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Question philosophique à visée universaliste.


Barem

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Pourquoi les antidepresseurs ?

Se convaincre qu'on est heureux ca marche tres bien, meme sur le long terme.

Nier la réalité et vivre dans une sorte de fantasme n'est pas une méthode qui m'inspire confiance : je crains que ça entraîne de méchants retours de bâton. Mais c'est une spéculation de ma part et je peux me tromper.

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Nier la réalité et vivre dans une sorte de fantasme n'est pas une méthode qui m'inspire confiance : je crains que ça entraîne de méchants retours de bâton. Mais c'est une spéculation de ma part et je peux me tromper.

Etre heureux ne correpond a rien de reel. C'est juste un etat d'esprit.

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Pour faire apparaitre de ce débat une définition universaliste de cette quête, nous pourrions dire que le bonheur universel est un objectif irréalisable, mais de ce fait le bonheur individuel ne s'acquiert quand orientant ses choix personnels vers un destin qui nous semble vertueux. ( un lien avec l'individualisme est certainement possible)

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Etre heureux ne correpond a rien de reel. C'est juste un etat d'esprit.

Oui, c'est bien de cette manière de penser dont je parlais. Seulement, selon moi, le malheur, lui, est bien réel. On ne peut pas le supprimer simplement en arrêtant d'y penser. Il reste là, plus ou moins conscient, et s'accumule jusqu'au jour où il survient une rupture (et c'est dans ce cadre que j'évoquais les antidépresseurs). Du moins c'est ce que je pense.

Plus concrètement, quand je vois une personne qui me tiens ce genre de discours ("j'ai décidé d'être heureux", "il faut toujours rester positif", "souris à la vie et la vie te sourira" etc.), je ne peux m'empêcher d'être assez sceptique ; scepticisme en général fondé puisque d'après mon expériences ces personnes se caractérisent aussi par des phases d'intense découragement.

le bonheur universel est un objectif irréalisable

Certes.

le bonheur individuel ne s'acquiert qu'en orientant ses choix personnels vers un destin qui nous semble vertueux. (un lien avec l'individualisme est certainement possible)

Cette méthode s'apparente à la recherche de transcendance (mon point 2) : se lier le plus possible à quelque chose qui nous dépasse.

On peut aussi imaginer la fuite dans les sens (mon point 1) qui mène à une vie en quête d'expériences inédites, l'ascétisme (mon point 3) qui amène à se détacher toujours plus du monde, l'autosuggestion, ou plus généralement un savant mélange de tout ça.

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Plus concrètement, quand je vois une personne qui me tiens ce genre de discours ("j'ai décidé d'être heureux", "il faut toujours rester positif", "souris à la vie et la vie te sourira" etc.), je ne peux m'empêcher d'être assez sceptique ; scepticisme en général fondé puisque d'après mon expériences ces personnes se caractérisent aussi par des phases d'intense découragement.

C'est peut etre aussi parcequ'elles sont de nature depressive que ces personnes tiennent ce genre de discour, ca ne veut pas dire qu'elles peuvent appliquer ce qu'elles disent. Changer son etat d'esprit ca ne se fait pas juste en le decidant. Le moyen le plus simple pour y parvenir c'est les drogues, qui sont utilisees avec succes dans certaines pathologies (je ne parle pas des drogues recreatives ici bien sur).

Le bonheur ca depend aussi beaucoup du patrimoine genetique de chacun, certains sont programmes pour etre heureux quoiqu'il arrive, d'autres pour etre malheureux quoiqu'il arrive.

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C'est peut etre aussi parcequ'elles sont de nature depressive que ces personnes tiennent ce genre de discour, ca ne veut pas dire qu'elles peuvent appliquer ce qu'elles disent. Changer son etat d'esprit ca ne se fait pas juste en le decidant. Le moyen le plus simple pour y parvenir c'est les drogues, qui sont utilisees avec succes dans certaines pathologies (je ne parle pas des drogues recreatives ici bien sur).

Le bonheur ca depend aussi beaucoup du patrimoine genetique de chacun, certains sont programmes pour etre heureux quoiqu'il arrive, d'autres pour etre malheureux quoiqu'il arrive.

Le bien-être est inscrit dans nos gênes ?

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Le bien-être est inscrit dans nos gênes ?

Pour certains, oui, en partie pour des raisons de chimie hormonale. Certaines maladies provoquent par exemple une inhibition complète ou partielle du système limbique et les personnes affectées sont incapables d'être heureuses (ou malheureuses). Elles deviennent des personnes totalement détachées de toutes émotions. Des Hommes Nouveaux, quoi…

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Le bien-être est inscrit dans nos gênes ?

