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Mégille

Tribun de la Plèbe
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Tout ce qui a été posté par Mégille

  1. A vous lire, la période de l'humanité comprise entre l'invention de l'agriculture et la découverte du régime low carb sera bientôt appelée "âge sombre de l'humanité".
  2. Marx finit sa carrière en économiste, défenseur d'une théorie scientifique qui s'est avérée fausse, mais la commence comme philosophe, continuateur de Hegel et de Feuerbach. Pas forcément le Capital... même si y faire parfois référence en prétendant l'avoir lu -comme tout le monde- aurait été une politesse élémentaire. Mais il y a beaucoup de bouquins de Marx, beaucoup de bouquins de Zizek, et s'arrêter au Manifeste, c'est grotesque. C'est un pamphlet ! Sinon, quelqu'un a regardé le débat entier ? A en juger les discussions sur fb, j'ai l'impression que Zizek a réussi son coup en caressant Peterson dans le sens du poil au bon moment pour le désarmer, et lui voler quelques âmes au passage...
  3. Le problème est que la méthode hypercritique qu'il adopte ne permet même pas de mettre en lumière les axiomes, puisque ceux-ci se retrouve dans le même sac "truc faux" à égalité avec les hypothèses, les thèses et leurs corrélats. Le problème avec cette approche est qu'on peut très facilement se convaincre soi même que telle idée est fausse, mais du point de vue de celui qui la défend, l'attaque ne ressemblera qu'à un réquisitoire superficiel de quelqu'un qui n'a pas compris de quoi il s'agit, plutôt qu'à un véritable défi intellectuel. Les connaissances et les arguments de Peterson sont sans doute tout à fait suffisant pour lui permettre de ne pas être marxiste de façon éclairée, mais pour discuter d'égal à égal avec un poids lourd du camp d'en face, il faut un peu plus que ça. Pour le coup, ça aurait été pas mal. Même si c'est vu et revu, ça reste l'axiome fondamental de l'économie marxiste, et ça a été assez proprement réfuté. J'aurais bien aimé voir comment un marxiste s'en défend. Dans ce cas, ça ressemble plus à du Montesquieu. Chez Montesquieu, le principe d'une république est la vertu (de tous dans une république démocratique, des meilleurs dans une aristocratie), alors que la monarchie et le despotisme ont pour principes respectivement l'honneur et la crainte. Il y a aussi des développements qui vont dans ce sens chez J.S. Mill.
  4. Anglicisme volontaire. Je suis à propos de ça. Il me semble que le Capital est le plus important, oui. Après, le corpus est très gros, et j'imagine qu'il peut être abordé par différents angles (je ne suis pas un spécialiste). Mais le Manifeste est un bouquin de vulgarisation, pas un traité, ni une démonstration. C'est à la limite utile de le lire si jamais on veut se faire une idée des opinions générales du bonhomme sans avoir de temps à lui consacrer pour autant (ce qui est tout à fait compréhensible). Si on veut suivre la chronologie, il faut plutôt commencer par les Réflexions sur la question juive ! Qui sont effectivement importantes dans sa pensée, c'est sa première tentative d'approche "matérialiste" de la société. Et on y voit aussi bien clairement le lien entre anti-bourgeoisie et antisémitisme.
  5. Je n'ai même pas fini d'écouter la présentation de départ de Peterson, mais il suce. Déjà, critiquer le marxisme tout entier à partir du Manifeste, bon... ça passe au bistrot, mais à l'université, on peut attendre autre chose. Ensuite, je suis en désaccord profond avec sa façon d'aborder une pensée. Lire un livre sérieusement, ce n'est pas le parcourir en se demandant d’emblée si c'est faux, et en se demandant comment chaque passage en particulier peut être faux. Ca, c'est ce que fait un complotiste qui lit le journal. De la part d'un chercheur qui lit un classique, on peut s'attendre à autre chose. Il me semble que la seule façon de véritablement comprendre une théorie, c'est de commencer, le temps de la lecture au moins, par la supposer vraie, pour en saisir la logique interne, et comprendre comment on peut y croire sans être idiot (parce que si on commence par supposer que l'adversaire est idiot, il n'est pas très utile de discuter avec lui...). Visiblement, Peterson n'a pas fait ce travail pour le marxisme.
