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Sinon j'ai commencé Law and economics de Gordon Tullock : j'ai été assez intrigué par sa critique de la common law et sa défense en comparaison du code napoléon. C'est assez rare pour être relevé.

Quels sont ses arguments principaux ?
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Je viens de commencer, mais d'après la préface, c'est essentiellement lié aux coûts des jurys et aux avantages du système inquisitorial. Je remarque d'ailleurs qu'en ce moment plusieurs critiques sur le coût et l'inefficacité des jurys en France ont été formulées. Je te dirai quand j'en saurai un peu plus.

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De mon côté, je termine "Fat", de Gary Taubes (j'avais lu Good Calories, Bad Calories il y a plusieurs anées, surl e sonseil de Jesrad). C'est davantage qu'un résumé de GCBC, puisque l'auteur développe davantage certains sujets (comme les détails du mécanisme de capture lipidique par les adipocytes, ou l'insulinorésistance différentielle entre adipocytes et myocytes, qui si je me souviens bien ne figuraient pas dans GCBC). C'est vraiment très pédagogique, l'argumentaire est vraiment blindé de tous côtés contre les éventuels "oui, mais et si...", peut-être presque trop (il y a un petit côté radotant qui peut en chiffonner certains, mais je ne trouve pas ça si désagréable, in fine).

A recommander à tous ceux qui veulent perdre du poids, et surtout comprendre comment et pourquoi ça marche.

Accessoirement, la traduction est convenable, mais je soupçonne Thierry Souccar d'avoir ajouté une ou deux phrases ici-là pour vendre sa propre soupe.

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J'ai lu "Contre Rousseau" de Joseph de Maistre, recommandé ici (je n'arrive plus à trouver où), et c'était franchement décevant.

Une fois qu'on enlève tout ce qui est inutile, on peut résumer à « Rousseau ne dit rien de clair et se contredit lui-même ». Quelle révélation ! Sa vision de la nature humaine est presque aussi bancale que celle de Rousseau.

Alors ça n'a pas dû me coûter cher vu la taille du livre, et je sais bien qu'il n'a jamais été publié de son vivant. Peut-être à raison.

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Moi j'aime bien, je l'ai lu plusieurs fois avec plaisir pour m'aérer la tête après confrontation avec des rousseauistes béats (espèce très répandue). Mais c'est vrai que ça reste un pamplet, du coup la réflexion originale (ce qui n'est pas inutile) n'est pas très développée.

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confrontation avec des rousseauistes béats

Eh, effectivement ça doit être dur.

En fait le bouquin est intéressant au moins pour les "passages choisis" (même si parfois incorrects) de Rousseau, notamment l'amour libre. En fait Rousseau était le premier hippie !

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Je viens de finir Joseph Fouché de Zweig et je dois dire que tout ce que cet auteur écrit, ça se lit d'une traite et ça ne s'oublie pas. Après, il réussi presque à rendre sympathique un type qui pendant la terreur massacre les bourgeois et profane dans la plus pure tradition républicaine/communiste.

 

Autre livre que j'ai lu dernièrement, conseillé par tout les hebdomadaires, "L'europe barbare, 1945-1950" Keith Lowe. Un livre vraiment très intéressant, les premiers chapitres sur l'Europe au lendemain de la guerre sont grandioses, car il commence justement la ou les milliers de reportages, livres etc sur la WWII finissent. Mais par la suite, je trouve que l'auteur à tendance à parler d'un sujet tellement étendu (les violences post-WWII) qu'on a l'impression dans la suite du livre tout survoler. Et ensuite, comme on fait on inventaire des violences, on oublie que la guerre même en Europe de l'est est quand même finie, et que la situation s'améliore de beaucoup par rapport à la guerre. Bref, je regrette pas mon argent.

Et pour finir,un livre que j'ai fini dans le car ce week-end, Taras Bulba de Gogol. Alors là franchement je dois dire que si ça se lit facilement, l'histoire est vraiment gnangnan et manichéenne a souhait, nationalisme a la con. A part raconter l'histoire aux enfant le soir, je vois pas d'autre utilité au livre.

