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Gender studies & applications


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Théorie du genre à l'école : surtout, pas d'amalgame !

 

Genre : assez d’amalgames !

 

 Par Olga Trostiansky Adjointe au maire de Paris, fondatrice du Laboratoire de l’Egalité et Françoise Vouillot Maîtresse de conférences Inetop-Cnam, membre du Laboratoire de l’Egalité.  15 septembre 2013

 

L’été a vu le surgissement d’initiatives pour contrer la prétendue invasion d’une «théorie du genre» à l’école, un complot qui viserait, selon ses détracteurs, à nier la distinction entre les sexes. Issus des rangs des opposants les plus conservateurs à la loi instituant le mariage pour tous, les contempteurs de cette «théorie» brandissent une rhétorique apocalyptique sur l’enfance en danger. Rappelons encore une fois que le genre n’est pas une théorie, encore moins une idéologie, il ne relève pas de l’opinion. C’est un outil conceptuel issu de travaux scientifiques qui permet de décrypter la construction normée et hiérarchisée des femmes et des hommes et de révéler les mécanismes des inégalités entre les sexes.

 

N’est-il pas souhaitable d’apprendre aux enfants, notamment par les livres et les jeux symboliques, que ni les garçons ni les filles, ni les hommes ni les femmes n’ont à avoir, de par leur sexe, des comportements et une place prédéfinie dans la famille, le monde du travail, la société ? N’est-il pas souhaitable pour les progrès de la démocratie de leur apprendre que les femmes et les hommes doivent vivre dans une totale égalité ?

 

Ce qui fait peur aux conservateurs, c’est que l’école puisse être le lieu non plus de conservation de notre bonne vieille société patriarcale, mais le lieu où l’on donne aux enfants les moyens de ne pas reproduire les stéréotypes sexistes et les rapports de domination dès le plus jeune âge, où l’on apprend aux enfants à appréhender sans culpabilité ni jugement la diversité des identités et des sexualités, où l’on donne aux jeunes gens les clés d’une sexualité et d’une personnalité épanouies.

 

Ce qui est en jeu pour les opposants au genre, ce n’est pas tant de protéger l’intégrité de nos chers bambins que de lutter contre un mouvement de fond désormais à l’œuvre dans notre société : l’affirmation de l’égalité entre les femmes et les hommes et le respect de la diversité des identités et des sexualités indépendamment des caractéristiques biologiques.

 

On aurait pu simplement sourire de ce qui aurait dû être l’ultime sursaut d’un conservatisme qui ne parviendra pas à entraver la marche de l’égalité si on n’avait pas tout à craindre de ces nouveaux réseaux issus de la «Manif pour tous» présidée par la chargée de communication d’un lobby anti-IVG. En cette rentrée, ils se mobilisent pour faire élire des parents délégués de classe, ils s’organisent en «Comités de parents-Vigilance-Gender».

 

Les militants des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes doivent combattre ces nouveaux chevaliers de l’«ordre établi», pour reprendre les termes de l’un d’entre eux. Ce qui est dans leur ligne de mire, c’est l’accès des femmes à une totale indépendance et égalité, c’est le droit à la contraception et à l’avortement, c’est la liberté de se construire et de vivre sa sexualité en dehors des prescriptions du genre et des rapports sociaux de sexe. L’heure n’est pas au sourire mais à la résistance. La plus grande vigilance s’impose donc.

 

http://www.liberation.fr/societe/2013/09/15/genre-assez-d-amalgames_932079

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Une nouvelle application : les petits livres rouges ABCD de l'égalité.

 

 Genre à l'école : «On en a assez que les princes ne fassent rien»

 

17 septembre 2013

10 académies pour «Les ABCD de L’égalité»

 

Dans une école primaire à Paris, une classe chasse les clichés sur le genre.

 

Placardée sur l’un des murs, une affiche donne le ton de la séance : «Filles/Garçons : cassons les clichés !» Dans la classe de CE1 de l’école polyvalente de la rue de Lancry à Paris (Xe arrondissement), c’est l’heure de la lecture commentée d’un album. (...)