Sans etre totalement inscrit, ca a une influence. Ca a ete demontre pour les cas pathologiques de caractere depressif par exemple.

Mais je crois que ca va au dela des cas pathologiques, j'observe que certains sont toujours mecontents et malheureux quelle que soit leur situation, et inversement d'autres garde le moral en toute circonstance.

L'education et l'enfance joue surement un role important, mais plus je veilli plus je crois que les genes sont determinants. Je me base juste sur des gens que je connais et que je vois vieillir, c'est pas scientifique.

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L'education et l'enfance joue surement un role important, mais plus je veilli plus je crois que les genes sont determinants. Je me base juste sur des gens que je connais et que je vois vieillir, c'est pas scientifique.

+1, sauf qu'il faudrait eviter de mettre de la génétique partout ou un attribut est congénital

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Comme beaucoup de maladies, la dépression est une maladie multifactorielle où s'entremèle les influences génétiques, psychologiques et culturelles… Il est vain de vouloir isoler un facteur par rapport aux autres.

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  • 1 year later...
(…)

Je prend pour exemple l'analyse de mon philosophe préféré (Nietzsche) : Pour le plus petit comme pour le plus grand bonheur, il y a toujours une chose qui le crée : le pouvoir d'oublier, ou, pour m'exprimer en savant, la faculté de sentir, pendant que dure le bonheur, d'une façon non-historique. Celui qui ne sait pas se reposer sur le seuil du moment pour oublier tout le passé, celui qui ne se dresse point, comme un génie de victoire, sans vertige et sans crainte, ne saura jamais ce que c'est que le bonheur, et, ce qui est pire encore, il ne fera jamais rien qui puisse rendre heureux les autres. Imaginez l'exemple extrême : un homme qui ne posséderait pas du tout la faculté d'oublier, qui serait condamné à voir en toutes choses le devenir. Un tel homme ne croirait plus à sa propre essence, ne croirait plus en lui-même; tout s'écoulerait pour lui en points mouvants pour se perdre dans cette mer du devenir; en véritable élève d'Héraclite il finirait par ne plus oser lever un doigt. Toute action exige l'oubli, comme tout organisme a besoin, non seulement de lumière, mais encore d'obscurité. Un homme qui voudrait sentir d'une façon tout à fait historique ressemblerait à celui qui serait forcé de se priver de sommeil, ou bien à l'animal qui devrait continuer à vivre en ne faisant que ruminer, et ruminer toujours à nouveau. Donc il est possible de vivre sans se souvenir, de vivre même heureux, à l'exemple de la bête, mais il est absolument impossible de vivre sans oublier. Ou bien, pour m'expliquer sur ce sujet d'une façon plus simple encore, il y a un degré d'insomnie, de rumination, de sens historique qui nuit à l'être vivant et finit par l'anéantir, qu'il s'agisse d'un homme, d'un peuple ou d'une civilisation.

Intéressant.

Quand vous dites "l'analyse de", vous citez ou vous synthétisez?

Ca me fait penser à the Man who never forgot de Robert Silverberg. Toutefois dans la nouvelle de SF, les problèmes que cela pose au personnage sont davantage sociaux qu'intérieurs: ses capacités effraient ses semblables… Pour ceux qui aimeraient la lire, voici quelques éditions en français de l'Homme qui n'oubliait jamais

Résumé d'une phrase ici:

Niles est doté d'une mémoire parfaite. Il n'oublie aucun fait, aucun nom, aucune parole. Cette compétence hadicape grandement sa vie sociale et le force à dissimuler sa mémoire.

Au delà, si je peux trouver Nietzsche intéressant (sans plus), sur d'autres sujets, j'aurais tendance à m'en méfier, et plus encore à me méfier de ses adeptes (mais la question ne se pose pas vraiment ici) qui parfois lui font dire autre chose que ce qu'il dit, ou au minimum davantage.

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Intervention de free_jazz dans 5, 4, 3…

Sinon, condorcet a répondu ; le sujet est clos. :icon_up:

Et il a répondu quoi Condorcet?

EDIT je viens de réaliser que tu parlais de "condorcet" l'utilisateur de ce forum… Pas de Condorcet.

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Pour le bonheur, faut être un alpha, sinon cépapossib'.

Et encore ça peut durer que tant qu'un jeune prend pas ta place.

