ait diparut. Les actionnaires existent et le texte est tout a fait défendable.

J'avoue c'est une réaction a chaud. Et comme d'hab, je cherche essentiellement a avoir des réponses!

:icon_up:

On peut juste regretter qu'il n'y ait rien ici sur les vecteurs de cette domination, ni la moindre idée sur la façon d'en sortir, dans cet extrait, je veux dire.

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On peut juste regretter qu'il n'y ait rien ici sur les vecteurs de cette domination, ni la moindre idée sur la façon d'en sortir, dans cet extrait, je veux dire.

En quoi "s'en sortir" serait-il désirable ? Là est la question.

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