Omar tempère : «Des fois, les garçons, ils jouent à la corde à sauter…» Saja ajoute que son père lui raccommode parfois ses affaires. Et Ruben raconte comment, chez sa Mamie, il coud. Sans que cela provoque éclats de rire ou moqueries. A chaque nouvelle illustration, Isabelle Cabat-Houssais les questionne. «Qu’est ce que vous en pensez ?»«Pourquoi ?»«Vous êtes d’accord ?» L’album n’est qu’un prétexte pour engager la discussion sur les couleurs, les jeux, les vêtements attribués aux garçons et aux filles.

 

Combattre les clichés, les comportements sexistes et les inégalités garçons-filles dès l’école primaire, c’est l’objectif de l’Education nationale et du ministère des Droits des femmes, qui frappent un grand coup en expérimentant, dans une dizaine d’académies, «les ABCD de l’égalité», des ateliers visant à déconstruire les «stéréotypes de genre», de la maternelle au CM2.

 

Carnaval. Isabelle Cabat-Houssais, elle, n’a pas attendu que 2013 soit déclarée «année de l’égalité garçons-filles». Voilà dix ans qu’elle «chausse les lunettes correctrices du genre» et qu’elle s’efforce d’enseigner de façon «non sexiste». Elle féminise tous les noms de métiers, s’adresse «à toutes et à tous», n’appelle pas systématiquement les mères des élèves si un enfant tombe malade, parle de «filles courageuses» et de «garçons coquets» dans ses leçons… «J’encourage les filles à s’engager corporellement dans les sports de lutte, par exemple, alors qu’elles sont plutôt éduquées à être dans la retenue. Pour les garçons, il s’agit de les inciter à se concentrer, à s’adonner à la relaxation, eux qui sont considérés comme plus agités», explique cette institutrice qui confesse, sans rire, ne pas savoir combien de filles ni de garçons elle compte dans sa classe. L’année dernière, pour le carnaval, elle a imaginé avec ses élèves quelles pourraient être les revendications des princesses des contes de fée. S’en est suivi un défilé d’écoliers avec des pancartes : «Je ne veux plus porter de robes mais des pantalons !» ;«On en a assez que les princes ne fassent rien.»

 

«Je réintroduis du féminin là où domine le prétendu "masculin neutre" : il ne s’agit pas de penser séparément les filles et les garçons mais bien de favoriser une réelle mixité, explique Isabelle Cabat-Houssais. Et surtout de ne pas assigner les enfants dans des rôles traditionnels ou une trajectoire prédéfinie par leur sexe.»

«Carcan». Car les faits sont là, toujours aussi désespérants. Selon un rapport de l’Inspection générale de l’Education nationale (IGEN), remis en juillet à Vincent Peillon, «les stratégies des élèves sont largement influencées par leur appartenance de genre». Et comme un jeu de domino, au fil de leurs orientations, les inégalités en entraînent d’autres, et les filles, qui ont pourtant une meilleure réussite scolaire, se retrouvent à la traîne sur le marché du travail.

Si Isabelle Cabat-Houssais est la seule dans son école à introduire le genre dans ses leçons, son initiative n’est pas isolée. Plusieurs enseignants font de même et des syndicats comme le Snuipp, majoritaire dans le primaire, se sont emparés de la question.

 

L’ambition des ABCD de l’égalité est d’uniformiser ce qui se fait au coup par coup sur le terrain. Et, à terme, de toucher tous les écoliers et de former tous les enseignants. De quoi filer des cauchemars aux membres de la Manif pour tous qui ont pris le genre comme nouvel épouvantail et incitent les parents d’élèves à créer des comités de vigilance au sein des écoles, à travers leur plan «Vigi-Gender».