Je préfère croire que vous citez (mal*) Le Meilleur des mondes… Mal puisque des "alphas plus" jusqu'aux "avortons", tout le monde y est heureux… sauf les "sauvages" (du livre) naturellement. :icon_up:

Et si vous ne citez pas Le Meilleur des mondes, alors vous faites erreur… C'est plus dur pour les alphas. C'est simple à comprendre: Ils ont la meilleur place pour tomber et sont des cibles permanentes malgré eux, même quand ils se retirent du jeu… Un peu comme de vivre avec une cible dessinée dans le dos…

* et même s'il s'agissait d'une citation du livre (qui pourrait venir d'un "sauvage"), l'absence du contexte déformait le sens du livre et je ne pouvais résister. Je pense que vous comprendrez. :doigt:

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(…)

Décidément, je renonce à dialoguer avec toi…tout ce qui n'entre pas dans tes grilles d'interprétation ne peut pas exister!

C'est un genre qu'il se donne. C'est un "faux méchant" ce gars là. :icon_up:

Un maître de l'évitement. Ca lui passera… enfin faut l'espérer (surtout pour lui).

@free jazz

Bisou & :doigt:

Vieille réponse bouddhiste:

Vivre sans remords, mourir sans regrets…

càd: vivre sa vie telle qu'on doit la vivre, au quotidien, sans la gâcher dans des futilités illusoires …

Je crois aussi que c'est du côté du bouddhisme que l'on peut trouver les réponses les plus satisfaisantes.

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C'est un genre qu'il se donne. C'est un "faux méchant" ce gars là. :icon_up:

Un maître de l'évitement. Ca lui passera… enfin faut l'espérer (surtout pour lui).

@free jazz

Bisou & :doigt:

J'exagère pourtant à peine lorsque je dis que l'idéal du bonheur est une escroquerie intellectuelle et un instrument de biopouvoir. En tant qu'aboutissement de l'illusion universaliste, il fut la matrice des laboratoires totalitaires et un prétexte fallacieux de contrôle social. L'homme est naturellement bon et son droit au bonheur est empêché par des forces contraignantes, nous disent les rousseauistes modernes. Je pense tout au contraire que l'homme est par sa nature un animal politique violent qui a besoin d'être discipliné par la morale.

L'état de bonheur permanent, s'il devait se réaliser, supposerait au plan physiologique un ramollissement de la faculté d'indépendance, une forme de béatitude deshumanisée et dénaturée, puisqu'elle impliquerait une domestication totale des instincts et des passions au profit d'une égalité d'humeur apathique. Le bonheur vise la transformation hédoniste du caractère. Je lui oppose le modèle classique de la vertu et de la philia, qui vise le choix d'une vie excellente, au lieu d'un bien-être médiocre, le goût de l'effort plutôt que l'idéal de passivité, de l'épargne plutôt que du consumérisme.

Je crois aussi que c'est du côté du bouddhisme que l'on peut trouver les réponses les plus satisfaisantes.

Encore une victime du nihilisme européen, ce bonheur bovidé.

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Le concept de bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu’a tout homme d’arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et veut. La raison en est que tous les éléments qui font partie du concept de bonheur sont dans leur ensemble empiriques, c’est-à-dire doivent être empruntés à l’expérience, et que cependant pour l’idée du bonheur, un tout absolu, un maximum de bien-être dans mon état présent et dans toute ma condition future est nécessaire. Or il est impossible qu’un être fini si perspicace et en même temps si puissant qu’on le suppose se fasse un concept déterminé de ce qu’il veut véritablement. .. Richesse ? ….Connaissances ? … Longue vie ? .. Santé ? … Il n’y a donc pas à cet égard d’impératif qui puisse commander au sens strict du mot de faire ce qui rend heureux, par ce que le bonheur est un idéal non de la raison mais de l’imagination.

Emmanuel Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs.

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L'état de bonheur permanent, s'il devait se réaliser, supposerait au plan physiologique un ramollissement de la faculté d'indépendance, une forme de béatitude deshumanisée et dénaturée, puisqu'elle impliquerait une domestication totale des instincts et des passions au profit d'une égalité d'humeur apathique. Le bonheur vise la transformation hédoniste du caractère. Je lui oppose le modèle classique de la vertu et de la philia, qui vise le choix d'une vie excellente, au lieu d'un bien-être médiocre, le goût de l'effort plutôt que l'idéal de passivité, de l'épargne plutôt que du consumérisme.

