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Baverez sur le libéralisme


Messages recommandés

Pot très pourri de son article dans le monde :

http://www.lemonde.fr/opinions/article/200…or=EPR-32280156

"Depuis les années 1930, les réponses à ce type de situation sont connues grâce aux travaux d'Irving Fischer et John Maynard Keynes. Trois urgences : recapitaliser et restructurer les banques ; soutenir l'activité par les dépenses publiques et la baisse des taux d'intérêt ; privilégier la coopération entre les nations et les continents afin d'éviter les mesures protectionnistes."

"L'autorégulation des marchés est un mythe. Face à leur écroulement, il n'est pas d'alternative à l'intervention massive de l'Etat."

Et le plus beau (d'où tire-t-il cela ?) :

"Le libéralisme est une philosophie politique fondée sur le respect des droits de l'individu mais aussi le primat de la décision collective."

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Il se prétend ou tout du moins passe pour un libéral dans les média et l'opinion public.

Et son article se veut précisément une défense du libéralisme (cf. sa conclusion), en particulier en ces temps de crise. Donc, inutile d'aller lui chercher des poux dans la tête. Lisez l'article au lieu de partir sur la tangente.

Notamment ce passage :

L'éloge de la sagesse du politique face à la folie des marchés ne tient pas. La responsabilité du pouvoir politique est directement engagée dans la naissance et le développement de la crise. Aux Etats-Unis en premier lieu, avec le naufrage de l'idéologie néoconservatrice qui laisse les Etats-Unis en situation de faillite. Mais plus largement dans les démocraties, où les gouvernements ont largement distribué les dividendes fictifs de l'après-guerre froide et de la bulle financière dont le consommateur des pays développés fut le premier profiteur.

Le krach politique n'est pas moindre que celui des marchés ; l'égoïsme et le court-termisme ne sont nullement l'apanage des traders.

Ou encore celui-ci :

Le capitalisme en crise va muter et non pas disparaître. Il est un mode de production fondé sur l'esprit d'entreprise et la rémunération en fonction du risque. Dans sa forme mondialisée dont la finance était la pointe avancée, il s'est écarté de ces principes en déconnectant les profits et les rémunérations des performances et des risques réels. Mais le capitalisme a une capacité à se régénérer aussi élevée qu'à générer des bulles.
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Pot très pourri de son article dans le monde :

http://www.lemonde.fr/opinions/article/200…or=EPR-32280156

"Depuis les années 1930, les réponses à ce type de situation sont connues grâce aux travaux d'Irving Fischer et John Maynard Keynes. Trois urgences : recapitaliser et restructurer les banques ; soutenir l'activité par les dépenses publiques et la baisse des taux d'intérêt ; privilégier la coopération entre les nations et les continents afin d'éviter les mesures protectionnistes."

"L'autorégulation des marchés est un mythe. Face à leur écroulement, il n'est pas d'alternative à l'intervention massive de l'Etat."

Et le plus beau (d'où tire-t-il cela ?) :

"Le libéralisme est une philosophie politique fondée sur le respect des droits de l'individu mais aussi le primat de la décision collective."

Effectivement, RH a raison, en lisant son opinion en entier, Baverez ne cherche pas des poux au libéralisme du tout. Il m'a l'air plutôt de le défendre comme étant la meilleure solution pour sortir de la crise.

En revanche, sur certains points je ne suis pas d'accord avec lui, mais cela tient au fait qu'il est libéral classique et moi anarcap. L'intervention de l'état pour nationaliser n'est pas admissible, même pas en dernier lieu, la seule solution éthique et efficace c'est la faillite. Deuxièmement, ce n'est pas le capitalisme qui crée des bulles, mais les Etats, dans ce cas-ci présent: les taux directeurs irrationnels des BC , les lois sur le sol dans l'immobilier, les lois socialistes dans le secteur bancaire aux Etats-Unis, les garanties déresponsabilisantes des BC et autres entités bancaires para-étatiques le prouvent encore une fois.

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ce n'est pas le capitalisme qui crée des bulles, mais les Etats

ci dans ce cas précis, je suis d'accord que c'est la politique fédérale américaine qui en est l'origine, en revanche affirmer que le capitalisme ne crée pas des bulles, c'est un peu rapide comme affirmation, j'aurez envie de dire que la bulle est inhérente à un système qui parie sur l'innovation et le progrès. L'important c'est que le cycle croissance/bulle/crise aboutit à la fin un gain nettement supérieur à celui de tout autre système économique.