Pas de quoi effrayer Isabelle Cabat-Houssais. Au cours de ces dix années de «genre», elle n’a jamais reçu de plaintes de parents. «Au contraire, certains m’ont remerciée. Il y a des enfants qui ne se reconnaissent pas dans les stéréotypes sexués et que ces séances aident à s’émanciper de ces carcans. Il s’agit aussi de les éduquer à la différence : en termes de stéréotypes sexistes, ce sont les mêmes mécanismes de discrimination qui sont à l’œuvre dans le racisme.»

 

Dans sa classe, sur les dossiers des chaises, les cartables restent pourtant bien roses avec des paillettes et des princesses pour les filles, et bleus avec des voitures dessus pour les garçons. «Comme pour les jouets, les fournitures scolaires sont sexuées, soupire-t-elle.  Difficile d’échapper à cette vision bipolaire du monde.»

 

Anne-Claire GENTHIALON

 

(source Laberration)

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Merci FJ pour cet article édifiant et consternant . Avec les malades qui nous gouvernent, ce pays est dans de très sales draps. Je vise les socialistes bien sûr dont la dernière lubie, à savoir la volonté de sanctionner les adversaires de l'avortement qui oseraient défendre leurs idées sur Internet promet beaucoup. Mais aussi la pseudo droite dont cette nullité de Jouanno qui a fait voter une loi criminalisant l'organisation de concours de mini-miss.

 

Je me demande ce qui est le plus grave, le déclin économique ou la dégénérescence de la civilisation. A moins que la seconde ne soit la conséquence de la première comme en ont émis l'hypothèse nombre de grands penseurs libéraux :icon_wink:

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Suite aux deux dernieres citations de FJ, quelque'un pense encore que la pire menace pour la civilisation occidentale viens de l'exterieur ?

Assurément, non. Comme je l'ai déjà expliqué, en tant que libéral, je suis favorable à la libre-circulation des biens, des capitaux, des services, des technologies, donc je ne peux m'opposer à celles des personnes. Toutefois, dans notre pauvre terre de socialisme, les choses sont faussées en raison de tous les systèmes d'allocations et d'aides diverses liés à notre fameux Etat-providence.

 

Que des personnes affluent de partout pour venir travailler en France ne me dérange pas du tout, au contraire. En revanche, il me parait très malsain d'encourager des gens à affluer en France pour bénéficier de son système social prétendument généreux. A fortiori quand ses finances publiques sont virtuellement en faillite comme c'est le cas actuellement. En conséquence, supprimons cette saleté d'Etat-providence et dans la foulée, la question de l'immigration se résoudra d'elle-même :icon_wink:

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Je ne considere surement pas l'il'slame comme une menace contre la civilisation occidentale, mais je ne mettrais pas sur un meme pied d'égalité non plus la Wehrmacht et les sabotages des cocos "pacifistes" dans l'armée francaise en 1939. Encore moins dire que lesdits cocos ont été une plus grande menace.

 

Pourquoi les salopards qui écrivent ces textes seraient ils les saboteur cocos de l'époque, et non les nazis de l'époque justement, j'aimerai bien le savoir.

 

C'est marrent (en fait non, c'est pas 'marrent'), les gens s'imaginent qu'en cas de conflit futur, on rejouera la partition du passé, il se pourrait très bien que le prochain peuple voué aux gémonies mondialement pour son idéologie mortifère, ça soit nous.

 

 

 

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Que les idéologues socialos, féministes, maçons, et autres constructivistes de tout poil soit une plus grave menace que les idéologies importées est incontestable.

 

Il n'empeche que la promotion du multiculturalisme (tout comme l'anticléricalisme en son temps) a été utilisé par ces gens la pour affiblir la culture initiale et les résistances identitaires  traditionnelles , facilitant ainsi la diffusion de leurs délires.

 

Bref, de fait, arrêter tous ces délires peillonesques et najatesque, ca passera a la fois par des réformes libérales (école libre,  etc), et des inévitables et souhaitables réaffirmations identitaires de base. Pour l'immigration, on peut juger qu'elle a été tellement massive ces dernières années qu'il faut arreter d'urgence de nationaliser à tour de bras. Farage est une des idoles de ce forum, et il ne dit pas autre chose.

