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Bac 2015


Mathieu_D

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Premièrement, ça montre la valeur dérisoire d'une pétition. Déjà parce que signer un papier ou cliquer sur un site est moins frappant que d'aller manifester (et déjà, manifester c'est devenu mainstream). Mais surtout parce qu'en raison des sites genre change.org, il y a vraiment une inflation énorme des pétitions. 

Deuxièmement, il y a environ 680 000 bacheliers chaque année. 5000 signatures c'est 0,7%. Mis en parallèle avec la facilité de cliquer sur un site, c'est pea nuts. Sans compter qu'à 17 ans on est souvent un troll sur pattes notamment sur Internet.

Troisièmement, on pourrait presque penser que ce genre de comportement est légitime. Comme on l'a dit sur ce fil, si le bac est un diplôme qui ne vaut rien, alors autant qu'il soit accessible à tous et qu'on n'emmerde personne avec ça, notamment en n'y implantant aucune forme de difficulté. L'entre-deux n'est pas une solution viable.

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Après la philo, c'est au tour de la physique-chimie qui est "trop dure"

 

 

Un « Fiasco » ! Voilà comment l'Union des professeurs de physique et de chimie décrit les copies du bac S, corrigées en ce moment. Déjà au sortir de l'épreuve, mardi dernier, des candidats avaient jugé, sur les réseaux sociaux, les exercices trop difficiles.

 
 
« Ils étaient bien rédigés mais il y a un gouffre entre ce dont les élèves sont capables et la teneur de l'examen », explique Vincent Parbelle, le président de l'association des profs de physique-chimie, qui s'est fendue hier d'une lettre ouverte à l'inspection générale de l'Education nationale. 
 
Pour rectifier le tir, la direction générale de l'enseignement scolaire a envoyé aux correcteurs le 26 juin un « courrier rectificatif » modifiant le barème de l'épreuve, sans préciser les raisons du changement. « Il s'agit de faire remonter un peu les notes, décrypte Vincent Parbelle. C'est ce qui avait déjà été fait l'an dernier. Mais on n'est pas sûrs que cela suffise cette fois, tant le niveau est bas. »

 

Plus ça va, plus on donne de points, c'est l'éternelle fuite en avant.

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On se demande pourquoi le niveau baisse tout le temps comme ça, c'est quand même bien mystérieux. Bon où on en était, suppression des coefs au brevet, suppression des notes en primaire et option "activité solidaire" au bac ?

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Le bac est en train de passer d'un format "examen" à un format "concours".

Avant il fallait avoir au minimum la moitié des points en jeu pour être retenu. Désormais, il faut être dans les X meilleurs % (la barre étant définie par l'EdNat).

 

C'est bien vu, ça prépare aux concours en fin de classes prépa en fait  :ninja:

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Comme d’habitude, une fois les épreuves écrites du baccalauréat terminées, un échantillon de copies a été remis à quelques correcteurs pour une première évaluation. Riche de ses premiers enseignements, l’inspection académique a donné des consignes de correction aux commissions d’entente, chargées d’harmoniser, au niveau national, les évaluations. Mais cette année, les professeurs qui étaient repartis chez eux avec des copies à corriger sous le bras ont reçu, le 26 juin, des barèmes très différents, qui les ont contraints à modifier les notes attribuées aux premières copies (voir les consignes au bas de cet article).

L’effet a été automatique. « En surévaluant le nombre de points accordés à des questions simples et en réduisant ceux accordés aux plus complexes, nous augmentons en moyenne de 3 points la note de chaque copie », estime un correcteur dans le Sud-Ouest, qui ne peut témoigner en son nom car il est soumis au devoir de réserve. « Comment ne pas se sentir dévalorisé dans son travail de correction lorsqu’on doit attribuer 2 points à l’emploi d’une simple formule, et 0,5, voire 0,25 point, à une question nécessitant beaucoup de temps, de la réflexion et une prise de risque ! » s’indigne l’UPPC dans une lettre ouverte à l’inspection générale de l’éducation nationale.

La modification du barème, comme les choix des sujets de l’épreuve du bac S de physique-chimie sont qualifiés de « fiasco magistral » par les professeurs. « Il n’est quasiment pas tenu compte des connaissances du socle terminal, ni du travail de l’élève durant son année de terminale S… mais uniquement du fait que l’élève sache lire et recopier des documents donnés, ce qui est à la portée d’un enfant de cours préparatoire », critique un professeur chargé de la correction dans l’académie de Rennes.