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La bulle internet, c'était la faute de l'état ?

Tu peux décrire le processus ?

Les poussées inflationnistes de la FED dans les années 90, ont nettement favorisé le crédit et le sur-investissement dans les nouvelles technologies. La bulle aurait été bien moindre autrement.

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Et son article se veut précisément une défense du libéralisme (cf. sa conclusion), en particulier en ces temps de crise. Donc, inutile d'aller lui chercher des poux dans la tête. Lisez l'article au lieu de partir sur la tangente.

Notamment ce passage :

Ou encore celui-ci :

Oui, analyse correcte, mais la solution c'est 100% subventions, nationalisations.

ci dans ce cas précis, je suis d'accord que c'est la politique fédérale américaine qui en est l'origine, en revanche affirmer que le capitalisme ne crée pas des bulles, c'est un peu rapide comme affirmation, j'aurez envie de dire que la bulle est inhérente à un système qui parie sur l'innovation et le progrès. L'important c'est que le cycle croissance/bulle/crise aboutit à la fin un gain nettement supérieur à celui de tout autre système économique.

Non, les bulles sont largement une création de l'Etat, tout du moins dans les proportions dans lesquelles nous les vivons.

L'Etat/BC fixe les taux d'intérêt plus bas que le prix du marché, dès lors, la BC incite fortement à faire des plans sur la comète.

Les booms/krachs sont fortement destructeurs pour l'économie. Parce qu'il implique une restructuration massive de l'allocation de capital, que l'Etat est en train d'essayer d'empêcher d'ailleurs, prolongeant d'autant la crise.

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Non, les bulles sont largement une création de l'Etat, tout du moins dans les proportions dans lesquelles nous les vivons.

L'Etat/BC fixe les taux d'intérêt plus bas que le prix du marché, dès lors, la BC incite fortement à faire des plans sur la comète.

Les booms/krachs sont fortement destructeurs pour l'économie. Parce qu'il implique une restructuration massive de l'allocation de capital, que l'Etat est en train d'essayer d'empêcher d'ailleurs, prolongeant d'autant la crise.

Les bulles sont surement amplifiées par une politique monétaire laxiste, certes. Elles existeraient quand même dans une hypothétique économie libérale kasher, ne serait-ce que parce que l'économie ce sont des hommes, qui anticipent plus ou moins correctement la demande future.

On peut être libéral et reconnaître que le marché ne sera pas une solution parfaite, juste la moins pire.

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Les bulles sont surement amplifiées par une politique monétaire laxiste, certes. Elles existeraient quand même dans une hypothétique économie libérale kasher, ne serait-ce que parce que l'économie ce sont des hommes, qui anticipent plus ou moins correctement la demande future.

On peut être libéral et reconnaître que le marché ne sera pas une solution parfaite, juste la moins pire.

Si tout le monde emprunte pour acheter un produit, et que le taux d'intérêt est fixé par l'Etat, fatalement, ça créé une bulle.

Je parle des bulles telles qu'elles existent ajd.

Bien sûr que des gens se trompent individuellement , mais une bulle implique que tout le monde se trompe massivement, ce n'est pas la même chose.

Les professionnels des secteurs en bulle savent bien que cette bulle ne demande qu'à exploser, mais les prix continuent de monter, alors ils continuent d'investir, espérant simplement ne pas être les derniers à sortir quand ça tombera. La déformation des taux d'intérêts par la BC a un effet considérable sur la structure de production et la formation des bulles.

si le taux d'intérêt reflétait l'offre/demande réelle d'épargne/emprunt, si tout le monde emprunte, les taux devraient monter, ce qui calme forcément un peu les ardeurs des investisseurs euphoriques. Quand le taux est fixé et rabaissé par de la création de monnaie, cet équilibre de marché libre n'existe plus.

Alors qu'il y ait des bulles en marché libre, admettons, mais des choses comme nous le vivons régulièrement, j'ai de sacrés doutes.

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Seulement dans la mesure où les taux sont fantaisistes (trop élevés), je suppose.

Trop bas. Trop élevés, ça incite à ne pas emprunter. C'est quand les taux sont trop bas que le crédit se met à s'emballer.

