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Que faire pour les abrutis ?


Patrick Smets

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Personnellement, j'ai arrêté depuis longtemps de donner de la confiture aux cochons.

La meilleure chose que je puisse faire est de d'élever mon fils selon les valeurs qui sont les nôtres, et d'en faire un être libre et responsable.

C'est déjà un sacré challenge vu l'environnement.

Faire des gosses et les élever correctement, ce devrait être le programme de tout à chacun.

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Mais je n'avais pas compris la question initiale comme "comment changer le monde ?" mais plutôt comme "comment faire changer d'avis les gens que je fréquente et qui me déconcertent ?"

Ma faute, je n'ai pas pris le temps d'être clair. Allons-y pour la version longue.

Je vous parle d'un temps

que les moins de vingt ans

ne peuvent pas connaître,

y'avait pas Internet

et Windows signifiait

tout simplement fenêtre….

1973 + 15 = fin des années '80, Raegan et Tatcher se retirent et laissent derriere eux des pantins sans charisme. En Belgique, les gouvernements libéraux-cathos tombent, les socialos reviennent au pouvoir et promettent "le retour du coeur". Arrivés 10 ans trop tard sur terre, ma génération se tourne vers le pays qui a 10 ans de retard, la France. C'est la période de la cohabitation, Chirac est encore libéral. Et puis, il y avait Alain Madelin, l'idole. Une sorte d'Edouard Fillias ( :icon_up: ), mais en mieux. On lit Henri Lepage comme un classique et Guy Sorman écrit des succes de librairie. On était dans la queue de la commète, mais on avait encore le sentiment que quelque chose était possible. Il fallait diffuser les écrits libéraux, faire voir qu'il se passe qqch dans la silicon valley, expliquer les tout débuts de la mondialisation. Les communistes étaient en déroute après la chute du mur, il leur aura fallu des années pour se remettre en ordre de bataille. On avait un boulevard devant nous, à l'époque.

Puis, finalement, ça tourne à "la fracture sociale", Madelin se fait virer comme un malpropre de chez Chirac. Il foire une élection qui lui a couté super-cher et l'UMP lui rachète ses dettes contre son silence média. Sorman et Lepage prennent leur prépension. C'est la fin d'une génération.

Mais, il y a 10 ans, un nouvel espoir apparaît : Internet. Plus besoin des stars médiatiques, plus besoin de la scène politique, plus besoin d'aller tracter dans la rue. Tout le monde peut parler en direct à tout le monde et tout est là sous la main. On lance les premiers blogs, Fabrice Ribet crée le meilleur forum du monde, tous les textes sont en ligne. Tout est là ! les faits, les analyses, les argumentaires, les auteurs classiques, les auteurs contemporains, tout ! Mon rêve des années '90 ! Et quoi ??? Ben, rien n'a changé, ou si peu.

Le bilan de 10 ans d'Internet n'est pas totalement nul. Il y a deux choses qui ont vraiment changé.

1) Tout est là, à portée de main. Fini de courir les bibliothèques pour trouver des bouquins approximatifs. Le matériel est disponible.

2) Les libéraux isolés se sont trouvés. A vingt ans, des libertariens, j'en connaissais 2 (!). Aujourd'hui, on est une communauté (avec ses hauts et ses bas, mais soit). L'organisation devient possible.

Mais sur le terrain, rien de plus qu'il y a 20 ans, des assoces qui vivottent, un militantisme d'amateurs, une influence nulle.

Depuis 20 ans, toute la logique sous-jacente à mes actions, c'était : on va parler au gens, on les convainct et le monde deviendra libéral. Vu les réponses dans ce fil, c'est également la logique de la plupart d'entre vous.

Dans les années 90, je pleurais sur le manque de moyens. Quand on est 3 et qu'il faut tracter, on ne change pas un pays. Dans les années 2000, Internet a permis de combler ce manque de moyen, parce qu'on est nombreux et que la diffusion est quasi gratuite en temps et en argent. Mais ça n'a rien changé. Donc le problème n'était pas là.

Voilà, après 20 ans, je réalise qu'apporter l'info aux gens, argumenter (avec toutes les ficelles possibles et imaginables), les faire lire, ça ne marche tout simplement pas ! Soit on s'assoit sur son cul et on pleure, soit on invente autre chose.