  6. Les inquiéteurs "sérieux" en tout cas pointe du doigt la rapidité du changement comme source de danger. Après, je ne sais pas dans quelle mesure ils ont raisons. Et bien, si le réchauffement existe, et s'il finit par avoir des conséquences vraiment négative pour l'homme, alors, on peut s'attendre à ce que quelqu'un tente quelque chose. Et j'ai plus confiance en la géo-ingénierie qu'en l'ingénierie sociale. Bien sûr, peut-être aussi que dans 30, 50 ans, on s'apercevra soit que la réchauffement, soit que ces conséquences négatives ont été surestimés, c'est le meilleur scénario.
  7. Trouvé un boulot d'été (de larbin, évidemment, mais bon) logé, nourri et bien payé dans un bon hôtel en Bretagne. J'en viens à espérer que j'ai raté mes écrits du capès, ça va être un peu galère pour les oraux sinon. J'ai bien fait de ne pas les préparer.
  8. Les tahitiens restent des français. J'étais surpris d'ailleurs que le projet s'installe dans les eaux de notre bonne république, et leur com très "verte" sur facebook me fait me demander s'ils n'ont pas tenté de sucrer des subventions... Si ils visent autre chose qu'une connivence avec un Etat hypocrite, ils ne devraient pas avoir trop de mal à trouver. Le pacifique est un bon spot pour le seasteading, surtout si le fric vient des USA et de Singapour, et dans le pacifique, il ne manque pas d'états, de semi-états ou de territoire d'états lointains. Ils devraient tenter à Niue ou dans les îles Cook. Ce sont des états indépendants mais en "libre association" avec la Nouvelle Zélande, c'est à dire protégés par elle (tout comme le Liechtenstein vis-à-vis la Suisse). Ca m'inspire déjà plus confiance. Sinon, il y a un paquet d'îles américaines ou quasi-américaines.
  9. Je suis tombé sur ça : http://sarkoups.free.fr/cdlz119.pdf Des avis éclairés ?
  10. Mégille

    Tweets rigolos

    @Sekonda, tu viens de changer ma vie. Merci.
  11. Ce qui est plutôt inquiétant (si on accorde confiance aux prédictions mainstream) ce n'est pas tant qu'il fasse plus chaud (on est dans l'une des périodes les plus froides de l'histoire de la Terre), mais la rapidité du changement. Ce n'est pas la fin du monde, mais un changement brutal risque d'avoir des répercussions importantes sur l'écosystème, et on suppose que le résultat pour l'homme sera finalement assez négatif. Que ce soit réel, important pour l'homme, voir urgent, implique bien entendu qu''il faille s'en soucier. Mais il n'est pas évident que la solution passe par la contrainte, et que ceux qui doivent s'en soucier soient les Etats. Pour commencer, il ne faut pas oublier que si on émet des gaz à effet de serre, ce n'est pas juste pour la beauté de la chose. Ce sont des conséquences indésirables, des externalités négatives, d'activités qui sont profitables. Elles seraient peut-être un peu moins rentables si les coûts climatiques étaient internalisés dans le processus plutôt que répartis et infligés à toute la Terre, mais ça n'enlève pas qu'elles sont utiles par ailleurs. La dépense d'énergie est absolument nécessaire pour toutes les activités humaines, transport, construction, agriculture, etc. Non seulement pour entretenir (et continuer à améliorer) notre mode de vie dans les pays développés, mais aussi pour permettre le développement des autres pays. Et il se trouve que les énergies fossiles, avec le nucléaire, sont la meilleure source d'énergie dont nous disposons. S'en priver, même partiellement, revient donc à infliger un très gros coût à l'humanité. Le coût du dérèglement climatique est peut-être plus élevé, mais c'est difficile à dire... Le coût du réchauffement étant supporté en commun, le marché ne nous l'indique pas. Si on choisit une solution institutionnelle (i.e. par des contraintes collectives), on doit donc se contenter de taxes pigousiennes infligées par les états, à l'aveuglette, de façon incohérente, souvent injuste (favorise les pays développés au détriments des autres, favorise les classes urbaines aisés au détriment des classes populaires), et insignifiante au niveau mondial, puisque les deux plus gros pays émetteurs, la Chine et les USA, qui à eux deux représentent près de la moitié des émissions, ne sont pas prêt de se calmer. Même si les américains votaient pour un écolo, ils se rendraient vite compte que s'infliger un tel fardeau les affaibliraient considérablement face à de potentielles menaces extérieures (Chine, Russie, etc...) et ils reviendraient vite sur leur choix. Mais ce n'est pas grave. Je disais qu'il n'est pas évident que les Etats soient les plus aptes à se charger du problème. Outre la solution institutionnelle, il y a aussi des solutions techniques, qui pourraient tout à fait être réalisée par un fond privé. La mienne : on balance de temps en temps quelques mégatonnes de souffre dans la stratosphère, ça créer un aérosol protecteur qui réverbère le rayonnement solaire dans l'espace, et donc refroidit la troposphère. Ce n'est pas sorcier, c'est ce qui se passe naturellement après de grosses éruptions volcaniques. En plus de refroidir la Terre à court terme (et donc de nous faire gagner du temps) ça freine l'emballement des boucles de rétroactions positives (albédo terrestre, taux de vapeur d'eau atmosphérique, etc), tout en laissant en place la principale rétroaction négative (verdissement global). Pendant ce temps, les énergies fossiles deviennent de moins en moins rentables du fait de la raréfaction des ressources et sont progressivement remplacées par le nucléaire qui devient de plus en plus efficace grâce à la recherche (probablement). On balance les déchets nucléaires en antarctique parce que osef des glaçons. Et quand on passe des centrales à fissions aux centrales à fusions, c'est tout bon, plus de problèmes. Et je suis sûr qu'il y a d'autres solutions techniques.