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Trop bas. Trop élevés, ça incite à ne pas emprunter. C'est quand les taux sont trop bas que le crédit se met à s'emballer.

Tient je me demandais quelle par de la masse monétaire est "issue" de la banque centrale en ce moment.

ou dit autrement dans quelle mesure les banques sont contrainte par la hausse des taux directeurs, du fait de l'existence du marché interbancaire ?

Pot très pourri de son article dans le monde :

http://www.lemonde.fr/opinions/article/200…or=EPR-32280156

"Depuis les années 1930, les réponses à ce type de situation sont connues grâce aux travaux d'Irving Fischer et John Maynard Keynes. Trois urgences : recapitaliser et restructurer les banques ; soutenir l'activité par les dépenses publiques et la baisse des taux d'intérêt ; privilégier la coopération entre les nations et les continents afin d'éviter les mesures protectionnistes."

"L'autorégulation des marchés est un mythe. Face à leur écroulement, il n'est pas d'alternative à l'intervention massive de l'Etat."

Et le plus beau (d'où tire-t-il cela ?) :

"Le libéralisme est une philosophie politique fondée sur le respect des droits de l'individu mais aussi le primat de la décision collective."

plus ça va plus Baverez m'enerve :icon_up:

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Les bulles sont surement amplifiées par une politique monétaire laxiste, certes. Elles existeraient quand même dans une hypothétique économie libérale kasher, ne serait-ce que parce que l'économie ce sont des hommes, qui anticipent plus ou moins correctement la demande future.

On peut être libéral et reconnaître que le marché ne sera pas une solution parfaite, juste la moins pire.

quand tout les acteurs font le même pari (Internet / Immobilier) si ce pari est un échec, la bulle crée éclate, l'intensité de la bulle dépend de la facilité de crédit, mais l'existence de la bulle dépend d'un comportement grégaire à l'intérieur du marché, qui lui ne peut être imputé à une quelquonque politique d'état.

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Quand tout les acteurs font le même pari (Internet / Immobilier) si ce pari est un échec, la bulle créée éclate, l'intensité de la bulle dépend de la facilité du crédit, mais l'existence de la bulle dépend d'un comportement grégaire à l'intérieur du marché, qui lui ne peut être imputé à une quelconque politique d'état.

Avant d'écrire des contributions bourrées de fautes, de qualité médiocre et n'apportant rien au débat lisez au moins celle des autres cela vous évitera d'avoir l'air ridicule.

Parce que franchement ne trouvez-vous que ce message est de meilleure qualité que le votre?

Si tout le monde emprunte pour acheter un produit, et que le taux d'intérêt est fixé par l'Etat, fatalement, ça créé une bulle.

Je parle des bulles telles qu'elles existent ajd.

Bien sûr que des gens se trompent individuellement , mais une bulle implique que tout le monde se trompe massivement, ce n'est pas la même chose.

Les professionnels des secteurs en bulle savent bien que cette bulle ne demande qu'à exploser, mais les prix continuent de monter, alors ils continuent d'investir, espérant simplement ne pas être les derniers à sortir quand ça tombera. La déformation des taux d'intérêts par la BC a un effet considérable sur la structure de production et la formation des bulles.

si le taux d'intérêt reflétait l'offre/demande réelle d'épargne/emprunt, si tout le monde emprunte, les taux devraient monter, ce qui calme forcément un peu les ardeurs des investisseurs euphoriques. Quand le taux est fixé et rabaissé par de la création de monnaie, cet équilibre de marché libre n'existe plus.

Alors qu'il y ait des bulles en marché libre, admettons, mais des choses comme nous le vivons régulièrement, j'ai de sacrés doutes.

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Ben j'ai lu l'article et il y a certainement de bonnes raisons de partir sur la tangente. Cet article est rien moins que désastreux, ça devrait être évident. Je veux bien que le "libéralisme" ait voulu dire plusieurs choses historiquement, mais si le "primat de la décision collective" et l'apologie de Keynes et du New Deal font partie du libéralisme, je me demande ce qui n'en fait pas partie, auquel cas le concept est vide.