D'où ma question : dans un monde "d'abrutis", çàd dans lequel l'argumentation et les faits ne comptent pas, qu'est-ce qu'on fait pour que la liberté progresse ?

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Non, ça ne marche pas. Ca peut éventuellement marcher en one-on-one, mais la pression sociale est énorme et le retour aux idées socialement acceptables de départ est très rapide en l'absence de renforcement régulier.

De personne a personne, effectivement. Apres pour ce qui est de s'adresser a un public pour faire passer des idees, j'ai l'impression qu'il faut prendre les gens pour des imbeciles pour le faire, c'est a dire leur balancer des slogans que vous considereriez comme une insulte a votre intelligence s'ils vous etaient adresses.

C'est pourquoi j'en arrive a la conclusion que la diffusion des idees liberales ne passe pas par la politique, qui est plus un jeu de pouvoir avec des idees piochees a droite a gauche.

Par ailleurs si vous voulez promouvoir le liberalisme en one-on-one, n'ayez pas une approche strictement liberale car vous passerez, a juste titre, pour un sectaire.

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Invité jabial

Ouais mais on s'en fout de ce pour quoi on passera auprès des gens qu'on ne convaincra jamais. Eux, on les aura à la deuxième étape, quand la pression sociale, ce sera nous (si ça arrive un jour).

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Ben, rien n'a changé, ou si peu.

Tout faux.

L'imposition a augmenté. Le nombre textes de loi et de règlementation explose. La dette publique aussi. Les lois mémorielles interdisent de plus en plus de paroles, les humoristes ne peuvent plus oser ce qu'ils osaient il y a 25 ans. Mais surtout, surtout, la légitimité du tout interventionisme, l'idée que le peuple souverain et ses représentants sont justifiés à s'immiscer dans la vie de chacun et à y controler les moindres détails, s'impose et augmente.

Bref, il n'y a pas status quo, il y a défaite sur défaite.

Ceci dit, dire que nos contre-attaques sont insignifiantes est faux. Ron Paul, Contribualbes Associés (140.000 cotisants parait-il). Et toutes ces défaites sont en train de fonder une jeunesse déterminée et surtout pragmatique, qui se renseigne sur les modes efficaces d'action, à l'image de John Loque et G7H+, pour n'en citer que deux.

Pour en revenir à l'aspect historique de la chose, la disparition des régimes communistes les plus meutriers, qui est une bonne chose, dessert la cause, puisque, les gens n'ayant aucune mémoire, ils ne voient plus à quel point un Etat peut devenir nocif. En valeur absolue pour tout les habitants de la terre, il fait meilleur vivre aujourd'hui. Mais par forcément pour toujours, rien n'est écrit.

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Et le Marquis de Sade a été remis en circulation autour de 1960, laquelle diffusion a été appuyé dès lors la sortie des oeuvres dans la collection chère & hors de portée pour le commun des Pléiades.

Ça permet la transition suivante : comment faire changer d'avis les gens, comment introduire des idées ? en publiant.

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De fait, si certains espèrent convertir tout leur entourage, ils se heurteront nécessairement à un mur. Le libéralisme est une idéologie minoritaire et socialement inacceptable ; pour l'instant, il faut chercher à le communiquer au genre de personnes qui peuvent accepter et garder une idéologie minoritaire et socialement inacceptable - c'est-à-dire relativement peu de monde. Il ne suffit pas de "répandre la bonne parole" ; il faut accepter et intégrer l'idée que notre auditoire ne s'agrandira qu'au fur et à mesure que notre poids social augmentera, et faire une sélection dans ses cibles - et non dans ses idées.

Et on passe du stade "réunion des gardiens du feu" (loin d'être encore atteint) au stade "poids social conséquent" par la propagande décentralisée, donc ?

Ma faute, je n'ai pas pris le temps d'être clair. Allons-y pour la version longue.

[…]

Voilà, après 20 ans, je réalise qu'apporter l'info aux gens, argumenter (avec toutes les ficelles possibles et imaginables), les faire lire, ça ne marche tout simplement pas ! Soit on s'assoit sur son cul et on pleure, soit on invente autre chose.

D'où ma question : dans un monde "d'abrutis", çàd dans lequel l'argumentation et les faits ne comptent pas, qu'est-ce qu'on fait pour que la liberté progresse ?