  12. Mégille

    Pegase

    Bienvenue ! Sur quels points du libéralisme as-tu des réserves ?
  13. Et bien, si la justice était accusatoire et jurisprudentielle (et donc, s'il y avait un vrai droit, et pas simplement des règlements administratifs déguisés en droits), je ne verrais aucun inconvénient à ce qu'un léger attouchement se solde par un procès en bonne et due forme. Le choix d'une procédure sur une autre (qui représente toujours un coût, hein, même régler un problème à l'amiable est une dépense de salive) dépend de la valeur que la victime attribue subjectivement au coût qui lui a été infligé. Il est concevable que certains humains accordent une très grande valeur à l'intégrité de leur fesse, et donc qu'il y ait des procès pour des mains aux fesses, si c'est le cas. Mais forcément, à partir du moment où la "justice" est inquisitoire et statutaire, le coût de la procédure (et le coût que représente la punition pour celui qui se la ramasse) n'a plus forcément de rapport avec le coût infligée à la victime par l'agression. A mes yeux, la sources du problème est là.
  14. TIL https://en.wikipedia.org/wiki/Iowa_Electronic_Markets Un système plus efficace que les sondages pour prédire le résultat d'une élection... grâce au marché, évidemment.
  15. Je rechercherais les messages en question plus tard, en attendant peu importe. Dans tous les cas, quand il s'agit de réparer un tort commis, il n'est pas véritablement possible de déterminer la valeur du dommage, puisqu'on est dans un échange contraint. Etant donné que ce genre de contrainte (contraindre l'agresseur à réparer son agression) est nécessaire pour que la contrainte première, l'agression, soit interdite, elle doit tout de même être légitime, et la meilleure façon de déterminer l'importance de cette contrainte est la règle du précédent, puisqu'elle découle de l'égalité de droit, et permet une évolution continue du droit (puisque subsumer un nouveau cas sous une catégorie de cas précédents implique toujours une au moins une infime décision interprétative) en fonction des négociations que sont les procès, et donc en fonction de l'évolution des moeurs et des valeurs. Il me semble que mes droits sur ma propriété, et sur mon corps, impliquent le droit de refuser un contact physique. Après tout, dans le monde des faits, il n'y a qu'une différence de degrés entre toucher, pousser et frapper. Exiger réparation après avoir subi un attouchement, même infime, est donc légitime. S'il n'y a pas de procès au moindre infime effleurement non sollicité, c'est que les "victimes" accordent suffisamment peu de valeur au tort. Mais si la population (ou ne serait-ce qu'une partie de celle-ci) se met à accorder plus de valeur à l'intégrité de son corps, il me semble naturel qu'un droit sain, laissé à lui même, évoluerait en augmentant les peines contre les attouchements. Le problème actuel est que l'Etat vient artificiellement fixer les prix des torts. En discuter en les jugeant trop haut ou trop bas est équivalent à discuter d'un prix marchant, fixé par l'Etat, en le jugeant trop haut ou trop bas. C'est sans doute effectivement le cas, mais le seul vrai problème est l'intervention d'une force extérieur dans la fixation de ce prix. Mais je ne vois pas de problème en soi à ce qu'une main au fesse soit punie.
