Mes lectures du moment

[Bisounours]

J'aimais bien ce jeu, mais quand j'ai commencé à voir des pnj dans la vraie vie, j'ai pensé que je devais réduire les doses

[pankkake]

Bande de nolifes.

[Jesrad]

Je ne sais pas trop si les filles un peu plus geeks que la moyenne (qui jouent à Second Life) soient un bon proxy des femmes dans leur ensemble, donc pour juger de la sexualité féminine ça me semble râpée

C'est pareil pour les mecs d'ailleurs...

Une grande part, peut-être même la majorité, des femmes qui jouent à Second Life sont des mères au foyer qui s'ennuient pendant la journée.

[pankkake]

Pas qu'à Second Life en fait.

[Invité]

Tout ça ne nous rendra pas le Congo.

[Melkion]

Tout ça ne nous rendra pas le Congo.

 

Je suis étonné que quelqu'un ici connaisse ce fabuleux reportage. Quecoeur et les garçons sont toujours aussi cultes aujourd'hui bien que Second Life soit passé de mode.

[poney]

C'est plus qu'un reportage, c'est une vrai expression que j'ai entendu toute ma jeunesse

[F. mas]

En ce moment, je lis et relis plusieurs livres. Je relis des passages de la "théorie de l'individualisme possessif" de McPherson, qui est une histoire critique de la théorie libérale du point de vue marxiste assez classique dans son genre. L'auteur est un excellent connaisseur des Hobbes, Locke etc. Je relis les passages sur le droit de propriété et la loi naturelle. Je relis aussi des passages d'"Après la vertu" d'A McIntyre qui me paraît aussi brillant que la première fois que je l'ai lu il y a une dizaine d'années. Je relis aussi des passages de "Philosophy as cultural politics" de Rorty.

 

En parallèle, je lis "L'école économique autrichienne" de S. Gloria-Palermo, qui est un petit ouvrage dans la collection repère sur le sujet, traité d'un point de vue universitaire. Pas mal pas mal je trouve. 

 

J'ai aussi commencé The rise of scientific philosophy (1951) de Hans Reichenbach, qui fut l'une des figures du positivisme logique aux côtés de Carnap, Neurath et Ayer. Les premiers chapitres consacrés à l'histoire de la philosophie précédant l'émergence de la "révolution analytique" sont d'une naïveté et d'une ignorance qui fait mal au coeur, et qui rappellent un peu le whiggisme du B. Russell de l'histoire de la philosophie occidentale (la vraie philosophie débute quand moi et mes amis commençons à philosopher). J'espère que les chapitres suivants seront un peu moins décevants. 

 

J'ai aussi dévoré la moitié du "livre noir de la psychanalyse" paru sous la direction de C. Meyer, qui comme son nom l'indique est une critique systématique de la psychanalyse essentiellement freudienne, mais aussi de son héritage. A mon sens, cet ouvrage qui ne fait que populariser des critiques qui existent depuis au moins 30 ans dans les pays anglo-saxons enfonce les derniers clous du cercueil de cette aventure. 

[Malky]

Lu récemment :
 
Reminiscences of a Stock Operator de Edwin Lefèvre, édition Wiley Finance très copieusement annotée par Jon Markman.
Les annotations sont très importantes pour comprendre le texte principal, car tous les personnages cités sont désignés par des noms d'emprunts et les annotations non seulement retracent les noms réels de ces personnages, mais ajoutent également des éléments biographiques assez intéressants. La plongée dans le monde des spéculateurs du début du XXème siècle est juste passionnante.

Manias, Panics, and Crashes de Charles Kindleberger et Robert Aliber, sixième édition chez Palgrave/Macmillan

Une explication assez détaillée des cycles boom/bust, principalement inspirée par la théorie minskienne. Le livre est dans la catégorie 'littérature économique' : il ne comporte pas d'équations mathématiques ou autres formules du genre, tout est en plain english. Relativement facile à lire et plutôt pertinent. A noter la particulièrement longue bibliographie à la fin pour un bouquin non-académique : au pifomètre je dirais 400-450 références biblio uniques pour 301 pages.