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Pourquoi les salopards qui écrivent ces textes seraient ils les saboteur cocos de l'époque, et non les nazis de l'époque justement, j'aimerai bien le savoir.

 

C'est marrent (en fait non, c'est pas 'marrent'), les gens s'imaginent qu'en cas de conflit futur, on rejouera la partition du passé, il se pourrait très bien que le prochain peuple voué aux gémonies mondialement pour son idéologie mortifère, ça soit nous.

 

Parce que tu mets en parallele un supposé ennemi de l'intérieur et un de l'extérieur, comme la France a eu un ennemi de l'intérieur et un ennemi de l'extérieur. Le débat sur l'islam en France exacerbe beaucoup plus que celui sur les théories du genre. Comme le nazisme exacerbe beaucoup plus que celui du sabotage par les communistes.

 

Comme ca a été déja le cas pour les deux dernieres guerres mondiales et toutes les guerres et massacres faits au nom du communisme, tu veux dire?

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Je suis plutôt d'accord avec Adrct, je vois les deux processus de corruption interne et de colonisation externe comme complémentaires: castration et déculturation mènent tout deux à l'esclavage. Priver un peuple de son identité, lui voler sa mémoire et son avenir, détruire toute capacité de résilience par la transformation biopolitique de la population et les expériences de contrôle social égalitaire, c'est un moyen très sûr de le rendre plus obéissant.

 

D'ailleurs neuneu, les islamistes ont tout à fait compris comment ça marche, puisqu'ils sont les premiers à vouloir se protéger du nihilisme gauchiste (notamment par les écoles privées et le voile), tout en exploitant également ses faiblesses, ce en quoi ils ont parfaitement raison au plan stratégique.

 

Sinon, personne n'a réagi au groupe chargé par l'éducation nationale de mettre en œuvre cette transformation des mentalités par un embrigadement précoce, comme dans tout système totalitaire, qui s'appelle le Laboratoire de l'égalité.

 

Au moins il a le mérite d'annoncer la couleur : l'éducation devient au moyen de la théorie du genre un champ expérimental, dont les enfants sont les cobayes.  

 

Allez jeter un œil, c'est gratiné.

 

http://www.laboratoiredelegalite.org/
 

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Théorie du genre à l'école : surtout, pas d'amalgame !

Une nouvelle application : les petits livres rouges ABCD de l'égalité.

Typique du marxisme culturel : se concentrer sur le militantisme de terrain à l'aide de fanatiques dans des postes stratégiques (politique, médias, éducation, recherche...) qui doivent pousser le rapport de force en "sensibilisant" le maximum de gens par tous les moyens possibles.

Le but est d'amener une partie suffisante du public à penser que le débat théorique n'a plus lieu d'être. Bien sûr qu'il y a réchauffement climatique, que les OGM c'est mauvais, que les français sont racistes et homophobes, qu'il y a trop d'inégalités, que le capitalisme c'est l'exploitation, qu'on n'aura bientôt plus de pétrole, que les chinois vont bouffer notre économie...

Stratégie quasi-impossible à déjouer parce que les modifications se font très lentement jusqu'à ce que la masse critique soit atteinte. Ceux qui voient la conclusion se font d'abord traiter de paranoïaques (les écolos/féministes sont simplement des idéalistes un peu naïfs, ils ont peut-être tors mais ils ne feront jamais de mal à personne), puis de négationnistes quand le sens du vent se retourne. Dans les deux cas la simple argumentation rationnelle ne peut pas marcher.

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Stratégie quasi-impossible à déjouer parce que les modifications se font très lentement jusqu'à ce que la masse critique soit atteinte. Ceux qui voient la conclusion se font d'abord traiter de paranoïaques (les écolos/féministes sont simplement des idéalistes un peu naïfs, ils ont peut-être tors mais ils ne feront jamais de mal à personne), puis de négationnistes quand le sens du vent se retourne. Dans les deux cas la simple argumentation rationnelle ne peut pas marcher.