Je ne pense pas qu'on puisse présenter les stoïciens comme tels (ramollissement de la faculté d'indépendance). Pourtant c'est bien un égalité d'humeur et une domestication des instincts et passions qu'ils proposent mais en faisant la distinction de ce qui dépend et ne dépend pas de la volonté. Les stoïciens visent le bonheur autrement que les épicuriens.

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Je ne pense pas qu'on puisse présenter les stoïciens comme tels (ramollissement de la faculté d'indépendance). Pourtant c'est bien un égalité d'humeur et une domestication des instincts et passions qu'ils proposent mais en faisant la distinction de ce qui dépend et ne dépend pas de la volonté. Les stoïciens visent le bonheur autrement que les épicuriens.

Tu commets justement une relecture des philosophies hellénistiques par le prisme des modernes. L'éthique matérialiste d'Epicure compte nous délivrer de la peur de la mort et cette absence de peur fournit une transition vers une éthique de la vie dont la fin est la souveraineté du sujet par la maîtrise des plaisirs, au grand scandale des bien-pensants qui veulent mettre l'homme au service de la société. Contrairement à l'image populaire qui en est véhiculée aujourd'hui l'épicurisme n'est pas un hédonisme mais une forme d'ascétisme - c'est d'ailleurs pourquoi je n'y souscris pas -, il ne consiste pas en une accumulation de plaisirs consuméristes, mais au contraire dans la sélection et la hiérarchisation des plaisirs pour maximiser la sensation simple de la présence au monde et de la réconciliation avec la vie.

Même remarque pour le stoïcisme, qui est perçu comme une sorte d'indifférence, alors qu'il s'agit d'une méthode rationnelle et d'un système éthique pour accéder à la vertu, qui n'est pas le bonheur mais la maîtrise de soi-même, l'atharaxie y est conçue comme un moyen de maîtriser nos propres représentations mentales par la maîtrise de la logique. Bref rien à voir avec ce que les modernes appellent communément "bonheur", ces deux philosophies sont des éthiques de la vertu par l'effort et l'auto-discipline.

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Bonjour,

ma question est la suivante : Comment peut on atteindre un réel bonheur dans notre vie ?

De pleine de manieres differentes, peut etre. Je me sens reellement heureux, je n'ai rien fait de particulier, c'est ma facon d'apprehender ma vie, le monde.

Je me demande plutot comment on peut atteindre un reel malheur dans notre vie ?

Quand j'avais 15 ans, je me demandais parfois s'il ne valait pas mieux mourir que de deprimer toute sa vie, j'ai juste vu que des gens me paraissaient heureux autour de moi. Je me suis demande comment ils font ? comment ils pensent ? Puis je suis mis a essayer de les imiter, suffit d'ignorer les tracas et les mauvaises pensees, et plutot creuser les pensees agreables. Tout le contraire de mon ancien etat d'esprit a ruminer tout ce qui ne va pas ou pourrait etre mieux sans creuser les perceptions agreables de la vie. Le malheur et le bonheur sont des etats d'esprit, je le sais, puisque j'ai essaye les deux. Et depuis c'est naturel, je ne fais meme plus expres. Faire la gueule pour faire la gueule est une marque d'intelligence pour certains, j'y vois une marque d'alter comprehension. La vie est un theatre, un MMORPG, un tour de manege, un parc d'attraction avec des montagnes russes donc oui il y a des hauts et des bas: mais rien de grave. Don't worry, be happy.

Demain, je peux changer radicalement de vie si celle que je mene aujourd'hui me rends malheureux. Rien que cette perspective me plonge dans une immense gratitude d'etre en vie.

Quand je souffre d'un mal de tete, ca me rappelle a quel point je suis content quand je n'en souffre pas. Mais quand je n'en souffre pas, je ne le remarque pas. C'est toute la tragedie du type malheureux, sa perception de la vie est mauvaise. C'est tout, preuve ? Il est malheureux.

Une fois, j'ai pris du LSD. Je ne vous raconte pas comment les plus belles visions de ma vie sont devenues le pire cauchemar que j'ai fais en un clin d'oeil dans une perception differente de l'espace et du temps et un dementellement de la logique humaine. A peine capable de realiser une equation du premier degre, j'avais demande qu'on m'acheve si ca continuait encore des heures, et chaque seconde me paraissait une eternite. Et quand mon cerveau a repris un semblant des mecanismes de logique humaine, j'ai enfin pu retrouver la consistence d'un concept aussi basique que le nombre 1. Et depuis mon Dieu, mais qu'est-ce que la vie est merveilleuse. Pour s'en rendre compte, suffit d'egarer ce qu'on croyait acquis.