Tout ce que Baverez fait, c'est nous resservir la vulgate habituelle sur les "forces aveugles du marché" et "l'évidente" nécessité d'une intervention massive de l'Etat. Parce que vous voyez, s'il y a une crise, on n'a pas besoin de démontrer que c'est de la faute du marché, ça va de soi (puisqu'on y est dans la société libéralo-marchéiste pan capitaliste mondialisée). Et chose qui va d'elle-même aussi, c'est forcément via l'Etat qu'on en sort. La seule différence avec la vulgate habituelle, et encore, c'est que Baverez nous dit que le personnel politique du moment n'a pas été à la hauteur (aussi court-termiste que le marché).

Enfin sur la forme, la différence avec la vulgate habituelle c'est qu'il appelle ses solutions "libéralisme". La guerre, c'est la paix, tout ça. Ce type ne fait qu'ajouter de la confusion -alors qu'il tient à se situer au dessus de la mêlée des cons bêlants- en appelant un chat un chien. Suffit de regarder les commentaires pour mesurer le chaos intellectuel que Baverez nourrit. La plupart attaquent l'auteur sur son présumé "libéralisme" alors qu'il défend précisément (sans argument) la social-démocratie contemporaine.

Que ce type ait une certaine autorité dans les débats politiques en dit long sur leur état.

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Ben j'ai lu l'article et il y a certainement de bonnes raisons de partir sur la tangente. Cet article est rien moins que désastreux, ça devrait être évident. Je veux bien que le "libéralisme" ait voulu dire plusieurs choses historiquement, mais si le "primat de la décision collective" et l'apologie de Keynes et du New Deal font partie du libéralisme, je me demande ce qui n'en fait pas partie, auquel cas le concept est vide.

Tout ce que Baverez fait, c'est nous resservir la vulgate habituelle sur les "forces aveugles du marché" et "l'évidente" nécessité d'une intervention massive de l'Etat. Parce que vous voyez, s'il y a une crise, on n'a pas besoin de démontrer que c'est de la faute du marché, ça va de soi (puisqu'on y est dans la société libéralo-marchéiste pan capitaliste mondialisée). Et chose qui va d'elle-même aussi, c'est forcément via l'Etat qu'on en sort. La seule différence avec la vulgate habituelle, et encore, c'est que Baverez nous dit que le personnel politique du moment n'a pas été à la hauteur (aussi court-termiste que le marché).

Enfin sur la forme, la différence avec la vulgate habituelle c'est qu'il appelle ses solutions "libéralisme". La guerre, c'est la paix, tout ça. Ce type ne fait qu'ajouter de la confusion -alors qu'il tient à se situer au dessus de la mêlée des cons bêlants- en appelant un chat un chien. Suffit de regarder les commentaires pour mesurer le chaos intellectuel que Baverez nourrit. La plupart attaquent l'auteur sur son présumé "libéralisme" alors qu'il défend précisément (sans argument) la social-démocratie contemporaine.

Que ce type ait une certaine autorité dans les débats politiques en dit long sur leur état.

Nous n'avons pas dû lire le même article : nulle part, Baverez n'incrimine les "forces aveugles du marché", il ne croit juste pas en leur autorégulation. En quoi cela l'exclut-il de la famille libérale ? Ensuite, oui ou non, s'agit-il bien de marchés financiers ? Oui ou non, cette crise touche-t-elle bien des activités dites capitalistes ? L'admettre ne signifie pas que le "Marché" ou le capitalisme soient coupables, mais plutôt qu'ils ont été frappés violemment par ce séisme boursier (ce qui est presque tautologique). À partir de là, il réfléchit à des solutions, sans doute contestables, mais qui ne sont pas pour autant délirantes. Comme une majorité de libéraux, il pense que le rôle de l'État dans cette affaire est de sauver l'économie de marché, non de l'enterrer ou de la remplacer par une économie de type soviétique. C'est à partir de ce qu'il écrit et développe qu'il peut être critiqué, pas sur la base d'épouvantails fictifs.

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[…] Que ce type ait une certaine autorité dans les débats politiques en dit long sur leur état.

Les raisons pour laquelle Baverez fait merveille dans les débats télévisés sont 1. qu'il y est invité (parce qu'il présente bien et qu'il n'est pas un allumé du libéralisme mais un honnête représentant de la droite aroniste) 2. qu'il a une approche réaliste alliant libéralisme et respect de la république et de la nation, ce qui coupe l'herbe sous les pieds des accusateurs qui annonent en substance: "le libéralisme est incompatible avec la démocratie". Je me souviens l'avoir vu littéralement tailler Piketty en pièces lors de la campagne présidentielle, ce qui est un exploit digne d'éloges. La différence avec Madelin est qu'il est un peu moins flamboyant et un peu plus ennuyeux. Je ne comprends donc pas pourquoi on le critique ainsi.