Merci beaucoup pour l'explication longue. Le début était tordant.

Si, ça fonctionne, mais ça demande beaucoup de travail. Témoignage de Larry Reed, directeur de la Fondation for Economic Education, venu au libéralisme militant pro par une simple carte postale donnée par la FEE puis la lecture de La Route de la Servitude: http://motorhomediaries.com/larry-reed/ Ca fait chaud au coeur, non ?

Bref, il n'y a pas status quo, il y a défaite sur défaite.

Ceci dit, dire que nos contre-attaques sont insignifiantes est faux. En valeur absolue pour tout les habitants de la terre, il fait meilleur vivre aujourd'hui. Mais par forcément pour toujours, rien n'est écrit.

Oui ! Les progrès économiques, sociaux et politiques réalisés en un demi-siècle sont sans précédent dans l'histoire humaine. Par exemple, la timide réintroduction du capitalisme a arraché l'Asie de la misère noire où elle stagnait. Ailleurs, alors que certains continuent le combat pour l'éradication de L'Etat-Prédateur, il nous faut nous blinder pour attaquer l'Etat-Providence.

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D'où ma question : dans un monde "d'abrutis", çàd dans lequel l'argumentation et les faits ne comptent pas, qu'est-ce qu'on fait pour que la liberté progresse ?

Quel est le sens de tout cela ? Faire progresser la liberté ? Pourquoi avoir cette volonté ? Est ce que cela a un sens ? Voici les questions qui me viennent à l'esprit lorsque je lis cela.

En fait, si l'argumentation et les faits ne comptent pas, c'est que ta représentation du monde n'est pas opérationnelle. Le "monde" n'est pas régi par les faits et l'argumentation, mais sans doute par autre chose. Apparemment, tu ne vis pas dans le même monde sauf si tu te considères également comme un abruti. Naturellement, je me demande alors pourquoi quelqun qui n'appartient pas au même monde que les autres individus souhaite que le monde de ces individus change.

Bon, en somme, je n'ai pas bien saisi ta problèmatique… :icon_up:

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@Nick

Je ne plaide pas pour l'abandon de ce qui existe.

J'essaye de briser un carcan mental pour trouver de nouvelles idées.

Il y a vraiment deux avenues intéressantes : une qui permet des progrès relativement rapides, c'est le "one issue" : SOS Education, Contribuables Associés. C'est aussi ce qui marche le mieux pour les levées de fonds (dès que tu essaies de traiter deux problèmes, tu repousses tous ceux qui se reconnaissent dans l'un mais pas dans l'autre).

La deuxième, c'est de faire évoluer les mentalités et la culture ambiante. Ça ne peut prendre que des décennies et des décennies parce qu'il faut commencer par arracher à la gauche étatiste l'éducation des enfants dès le plus jeune âge, puis les médias. Et c'est peut-être illusoire au bout du compte.

Quant à tout ce qui a été fait sur le web jusqu'ici : c'est très bien et ça touche beaucoup de monde et (ce n'est pas une contradiction) ça ne touche (jusqu'ici en tous cas) presque que des gens qui ont déjà un biais et une motivation forte. Pour l'exprimer plus clairement : je ne connais personne qui soit au courant de toutes ces activités web en dehors des gens que j'ai rencontré ici.

Et je veux bien dire personne. Zéro, zilch, nada.

La seule initiative qui a été remarquée par certains amis, qui sont revenus m'en parler (en dehors des gens d'ici, donc), c'est Alternative Libérale.

Je ne juge pas, je constate.

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Il y a vraiment deux avenues intéressantes : une qui permet des progrès relativement rapides, c'est le "one issue" : SOS Education, Contribuables Associés. C'est aussi ce qui marche le mieux pour les levées de fonds (dès que tu essaies de traiter deux problèmes, tu repousses tous ceux qui se reconnaissent dans l'un mais pas dans l'autre).

Je suis tout à fait d'accord avec toi sur la nécessité d'actions rapides et l'utilité de ce système. Pour répondre en partie à Schnappi; la différence est qu'hier on défendait le libéralisme en ventant ses principes; aujourd'hui on se met à défendre ces principes en ventant le libéralisme. On est bloqué face au "libéralisme=vol du pauvre par le riche" mais on avance tout de même; ce système me semble plus efficace et surtout plus médiatique. Néanmoins, on me reproche souvent d'être trop "idéologique" et pas assez enclin à faire des compromis. Je réponds qu'on ne fait pas de compromis avec la liberté mais je passe tout de même pour l'extrèmiste endoctriné de service.