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  • 2 weeks later...

Je me suis toujours demandé quel était la part de fumisterie dans son perpétuel rattachement au socialisme.

Surtout je lis en survolant l'interview qu'il voulait que l'argent circule et n’aie surtout pas à l'Etat.

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Déjà rien que "marxiste". J'en discutais encore ce soir avec quelques libéraux d'Aix autour d'une bière. Marx se suiciderait sans doute si il voyait certains marxistes se revendiquer de lui.

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Je sais qu'il y a quelques anthropologues/ethnologues de formation sur ce forum, donc je me disais qu'il pourrait peut-être me renseigner sur un certain Alain Testard. Il a écrit sur de nombreux sujets comme la monnaie, la dette, le don, la servitude volontaire, les inégalités, le communisme primitif, et quand je consulte les résumés et extraits de ces livres me semble-t-il avec une certaine hostilité à l'anthropologie marxiste ou maussienne. Alors, est-ce que ces travaux valent la peine où c'est du flan ?

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Je sais qu'il y a quelques anthropologues/ethnologues de formation sur ce forum, donc je me disais qu'il pourrait peut-être me renseigner sur un certain Alain Testard. Il a écrit sur de nombreux sujets comme la monnaie, la dette, le don, la servitude volontaire, les inégalités, le communisme primitif, et quand je consulte les résumés et extraits de ces livres me semble-t-il avec une certaine hostilité à l'anthropologie marxiste ou maussienne. Alors, est-ce que ces travaux valent la peine où c'est du flan ?

 

Il me sert de cadre théorique dans mes recherche sur l'esclave ("la dette et l'esclave" est un très bon livre).

Je n'ai pas lu le reste. C'est un Durkheimien pur jus, les libéraux étant de manière générale plutôt weberien, c'est parfois surprenant. C'est un auteur à lire, à mon avis.

Ce que je sais de son livre "avant l'histoire" me pousse à penser qu'il sort de son domaine empirique pour parfois porter des analyses a posteriori sur des sociétés qu'il ne connait pas. C'est à double tranchant, l'exercice peut-être intéressant mais peut se révéler du grand nawak. Les histoires sur le communisme primitif en sont les plus connue, "la société contre l'Etat" est un autre exemple connu. Mais sans le lire, difficile d'en dire plus.

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Je lis Rothbard sur les expériences communistes des Anabaptistes au Moyen-Âge dans An Austrian Perspective on the History of Economic Thought et c'est incroyable comme le communisme c'est toujours la même chose. J'en viens à me demander si être communiste au XXIème siècle n'est pas une maladie mentale.

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Il me sert de cadre théorique dans mes recherche sur l'esclave ("la dette et l'esclave" est un très bon livre).

Je n'ai pas lu le reste. C'est un Durkheimien pur jus, les libéraux étant de manière générale plutôt weberien, c'est parfois surprenant. C'est un auteur à lire, à mon avis.

Ce que je sais de son livre "avant l'histoire" me pousse à penser qu'il sort de son domaine empirique pour parfois porter des analyses a posteriori sur des sociétés qu'il ne connait pas. C'est à double tranchant, l'exercice peut-être intéressant mais peut se révéler du grand nawak. Les histoires sur le communisme primitif en sont les plus connue, "la société contre l'Etat" est un autre exemple connu. Mais sans le lire, difficile d'en dire plus.

 

Ok, merci pour ton commentaire. Du holisme donc, c'est une tradition bien française. Les weberiens se font rare... J'ai un peu tiqué dans sa présentation, je me méfie des gars qui débarquent avec un "projet de sociologie générale". Mais ça me donne bien envie de poursuivre un peu plus loin, je songeais  commencer avec "Aux origines de la monnaie" ou celui sur le don, mais du coup je vais peut-être essayé "La dette et l'esclave". J'ai lu et je relis régulièrement "La société contre l'Etat", un classique à mon avis.