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Je suis sorti d'une lourde dépression grâce à des médocs, mais surtout grâce à Epictète et à quelques préceptes inventés, que je résumerais en quelques sentences:

"On ne peut agir que sur ce qui dépend de nous"

"On ne doit pas souffrir de ce envers quoi on ne peut rien"

"Il appartient à chacun de rechercher chaque jour son petit bonheur de la journée" (une belle lumière, une douce odeur, une jolie passante, un morceau de musique sympa, une discussion entre amis, une blague, un sourire attrapé…)

"Si tu as connu le bonheur une fois, tu pourras le connaitre un nombre infini de fois".

Chaque jour, je cherchais cet instant de bonheur, et chaque soir, en faisant le bilan de ma journée j'en avais trouvé un, parce que je m'étais plié en quatre pour le trouver. Quant à ce qui dépendait de moi, j'agissais avec le peu de volonté qui me restait: j'avais connu le bonheur avec mon ex, donc il ne tenait qu'à moi de le retrouver, et de me bouger pour le retrouver, même si c'est dur, même si on n'y arrive pas tous les jours.

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Bonjour,

ma question est la suivante : Comment peut on atteindre un réel bonheur dans notre vie ?

Très bonne question…Schopenhauer stipule que la souffrance est le côté positif de la vie…

Personnellement je suis de plus en plus convaincu que "l'esprit 68", l'esprit "il est interdit d'interdire" et autre foutaise est le plus grand chemin vers la dépression et le chaos individuel…

Il me semble qu'un certain état de "bien-être" sans parler de "bonheur" stipule une éthique individuelle que des branches de la réflexion philosophique comme l'objectivisme peuvent stimuler….

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Faire la gueule pour faire la gueule est une marque d'intelligence pour certains, j'y vois une marque d'alter comprehension. La vie est un theatre, un MMORPG, un tour de manege, un parc d'attraction avec des montagnes russes donc oui il y a des hauts et des bas: mais rien de grave. Don't worry, be happy.

Demain, je peux changer radicalement de vie si celle que je mene aujourd'hui me rends malheureux. Rien que cette perspective me plonge dans une immense gratitude d'etre en vie.

Quand je souffre d'un mal de tete, ca me rappelle a quel point je suis content quand je n'en souffre pas. Mais quand je n'en souffre pas, je ne le remarque pas. C'est toute la tragedie du type malheureux, sa perception de la vie est mauvaise. C'est tout, preuve ? Il est malheureux.

Une fois, j'ai pris du LSD. Je ne vous raconte pas comment les plus belles visions de ma vie sont devenues le pire cauchemar que j'ai fais en un clin d'oeil dans une perception differente de l'espace et du temps et un dementellement de la logique humaine. A peine capable de realiser une equation du premier degre, j'avais demande qu'on m'acheve si ca continuait encore des heures, et chaque seconde me paraissait une eternite. Et quand mon cerveau a repris un semblant des mecanismes de logique humaine, j'ai enfin pu retrouver la consistence d'un concept aussi basique que le nombre 1. Et depuis mon Dieu, mais qu'est-ce que la vie est merveilleuse. Pour s'en rendre compte, suffit d'egarer ce qu'on croyait acquis.

En même temps avec toutes les drogues que tu prends et dont tu fais la promotion, on peut douter du caractère durable de cette humeur joyeuse, laquelle n'est pas non plus le bonheur au sens plein puisqu'il comprend l'absence de manque.

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La grande erreur des modernes qui croient en cette religion du bonheur selon la morale du troupeau, à savoir la morale de la peur, qui veulent aussi se délivrer de la peur de la mort et du vertige métaphysique par le recours à l'euthanasie (qui signifie littéralement l'administration de la mort heureuse), par la fuite hédoniste dans l'oubli de soi, est de vouloir en expulser la souffrance ainsi que l'instinct de cruauté (comme l'application d'un châtiment mérité) - et partant, d'envisager leur modèle de vie aseptisée comme un déni du danger par la négation du goût du risque. Bref une vie sans grande passion, sans le sens du tragique.

C'est également vrai de la doctrine bouddhiste du renoncement, bien que celle-ci utilise davantage une méthode positiviste pour chasser les humeurs trop intenses par une forme d'hygiène corporelle douce, ce qui explique la fascination du bouddhisme chez les adeptes new age du bien-être.