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quand tout les acteurs font le même pari (Internet / Immobilier) si ce pari est un échec, la bulle crée éclate, l'intensité de la bulle dépend de la facilité de crédit, mais l'existence de la bulle dépend d'un comportement grégaire à l'intérieur du marché, qui lui ne peut être imputé à une quelquonque politique d'état.

Certes, mais parler de l'esprit grégaire, sans parler du fait que le troupeau s'endette à un taux qui est fixé par la banque centrale indépendemment de l'offre/demande d'épargne réelle, c'est quand même passer sous silence une grosse partie du sujet.

Les raisons pour laquelle Baverez fait merveille dans les débats télévisés sont 1. qu'il y est invité (parce qu'il présente bien et qu'il n'est pas un allumé du libéralisme mais un honnête représentant de la droite aroniste) 2. qu'il a une approche réaliste alliant libéralisme et respect de la république et de la nation, ce qui coupe l'herbe sous les pieds des accusateurs qui annonent en substance: "le libéralisme est incompatible avec la démocratie". Je me souviens l'avoir vu littéralement tailler Piketty en pièces lors de la campagne présidentielle, ce qui est un exploit digne d'éloges. La différence avec Madelin est qu'il est un peu moins flamboyant et un peu plus ennuyeux. Je ne comprends donc pas pourquoi on le critique ainsi.

Quelqu'un qui dit dans les média au nom du libéralisme "l'Etat doit payer, garantir pour sauver les banques, le système, etc…", on doit le pilonner bien plus fort qu'un communiste qui dit la même chose.

Ce type là détruit tout ce que les gens pourraient éventuellement comprendre du libéralisme.

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Les raisons pour laquelle Baverez fait merveille dans les débats télévisés sont 1. qu'il y est invité (parce qu'il présente bien et qu'il n'est pas un allumé du libéralisme mais un honnête représentant de la droite aroniste) 2. qu'il a une approche réaliste alliant libéralisme et respect de la république et de la nation, ce qui coupe l'herbe sous les pieds des accusateurs qui annonent en substance: "le libéralisme est incompatible avec la démocratie". Je me souviens l'avoir vu littéralement tailler Piketty en pièces lors de la campagne présidentielle, ce qui est un exploit digne d'éloges. La différence avec Madelin est qu'il est un peu moins flamboyant et un peu plus ennuyeux. Je ne comprends donc pas pourquoi on le critique ainsi.

Exactement. Je crois que roubachov avait un jour décrit Baverez comme le représentant d'une espèce plutôt rare : le libéralisme arono-gaulliste (EDIT : il a "trouvé le bon équilibre entre gaullisme et libéralisme", écrivait-il).

Quelqu'un qui dit dans les média au nom du libéralisme "l'Etat doit payer, garantir pour sauver les banques, le système, etc…", on doit le pilonner bien plus fort qu'un communiste qui dit la même chose.

Un communiste pur et dur ne dira jamais cela. Il parlera plutôt d'occuper les sièges des banques pour que la population se "réapproprie" les outils bancaires et de faire passer les financiers devant un tribunal révolutionnaire (qui aura préalablement statué sur leur sort).

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Les raisons pour laquelle Baverez fait merveille dans les débats télévisés sont 1. qu'il y est invité (parce qu'il présente bien et qu'il n'est pas un allumé du libéralisme mais un honnête représentant de la droite aroniste) 2. qu'il a une approche réaliste alliant libéralisme et respect de la république et de la nation, ce qui coupe l'herbe sous les pieds des accusateurs qui annonent en substance: "le libéralisme est incompatible avec la démocratie". Je me souviens l'avoir vu littéralement tailler Piketty en pièces lors de la campagne présidentielle, ce qui est un exploit digne d'éloges. La différence avec Madelin est qu'il est un peu moins flamboyant et un peu plus ennuyeux. Je ne comprends donc pas pourquoi on le critique ainsi.