 

Précisément.

 

Il faut une contre attaque culturelle, le probleme etant que les libéraux qui sont le mieux placés pour une contre-attaque culturelle sont précisément ceux qui trouvent les actions de l'ennemi sur ce terrain au mieux insignifiante, au pire sympatique...

 

 

 

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Le libéraux sont théoriquement les mieux placés, mais le problème est surtout qu'ils sont peu. C'est en France une idéologie d'élite, et l'élite laisse l'action de terrain à la plèbe.

 

Concrètement, les mieux placés pour inverser l'idéologie progressiste sont les identitaires type UMP-FN, ce qui ne donne pas vraiment envie (sauf à certains peut-être). Les libéraux se trouvent entre le marteau et l'enclume. 

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Concrètement, les mieux placés pour inverser l'idéologie progressiste sont les identitaires type UMP-FN, ce qui ne donne pas vraiment envie (sauf à certains peut-être). Les libéraux se trouvent entre le marteau et l'enclume. 

 

Le FN n'est plus positionné sur ce créneau du tout, on verra bien ce qui sors du mouvement MpT.

 

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Le libéraux sont théoriquement les mieux placés, mais le problème est surtout qu'ils sont peu. C'est en France une idéologie d'élite, et l'élite laisse l'action de terrain à la plèbe.

En d'autres termes on peut bien avoir raison tant qu'on veut et être 10 fois plus pertinents que les autres, tant qu'on ne produit pas une pensée digeste tout le monde s'en fout et continue tranquillement de suivre le courant. Et tant que tout le monde s'en foutra on n'aura jamais aucun pouvoir politique.

 

Concrètement, les mieux placés pour inverser l'idéologie progressiste sont les identitaires type UMP-FN

UMP-FN je ne sais pas, mais les identitaires sont clairement les seuls présents sur le terrain face aux gauchistes de tous poils. Je n'ai qu'à regarder les tags sur les murs du parking de ma fac. Ils ont réussi à produire un discours, des symboles qui sont compris et repris.
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Farage est une des idoles de ce forum, et il ne dit pas autre chose.

Comme tu y vas. Hannan aurait bien davantage sa place ici.

les libéraux qui sont le mieux placés pour une contre-attaque culturelle sont précisément ceux qui trouvent les actions de l'ennemi sur ce terrain au mieux insignifiante, au pire sympatique...

Développe ?
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En d'autres termes on peut bien avoir raison tant qu'on veut et être 10 fois plus pertinents que les autres, tant qu'on ne produit pas une pensée digeste tout le monde s'en fout et continue tranquillement de suivre le courant. Et tant que tout le monde s'en foutra on n'aura jamais aucun pouvoir politique.

 

UMP-FN je ne sais pas, mais les identitaires sont clairement les seuls présents sur le terrain face aux gauchistes de tous poils. Je n'ai qu'à regarder les tags sur les murs du parking de ma fac. Ils ont réussi à produire un discours, des symboles qui sont compris et repris.

 

A mon avis ça tiens plus du contexte que de la stratégie. Même avec une communication aux petits oignons le libéralisme ne percerait pas, l'étatisme est trop ancré dans les conscience. Le seul moyen serait de convertir l'élite culturelle au libéralisme, mais je ne vois rien qui pourrait opérer un tel miracle.

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Comme tu y vas. Hannan aurait bien davantage sa place ici.

 

Oui. Par contre, je n'ai pas lu de position claire de Hannan sur la question de l'immigration (et il a un côté un peu "le monde anglo-saxon lumière du monde versus les autres" qui est parfois agaçant).

 

Bon, on s'éloigne un peu du sujet du fil pour le coup, mais liborg is liborg.

 

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Oui. Par contre, je n'ai pas lu de position claire de Hannan sur la question de l'immigration

Il marche un peu sur des oeufs, son électorat y étant sensible, mais il est favorable à cesser de taper sur les bronzés.