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Je lis Rothbard sur les expériences communistes des Anabaptistes au Moyen-Âge dans An Austrian Perspective on the History of Economic Thought et c'est incroyable comme le communisme c'est toujours la même chose. J'en viens à me demander si être communiste au XXIème siècle n'est pas une maladie mentale.

 

C'est quand même génial tout ces livres libertariens gratuit sur le net. Je lis çà et 5 minutes plus tard je suis au même endroit sur le livre.

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Ok, merci pour ton commentaire. Du holisme donc, c'est une tradition bien française. Les weberiens se font rare... J'ai un peu tiqué dans sa présentation, je me méfie des gars qui débarquent avec un "projet de sociologie générale". Mais ça me donne bien envie de poursuivre un peu plus loin, je songeais  commencer avec "Aux origines de la monnaie" ou celui sur le don, mais du coup je vais peut-être essayé "La dette et l'esclave". J'ai lu et je relis régulièrement "La société contre l'Etat", un classique à mon avis.

 

Ce n'est pas à jeter simplement parce que c'est une approche holiste. Sur ce que je connais le mieux chez lui, sa typologie (de l'esclavage ou des sociétés), ça permet de poser un cadre. Sur l'esclavage, par exemple, il a une approche juridique basée sur une définition minimale. Il montre que les définitions de l'esclavage classique ne peuvent fonctionner parce qu'on trouve toujours un exemple d'esclavage qui contredit la définition. Donc il adopte une approche dans laquelle l'esclave est un dépendant qui bénéficie d'un statut juridique qui le place en dehors d'une dimension considérée comme fondamentale dans la société. Classiquement, la parenté, mais ce n'est pas le seul exemple possible, puisque la caractéristique de certains types d'esclavage est justement une re-parentalisation. Cette approche définitionnelle minimale a l'avantage d'englober tous les systèmes possibles mais le défaut d'être un peu simple. Alors, ensuite, il se sert de différentes classifications de sociétés pour la complexifier. Par rapport à l'esclavage, deux grands types : société esclavagiste VS société à esclavage. Il montre après, c'est amusant, que la condition de l'esclavage s'améliore dans un régime despotique, principalement parce que l'esclave ne rend pas de compte au souverain, puisqu'il dépend uniquement de son maître. Il ne paye pas d’impôt, il n'est pas un sujet du roi. Quelque part, il n'existe pas pour le despote, en tant qu'individu.

 

Ce livre est une compilation ordonnée d'articles qu'il avait écrit les années précédent la publication. Je crois (je n'ai pas vérifié) qu'on peut en lire le plus gros sans acheter le livre. Si j'ai bien fait mon job sur le paragraphe précédent, je  pense que j'ai montré que c'est stimulant à lire même si c'est une sociologie holiste. Comme je n'ai pas lu ses livres sur la monnaie ou le don, je ne peux absolument rien t'en dire.

 

Sur Pierre Clastres. Je crois qu'il a eu plus d'écho dans la sphère philosophie que chez les anthropologues, ça en dit long sur ce qu'il y a tirer du livre. J'aime cependant beaucoup ce texte que j'ai lu plusieurs fois, spécialement fameux chapitre 11, celui ou il retourne l'argument des "sociétés d'absence" : "société sans écriture", "société sans histoire", ...toujours vue d'une manière péjorative alors que pour lui, "société sans Etat" est positif. C'est un reversement fondamental dans la pensée ethnologique et ce livre n'est d'ailleurs lu plus que pour ça. Clastres était une sorte de marxiste-anarchiste (bien qu'il combattait l'anthropologie marxiste) qui à vu son idéologie chez les autres. Je n'ai pas les références en tête, mais plusieurs de ses collègues ont critiqué son matériel empirique (qui était abondant chez lui, "chronique des Guyaki" le prouve, c'est une ethnographie fine, mais qu'il a visiblement surinterprêté pour "la société contre l'Etat").

