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Traductions pour Contrepoints, Wikiberal et autres


Nick de Cusa

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Eh, eh ! On va voir si ça prend... :icon_mdr:

 

Au vu du nombre de commentaire, je dirais que oui (faut dire qu'avec un titre pareil...). Je ne sais pas comment ça se traduit en nombre de visiteurs par contre :P

 

Dan Hannan : Le Royaume-Uni sort grandi de son refus de partir en guerre

http://blogs.telegraph.co.uk/news/danielhannan/100233524/the-united-kingdom-stands-taller-in-the-world-today/

 

 

Vous ne lirez pas ceci partout, mais voilà. Le rejet parlementaire d'une action militaire en Syrie est positif pour David Cameron et négatif pour Ed Miliband. Plus précisément, c'est positif pour notre réputation dans le monde.

Positif pour David Cameron ? Comment puis-je écrire une chose pareille ? N'a-t-il pas été "sapé", "mortellement affaibli", "reçu un coup en pleine face" et soumis à tout autre cliché journalistique ? Les journaux nous l'assurent ainsi. Durant 72 heures, ils ont titré sur le parti politique ayant "gagné cette journée". Mais envisageons la possibilité que la majorité des gens soient moins intéressés par fouetter du Tory plutôt que de savoir si nous allons bombarder la Syrie.

Un journaliste, voyant le Premier Ministre reconnaître sa défaite lors d'un vote parlementaire, pense automatiquement "Demi-tour, humiliation". Une autre personne est plus susceptible de penser "Cameron a écouté le pays, quel beau changement après Blair". Quand Cameron s'est levé après le vote, je m'attendais à ce qu'il soit paralysé, dire qu'il a pris note de la grande variété d'opinions exprimées, qu'il ferait une déclaration en temps voulu et blablabla. Au lieu de cela, il était un modèle de dignité: il accepta de bonne grâce que le pays était contre l'intervention et promis d'honorer la décision du Parlement.

Personne ne pourrait appliquer le terme de "digne" au comportement révoltant d'Ed Miliband. Lors du débat, j'avais réprimandé une poignée de mes collègues conservateurs sur le ton de leurs attaques contre le chef de l'opposition. Lorsqu'on pèse une décision ayant des conséquences de vie et de mort, je postais sur Twitter qu'il n'y avait aucune raison d'argumenter sur un faible leadership. Je pensais que Miliband, quelque soit son avis, méritait d'être écouté avec respect.

Le problème, c'est qu'il n'en a rien fait. Je ne pense pas que quelqu'un ait la moindre idée de savoir s'il était pour ou contre les frappes aériennes. Je ne suis même pas sûr qu'il ait bien réfléchi à la question. Au lieu de cela, il avait deux buts. Tout d'abord, montrer qu'il n'était pas Tony Blair. Ensuite, critiquer les Tories. Si vous pensez que je suis partial, lisez ce résumé dévastateur de Dan Hodges. Ce dernier a été tellement dégoûté de l'opportunisme de Miliband qu'il a quitté le Labour Party.

Et à propos de la perspective générale - l'idée que la Grande-Bretagne se trouve amenuisée et déshonorée dans le monde entier ? Les dommages à l'alliance anglo-américaine ? L'humiliation de rester là et regarder les Américains y aller avec les Français, que John Kerry a salué hier comme étant "notre plus vieil allié" ?

Ces préoccupations sont fondées sur une vision vraiment étrange de cette relation spéciale -  ou plutôt, le point de vue des extrémistes anti-américains. Il est supposé que l'alliance anglo-américaine se résume à une obligation inconditionnelle de la Grande-Bretagne de soutenir les actions militaires américaines. Vous entendez ceci au Venezuela ou en Iran. Je me le suis fait expliquer de façon assez obsessive par un journaliste de la télévision russe récemment. Mais aucun Anglais ou Américain ne pense ainsi.

Plusieurs Américains bellicistes et anglophiles ne veulent pas s'impliquer en Syrie. Par exemple, Donal Rumself a toujours affirmé que cela rendrait les choses encore pire. John Bolton, un ami de longue date de la Grande-Bretagne, considère qu'il s'agirait d'un mauvais déploiement de ressources, et assure à Tim Stanley que la décision du Parlement ne fera aucun mal à l'alliance des puissances anglo-saxonnes.

Il est vrai que Barack Obama est probablement déçu. Franchement, il s'agit cependant de son propre problème. Pourquoi les armes chimiques sont-elle la "ligne à ne pas dépasser" dans une guerre qui a vu des prisonniers mutilés et exécutés, des civils délibérément ciblés, des informateurs décapités ? Parce le 20 août dernier, le président Obama a répondu de façon confuse et non préparée à un journaliste :

Une ligne rouge, pour nous, c'est de voir plein d'armes chimiques se déplacer et être utilisées. Cela changerait mon calcul. Cela changerait mon équation.