La deuxième, c'est de faire évoluer les mentalités et la culture ambiante. Ça ne peut prendre que des décennies et des décennies parce qu'il faut commencer par arracher à la gauche étatiste l'éducation des enfants dès le plus jeune âge, puis les médias. Et c'est peut-être illusoire au bout du compte.

Illusoire, je ne crois pas. Liberté Chérie a la prétention d'y travailler et malgré que l'objectif est bon; le système est bancal mais il marche néanmoins. En France, ils ont un système bancal mais qui arrive à soulever des personnes et à remettre en question des principes crypto-gauchistes.

Quant à tout ce qui a été fait sur le web jusqu'ici : c'est très bien et ça touche beaucoup de monde et (ce n'est pas une contradiction) ça ne touche (jusqu'ici en tous cas) presque que des gens qui ont déjà un biais et une motivation forte. Pour l'exprimer plus clairement : je ne connais personne qui soit au courant de toutes ces activités web en dehors des gens que j'ai rencontré ici.

Et je veux bien dire personne. Zéro, zilch, nada.

La seule initiative qui a été remarquée par certains amis, qui sont revenus m'en parler (en dehors des gens d'ici, donc), c'est Alternative Libérale.

Je ne juge pas, je constate.

Ce qui me permet de continuer ce que j'ai dit plus haut. En apprenant que je suis de Liberté Chérie, des français dans mes contacts ou sur forum me disent "j'en ai un peu entendu parler; leurs idées semblent intéressantes mais je ne comprends pas tout". Je peux alors approfondir le travail de nos collègues français et arriver à apposer le douloureux mais efficace "c'est ça le libéralisme; ce n'est pas Bush, Sarkozy, le renflouement des banques ou les parachutes dorés non-contractuels; non c'est ça!"

Et ça ne manque jamais de susciter des opinions positives.

Donc oui, on va devoir reprendre le combat où la génération précédente l'a laissé et s'adapter comme les rouges l'ont fait après la chute du mur de Berlin. Ils ont l'écologie, les "avancées sociales" de l'ère industrielle,… Mais il nous reste des domaines et on a des outils qui se construisent maladroitement mais qui tendent à se perfectionner.

Le seul truc qui me gêne c'est l'association libéral=MR. J'ai peur que lorsque nous ferons un pas en avant, ils nous entrainent 2 pas en arrière.

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Invité jabial
Et on passe du stade "réunion des gardiens du feu" (loin d'être encore atteint) au stade "poids social conséquent" par la propagande décentralisée, donc ?

Ca ne veut rien dire propagande décentralisée. Ca ne marchera pas. Au contraire, une fois qu'on a assez de "gardiens du feu" c'est là qu'il faut passer au stade syndicat, créer les slogans et les drapeaux, et viser le recrutement de masse. Et surtout, garder à l'esprit qu'il faut imiter ce qui a marché et ne pas réinventer la roue. Les machins décentralisés où tout le monde a sa tendance n'ont jamais rien changé nulle part. Chacun ses idées, d'accord, mais l'organisation doit avoir une ligne et une discipline.

Mais bon encore une fois je parle dans le vent - je n'ai ni le temps ni l'envie de me lancer dans une entreprise politique nécessitant un travail à temps plein. Et il ne faut pas s'y tromper - changer le monde n'est pas un hobby, pour faire les choses comme il faut il faut, au moins temporairement, en faire un métier.

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Merci pour les plussoiements.