Je pense au contraire que l'affirmation joyeuse de soi-même, l'authentique gaieté qui vaut sagesse, implique l'acceptation de la souffrance comme une dimension de l'action humaine, de renouer au moins sur le plan symbolique avec l'instinct de cruauté et les qualités viriles comme le courage, qui sont liées à la faculté de s'adapter aux situations dangereuses par l'augmentation de sa propre puissance d'agir (le classique conatus). Sur le plan symbolique, par exemple quand on fête la défaite d'un ennemi de la société lors d'un spectacle cruel.

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En même temps avec toutes les drogues que tu prends et dont tu fais la promotion, on peut douter du caractère durable de cette humeur joyeuse, laquelle n'est pas non plus le bonheur au sens plein puisqu'il comprend l'absence de manque.

Parler de quelque chose et promouvoir un comportement, c'est different. :icon_up: Je deconseille les drogues psychedeliques, a moins de considerer que le risque de perdre sa logique humaine comme jouable dans le but d'assouvir sa curiosite, c'est une connerie. Les autres types de drogues sont aussi dangereux que le nutella et n'ont aucun interet. Si tu veux savoir.

Mais meme sans drogues, je ne vois aucun raison de faire la gueule, ce qu'on appelle 'bader', les 'badman' (c-a-d pas malade comme un bipolaire) qui sont malheureux sont juste stupides. Tu parles de souffrance, interessant, mais c'est genial d'en ressentir, sinon comment apprecier les plaisirs ? Il faut bien l'un pour le reconnaitre de l'autre. Pas besoin d'etre un sage ou un OT10 pour comprendre ca. Quand j'ai mal, ca n'entache pas mon bonheur. Du matin au soir, de janvier a decembre, j'ai mon sourrire de Joconde, quand je vois tout ces types dans le metro faire la gueule sans aucune raison valable, j'ai envie de les secouer comme des pruniers. Rien que d'essayer de toucher du bout de l'imagination, la profonde nature de la nature, l'imagination de la nature, je veux dire, mouvements de matiere dans l'ocean de l'espace et du temps qui momentanement s'entremelent pour etre vous. C'est magnifique. Tant que je pourrai y penser sur le chemin, je serais le plus heureux des hommes. Il n'y aura jamais de quoi se relaxer, c'est fantastique. Certains encore trouveraient cette idee deplaisante, mais je trouve la realite simplement geniale. Bref, je suis un idiot, un qui s'etonne de tout, donc je suis heureux. :doigt: Ce n'est vraiment pas dur.

D'ailleurs, suffit de prendre le schmilblick dans l'autre sens, comme je l'ai dis, comment atteindre un reel etat de malheur ? Faut faire expres.

La je mets au defi quiconque de l'ecrire : qu'est-ce qui vous plonge dans le malheur (le contraire du bonheur) ici et maintenant ?

Trouvez moi une raison logique, il n'y en a aucune.

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La grande erreur des modernes qui croient en cette religion du bonheur selon la morale du troupeau, à savoir la morale de la peur, qui veulent aussi se délivrer de la peur de la mort et du vertige métaphysique par le recours à l'euthanasie (qui signifie littéralement l'administration de la mort heureuse), par la fuite hédoniste dans l'oubli de soi, est de vouloir en expulser la souffrance ainsi que l'instinct de cruauté (comme l'application d'un châtiment mérité) - et partant, d'envisager leur modèle de vie aseptisée comme un déni du danger par la négation du goût du risque. Bref une vie sans grande passion, sans le sens du tragique.

C'est également vrai de la doctrine bouddhiste du renoncement, bien que celle-ci utilise davantage une méthode positiviste pour chasser les humeurs trop intenses par une forme d'hygiène corporelle douce, ce qui explique la fascination du bouddhisme chez les adeptes new age du bien-être.

Je pense au contraire que l'affirmation joyeuse de soi-même, l'authentique gaieté qui vaut sagesse, implique l'acceptation de la souffrance comme une dimension de l'action humaine, de renouer au moins sur le plan symbolique avec l'instinct de cruauté et les qualités viriles comme le courage, qui sont liées à la faculté de s'adapter aux situations dangereuses par l'augmentation de sa propre puissance d'agir (le classique conatus). Sur le plan symbolique, par exemple quand on fête la défaite d'un ennemi de la société lors d'un spectacle cruel.

J'ai vraiment l'impression que tu caricatures le bouddhisme pour pouvoir mieux l'intégrer à ta grille d'interprétation de ce qui est bon ou mauvais.

C'est bien trop intellectuel pour correspondre à une véritable spiritualité ancrée dans le réel.

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