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Des ex-soldats français vont rincer Daesh pour le plaisir


Alchimi

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Il me semble que le caractère légal ou non de ce genre d'actions a fait débat. Le gros problème tournait autour de la notion d'"avantage personnel", distinct de la notion de rémunération. Nos députés avaient dans l'idée une acception large, permettant de "criminaliser" les personnes allant faire le djihad gratuitement (ils n'attendaient rien en retour, si ce n'est une simple rétribution morale/spirituelle, cette dernière constituant un "avantage personnel" selon ces députés).

Je n'ai pas trop suivi ce débat, vieux d'il y a une bonne année déjà. Ce serait marrant que, grâce aux lois conçues pour lutter contre le terrorisme, on aille incarcérer des gens partant combattre l'EI.

 

faire le djihad n'est pas plus simplement considéré comme "participation à une entreprise terroriste" ?

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faire le djihad n'est pas plus simplement considéré comme "participation à une entreprise terroriste" ?

 

Si si. Plusieurs incriminations étaient débattues, dont celle sur le mercenariat. Je ne pense pas que cette voie-ci ait été favorisée, les critères sont compliqués à remplir pour un "djihadiste bénévole".

 

J'essayais de rendre compte de 3 ou 4 articles sur le sujet que j'ai pu lire il y a au moins un an (avant le vote de la loi du 13 novembre 2014 relative à la lutte contre le terrorisme). Certains voulaient élargir la notion d'avantage personnel. C'eût été rigolo.

 

En Belgique, il me semble, ils ont hésité à créer une infraction de "combat en Syrie/Irak" (grosso merdo). Heureusement, les belges n'ont pas donné suite : partir combattre en Syrie ou en Irak aurait été pénalement répréhensible, peu importe le motif.

 

EDIT : il s'agissait de cette proposition de loi-là : http://www.dekamer.be/flwb/pdf/54/0795/54K0795001.pdf

 

 

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Il me semble que le caractère légal ou non de ce genre d'actions a fait débat. Le gros problème tournait autour de la notion d'"avantage personnel", distinct de la notion de rémunération. Nos députés avaient dans l'idée une acception large, permettant de "criminaliser" les personnes allant faire le djihad gratuitement (ils n'attendaient rien en retour, si ce n'est une simple rétribution morale/spirituelle, cette dernière constituant un "avantage personnel" selon ces députés).

Je n'ai pas trop suivi ce débat, vieux d'il y a une bonne année déjà. Ce serait marrant que, grâce aux lois conçues pour lutter contre le terrorisme, on aille incarcérer des gens partant combattre l'EI.

Hier les jihadistes, aujourd'hui la Task Force Lafayette, demain Arno Klarsfeld pour avoir fait son service militaire au sein de Tsahal ?

Législation de merde, députés de merde, ministres de merde.

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J'ai peur de dire une bêtise, et de m'éloigner du sujet, mais il me semble que servir dans une armée étrangère peut conduire à la perte de la nationalité française :

 

http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=D4FE73C2B1343565ECC6BC55C78D2C79.tpdila21v_2?idArticle=LEGIARTI000006420016&cidTexte=LEGITEXT000006070721&dateTexte=20150923

 

Je ne sais pas si ça fonctionne avec les binationaux (comme Arno Klarsfeld).

 

Bref, pour revenir au sujet initial, je trouve ça admirable dans la démarche, même si j'ignore comment ils vont faire, très concrètement. Ils vont forcément se coordonner avec les locaux, non? Mais avec qui, du coup?

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J'ai peur de dire une bêtise, et de m'éloigner du sujet, mais il me semble que servir dans une armée étrangère peut conduire à la perte de la nationalité française :

 

http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsessionid=D4FE73C2B1343565ECC6BC55C78D2C79.tpdila21v_2?idArticle=LEGIARTI000006420016&cidTexte=LEGITEXT000006070721&dateTexte=20150923

 

Je ne sais pas si ça fonctionne avec les binationaux (comme Arno Klarsfeld).

 

Bref, pour revenir au sujet initial, je trouve ça admirable dans la démarche, même si j'ignore comment ils vont faire, très concrètement. Ils vont forcément se coordonner avec les locaux, non? Mais avec qui, du coup?

 

Il me semblait pourtant que la déchéance de nationalité était interdite par l'ONU et les traités internationaux?

 

Pour ta question, il est probable que les plus vétérans/pro des volontaires partagent leur expériences/forment des combattants locaux. (C'est évoqué par le soldat dont le pseudo est "Ash" dans les itv radios, je crois).

 

Et oui ils vont certainement se coordonner avec les locaux. Ils ne sont que quelques dizaines à tout péter, si j'ai bien suivi. C'est pas un corps d'armée au grand complet avec tout le train de ravitaillement qui part non plus. Difficile de faire autrement. (Du moins à mon avis).

Ils auront probablement des échanges avec les services de renseignement militaires français de manière officieuse aussi.

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Si on peut faire enfermer Arno Klarsfled, je dis pas non.

 

Oui, l'exemple de Rincevent est mal choisi... (à moins qu'il n'ait un placard avec des photos dudit Klarsfeld au milieu d'une forêt de cierges) 

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Oui, l'exemple de Rincevent est mal choisi... (à moins qu'il n'ait un placard avec des photos dudit Klarsfeld au milieu d'une forêt de cierges)

Non, je m'en fous du fils K, c'est juste qu'il est à peu près inoffensif. Il mérite bien des choses, mais pas d'être traité comme un jihadiste.
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Ce serait possible vu que Rand Paul veut mettre en danger de mort l'Amerique en réduisant les pouvoirs de la NSA.