De fait, si certains espèrent convertir tout leur entourage, ils se heurteront nécessairement à un mur. Le libéralisme est une idéologie minoritaire et socialement inacceptable ; pour l'instant, il faut chercher à le communiquer au genre de personnes qui peuvent accepter et garder une idéologie minoritaire et socialement inacceptable - c'est-à-dire relativement peu de monde. Il ne suffit pas de "répandre la bonne parole" ; il faut accepter et intégrer l'idée que notre auditoire ne s'agrandira qu'au fur et à mesure que notre poids social augmentera, et faire une sélection dans ses cibles - et non dans ses idées.

oui,b] faire une sélection dans ses cibles[/b] , et varier…

s'adresser aussi aux femmes par exemple, à vos grand mères où à celles de vos amis, qui peuvent comprendre que le libéralisme ouvre plus de possibilités à leurs jeunes, quelle grand mère rêverait du Rmi pour son ptit fils?

ou aux jeunes femmes préoccupées par la violence conjugale, expliquer que le meilleur remède est un environnement économique sain ou n'importe qui peut trouver un emploi facilement ( ta copine qui se laisse taper par son jules, si elle trouve un boulot bien payé, elle se tire? si non, c'est pas une intervention étatique qui va la sauver…mais si oui, ça serait mieux pour elle de vivre dans un environnement libéral…

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ou aux jeunes femmes préoccupées par la violence conjugale, expliquer que le meilleur remède est un environnement économique sain ou n'importe qui peut trouver un emploi facilement ( ta copine qui se laisse taper par son jules, si elle trouve un boulot bien payé, elle se tire? si non, c'est pas une intervention étatique qui va la sauver…mais si oui, ça serait mieux pour elle de vivre dans un environnement libéral…

Objection, votre honneur. La violence conjugale ne repose pas juste sur l'argent mais bien sur la terreur psychologique. La dame se sent prisonnière, nulle, sans défense, sans potentiel ; elle n'est pas systématiquement sans revenus, mais son bourreau opère un racket sur les biens de sa victime ; enfin, le type ne piège pas sa proie avec une baffe de salutation : il commence par se montrer tout sucre tout miel. Ca évolue avec le temps, par glissements. En cas de fuite, la victime redoute que son tortionnaire la retrouve puis la trucide bel et bien ou qu'il enlève les enfants. Les enragés en viennent à traquer leur ancienne victime pour détruire sa vie voire la détruire physiquement.

C'est à cela que servent les démarches d'accompagnement en amont (organiser son départ), les organismes pour construire une nouvelle identité puis s'installer dans un coin protégé. Protection pacifique (anonymat, digicode, liste rouge…) et aussi avec des gardes armés.

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Vous ne le savez peut-être pas, mais prochainement un clip tourné par Bertrand Blier sera diffusé sur nos écrans pour mettre en garde les femmes contre les mauvais traitements habituels qui ne sont pas seulement les coups mais aussi les paroles. J'ai lu cela dans le Parisien voici deux ou trois jours.

On y verra ainsi une femme se faire rabaisser et humilier par son mari de toutes les manières possibles. Il lui dira qu'elle est moche et grosse et n'hésitera pas à la traiter de conne. Qu'on se rappelle que l'homme est un perpétuel salaud qui, lorsqu'il ne tabasse pas sa femme, l'insulte copieusement ! Et puis, quand il en a marre et qu'il veut se reposer, il se contente alors de l'humilier et de la rabaisser sans cesse.

D'ailleurs l'association prend cela très au sérieux et voudrait que l'état légifère sur ce problème. Bien sûr, la responsable qui était interrogée ne sait pas bien comment faire pour qu'un juge répressif matraque les hommes tant tout est affaire d'interprétation !

Pourtant tout n'est pas aussi simple que ce que veulent montrer les associations luttant contre les "violences domestiques". Des couples étranges existent et fonctionneent parfaitement bien tandis que vus de l'extérieur, on a l'impression de voir un bourreau et une victime.

Voici déjà quelques années, j'ai reçu une demoiselle vivant avec un type dont elle avait eu un enfant. Selon ses dire, c'était un monstre d'égoïsme et de cruauté. Il lui avait tout fait. Bien sûr il ne travaillait pas, se contentant de vivre à ses crochets, sans même se donner la peine de garder leur enfant, pour lequel ma patient devait payer une crèche.

Levé tard et n'en branlant pas une, monsieur ne s'animait que le soir venu pour aller faire la tournée des bars en claquant le blé de madame, qu'il trompait de plus assidument avec la première pouffiasse venue. Et le pire est qu'une fois qu'elle avait du partir quinze jours pour un voyage d'affaires, monsieur lassé de devoir donner à manger au chien, s'était débrouillé pour le faire piquer par un véto conciliant.