En modifiant le comptage des points, un plus grand nombre de lycéens décrocheront le bac, « mais on désavantage les élèves qui ont bien travaillé », regrette Guillaume Minier. Sans compter que le décalage entre le programme et les exercices du bac risque de décourager les futurs élèves de terminale : « Le raisonnement à la rentrée prochaine sera certainement : ça ne sert à rien de suivre le cours ou de réviser, tu vas être interrogé sur des choses que tu n’auras pas vues en classe !” indique son courrier.

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/bac-lycee/article/2015/06/30/bac-s-2015-la-fronde-des-correcteurs-de-physique-chimie_4664911_4401499.html#qD9Ll4L3q2aiWzV8.99

 

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En séries générales, le taux de réussite atteint 81,6% (+1,3 point par rapport à 2014). Le record étant détenu par la série S, avec 82,7% de réussite avant les rattrapages. Pour le bac techno, le pourcentage dépasse également la barre des 80% (80,2%), en léger recul par rapport à 2014 (-0,6 point). Concernant le bac pro, enfin, 72,6% des élèves ont obtenu leur Bac avant même l'épreuve des rattrapages. Un chiffre en baise de 2,7 points par rapport à l'année précédente.

 

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On est passé de 16% d'une génération ayant le bac général en 1970/1980 à plus de 30%.

On a gagné au moins 20 points de taux de réussite dans l'intervalle.
On a multiplié par 10 les mentions TB entre 1990 et 2015.

Visiblement, les nouvelles générations sont beaucoup plus intelligentes et beaucoup mieux formées, n's'pas? 

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10%,7 des candidats ont décroché la mention très bien contre seulement 0,8% en 1990. Une situation qui s'explique par une "élévation du niveau de formation" pour le ministère de l'Education nationale.

on-appelle-cela-du-foutage-de-gueule.jpg
  • Yea 1
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Il paraitrait que si les bacheliers ont plus de mentions aujourd'hui, c'est parce qu'ils savent pertinemment que le bac ne vaut rien en lui même...

 

Franchement, tous ces débats pour finalement en conclure une chose : le bac ça ne sert à rien, ça coute cher, qu'est ce qu'on attend pour le faire sauter ? :jesaispo:

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Mouih. Je suis pas convaincu. Si demain les doctorats étaient bradés suite à des décisions stupides de l'Administration, faudrait-il les supprimer? 

 

J'ai du mal avec la comparaison, puisque la portée d'une thèse et du bac n'est pas la même. Mais honnêtement, si demain le doctorat perd toute son utilité parce que la recherche, l'enseignement, la formation, etc... changent de fonctionnement, je suis prêt à accepter qu'on le supprime.

Je ne crois pas que la perte de saveur du bac soit uniquement le fait des délires administratifs. Je pense qu'à la sortie du lycée à 18 ans, ce n'est pas ton diplôme qui va t'assurer quoique ce soit et que tout va se jouer avec tes compétences spécifiques ou sur la manière dont tu envisages la suite de ta formation.

 

Après, je n'ai pas vraiment un avis fini sur ce sujet...

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Il faut voir le diplôme par rapport à sa finalité. 

 

Le baccalauréat, son objectif premier, c'est de trier les aptes et les inaptes aux études supérieurs. S'il n'y parvient pas, c'est avant tout par choix politique.

De là, deux solutions : soit on le supprime et on permet aux écoles/facultés de faire le tri elles-mêmes, soit on se donne les moyens d'atteindre l'objectif initial en adoptant une politique un peu plus cohérente. 

 

Je préfère la seconde branche de l'alternative dans le contexte actuel. Permettre aux universités de faire le tri elles-mêmes sans tenter de restaurer un vague niveau avant me paraît insatisfaisant. 

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Il faut voir le diplôme par rapport à sa finalité. 

 

Le baccalauréat, son objectif premier, c'est de trier les aptes et les inaptes aux études supérieurs. S'il n'y parvient pas, c'est avant tout par choix politique.

De là, deux solutions : soit on le supprime et on permet aux écoles/facultés de faire le tri elles-mêmes, soit on se donne les moyens d'atteindre l'objectif initial en adoptant une politique un peu plus cohérente. 

 

Je préfère la seconde branche de l'alternative dans le contexte actuel. Permettre aux universités de faire le tri elles-mêmes sans tenter de restaurer un vague niveau avant me paraît insatisfaisant. 