  16. Je ne suis pas sûr qu'il ne faille voir qu'une différence de degré entre le conservateur et le réactionnaire. On peut ranger, de gauche à droite : le révolutionnaire, le progressiste, le conservateur, le réactionnaire. Mais on peut aussi mettre le prog et le conservateur d'un coté, et le révolutionnaire et le réac ensemble de l'autre. Le prog veut accélérer le changement de la société pour se débarrasser au plus vite des mauvaises choses, et le conservateur veut à l'inverse modérer le changement par peur de perdre des bonnes choses, mais tous les deux s'accordent sur le fait que la société et les mœurs sont changeantes. C'est sur ce point qu'ils s'opposent aux deux autres, qui fantasment une société parfaite et juste car éternellement fixe. L'un la voit dans un futur qu'il faut faire advenir brutalement et à tout prix, l'autre, dans un passé édénique à jamais perdu mais pour lequel il se bat tout de même dans un esprit un peu tragique. Bon, ça ne colle pas forcément toujours avec l'usage courant des termes, mais ça me semble être la façon la plus féconde d'utiliser ces étiquettes les unes relativement aux autres. Le problème est que l'étiquette "conservateur", je crois, a pour la première fois été utilisée par Chateaubriand, qui me semble plutôt réac, et n'a pris le sens qu'on lui prête qu'en Angleterre avec sir Robert Peel. Mais le mot "libéral" a une histoire similaire aussi, hein. Avant de se mettre à désigner à peu prêt ce que l'on désigne ici (lorsqu'il a commencé à être utilisé outre-manche par Bright et Cobden), il a d'abord été utilisé, en Espagne (lors du Cortès de Cadix) puis en France (chez Maine de Biran d'abord) pour désigner les partisans de la révolution française. Avec Rousseau, Robespierre et Baboeuf, et sans les physiocrates, donc.
  17. Tu disais ailleurs, je crois, @Tramp, que ne serait-ce qu'un photon qui touche à la propriété d'autrui, c'est déjà une atteinte à son droit. Que tous les litiges, mêmes lorsque l'une des parties a violée le NAP, ne doivent pas nécessairement se conclure par une procédure juridique, c'est évident. Mais si certaine personnes accordent une telle valeur au fait de ne pas être touché, il me semble qu'elles sont dans leur droit, et qu'il est donc légitime de leur part d'exiger réparation. Les "réparations" pour une main au fesse, fixées par l'Etat, ne sont sans doute pas les meilleures, mais c'est une autre question.
  18. Oui mais il fait quand même de l'évasion fiscale à coté ! Et la religion, c'est l'opium du peuple ! Il devrait créer des logements sociaux et des salles de shot à la place. Et c'est le patron d'un groupe de luxe, et le luxe, c'est mal ! Et non, je ne vois aucun rapport entre le rejet du luxe et la religion chrétienne, pourquoi tu me regardes comme ça, Friedrich ?
  19. Au fait, il a quel niveau de connaissance du marxisme, Peterson ? J'ai peur qu'il soit un peu à la ramasse. J'aurais préférer qu'ils croisent leurs tirs contre le post-modernisme et confrontent leurs diagnostiques concernant ce nouvel ennemi. Si ils réussissent à garder le bonheur au centre du débat, ça peut être intéressant par contre.
  20. N'oublie pas que le Parthénon a été construit avec l'or de la ligue de Délos, que Athènes avait créée soit disant pour protéger la Grèce des perses. Et gare à ceux qui protestaient et qui faisaient mine de vouloir quitter la ligue. Je ne sais pas si ça compte comme de la barbarie, mais c'est clairement de l'économie d'extraction.
  21. Oui, ils sont assez essentiels. Diégétiquement, ils sont l'équivalent stratégique d'une nuke, et extra-diégétiquement, ils sont, dans l'histoire ancienne de l'univers au moins, une allégorie de la puissance et de la décadence des Targaryens.
  22. Voilà ce qui se passe quand on a plus Manuel Valls pour nous protéger de Varg Vikernes.
  23. Le cas de plus proche qui me vient à l'esprit est 1912. Theodore Roosevelt, qui avait déjà fait deux mandats avec le GoP (à l'époque, de gauche) a trouvé que son successeur (le président sortant) Taft, du GoP lui aussi, était trop modéré. Il s'est présenté contre lui, et contre le GoP en prenant la tête du "parti progressiste". Ce qui a divisé la gauche américaine, et permis l'élection d'un dem, W Wilson (mais qui a pour finir plus ou moins appliqué la politique étatiste de Teddy Roosevelt contre lequel il avait fait campagne, alors que les dems étaient encore de droite).
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