Dans notre jargon, on appelle les mecs de ce genre des sociopathes ou des personnalités antisociales. Comme il n'est pas possible de faire apparaitre une conscience morale chez quelqu'un qui en est dépourvu, on a l'habitude de dire qu'il sont incurables.

Ma patiente avait conscience de cela. Semaine après semaine, elle me racontait tous les exploits de son copain. Et puis un jour, n'y tenant plus elle l'a quitté, le laissant tout seul et sans argent. Le pauvret a du bosser ce qui n'était pas facile. Comme elle était jeune, jolie, intelligente et travailleuse, elle aurait pu refaire sa vie. Ce qu'elle a tenté de faire.

Mais ce qui devait arriver arriva. Lassé de se lever pour travailler et considérant que c'était plus simple de jouer les gigolos, monsieur Gros Con relança son ex. Et évidemment celle-ci le prenant au mot, décida de lui redonner sa chance. C'est à dire qu'elle plongea et se remit avec lui.

Je ne la vis plus en consultation. Aux dernières nouvelles que me donna une de ses amies, elle souffrait toujours avec son sociopathe. Et je suis sûr qu'à moins d'un miracle, elle passera sa vie avec ce connard.

Pourquoi ? Je n'en sais strictement rien ! On peut invoquer un fond dépressif, un manque d'estime de soi, et autres conneries habituelles de ce genre émises par les psys qui n'ont pas forcément tort d'ailleurs. Pourtant, la demoiselle qui m'a consulté n'avait rien de tout cela. Elle avait juste conscience de ne pas être avec l'homme qu'il lui fallait mais elle ne pouvait s'en passer. Sans doute y avait-il une raison mais finalement elle n'était pas pressée de la trouver, un peu comme le toxico qui sait combien l'héro lui fait du mal mais aussi quel plaisir elle lui procure. Parfois, certaines femmes ont ce genre de mec dans la peau et c'est peut être bien une affaire de phéromones plutôt que de psychologie.

Et croyez-moi, c'est courant. Je ne compte plus les gonzesses en or (jolies, intelligentes) qui m'ont consulté alors qu'elle vivait une histoire d'amour pourrie avec de parfaits connards.

J'en ai donc déduit que parfois, la capacité à aimer de certaines femmes était une faille terrible, quelque soit leur intelligence. D'ailleurs si on connait des femmes qui ont fait le trottoir pour leur homme, on ne connait pas l'inverse.

Et ça, ce n'est pas une pub à la con qui le changera ! Les choses sont parfois plus complexes qu'on ne l'imagine.

Erratum : il s'agit du réalisateur Jacques Audiard et non pas de Bertrand Blier !

http://psychotherapeute.blogspot.com/2009/…-gonzesses.html

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D'ailleurs l'association prend cela très au sérieux et voudrait que l'état légifère sur ce problème.

C'est déjà le cas :

Les menaces, les cris, les humiliations et les insultes répétées de votre compagnon … Les coups. La peur du soir quand vient le moment du coucher et des rapports sexuels sous la contrainte verbale ou physique.

Mais je vous rassure (ou pas) les plaintes pour menaces, insultes, humiliations donnent lieu à des rappels à la loi puis sans suite.

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C'est déjà le cas :

Mais je vous rassure (ou pas) les plaintes pour menaces, insultes, humiliations donnent lieu à des rappels à la loi puis sans suite.

Tiens, c'est marrant, d'habitude on a droit au masculin et au féminin, mais là, il n'y a que compagnon, c'est bizarre… :doigt::icon_up:

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C'est là, à mon avis, qu'il serait important de diffuser un libéralisme "à la française", appuyée sur les écrits de Bastiat, ET sa célébre définition de la liberté:

…. et en assumer les conséquences

Faire circuler l'idée que les libéraux sont fort attachés à la vraie justice, que toutes les injustices les concernent, et que le contrepoint de toute liberté est d'être capable d'assumer les conséquences de ses actes…

Le libéralisme ne m'intéresse, personnellement, que dans la mesure ou je suis intimement convaincue qu'il est intimement lié à la justice "effective"…et je pense que cet aspect pourrait intéresser un "public"plus large…

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Vous réfléchissez tous avec l'idée qu'on sort du néant, et qu'une fois entendu par la plus grande masse, le libéralisme va s'imposer.

Mais justement, non.