 

(et il a un côté un peu "le monde anglo-saxon lumière du monde versus les autres" qui est parfois agaçant).

...qui n'est pas sans rappeler Niall Ferguson, d'ailleurs. Mais ce n'est rien face au politicien français moyen, en même temps.
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Cette dame n'a jamais eu d'enfant, sinon, elle ne sortirait pas des conneries aussi grosses que :

 

 

Ce que l’on sait c’est que le jeune enfant attribue un sexe aux personnes selon des indices socio-culturels : si quelqu’un a les cheveux longs, c’est une femme, s’il a les cheveux courts, c’est un homme. Pour un jeune enfant, si une personne se coupe les cheveux elle peut changer de sexe.

Dans sa tête, un-e enfant qui joue avec une voiture, c’est un garçon, un-e enfant qui joue avec une poupée, c’est une fille. Du coup ils sont très soucieux de respecter les rôles de genre sinon ça remet en question leur sexe, donc leur identité.

 

J'ajoute qu'en lisant les commentaires des nénettes qui disent qu'étant enfant elles jouaient avec des jouets "de garçons" et qu'elles laissent leurs enfants choisir leurs jouets, que ce "problème" n'existe pas. C'est du vent leur déterminisme social.

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Genre et jouets : l’avis d’une sociologue

http://www.madmoizelle.com/genre-jouets-sociologue-200758

Allez, pour le lulz :

On a ici deux personnes qui s'expriment à partir d'une relative position de pouvoir (média et recherche).

Si vous lisez madmoiZelle régulièrement, le marketing genré ne vous est pas inconnu. Emilie Laystary vous avait notamment parlé dans ses Petits Reportages des jouets genrés et de la Maison Barbie. Cette fois-ci nous avons rencontré Mona Zegaï, doctorante en sociologie à l’université de Paris 8, qui étudie les jouets pour enfants au regard du genre.

On part de constatations peu discutables et normativement neutres. Personellement je ne trouve pas ça super intéressant mais si elle veut doctorer là dessus pourquoi pas.

Le titre de ta thèse c’est Performativité des discours sexués sur les jouets dans la socialisation de genre. Concrètement, ça veut dire quoi ?

J’analyse les discours liés au jouet, surtout ceux venus du marketing, par exemple dans les catalogues ou les magasins. Une Barbie toute seule, sans discours, rien ne nous dit que c’est adressé aux filles. Ce qui va nous le dire, ce sera les discours autour. Un discours en sociologie ce n’est pas forcément un texte : je m’intéresse aux discours linguistiques comme les descriptions, les mises en situation ludiques du genre « fais comme maman », mais aussi aux images, aux illustrations, aux logos.

Il y a des choses qui se voient au premier regard : par exemple les logos de marques adressées aux filles vont avoir des lettres rondes, roses, des cœurs, des références à l’interpersonnel (« You&Me », la marque de poupons de Toys’R'Us). À l’inverse les marques pour garçons vont souvent être écrites en italique pour représenter la vitesse, on aura des flammes…

J’ai aussi eu recours aux statistiques pour des analyses plus fines. L’âge minimum conseillé, par exemple, est en moyenne plus élevé pour les garçons. La plupart des jouets pour filles sont accessibles à partir d’un âge assez jeune, tandis que les jouets pour garçons sont répartis plus largement en terme d’âge.

Il en ressort que les jouets pour filles sont moins complexes, tandis que ceux pour garçons accompagnent leur développement.

Les problèmes commencent juste après. Sans aucune explication ni justification, on fait le postulat que les faits constatés sont une anomalie à corriger et on enchaîne directement sur des initiatives militantes dans ce sens.

C'est à partir de là qu'on se rend compte qu'on n'a pas affaire, comme le début le suggérait, à un journaliste qui interroge un doctorant sur ses recherches. Tout ça n'est qu'un prétexte pour donner une tribune à un positionnement idéologique. Admirons au passage la pique contre les vilains capitalistes hypocrites.

Que penses-tu des initiatives comme celle de Toys’R'Us Royaume-Uni de limiter le marketing genré ?