Il suffit de les déplacer ? Et en déplacer juste une petite quantité plutôt que "plein" ? Devons-nous vraiment bombarder un pays, en dehors du cadre d'une intervention de l'ONU ou de la Ligue Arabe, en raison d'une ligne rouge griffonnée de façon si imprécise ?

Posez-vous la question. Dans la situation opposée, serions-nous soutenus par le président Obama ? Nous participons actuellement à deux grands conflits diplomatiques avec l'Espagne et l'Argentine. Dans le premier conflit, l'administration Obama est soigneusement neutre. Dans le deuxième, elle penche en faveur de l'Argentine. J'ai déjà affirmé qu'Obama est le président américain le moins pro-britannique depuis le XIXe siècle. Notre alliance avec les Etats-Unis est beaucoup plus grande que ce qui arrange en ce moment le Commandant en Chef.

Vous ne trouverez pas de plus grand partisan de l'alliance anglo-américaine que moi. La volonté des peuples anglo-saxons de combattre côte à côte est peut-être le plus grand atout de la liberté dans ce monde. Elle a vaincu les nazis. Elle a vaincu les Soviétiques. Elle a répandu la liberté sur chaque continent et archipel. Parfois, elle nous a demandé d'envoyer des soldats dans des contrées lointaines où nos intérêts immédiats étaient faibles, mais où l'intérêt plus large du monde anglo-saxon était en jeu. La guerre de Corée, par exemple, n'avait pas d'avantage pour les britanniques. Mais elle a convaincu les Soviétiques qu'ils faisaient face à un adversaire déterminé et uni. Une action militaire en Syrie ne fait pas partie de la même catégorie. Ni le Royaume-Uni, ni les Etats-Unis n'ont d'intérêt national dans cet ancien pays.

Quant à l'idée qu'il est négatif de rester à regarder alors que les Français s'engagent, la situation inverse de l'Irak, ce serait sûrement une division historique des tâches. L'Irak était un protectorat britannique, la Syrie était française. Mon argument principal est que parmi tous les pays du Proche et Moyen Orient, la Syrie est celui où nous avons le moins de responsabilités. Si nos amis français veulent s'impliquer, nous devrions leur souhaiter bonne chance. Je peux voir en quoi cela les concerne. Mais ceci ne nous concerne pas.

 Est-ce que notre participation a renforcé la tendance anti-américaine de l'extrême-gauche britannique ? Non. Il est vrai que les mouvements pacifistes, qui détestent toute action militaire américaine par principe, sont opposés à celle-ci également. Mais ils représentent une minuscule fraction de l'électorat. Loin des deux tiers de personnes qui ne sont pas convaincus qu'il faille bombarder Assad.

 

Beaucoup plus de gens s'opposent à cette campagne particulière, tout en soutenant chaleureusement l'Alliance Atlantique. Je pense qu'un bon nombre d'entre nous pourrait être persuadé d'adopter une ligne plus dure dans la région si nos intérêts étaient menacés. Pour empêcher l'Iran d'acquérir la bombe nucléaire par exemple. En effet, il existe des circonstances où nous pourrions prendre des mesures contre le régime syrien. Si, par exemple, ce dernier faisait un acte de guerre contre notre allié de l'Otan, la Turquie.

Mais, dans l'état des choses, l'argumentation en faveur d'une intervention n'a pas été convaincante. Une majorité des britanniques et une majorité des Américains s'y opposent. En parlant pour cette majorité, le Parlement n'affaiblit pas le monde anglo-saxon, mais réaffirme les valeurs démocratiques qui font qu'il mérite d'être défendu.

 

 

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Au vu du nombre de commentaire, je dirais que oui (faut dire qu'avec un titre pareil...). Je ne sais pas comment ça se traduit en nombre de visiteurs par contre :P

Aujourd'hui 19h30, d'après stats WP le papier est n°2 avec 891 vues.

Le n°1 (obs prog) a 1500 vues.

Merci pour cette traduction et pour toutes les autres.

 

edit : 1081 vues pour 5/9/2013 , n°2 of ze day

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http://www.zerohedge.com/news/2013-09-06/poland-confiscates-half-private-pension-funds-cut-sovereign-debt-load

 

La pologne s'apprête à confisquer la totalité de la dette souveraine détenue par les fonds de pensions privés du pays afin de pouvoir "neutraliser" (sur le plan comptable) de l'endettement public supplémentaire en utilisant ces actifs comme collatéral.

 

Ce qui est hallucinant dans l'histoire, c'est que cette décision incroyable a reçu une audience absolument nulle, à tel point qu'elle est même introuvable dans les agrégateurs google et yahoo.

 

(la dépêche source sur reuters : http://www.reuters.com/article/2013/09/04/poland-pensions-idUSL6N0H02UV20130904 )

 

Quoi que, en fait, ça reste une mesure "petit bras" considérant les "mesures extraordinaires" que prend l'exécutif US pour éviter de dépasser le plafond de sa dette, la aussi dans l'indifférence la plus totale. So .... never mind.