Il y a 20 à 30 ans, c'était super hype d'être libéral, les libéraux posaient les termes du débat et étaient présents partout dans les librairies et à la télé. Il y avait autant de jeunes motivés (avec autant de bonnes idées) qu'aujourd'hui. Les gens avaient bouffé du socialisme jusqu'à la nausée et les crimes des cocos n'étaient pas juste un débat d'historiens.

Et pourtant, que reflux ! Depuis 10 ans, défaites sur défaites et horizon bouché.

Les causes du flux et du reflux ne sont pas à chercher dans la qualité des libéraux, ou dans la pertinence de l'analyse, ou dans l'accès aux médias, ou dans la qualité de la communication. C'est autre chose. Et c'est sur cet autre chose qu'il faut agir.

Mais qu'est-ce ?

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Vous réfléchissez tous avec l'idée qu'on sort du néant, et qu'une fois entendu par la plus grande masse, le libéralisme va s'imposer.

Mais justement, non.

Il y a 20 à 30 ans, c'était super hype d'être libéral, les libéraux posaient les termes du débat et étaient présents partout dans les librairies et à la télé. Il y avait autant de jeunes motivés (avec autant de bonnes idées) qu'aujourd'hui. Les gens avaient bouffé du socialisme jusqu'à la nausée et les crimes des cocos n'étaient pas juste un débat d'historiens.

Et pourtant, que reflux ! Depuis 10 ans, défaites sur défaites et horizon bouché.

Les causes du flux et du reflux ne sont pas à chercher dans la qualité des libéraux, ou dans la pertinence de l'analyse, ou dans l'accès aux médias, ou dans la qualité de la communication. C'est autre chose. Et c'est sur cet autre chose qu'il faut agir.

Mais qu'est-ce ?

L'abscence de mémoire et d'intérêt historique. Plus la canaillerie comme dirait de Cusa.

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Les causes du flux et du reflux ne sont pas à chercher dans la qualité des libéraux, ou dans la pertinence de l'analyse, ou dans l'accès aux médias, ou dans la qualité de la communication. C'est autre chose. Et c'est sur cet autre chose qu'il faut agir.

Mais qu'est-ce ?

Si, on peut chercher la cause chez les libéraux. On trouve trop de boulets et de fanatiques.

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D'accord avec toi, mais on ne peut pas leur interdire de participer au fil. Utilise la fonction "ignore", c'est très pratique.

Je ne visais pas ce fil :icon_up: et j'aime lire de tout.

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Si c'était l'aspect médiatique du libéralisme tout simplement?

Une femme crève la gueule ouverte en étant célibataire avec 3 enfants dont un handicapé à charge: le libéral dira "démmerdez-vous, y a des associations et fallait pas faire 3 gosses quand on a pas les moyens", le socialiste dira "on va vous aider à vivre, ma pauvre dame; il suffit qu'on prenne l'argent que vous vole les grands patrons".

On retrouve le même schéma entre les pro et les anti réchauffement climatique; médiatiquement, on voit que ce sont les beaux parleurs alarmistes qui gagnent et que l'idée du "tout va bien" ne plait pas aux gens.

On peut alors expliquer la victoire d'un Reagan par l'action; le combat contre l'Etat devenu envahissant et vu la force actuelle de l'Etat belge; on peut espérer à nouveau de l'action.

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Si c'était l'aspect médiatique du libéralisme tout simplement?

Une femme crève la gueule ouverte en étant célibataire avec 3 enfants dont un handicapé à charge: le libéral dira "démmerdez-vous, y a des associations et fallait pas faire 3 gosses quand on a pas les moyens", le socialiste dira "on va vous aider à vivre, ma pauvre dame; il suffit qu'on prenne l'argent que vous vole les grands patrons".

On retrouve le même schéma entre les pro et les anti réchauffement climatique; médiatiquement, on voit que ce sont les beaux parleurs alarmistes qui gagnent et que l'idée du "tout va bien" ne plait pas aux gens.

On peut alors expliquer la victoire d'un Reagan par l'action; le combat contre l'Etat devenu envahissant et vu la force actuelle de l'Etat belge; on peut espérer à nouveau de l'action.

Il est évident que pour la plupart des gens libéral = individualiste = égoïste.

Même si cette erreur part d'un problème d'alter-compréhension largement répandu, on ne peut nier que certains libertariens l'entretiennent.

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