Je ne comprends pas que tu ne puisses pas comprendre qu'on puisse justifier autrement les frappes contre l'Etat islamique que par des mensonges. Mais après ce serait se serait avouer qu'on ne respecte pas le droit international. La souveraineté nationale, c'est bon pour nous mais pas pour les autres.

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Syrie : les frappes françaises, outil de communication politique
(Actualisé-2) Elles ont eu lieu très opportunément au moment où le président Hollande arrivait à New-York pour l'Assemblée générale des Nations Unies.

Si Clausewitz pensait que "la guerre est le simple prolongement de la politique par d'autres moyens", les frappes françaises en Syrie sont un moyen de plus dans la communication politique de l'Elysée. Le moment choisi était trop beau : François Hollande venait d'arriver à New-York pour participer à l'Assemblée générale des Nations unies, au cours de laquelle les principaux dirigeants de la planète - dont Vladimir Poutine et Barack Obama - aborderont la question syrienne. C'est donc un président français très martial qui entamera ces deux journées d'intenses discussions. La communication sur les frappes a été entièrement à la main de l'Elysée : un communiqué de la présidence en faisait état dimanche à 7h56 et il a fallu plus de dix heures pour que l'état-major des armées puisse s'exprimer sur le sujet par un communiqué mis en ligne vers 18h30...

Ces frappes, à partir de 6h30,  visaient un centre d'entraînement de Daesh près de Deir ez-Zor dans l'est de la Syrie. Le raid a duré cinq heures. Les avions français (sept appareils: cinq Rafale, un Atlantique 2 et un ravitailleurs C135F à partir d'Abou Dhabi et de la Jordanie) "ont atteint leurs objectifs" a précisé le chef de l'Etat, indiquant que "les cibles ont pu être identifiées grâce à des vols de reconnaissance mais aussi grâce à la coalition qui nous a fourni des informations". L'état-major des armées conforme qu'"il s’agit d’une frappe délibérée sur un objectif reconnu préalablement. Nos renseignements recoupés avec ceux de la coalition ont clairement établi que ce camp est occupé et actif."  L'Ema précise également que douze missions ISR (Intelligence Surveillance and Reconnaissance) ont été menées au dessus de la Syrie depuis le 8 septembre. 

Ces frappes ne sont pas une surprise.  Non seulement, elles ont été annoncées, mais véritablement claironnées depuis deux semaines. Le 7 septembre, lors de sa conférence de presse, le chef de l'Etat avait indiqué que des vols de reconnaissance auraient désormais lieu au dessus de la Syrie, en vue de trouver des objectifs, puis de les frapper. Cette évolution notable de la politique française - la ligne Le Drian l'emportant sur celle de Fabius - avait été validée lors d'un conseil de défense le vendredi 4 septembre. On était déjà dans un tempo de communication politique puisque la tenue de ce conseil de défense a été décidée en urgence le mercredi 2, le chef d'état-major des armées ayant dû rentrer plus tôt que prévu d'un déplacement à l'étranger... Il fallait bien annoncer quelque chose d'important à l'occasion de cette conférence de presse. Ainsi va la guerre. 

Les frappes de dimanche, explique l'Elysée, "confirme l'engagement résolu (de notre pays) à lutter contre la menace terroriste que constitue Daesh. Nous frapperons à chaque fois que notre sécurité nationale sera en jeu."   "D'autres frappes pourront avoir lieu dans les prochaines semaines si nécessaires" a ajouté le chef de l'Etat. 

Juridiquement, elles s'inscrivent dans le cadre de l'article 51, chapitre VII, de la charte des Nations Unies, qui accorde aux Etats membres un "droit de légitime défense" en cas "d'agression armée". A partir où Daesh menace la "securité nationale" en préparant des actions contre le territoire français depuis la Syrie, ces frappes sont justifiées. Il ne s'agit donc pas, de manière explicite, d'une campagne d'éradication de Daesh. 

Ces frappes, précise l'Elysée, ont eu lieu "dans le respect de notre autonomie d’action, en coordination avec nos partenaires de la coalition." Officiellement, en Syrie, la France ne fait pas partie de la coalition dirigée par les Américains, d'où l'insistance sur le mor de "coordination". Clairement, les avions français ne peuvent voler au dessus de la Syrie que dans le cadre d'une gestion des vols opérée depuis l'état-major américain d'al-Udaid au Qatar. 

Reste maintenant la question syrienne qui doit "trouver une réponse globale". L'Elysée demande que Bachar cesse "les bombardements meurtriers contre les populations civiles" et appelle à une "transition politique" avec des "élements du régime et de l'opposition modérée". L'exigence d'un départ de Bachar n'est pas rappellé dans le communiqué d'aujourd'hui, la position française ayant évolué ces dernières semaines  : ce départ, toujours souhaité ("l'avenir de la Syrie ne peut pas passer par Bachar al-Assad" a redit le président), devra intervenir "à un moment ou à un autre" dit-on désormais à Paris. Cela laisse de la marge pour discuter, avec les Russes et les Iraniens, par exemple. Intervenant depuis New York, le chef de l'Etat a précisé que "la solution politique suppose d'intégrer toutes les parties prenantes, je dis bien toutes les parties prenantes. La France discute avec tous et n'écarte personne". Sauf avec Bachar, on l'a vu, mais pas forcément avec d'autres autorités syriennes, donc.

Une telle déclaration tombe bien : François Hollande rencontre le président iranien Hassan Rohani ce dimanche à 17 heures (heure française) et accueillera le président russe Vladimir Poutine vendredi 2 octobre à Paris. Pour parler Ukraine, mais la Syrie sera également des entretiens.

http://www.lopinion.fr/blog/secret-defense/syrie-frappes-francaises-outil-communication-politique-28510

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