 

Petite citation amusante à propos du FMI :

 

 

Whetther the shortfall in the performance of the IMF relative to the ambitions that led to its establishment has resulted from the failures of analysis or policy or member country truculence is a topic for another book.

 

 

 

[h16]

Simon Singh est un excellent vulgarisateur (et ce bouquin là est très bien).

[Cedonc]

Je viens de finir Atlas Shrugged. J'ai pris une claque et quelques cernes, ce livre est sacrément chronophage.

J'entame le jeu Bioshock qui s'inspire fortement de l’œuvre de Rand et en explore le coté sombre : à quoi ressemblerait le "Ravin de Galt" si l'élite qui s'y reclut se coupe intégralement du monde extérieur et abandonne progressivement leurs valeurs morales ?

[0100011]

Je viens de terminer la lecture de ce livre sur l'histoire de la cryptographie:

 

http://www.amazon.fr/Histoire-codes-secrets-Simon-Singh/dp/2253150975/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1361984253&sr=8-1

 

Du chiffre de Marie, reine d'Ecosse à l'ordinateur quantique, en passant par les hiéroglyphes et l'Enigma, l'histoire de la cryptographie y est vraiment bien documentée, à la fois du point de vue des cryptographes mais aussi des cryptanalystes.

 

Les explications des différents chiffres y sont clairement détaillées mais il est possible que certaines personnes aient des difficultés à les comprendre malgré la volonté de l'auteur d'être compris du grand public.

 

L'auteur aborde dans les deux derniers chapitres le sujet de la protection de la vie privée et de l'intervention des gouvernements pour limiter ou empêcher l'usage de la cryptographie par les citoyens.

 

En fin d'ouvrage, la bibliographie et les liens Internet permettent aux curieux de continuer leur apprentissage.

 

  Oui c'est très bien. J'aimerai bien que mes étudiants le lisent ! 

[Yozz]

Je viens de terminer la lecture de ce livre sur l'histoire de la cryptographie:

 

http://www.amazon.fr/Histoire-codes-secrets-Simon-Singh/dp/2253150975/ref=sr_1_1?ie=UTF8&qid=1361984253&sr=8-1

 

Du chiffre de Marie, reine d'Ecosse à l'ordinateur quantique, en passant par les hiéroglyphes et l'Enigma, l'histoire de la cryptographie y est vraiment bien documentée, à la fois du point de vue des cryptographes mais aussi des cryptanalystes.

 

Les explications des différents chiffres y sont clairement détaillées mais il est possible que certaines personnes aient des difficultés à les comprendre malgré la volonté de l'auteur d'être compris du grand public.

 

L'auteur aborde dans les deux derniers chapitres le sujet de la protection de la vie privée et de l'intervention des gouvernements pour limiter ou empêcher l'usage de la cryptographie par les citoyens.

 

En fin d'ouvrage, la bibliographie et les liens Internet permettent aux curieux de continuer leur apprentissage.

Pour un côté plus "roman d'espionnage", Crypto de Steven Levy est très chouette aussi. Un cryptographe n'y apprendra rien de technique, mais c'est marrant à lire.

[poney]

J'ai dévoré en 3 ou 4h de lecture le petit roman "casse pipe" de Céline que j'ai acheté 1€ avant hier.

 

Quel auteur génial ! J'attaque la série "Guignols Band" le plus vite possible.

[PABerryer]

Je suis entrain de lire Timbré de Terry Pratchett 

[Johnnieboy]

J'ai dévoré en 3 ou 4h de lecture le petit roman "casse pipe" de Céline que j'ai acheté 1€ avant hier.

 

Quel auteur génial ! J'attaque la série "Guignols Band" le plus vite possible.

 

J'ai dévoré Voyage au bout de la nuit et Mort à crédit lorsque j'étais adolescent mais à partir de Guignols Band, son style devient de plus en plus halluciné, de moins en moins lisible.

Si l'on considère que Mort à crédit n'est jamais qu'une "préquelle" du Voyage, je pense que l'on peut dire que Céline n'est l'écrivain que d'un livre. Mais quel livre !