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L'auteur n'a rien à dire sur l'interprétation qu'on fait de son oeuvre.

 

J'ai du mal à comprendre ton interprétation.

De prime abord, j'avais entendu cette phrase de cette façon : pour qu'un auteur puisse s'imprégner de son texte, il doit s'extraire de celui ci, faire abstraction qu'il en est le propre créateur ou encore être le plus objectif possible pour l'appréhender.

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Il montre après, c'est amusant, que la condition de l'esclavage s'améliore dans un régime despotique, principalement parce que l'esclave ne rend pas de compte au souverain, puisqu'il dépend uniquement de son maître. Il ne paye pas d’impôt, il n'est pas un sujet du roi. Quelque part, il n'existe pas pour le despote, en tant qu'individu.

L'esclavagisme comme proto-fédéralisme ?
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J'ai du mal à comprendre ton interprétation.

 

Je n'ai pas lu le bouquin en question de Barthes, mais c'est l'énoncé classique de sa thèse.

 

Sur Wikipedia :

"The Death of the Author" is a 1967 essay by the French literary critic and theorist Roland Barthes. Barthes's essay argues against traditional literary criticism's practice of incorporating the intentions and biographical context of an author in an interpretation of a text, and instead argues that writing and creator are unrelated.

 

[...]

 

In his essay, Barthes argues against the method of reading and criticism that relies on aspects of the author's identity — their political views, historical context, religion, ethnicity, psychology, or other biographical or personal attributes — to distill meaning from the author's work. In this type of criticism, the experiences and biases of the author serve as a definitive "explanation" of the text. For Barthes, this method of reading may be apparently tidy and convenient but is actually sloppy and flawed:

    "To give a text an Author" and assign a single, corresponding interpretation to it "is to impose a limit on that text."

Readers must thus separate a literary work from its creator in order to liberate the text from interpretive tyranny

 

Sur tvTropes :

Death of the Author is a concept from the field of literary criticism which holds that an author's intentions and biographical facts (the author's politics, religion, etc) should hold no weight when coming to an interpretation of his or her writing; that is, that a writer's interpretation of his own work is no more valid than the interpretations of any of the readers. The logic is fairly simple: Books are meant to be read, not written, and so the ways readers interpret them are more important and "real" than the ways writers write them. There are also the more practical facts that a lot of authors are not available or not willing to comment on their intentions, and even when they are, artists don't always make choices for reasons that make sense or are easily explained to others—or, in some cases, even to themselves.

 

[...]

 

Isaac Asimov repeated in several places an anecdote based on this: He once sat in (in the back of a large lecture hall, so semi-anonymously) on a class where the topic of discussion was one of his own works. Afterward, he went up and introduced himself to the teacher, saying that he had found the teacher's interpretation of the story interesting, though it really wasn't what he had meant at all. The teacher's response was "Just because you wrote it, what makes you think you have the slightest idea what it's about?"

There is an echo of this concept in Asimov's short-short story "The Immortal Bard", in which William Shakespeare is brought into the present day and takes a college course about his writings. He flunks.

 

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Dans quel sens ?

Au sens où, das la théorie fédéraliste authentique, chaque niveau de subsidiarité ne connaît que deux autres niveaux, celui qui est immédiatement supérieur, et celui qui est immédiatement inférieur. D'où la nécessité de devoir faire passer le 16ème amendement à la constitution américaine pour permettre à l'Etat fédéral d'imposer directement les revenus des citoyens sans passer par les Etats fédérés.
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Au sens où, das la théorie fédéraliste authentique, chaque niveau de subsidiarité ne connaît que deux autres niveaux, celui qui est immédiatement supérieur, et celui qui est immédiatement inférieur. D'où la nécessité de devoir faire passer le 16ème amendement à la constitution américaine pour permettre à l'Etat fédéral d'imposer directement les revenus des citoyens sans passer par les Etats fédérés.

 

 

Mmh, parallèle intéressant mais je suis bien incapable d'en dire plus... :(

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