 

Je ne sais pas si c'est le cas pour toutes les écoles / prépas, mais elles sélectionnent leurs étudiants sur dossier, par concours, etc... A la fac, cela se fait très naturellement dès la première année : 50% abandonnent parce qu'ils n'ont pas l'autonomie, la motivation, les compétences ou l'intérêt pour continuer. Le bac ne représente effectivement aucun enjeu particulier dans la sélection des étudiants.

 

Donc supprimons le bac et laissons les établissements se débrouiller comme ils l'entendent. Je ne vois pas pourquoi la sélection devrait se jouer au niveau du lycée, alors que les plus intéressées et à même de sélectionner les étudiants sont les écoles ou les universités. Surtout qu'un examen général avec un semblant de spécialité... quand on voit ce que l'on demande finalement aux étudiants une fois le bac en proche.

 

Je crois que je défendre plus surement le brevet des collèges, parce que sa finalité a encore du sens aujourd'hui.

 

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peuh ! tu prends le fail integral de l'instruction publique et tu t'y adaptes en supprimant le bac.

Le bac ne sert a rien parce que les filieres techniques ont ete transformees en poubelles.Et par la suite c'est le contexte public qui petit a petit fait que les FAC ne peuvent pas selectionner, et alors l'auto-selection , qui fait perdre enormement d'argent et de place aux FACs devient un processus de selection legitime ! c'est de la merde !
 

A la fac, cela se fait très naturellement dès la première année :

 

ce n'est pas naturel du tout, c'est une consequence, pas un processus.c'est pitoyable.

 

et laissons les établissements se débrouiller comme ils l'entendent.

 

rigoureusement impossible dans un contexte public ou l'on redefinit ce qui est acceptable, par le bas, tous les ans.L'instruction publique ne peut pas discriminer, elle n'en a pas le droit.

 

 

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ce n'est pas naturel du tout, c'est une consequence, pas un processus.c'est pitoyable.

Je suis vraiment nul pour faire de l'ironie, je devrais surement arrêter.

 

rigoureusement impossible dans un contexte public ou l'on redefinit ce qui est acceptable, par le bas, tous les ans.L'instruction publique ne peut pas discriminer, elle n'en a pas le droit.

 

Ce à quoi je réponds : laissons les établissements se débrouiller comme ils l'entendent. Je me doute bien que supprimer le bac n'est pas la seule et unique solution miracle dont la France a besoin.

 

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87,8 % des candidats ont réussi l’examen, cette année, après les oraux de rattrapage, a annoncé le ministère de l’éducation nationale, samedi 11 juillet. C’est 0,1 point de moins que l’an passé.

 

Dans le détail des filières :

  • Bac général : 91,5 % de réussite (+ 0,6 point)
  • Bac technologique : 90,6 % de réussite (stable)
  • Bac professionnel : 80,3 % (– 1,6 point)

Au sein de la filière générale le taux de réussite a atteint :

  • 91,8 % en série scientifique (S)
  • 90,6 %, en série littéraire (L)
  • 91,2 % en série économique et sociale (ES)

La ministre de l’éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a félicité dans un communiqué « les élèves et leurs enseignants pour ces très bons résultats de l’ensemble des voies du lycée ».

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/bac-lycee/article/2015/07/11/bac-le-taux-de-reussite-stable-a-87-8_4679770_4401499.html#B4i2pkH8y0fcVTYe.99

 

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Sur wikipedia, on a une présentation des résultats et du nombre de bacheliers/génération de 1970 à 2015.

Je trouve ça très éclairant.

Cela témoigne soit d'un bac bradé, soit d'une grosse montée en compétences depuis quelques années.

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16,7% de bacheliers ayant le bac général dans une génération pour 1970, 37,1% en 2012.

3,4% pour le bac technologique. 15,7% en 2012.
Le bac professionnel n'existait pas.

En observant le tableau, je remarque un bond énorme entre 1990 (27,9% de bac général) et 1995 (37,2%), lié, semble-t-il, à un nouveau recensement.

 

Mais même en tenant compte des nouvelles modalités de calcul, on passe de 16,7% en 1970 à 27,9% en 1990, période pendant laquelle les modalités de calcul n'ont pas varié. Le bond le plus important est entre 1985 et 1990, où on passe de 19,8% à 27,9.  Chose rigolote quand on sait que l'objectif "80% d'une génération avec le bac" date de 1985 : sacrée montée de niveau à partir de 1985 !!!

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