Raisonnement de bon sens. Pour les libéraux il y a d'autres chats à fouetter dans le contexte actuel que faire la chasse aux hérétiques ou décerner des brevets de pureté idéologique. Il y a des objectifs et des réflexions critiques plus intéressantes à conduire que chercher des poux dans la tête à un Baverez, personnage certes un peu terne mais rigoureux et influent. En l'occurence, c'est idiot de lui reprocher de n'être ni Mises ni Rothbard. Dans le concert de ressentiment antilibéral ambiant il est un des rares qui fasse entendre un son cloche discordant, même teinté de pragmatisme et de compromis. C'est donc une voix toujours bonne à prendre pour éviter une marginalisation des idées libérales. Car il s'agit bien du danger imminent, bien que cette marginalisation puisse paraître séduisante aux plus radicaux.

Certes, mais parler de l'esprit grégaire, sans parler du fait que le troupeau s'endette à un taux qui est fixé par la banque centrale indépendemment de l'offre/demande d'épargne réelle, c'est quand même passer sous silence une grosse partie du sujet.

Au contraire parler de ce mimétisme c'est aborder le coeur du sujet, puisque si la crise peut prendre une amleur systémique, c'est aussi parce que les gouvernements donnent une prime aux comportements grégaires avec leur politique d'argent facile, qui récompense le malinvestissement, le surendettement, ainsi que les comportements suicidaires des financiers.

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Au contraire parler de ce mimétisme c'est aborder le coeur du sujet, puisque si la crise peut prendre une amleur systémique, c'est aussi parce que les gouvernements donnent une prime aux comportements grégaires avec sa politique d'argent facile, qui récompense le malinvestissement, le surendettement, ainsi que les comportements suicidaires des financiers.

:icon_up:

Je crois aussi que c'est l'une des causes majeures du problème.

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Un communiste pur et dur ne dira jamais cela.

C'est clair, ce sera plutot un social-démocrate…c'est pas génial non plus.

Depuis les années 1930, les réponses à ce type de situation sont connues grâce aux travaux d'Irving Fischer et John Maynard Keynes. Trois urgences : recapitaliser et restructurer les banques ; soutenir l'activité par les dépenses publiques et la baisse des taux d'intérêt ; privilégier la coopération entre les nations et les continents afin d'éviter les mesures protectionnistes. Une priorité de moyen terme : améliorer la productivité des économies surendettées. Cela n'empêche pas les polémiques de fleurir : revanche de la politique sur les marchés, retour à l'économie fermée et administrée, ruine du capitalisme, faillite du libéralisme, entend-on dans la confusion ambiante.

L'éloge de la sagesse du politique face à la folie des marchés ne tient pas. La responsabilité du pouvoir politique est directement engagée dans la naissance et le développement de la crise. Aux Etats-Unis en premier lieu, avec le naufrage de l'idéologie néoconservatrice qui laisse les Etats-Unis en situation de faillite. Mais plus largement dans les démocraties, où les gouvernements ont largement distribué les dividendes fictifs de l'après-guerre froide et de la bulle financière dont le consommateur des pays développés fut le premier profiteur.

Le krach politique n'est pas moindre que celui des marchés ; l'égoïsme et le court-termisme ne sont nullement l'apanage des traders. Il suffit pour le mesurer de constater le vide du pouvoir aux Etats-Unis à un moment critique . L'autorégulation des marchés est un mythe. Face à leur écroulement, il n'est pas d'alternative à l'intervention massive de l'Etat. Cela n'implique pas que l'Etat doit tout faire, à tout prix et dans n'importe quelle condition.

En vérité, Baverez alterne le bon et le bien moins bon, une sorte de schizophrénie, il y a une alternance étrange et systématique entre des affirmations de libéral et ceux d'étatiste pur et dur. Comme s'il essayait sciemment d'équilibrer ses paroles, mais cela l'amène à dire des choses très vraies et des choses absolument grotesques.

Globalement il défend le libéralisme mais bon, avec la marée d'étatistes que l'on a aujourd'hui, je reste persuadé tout de même qu'il est au-dessus du lot, on fait avec ce qu'on a…

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Je maintiens évidemment mon opinion sur l'excellent Nicolas Baverez, dont je suis un grand fan !

Notamment parce qu'en bon aronien, c'est "l'anti-yaka"; et je constate que certains sur le forum feraient bien d'en prendre de la graine …

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