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Je me permet également de vous proposer un deuxième article. Celui-ci est une critique d'Atlas Shrugged qui n'est, pour une fois, pas l'oeuvre d'un gauchiste marxisant. L'auteur de cet article est David Brin, astrophysicien et écrivain de science fiction… et libertarien. J'ai tenté de le traduire mais je n'ai malheureusement pas le niveau d'anglais suffisant pour le faire correctement. J'espère que vous saurez trouver un meilleur traducteur que moi

 

 

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Très bien, David Brin. Régulièrement nommé aux Hugo, Locus et Nebula. C'est le genre de trucs qui pourrait être reposté sur des forums de fans de SF, tiens.

Sinon, chers traducteurs, il reste encore plein de textes à traduire dans le GDoc.

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En parlant de Vienne, j'aurai l'opportunité d'interviewer un guitariste classique d'origine française qui a grandi aussi en Australie, qui est installé à Vienne et marié à une Dominicaine, dans quelques jours. Ça intéresserait Contrepoints, son avis sur l'international (vu par un non-banquier non-informaticien, j'veux dire) ?

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Je reviens de Vienne ce soir, je reprends les traductions demain...

Chic chic chic !

Et concernant les traductions de Stryker, quelqu'un a des nouvelles de lui ?

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L'isolement stratégique de la France en Europe

Sophie Quintin Adali

Malgré l'absence d'une politique étrangère commune sur la Syrie, la France se trouve remarquablement seule à proposer une intervention militaire.

A Saint Petersbourg, les dissensions européennes ont éclaté au grand jour quand les représentants des institutions européennes se sont clairement ralliés à la ligne non-interventionniste de l'Allemagne. Et depuis que le veto parlementaire britannique a coupé le sifflet de David Cameron, la voix de la "France guerrière" s'est trouvée à peine audible dans la cacophonie ambiante de cet évènement. Ce fiasco européen du G-20 a entraîné un exercice de rétropédalage prévisible, les 27 exigeant de concert une "réponse claire et forte".

On peut débattre de ce que leur logorrhée puisse être prise pour un soutien politique à des frappes militaires, et c'est d'ailleurs ce que les commentateurs français, plutôt à gauche, affirment. Unis derrière un président "normal" marginalisé, la presse subventionnée par l'état fait ce qu'elle peut pour relayer l'opinion présidentielle à un public sceptique. "Mais non !" scandent-ils à l'unisson, "le président n'est pas seul."

Le président US Barack Obama a du sentir que sa fragile coalition risquait de perdre son plus puissant allié à l'Ouest. Le secrétaire d'état John Kerry a lancé son opération séduction. "La France est le plus vieil allié de l'Amérique" a-t-il dit. En effet. La victoire navale de l'Amiral de Grasse à la bataille de Chesapeake (en 1781) et l'envoi d'une force pour rejoindre l'armée de George Washington ont été décisives pour renverser le cours de la guerre d'indépendance américaine.

Mais l'intervention de Louis XIV aux côtés des insurgés contre la perfide Albion fournit peu d'indices quant à l'utilité d'une nouvelle intervention militaire au Moyen-Orient. Par contre l'histoire française en Syrie peut en offrir.

Par ironie de l'histoire, le grand-père de Bashar al-Assad (Ali Suleyman) s'était distingué, recevant en récompense le surnom "al-assad", 'le lion', en combattant pour la même armée française qui s'apprête aujourd'hui à bombarder des cibles syriennes.

La domination française s'est terminée dans l'opprobre par le bombardement de Damas (en 1945) destiné à "punir" une faction rebelle de plus, au prix de centaines de vies innocentes. Une fois les dernières troupes évacuées sous la pression britannique (en 1946) la Syrie s'est enfoncée dans un ressentiment sectaire. L'ingérence française en Syrie est restée comme une illustration des limites des maneuvres étrangères à manipuler cet environnement hautement complexe, tant ethniquement que religieusement.

Le conflit en cours est une tragédie mais il n'y a pas lieu de croire qu'une petite série de frappes mettrait fin à l'horreur quotidienne. Cela pourrait même propager le conflit par delà les frontières du pays et déstabiliser la région.

Alors que le président Hollande persiste à vouloir "punir" le régime d'al-Assad pour son usage supposé de gaz Sarin, il serait peut-être temps pour lui de réfléchir à une autre leçon de l'Histoire.

Isolé de son propre peuple (64% des Français désapprouvent une intervention militaire), il pourrait s'exposer localement à des conséquences politiques imprévues. Les aventures de Louis XVI à l'étranger avaient meurtri les finances du royaume, accélérant sa chute et la Révolution de 1789. En 2013 la France croule sous les dettes et la politique économique socialiste de son gouvernement se révèle être un franc désastre, dans la même veine.

Cette incursion militaire en Syrie pourrait-elle être l'intervention de trop pour l'impopulaire président français ?

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