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La DGCCRF veut s'attaquer aux Youtubeurs


Adrian

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Les nouvelles stars du Web pourraient finir par faire les frais de leur système de rémunération opaque. Les cas de publicités déguisées sur YouTube et les réseaux sociaux sont revenus aux oreilles de l’autorité de défense des consommateurs. « Ces réflexions sont en cours à la Direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes [DGCCRF] qui les intègre dans les enquêtes sur ces sujets », confirme au Monde le cabinet de Martine Pinville, secrétaire d’Etat chargée du commerce, de l’artisanat, de la consommation et de l’économie sociale et solidaire, dont dépend la DGCCRF.

Il est reproché aux célébrités d’Internet de réaliser pour le compte d’annonceurs des vidéos de type promotionnel, sans informer les internautes des rémunérations et du caractère publicitaire de leurs productions.

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Pour l’autorité de la répression des fraudes, le problème de la publicité déguisée sur Internet n’est pourtant pas nouveau, mais a changé de forme. « La DGCCRF a été amenée à connaître cette problématique par le biais des billets de blogs sponsorisés mais dont les auteurs “oubliaient” de mentionner qu’ils avaient été payés pour faire la promotion du produit ou du service en question », explique-t-on du côté du secrétariat d’Etat au commerce.

Plus que YouTube même, c’est ainsi un écosystème, celui-ci des influenceurs 2.0, qui est dans le collimateur. « Ce type de pratique peut effectivement potentiellement se retrouver par le biais de médias sociaux, qu’il s’agisse de sites comme YouTube ou Twitter. » Les régies et les agents gérant les plus gros youtubeurs facturent en effet aussi bien des tweets que des posts Facebook, en plus de vidéos. Des « opé », comme on les appelle dans le milieu.

Comparable aux faux avis de consommateurs

« Il y a une problématique forte de ce côté là, qui est récente », confirme-t-on du côté de la DGCCRF. D’un point de vue juridique, l’autorité de la répression des fraudes s’appuie dans ses réflexions sur l’article L. 121-1 du code de la consommation sur les pratiques commerciales trompeuses :

« En particulier pourrait
trompeurs des tweets ou messages sur des blogs, favorables à une marque ou à un produit qui n’apparaissent pas clairement comme étant financés par la marque elle-même (comme les faux avis de consommateurs). En revanche il y aura moins de doutes sur le caractère publicitaire de messages vantant des produits et adressés par des célébrités… »

La loi prévoit jusqu’à 300 000 euros d’amende et deux années d’emprisonnement. L’article L. 121-1 peut être également utilisé, si l’auteur de la publicité ou la personne pour le compte de laquelle elle est mise en œuvre n’est pas clairement identifiable.

La DGGRF devra toutefois réussir à établir deux points pour que l’infraction soit caractérisée. « Outre la question de rétribution par la marque, il est nécessaire de démontrer en quoi le consommateur moyen et raisonnablement avisé est susceptible d’être trompé ou induit en erreur vis-à-vis de l’information qui lui a été transmise. » L’audience des youtubeurs est principalement composée de mineurs.

 http://www.lemonde.fr/pixels/article/2015/12/04/la-repression-des-fraudes-s-interesse-a-la-publicite-deguisee-chez-les-youtubeurs_4824504_4408996.html#uQH5iYGQBsMZv1o9.99

 

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 On gagne pas tant que ça grâce à Youtube. Kriss de MinuteP ou Léo de DirtyBiology ne gagne pas plus qu'un smicard - et encore - grâce à Youtube.

 

 On gagne surtout de l'argent grâce aux dons des abonnés au final.  

 

 Enfin je dis ça, je vous dirais plus si ma chaîne monte... Car je suis qu'à 0.08 centimes :P

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  • 2 months later...

 

Les YouTubeurs vont être obligés de revoir la façon dont ils gagnent de l’argent. Ces stars du Web, qui vivent à la fois de la publicité générée par l’audience Internet de leur chaîne, mais aussi souvent de contrats passés en direct avec les marques, sont dans le viseur de la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF).

Martine Pinville, secrétaire d’Etat au commerce, à l’artisanat et à la consommation, avait annoncé, en décembre 2015 qu’elle se pencherait sur leurs pratiques. « Nous avons démarré l’enquête en début d’année », a indiqué Nathalie Homobono, la directrice de la DGCCRF, à l’occasion de la présentation du rapport annuel de la direction.

Relation commerciale

Le principal reproche fait aux YouTubeurs concerne le fait qu’ils puissent être payés par une marque pour parler de ses produits sans mentionner explicitement cette relation commerciale. « A l’image de faux avis de consommateurs, il s’agit d’une pratique commerciale trompeuse », dit un enquêteur. Et même si les déclarations de décembre 2015 du secrétariat d’Etat au commerce avait découragé les ardeurs de certains YouTubeurs et en avait encouragé d’autres à revoir leurs habitudes, plusieurs seront sanctionnés « avant l’été », dit-on à la DGCCRF.

Les enquêteurs se sont notamment intéressés à une dizaine de YouTubeurs qui ont perçu, en fonction de leur notoriété, des sommes comprises entre 20 000 et 100 000 euros pour chanter les louanges d’une marque de voiture, sans faire mention de la relation contractuelle qui les liait au constructeur. Pour cette publicité dissimulée, la DGCCRF, peut imposer des amendes allant jusqu’au montant perçu par l’auteur des faits.

« Transaction à l’amiable »

Selon la procédure, les services anti-fraudes proposeront une « transaction à l’amiable » aux YouTubeurs concernés via le procureur de la République de Paris. S’il n’y a pas d’accord, l’affaire est portée devant le tribunal correctionnel. Le risque existe alors de voir la sanction alourdie, et accompagnée d’une obligation de rendre la condamnation publique ; une mauvaise publicité qui décourage les récalcitrants. « Dans 95 % des cas, les transactions sont réalisées à l’amiable », assure-t-on d’ailleurs à Bercy.

Les YouTubeurs ne seront pas les seuls mis en cause. Les services de la répression des fraudes chercheront ensuite à savoir si l’agence média qui a conclu les contrats avec ces animateurs du XXIe siècle, les a obligé à masquer la relation commerciale. Dans ce cas, la sanction pourrait être beaucoup plus lourde, et atteindre « la moitié du budget total de la campagne médias », explique-t-on à Bercy. Le constructeur automobile, dont la campagne médias est actuellement en ligne de mire, a visiblement dépensé plusieurs millions d’euros. Une facture salée en vue pour l’intermédiaire.

 

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Vite, quelque chose fonctionne en France, dézinguez-le !!!

J'adore cette partie :

« Dans 95 % des cas, les transactions sont réalisées à l’amiable », assure-t-on d’ailleurs à Bercy.

"A l'amiable". Avec un pistolet sur la tempe, certes, mais à l'amiable tout de même.
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J'espère qu'on va avoir une vague d'exil des youtubeurs en Suisse, ça va pas faire de mal :icon_mdr:

 

D'un seul coup, paf, des tas de youtubeurs découvrent la joie du capitalisme.

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