Et puis, un livre médiocre de Céline, c'est quand même bien au-dessus de tout ce qui est publié actuellement.

[Nirvana]

Voyage au bout de la nuit est un des bouquins les plus emmerdants que je me suis forcé à lire.

[Orval]

Je seconde nirvana, je lui trouve rien d'incroyable à ce livre, et pourtant je l'avais commencé avec un a-priori très positif.

[Apollon]

Je n'ai pas d'avis vu qu'il m'est tombé des mains au bout de cinq pages d'argot imbitable.

[Lugaxker]

Voyage au bout de la nuit est un des bouquins les plus emmerdants que je me suis forcé à lire.

 

Les deux choses sont corrélées : si tu le trouves emmerdant c'est peut-être parce que tu te forces à le lire. C'est un peu comme les bouquins qu'on impose aux élèves au collège/lycée : jamais je n'ai apprécié pleinement un bouquin lu de cette manière, en étant obligé de le lire. Exemple : je me suis forcé à lire Proust pendant quelques temps, puis j'ai arrêté parce que je trouvais ça vraiment trop chiant ; et quand j'ai repris un beau jour, j'ai trouvé que sa Recherche avait un charme extraordinaire.

[Johnnieboy]

Voyage au bout de la nuit est un des bouquins les plus emmerdants que je me suis forcé à lire.

 

 

Je seconde nirvana, je lui trouve rien d'incroyable à ce livre, et pourtant je l'avais commencé avec un a-priori très positif.

 

 

Je n'ai pas d'avis vu qu'il m'est tombé des mains au bout de cinq pages d'argot imbitable.

Bande de philistins.

[h16]

Bande de philistins.

Apollon a une excuse : ses chemises lui filent une migraine épouvantable qui l'empêchent de se concentrer plus de 5 minutes.

[YouplaBoum]

Voyage au bout de la nuit est un des bouquins les plus emmerdants que je me suis forcé à lire.

 

Je pensais ça aussi, surtout parce qu'on m'avait forcé à le lire.

 

Et 5 ans plus tard je me suis rendu compte que je me rappelais de l'intrigue par coeur, même certains morceaux de phrase. Je l'ai donc relu. Et j'ai adoré (bon, entretemps j'ai découvert Muray qui a un peu influencé mon jugement sur Céline).

 

 

 

Fini pendant les vacances :

 

- The State, Anthony de Jasay. Passionnant, comme d'habitude. Son analyse de la démocratie notamment, comme système instable qui n'arrivera jamais à un équilibre ; son analyse de la conception progressiste de "l'inégalité", qu'il enfonce d'ailleurs grâce à un texte de Marx lui-même est un grand moment du livre.

 

 

- La formation de la Pensée juridique contemporaine, Michel Villey. Je ne connaissais pas Villey, mais je m'oriente vers le droit alors j'ai commencé par ça. Et c'est vraiment passionnant, notamment les passages sur la querelle entre thomisme et nominalisme. Et les piques réacs qu'il lance ça et là sont excellentes.

 

 

- A History of China, John Keay, très bon, pas ennuyant pour un sou, parfaitement vulgarisé. On s'y perd un peu avec tous les noms d'empereur (qui se ressemblent tous ...) mais ce n'est pas la faute de l'auteur. Parfait entre deux avions. 

 

 

-  Traité de l'argumentation, de Perelman et Olbrechts-Tyteca. Excellent, bien qu'il faille s'accrocher parfois, l'énumération de tous les types d'argument peut être rébarbative. mais une fois qu'on a lu ça, et qu'on essaye de mettre un peu en application ce qu'on a appris (en lisant des textes de philosophie, des discours politiques) on voit beaucoup de choses en plus, et surtout la compréhension des procédés argumentatifs est parfaite pour mieux saisir les failles de certains arguments, ainsi que leur opportunité dans certaines pensées. J'aurais aimé découvrir ça plus tôt.