Il faut voir ce que ça va donner. Il y a déjà eu plusieurs initiatives de ce genre avant, dans des magasins en France, en Angleterre ou en Suède, et j’ai remarqué que ce ne sont pas les enseignes qui se disent « il y a trop de stéréotypes », ça vient à chaque fois de critiques très fortes des clients.

La marque de vêtements Vert Baudet s’était par exemple excusée pour un dépliant sexiste à Noël dernier et s’était engagée à agir contre le sexisme, mais il faut suivre ce qu’ils ont fait depuis. En général les enseignes changent lorsqu’elles sont critiquées sur un point précis, mais il n’y a pas de réflexion générale.

Il se passe quand même des choses, 2012 a notamment été une année assez riche. A Noël dernier les supermarchés U ont fait le buzz en proposant un catalogue moins sexiste, où l’on pouvait voir des petits garçons jouer à la poupée et des petites filles avec des voitures.

Mais ce n’était pas non plus la révolution qu’ont annoncé les médias : le catalogue contenait toujours des pages garçons et des pages filles, majoritaires, comme les autres enseignes. À Noël 2012 les trois quarts des catalogues de distributeurs avaient des rubriques filles et garçons, prenant en moyenne à elles deux plus d’un tiers du catalogue.

Dans les avancées, La Grande Récré a aussi créé sa marque il y a quelques années pour les jouets d’imitation – le ménage, le bricolage, la cuisine… Elle s’appelle « Tim & Lou », donc un garçon et une fille, les deux enfants sont dessinés à chaque fois et les jouets sont beaucoup moins sexués, avec des couleurs plus neutres que le bleu et le rose.

Maintenant que le message est bien passé, on peut revenir vers des considérations plus théorique. Alors, au juste, d'où viennent ces vilains "catalogues genrés" ?

Ils sont le résultat du développement du marketing qui fait que les distributeurs ciblent leurs clients. Il faudrait revenir au bon vieux temps de la publicité à l'ancienne beaucoup moins ciblée par manque de moyens et par conséquent moins sexiste. C'est aussi ça la décroissance. Bien sûr, seuls les gros capitalistes pouvaient alors se permettre de faire des catalogues mais on s'en occupera un autre jour. Ce qu'il faut retenir c'est que la situation est GRAVE.

L’égalité progresse, donc ?

Pas forcément. J’ai analysé des vieux catalogues de jouets, datant de divers moments du XXème siècle, et la différence sexuelle est de plus en plus marquée avec le temps.

Pendant longtemps seuls les grands magasins avaient les moyens de faire des catalogues, bien plus fins que ceux que nous avons aujourd’hui et dont les jouets n’étaient qu’une partie. Il y avait donc beaucoup plus de jouets par pages, moins d’images, moins de texte à part des descriptions factuelles de l’objet, peu de mises en situation et de représentations d’enfants. Les jouets étaient donc présentés de manière plus neutre.

C’est dans les années 80 et 90, avec le développement du marketing, que les distributeurs ont commencé à vraiment cibler leurs clients avec des rubriques filles et garçons.

L’omniprésence du rose date du début des années 90, celle du bleu date d’un peu plus tard, fin 90 début 2000. La remise en question des stéréotypes qui émerge depuis deux ou trois ans est donc doublée d’une accentuation de la différenciation sexuelle sur le long terme.

Bon, tout ça c'est gentil mais est-ce que le ciblage marketing des jouets est un sujet si crucial que ça ?

Eh bien il s'avère qu'on ne peut pas vraiment le savoir parce que finalement c'est compliqué mais bon on ne sait jamais et puis après tout pourquoi pas, hein, il y a des tonnes de trucs qui peuvent avoir une influence puis les catalogues de jouets c'est facile à étudier et sexy pour faire du lobbying.

Un petit coup de psychologie sociale pour les nuls, un petit coup de dégenrage en signe d'apaisement, une citation de Bourdieu pour faire classe, on oublie soigneusement de parler des déterminants biologiques et on n'en parle plus.