 

 

- Histoire de la sexualité, Foucault. J'ai un cours de Genders Studies, j'ai donc du m'attaquer à ça. Foucault est assez brillant il faut l'avouer. La prof avait prévenu :"you may hate him after you read the book", et je comprends que ça puisse énerver les féministes ou LGBT les plus excités par moment. Le point négatif c'est qu'après avoir vu que Foucault est clairement pas un type stupide, c'est assez triste de lire des papers universitaires de genders theorists stupides qui s'attaquent à lui.

 

 

- Elementary Korean, très très bon pour commencer cette langue.

http://www.amazon.com/Elementary-Korean-Second-Edition-Ross/dp/080483976X/ref=rec_dp_3

 

 

 

J'aimerais d'ailleurs savoir si vous connaissiez un bon bouquin pour apprendre l'allemand ? J'ai un niveau intermédiaire faible, et j'aimerais m'y remettre, seul, parce que c'est ce qui me réussit le mieux.

[ShoTo]

Pour un côté plus "roman d'espionnage", Crypto de Steven Levy est très chouette aussi. Un cryptographe n'y apprendra rien de technique, mais c'est marrant à lire.

 

Joffrin aussi a écrit un livre sur les codes secrets, mais je ne sais pas ce que ça vaut.

 

Les deux choses sont corrélées : si tu le trouves emmerdant c'est peut-être parce que tu te forces à le lire. C'est un peu comme les bouquins qu'on impose aux élèves au collège/lycée : jamais je n'ai apprécié pleinement un bouquin lu de cette manière, en étant obligé de le lire. Exemple : je me suis forcé à lire Proust pendant quelques temps, puis j'ai arrêté parce que je trouvais ça vraiment trop chiant ; et quand j'ai repris un beau jour, j'ai trouvé que sa Recherche avait un charme extraordinaire.

 

C'est quand même un gros manque d'ouverture d'esprit d'être incapable d'apprécier un bouquin dans un contexte scolaire.

[YouplaBoum]

C'est quand même un gros manque d'ouverture d'esprit d'être incapable d'apprécier un bouquin dans un contexte scolaire.

 

Je dirai plutôt (au regard de mon expérience) un problème de maturité. Apprécier un livre, surtout un livre de grande littérature, ce n'est pas à la portée tout de le monde : il faut vraiment avoir le bon état d'esprit, et si tu n'as pas grandi dans un cadre CSP+, cet état d'esprit tu ne l'as pas forcément au collège/lycée. 

[ShoTo]

J'aimerais d'ailleurs savoir si vous connaissiez un bon bouquin pour apprendre l'allemand ? J'ai un niveau intermédiaire faible, et j'aimerais m'y remettre, seul, parce que c'est ce qui me réussit le mieux.

 

Ce site est une référence absolue.

[YouplaBoum]

Ce site est une référence absolue.

 

Merci, à première vue c'est exactement ce que je cherche ! 

 

 

 

 

A tout hasard, le même genre de référence pour le latin ? 

[Tramp]

Si vous avez pour l'espagnol, je suis preneur ! 

[F. mas]

 

 

 

 

  (marque générale d'approbation)

 

 

Villey est passionnant, mais j'ai tendance à le trouver trop injuste à l'endroit de la tradition augustinienne dans l'Eglise. La visite de l'abbaye de Fontenay en Bourgogne m'a guéri du préjugé qui consiste à la réduire à une sorte de tradition de grammairiens butés et fidéistes.

 

De Jasay a beaucoup écrit après the state sur ce problème de confusion du langage moral contemporain qui consiste à définir la justice comme égalité et à faire du terme "démocratie" un synonyme de bien ou de bon. 

[Roark]

Voyage au bout de la nuit est un des bouquins les plus emmerdants que je me suis forcé à lire.

 

Faut justement pas se forcer. J'avais tenté à 17 ans, j'avais trouvé le livre très pénible, et j'avais lâché au moment où Bardamu est dans la cavalerie, j'y comprenais rien. Et je l'ai relu tranquille en vacances, sans pression, j'ai pas décroché. 

 

Après, honnêtement, le style Célinien, mouais, faudra m'expliquer en quoi il révolutionne l'écriture. J'ai bien plus aimé le fond que la forme.