Est-ce que les enfants jouent avec des jouets « de filles » ou « de garçons » parce qu’ils sont des filles ou des garçons, ou est-ce qu’inversement ce sont les jouets qui construisent leur genre ?

C’est un peu la poule et l’œuf ! L’influence des jouets est difficile à estimer car les enfants sont des êtres vivants, il faudrait les kidnapper et les enfermer dans un laboratoire avec uniquement des jouets pour pouvoir séparer les différentes influences.

La société nous apprend ce qu’est un homme ou une femme, les enfants apprennent qui fait quoi par les jouets mais aussi par plein d’autres biais.

Ce que l’on sait c’est que le jeune enfant attribue un sexe aux personnes selon des indices socio-culturels : si quelqu’un a les cheveux longs, c’est une femme, s’il a les cheveux courts, c’est un homme. Pour un jeune enfant, si une personne se coupe les cheveux elle peut changer de sexe.

Dans sa tête, un-e enfant qui joue avec une voiture, c’est un garçon, un-e enfant qui joue avec une poupée, c’est une fille. Du coup ils sont très soucieux de respecter les rôles de genre sinon ça remet en question leur sexe, donc leur identité.

Une objection qui revient souvent quand on parle de l’influence des jouets c’est « les enfants ne sont pas stupides ». Qu’est-ce que tu répondrais, toi qui étudies le sujet ?

Il n’y a pas de fatalité mais il y a un déterminisme social. On voit que ça a un grand impact même si, comme je l’expliquais tout à l’heure, on ne peut pas l’isoler des autres influences.

Les jouets diffusent des modèles, des normes que l’on intègre – et qui sont diffusées aussi par d’autres biais. Ils construisent des goûts, des pratiques. Parfois la contrainte est tellement intégrée qu’on ne la ressent plus, mais ça ne veut pas dire qu’elle n’existe pas.

Bourdieu disait « les goûts et les couleurs, ça se discute » : certes, beaucoup de petites filles aiment sincèrement les poupées, mais ce goût ne sort pas de nulle part. Et en grandissant les garçons développent par exemple un intérêt pour la technique, car leurs jouets sont beaucoup plus complexes, et les filles un « instinct » maternel car on leur a mis un bébé dans les bras.

Restent quand même deux interrogations assez fondamentales, qui devraient figurer au tout début du texte et en constituer la plus grande partie.

La première : qu'est-ce que ça apporterait d'avoir des jouets moins genrés ? Réponse : impossible de le savoir, mais ça serait super cool. Sûrement. Probablement.

Est-ce que tu as observé un lien entre ce à quoi jouent les enfants (par exemple une petite fille qui n’aime pas les poupons aurait plus de chance de ne pas vouloir d’enfants plus tard) ou est-ce que ce sont simplement des préjugés ?

Je pense que le fait d’avoir eu des pratiques qui sortent de la norme peut amener à se poser des questions, à remettre en question les injonctions et les normes et donc à construire sa propre identité. Bien sûr, beaucoup d’autres paramètres rentrent en compte.

La seconde : mais bordel, maintenant qu'on est à la fin de l'article et que plus personne ne lit, c'est quoi le foutu problème avec le genrage ? Réponse : les gens sont traités différemment, l'égalité réelle n'est pas respectée, c'est comme du racisme ou la lutte des classes.

Marxisme. Culturel.

Selon toi, cette socialisation est-elle un problème ?

Au niveau politique, on peut considérer qu’il y a un problème si on estime que la liberté individuelle est importante. Comme la classe sociale, le genre est un déterminisme sociologique, qui borne le champ des possibles.

Si tu nais avec un pénis ou un vagin, ta vie ne sera pas du tout la même. Si l’on disait aux gens que leur destin est tout tracé parce qu’ils sont noirs ou blancs, ou qu’ils seront forcément ouvriers parce que leurs parents sont ouvriers, ça choquerait davantage, car on a dénaturalisé ces catégories.

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